Journal peu intime (archives) (mais lisez tout de même cet avertissement)
Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 1ernovembre au 3 décembre 2004. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...
Vendredi 3 décembre 2004
(jeudi aussi était un jour sans)
La
cité des dieux sauvages
Je suis en train de lire le dernier
roman d'Isabel Allende, qui renoue là avec l'inspiration
picaresque (ou plus précisément avec la version
sud-américaine du réalisme
magique, telle que l'a illustrée Garcia Marquez) qui animait
ses premiers romans (comme la
maison aux esprits). Le résultat promet d'être un de
ses meilleurs livres, et d'achever de me réconcilier avec elle,
après ma déception du Plan Infini, mais
ma joie à la lecture de Fille
du destin.
Drôle
de jeu
Nomic est un jeu à règles
changeantes, mais il y a encore des règles. Au-delà, on
trouve plutôt des mystifications, où le but est de faire
croire aux novices qu'il y a des règles (complexes et
changeantes), mais de ne jamais (et pour cause) les dévoiler. La
plus célèbre de ces parodies de jeux est anglaise, et
s'appelle Mornington Crescent (du nom d'une station de métro
londonienne peu fréquentée ; à Paris, il faudrait
sans doute prendre Saint-Martin, ou Cluny) : il s'agit de nommer des
stations de métro (en respectant les fameuses règles
imaginaires, telles que l'interdiction de nommer Trafalgar Square si un
joueur a déjà placé le gambit de Picadilly
Circus), le premier parvenant à Mornington Crescent ayant
gagné... Bon, dit comme ça, on ne voit guère
l'intérêt. Mais, aussi incroyable que cela puisse
paraître, des jeux de ce genre et qui marchent ont
été inventés dans l'univers des jeux de
rôles, tels que Hurlements
(le jeu de l'Initié) ; je soupçonne qu'il doit exister
quelque part sur le Web des réseaux entiers de joueurs
créant ainsi leurs mondes parallèles, mais comment les
découvrir ? Et bien sûr, le
Mao ressemble un peu à ça aussi...
Mercredi 1er décembre
2004 (oui, je sais, j'ai des jours sans)
L'ombre
du vent
Je viens donc de finir ce livre de
Carlos Ruiz Zafón ; pas de doute, c'est un des meilleurs
romans que j'aie lu depuis longtemps (mais si vous voulez des critiques
plus variées, allez donc voir ici).
Finalement, pas de fantastique en fait, mais plutôt des
résonances et des coïncidences peu probables, et une
atmosphère assez étrange pour qu'on pense longtemps
à des explications surnaturelles (et il reste quelques
mystères inexpliqués, même à la fin). Une
élégante construction en flash-backs, qui amène
chaque passage, voire chaque détail, à devoir se relire
avec un éclairage sans cesse inattendu, et beaucoup
d'émotion dans l'écriture... Bref, courez l'acheter
(à moins que vous préfériez attendre une
édition
en poche, évidemment )
Erreurs
Le site
où j'ai trouvé la description
de l'intégrale de jauge (celle dont j'ai enfin entendu parler mercredi dernier) que je mentionne
sur ma page de trouvailles
mathématiques contient pas mal de choses
intéressantes, dont une liste
d'erreurs fréquemment commises par des élèves
du niveau des miens (undergraduates), fort bien faite. Il faudra un
jour que je mette quelque part par
ici les perles les plus jolies que j'ai pu récolter, par
exemple la fois où, voulant montrer que (a+b)2
ne vaut pas a2+b2, j'ai fait
remarquer que (3+2)2=25, mais que 32+22=13,
et qu'un élève a levé le doigt pour dire "Oui,
mais si on ne prend pas d'exemple ?"...
Dimanche 28 novembre 2004
Terril
dangereux
Le terril d'Alès (situé juste en face du lycée)
est en feu. Enfin, pour être plus précis, les incendies de
l'été ont rallumé ces déchets de charbon,
et, depuis, le feu couve, brûlant les racines des arbres et
mettant l'environnement en péril. Cet article
publié en septembre dans le Midi Libre ne m'avait pas
alerté, mais depuis, les travaux de déblaiement sont bien
visibles ; Ineris a publié un article de
synthèse (p.8), et le terril que vous voyez sur la photo est
vraiment en train d'être découpé en tranches par
d'énormes engins de déblaiement.
Samedi 27 novembre 2004
Vies
privées
Nathalie est la personne en qui j'ai toute confiance dont je mentionnais samedi dernier
l'excellente recommandation de l'Ombre du Vent. Elle m'a
reproché aujourd'hui de ne figurer qu'en filigrane sur ces pages
(et de fait, elle est pour quelque chose dans beaucoup de ce qui s'y
trouve) ; cette absence est donc réparée ... si ce n'est
que je n'ose encore y faire figurer sa photo sans son accord,
d'où l'image brouillée ci-dessus
Antivirus
Ma déception d'hier m'a
amené à rechercher d'autres logiciels gratuits ; j'ai
fini par tomber sur ce site très riche,
d'où j'ai téléchargé cet excellent
antivirus, doté qui plus est de nombreuses fonctions de
protection de courrier, pare-feu, etc.
Bébés
éléphants
"Lors
d'un choc à 50 km/h, un bébé pèse
plus d'une tonne". Ce genre de phrase (trouvable par exemple sur ce site de
sécurité routière) a-t-elle le moindre sens
(à part celui de faire peur, bien sûr) ? Après
enquête, j'ai fini par découvrir des tests de crash
montrant des décélérations de 50 g
(c'est-à-dire de 500 m/s2); je ne suis pas vraiment convaincu
du sens de ces affirmations-là, mais au moins elles en donnent
un à la première, à savoir qu'un enfant de 20 kg
subirait une force de 1 tonne-force (ou 10 000 Newtons, pour les
puristes). Je préfère quand même dire que c'est
l'équivalent d'une chute du quatrième étage...
Vendredi 26 novembre 2004
Sauterelles
grillées
Dans les années 50, l'introduction du concept de dissonance
cognitive par Léon Festinger fut une des avancées
majeures de la psychologie sociale. Au départ, il s'agissait de
savoir comment les gens géraient l'effondrement (partiel ou
total) de leurs croyances, par exemple comment se comportaient les
adhérents d'une secte prédisant la fin du monde pour un
certain vendredi, le samedi matin venu. Parmi les expériences
les plus spectaculaires figurait celle des sauterelles grillées
: les sujets qu'on avait convaincu par diverses méthodes de
goûter ce plat peu appétissant se montraient d'autant plus
contents de l'expérience qu'on avait exercé sur eux la
contrainte la plus forte. Ma lecture récente de La
soumission librement consentie m'a fait découvrir de
nouvelles nuances à cette expérience
célèbre : dans les cas étudiés à
l'époque, on obtenait le comportement souhaité (manger
des sauterelles) par des contraintes plus ou moins fortes (y compris
des récompenses ou des menaces), alors que si on laisse les
sujets libres, et qu'on les récompense ensuite, c'est cette fois
la récompense la plus faible qui conduit à
l'appréciation la plus positive du plat... On trouvera des
explications théoriques du premier phénomène sur
le lien que je cite plus haut, mais pour le second, vous devrez vous
procurer le livre. Je me contenterai de faire remarquer que
l'expression "avaler des couleuvres" prend à cette lecture un
nouveau sens, tout comme l'aventure
du jeune Marcel Pagnol (elle aussi à base de sauterelles)
dans le Temps des Amours...
Chayottes
Connu également sous le nom de christophine (ou de chouchou),
c'est un légume-tubercule
antillais, dont le goût rappelle celui de la pomme de terre,
et qui était récemment encore difficilement trouvable en
métropole (j'ai d'ailleurs presque en même temps
découvert qu'ils mangent aussi des "brèdes", mot qui
désigne les feuilles de la même plante). Mais on le
cultive désormais dans le Gard (micro-climat favorable ou
quoi?), et on en trouve donc aisément en grande quantité
dans tous les supermarchés d'ici... Je vous en donnerai des
nouvelles plus personnelles dans peu de temps
Ad-aware
et Housecall
Il
s'agit de deux programmes de protection en freeware, dont je viens
de découvrir l'existence grâce à un message de Frank de Groot sur
rec.games.go. Ad-aware est
un logiciel de surveillance des cookies et autres spywares qui
pourraient "infecter" votre ordinateur; efficace, apparemment. En
revanche, j'ai été fort déçu par le
système de diagnostic de virus à distance de Housecall (chez Trend
Micro) : il semble qu'il ne fonctionne pas sous Firefox, et rend mon
système instable... [par la suite (2006), ces insuffisances ont été corrigées, et Housecall fonctionne désormais fort bien sous Firefox]
En fait, je serai sûrement amené à vous parler dans
quelque temps de certaines réflexions faites durant ce voyage
(par exemple de mes peintres fantastiques favoris, à commencer
par Carel Willink), mais l'ensemble des notes que j'avais
rédigées s'arrête là ; je mentionnerai
simplement pour conclure que Sienne sous la pluie est nettement moins
magique que le reste
du temps, et qu'en fin de compte, il n'est pas toujours vrai que
les pâtes soient bonnes dans n'importe quel restaurant italien
tiré au hasard
Jeudi 25 novembre 2004
La
demoiselle d'honneur
Le dernier
film de Chabrol est tout à fait réussi, en ce qu'il
entraîne le spectateur dans le même malaise que celui que
ressent Philippe face à la mystérieuse Senta. Le travail
cinématographique (utilisation des décors et des
mouvements de caméra) est remarquable, mais j'ai personnellement
(compte tenu de mes lectures
récentes) été tout particulièrement
sensible à la problématique permanente de l'engagement,
et en particulier à la façon presque démoniaque
dont Senta arrive à amener Philippe à penser que c'est
librement qu'il la suit dans son univers...
Ce tournoi
international de Go fait désormais partie de la European
Cup (une compétition organisée par la
Fédération Européenne), mais je pensais qu'il
s'agissait d'une des coupes actuellement sponsorisée par les
associations asiatiques (et bien plus richement dotées), et j'ai
donc été fort surpris de n'y rencontrer aucune des
vedettes qui hantent d'habitude ces lieux (ni d'ailleurs grand monde
d'autre...) et même de remporter la troisième place (soit
mes 4 premiers points pour la European Cup ; il ne m'en reste plus
qu'à en marquer 200 ou 300 autres pour avoir une chance de
triompher) ainsi qu'une coupe, du fromage et du vin, excellents au
demeurant...
Mercredi 24 novembre 2004
Kurzweil
Contrairement à ce que l'illustration (montrant un clavier
Kurzweil) pourrait laisser croire, il ne s'agit pas de musique (ni
d'une orthographe fantaisiste du nom du compositeur
de l'Opéra de Quatre Sous), mais de maths : en 1957,
Kurzweil a défini une extension des intégrales usuelles
(Riemann, Lebesgue, Denjoy), l'intégrale
de jauge, qui est, qui plus est, remarquablement facile à
exposer d'un point de vue pédagogique [on peut désormais (2007) en trouver cet exposé en français de bonne qualité, ou, plus complet encore, celui-ci]. J'en ai enfin entendu
parler aujourd'hui dans l'excellent "L'analyse au fil de l'Histoire",
que je signalais avant-hier; je
regrette beaucoup d'avoir dû attendre si longtemps...
Outre les difficultés que nous
eûmes à trouver un gîte, le manque de
clarté de certaines signalisations italiennes (et, pour
être sincère, la tentation de passer par le chemin le plus
court) nous égarèrent à deux reprises en des lieux
où bien peu de voitures de tourisme se sont perdues : dans le
centre historique de Florence, d'abord, où nous fîmes
successivement le tour du Duomo (et du Baptistère), puis de la
place du Vieux Palais, celle où se trouvent le David et quelques
autres merveilles ultra connues, avant de nous faire fort courtoisement
reconduire dans des lieux moins interdits par une policière
même pas agacée ; puis dans le centre tout aussi
historique et interdit (mais bien plus exigu) de San Gimignano,
où c'est, cette fois, les agents de la voirie qui nous
montrèrent la sortie...
Mardi 23 novembre 2004
Bombe
H ou volcan ?
Qu'est-ce qui dégage le plus d'énergie ? Cette question,
posée récemment par un (jeune) proche de l'immortel auteur de l'ABC du Go,
n'a pas de réponse instantanée sur le Web (quoique...).
Un petit calcul (que je laisse à
OMAR, le lecteur diligent d'ONAG) montre aisément que le
volcan l'emporte, mais peut-être pas de beaucoup : l'explosion du
Krakatoa semble avoir correspondu à quelques centaines de
mégatonnes ; d'un autre côté, ne sont pas prises en
compte les énergies bien moins spectaculaires, mais sans doute
aussi grandes, correspondant au refroidissement de la lave. En tout
cas, je n'ai pas su où trouver une table (analogue à
celles des puissances
de dix pour l'espace et le temps) donnant des ordres de grandeurs
typiques des différentes énergies dans l'Univers [mais celle de l'article cité plus haut est déjà un bon début]. Je sens
que je vais m'y mettre, au moins sous la forme d'un ajout à mon article sur les "petits" grands
nombres. [lors de la révision de 2007, j'ai trouvé par exemple ceci, qui semble fiable...]
Nous avons fini par nous habituer aux chaînes bon marché (Villages Hôtels et
autres Première
Classe) qu'on trouve désormais un peu partout en France en
périphérie de villes, et où la chambre typique
coûte une trentaine d'euros, mais si la nourriture n'est pas
chère en Italie, les hôtels, même indigents, y sont
en revanche hors de prix (80 à 90 euros à Rome, par
exemple), et nous avons dû nous rabattre sur des solutions de
fortune (si l'on peut dire), telles que auberges de jeunesse (mais
elles
ne sont pas toujours faciles à trouver ; atteindre celle de
Florence, par exemple, relève plutôt de l'exploit
cartographique, sans parler du franchissement de la route à plus
forte pente que j'ai jamais vue en ville) et chambres à louer
(et là, en revanche, nous avons trouvé à San
Gimignano une véritable merveille ; si ça peut
intéresser un jour quelqu'un, c'était dans la
première boulangerie à gauche après
l'entrée). Conclusion provisoire : pour aller en Italie,
préférer le camping...
J'avais signalé récemment deux livres
prometteurs : L'Analyse au fil de l'Histoire (celui-là, en fait,
j'en parlais un peu avant)
et le Petit Traité de manipulation à l'usage des
honnêtes gens. Le premier est en effet remarquable, mais j'en
ferai bientôt une critique détaillée sur ma page mathématique. Quand
à l'autre, malgré un style un peu pesant, il est plein
d'informations souvent à peine croyables, et de conseils utiles
pour ne pas être manipulé ; j'en retiens surtout
l'effrayant résultat qui est que le sentiment de liberté
s'avère le plus souvent un piège particulièrement
efficace (mais ce résumé risque de ne pas vous
paraître convainquant ; je ne peux que vous encourager à
vous procurer le livre, ou à défaut à aller lire ces passionnantes
analyses appliquant ces concepts aux méthodes des sectes,
sur un site fort intéressant en général). Quand
à moi, je fonce acheter la
suite.
Toussaint 2004
(pour quelques jours encore, vous trouverez ici des notations
brèves supplémentaires, correspondant à des
réflexions ou à des péripéties touristiques
survenues durant ce voyage)
Malchances
électriques
Dans une osteria de San Gimignano (ce genre d'endroit sympathique
où l'on trouve surtout du vin et du fromage, et un ou deux plats
typiques pour les accompagner), ils proposaient du provolone
grillé. Bien sûr, je devais être le seul à en
prendre ; en général, ma malchance habituelle fait qu'ils
n'en ont plus ce jour-là. Là, j'ai simplement
réussi à faire sauter les plombs du restaurant... (mais
finalement, j'ai eu droit au fromage tout de même, même pas
carbonisé). J'ai une longue carrière dans ce domaine,
commencée dans les temps primitifs des ordinateurs de
deuxième génération : un mien cousin travaillait
chez IBM, et j'ai eu le rare privilège de pouvoir contempler un
des monstres à l'œuvre, et même de pouvoir l'interroger.
Tremblant d'émotion, je lui demandai de diviser 22 par 7
(j'ignorais encore, à l'époque, que le résultat
était périodique, et voulait savoir si c'était
vraiment si proche de pi que ça). Ce jour-là, la
bête faisait des multiplications, il fallut donc aller chercher
dans une armoire le programme pour les divisions (un plateau plein de
fils colorés entrecroisés; ça, c'était du
hardware), le brancher, et là, au lieu de la suite de
décimales espérée, la lumière
s'éteignit : ma curiosité avait fait sauter les plombs de
tout le pâté de maison...
Dimanche 21 novembre 2004
J'ai
retrouvé le sourire
Firefox est compatible (c'est
le moins qu'il puisse être) avec Unicode... mais pas avec les
polices Wingdings. Heureusement, sous Unicode, ceci : '& # 9786'
donne un smiley : ☺ (et on a de même le visage grognon ☹) ;
malheureusement, IE (beurk), comme on pouvait s'y attendre, ne le lit
pas... et voilà pourquoi vous me verrez désormais
utiliser la solution de David Madore :
des images au format gif
Mardi 26 octobre 2004 (oui, c'est dans le désordre,
et alors ?)
La
Tour de la Faim
La lecture, dans la Divine Comédie, de la
mort atroce du comte Ugolin, avait marqué mes treize ans
(bon, d'autres épisodes aussi, bien sûr ) ; la Tour de la Faim a
été démolie, mais une plaque marque
toujours, à Pise, le lieu de ces évènements
authentiques (enfin, les sentiments d'Ugolin amené à
dévorer ses propres enfants, s'ils ont été souvent
peints, ne nous sont connus que par Dante, évidemment...)
Samedi 20 novembre 2004
Catherine
de Médicis et les couverts
On m'avait toujours appris que l'usage des couverts avait
été apporté en France par Catherine de
Médicis. La lecture attentive de l'article
historique que je signalais hier m'a montré que cela
était fort peu probable, ce que confirme, par exemple, ce site d'histoire des arts de la table. Mais alors, deux nouveaux
mystères apparaissent : d'où viennent en fait "nos"
couverts, et pourquoi Catherine ?
Prélecture
(encore)
Une personne
en qui j'ai toute confiance vient de me recommander la lecture de l'Ombre
du Vent, d'un auteur catalan (Carlos
Ruiz Zafón) qui m'est inconnu (mais c'est le prix du livre
étranger de cette année); d'après les descriptions
que j'en ai lu, c'est un gros livre d'inspiration fantastique,
très prenant, et je pense donc pouvoir vous en dire plus
très bientôt.
Vieux
bâton ou vieille calculette ?
Le
bâton d'Ishango (dont voici l'historique)
est-il le plus vieil objet mathématique connu? C'est difficile
à dire, tout particulièrement quand on connait
l'ingéniosité des numérologues pour extraire des
mesures de la Grande Pyramide la distance de la Terre au Soleil, par
exemple... (la
lecture du Pendule de Foucault vous apprendra, si vous ne le saviez
déjà, que le même genre de calcul peut être
fait avec succès à partir d'une cabane tirée au
hasard)
Les splendides
marqueteries de marbre qui couvrent le pavement (unique au monde)
du Duomo
de Sienne montrent, entre autres, les Sybilles en train de
prophétiser leur disparition. Les Sybilles (ou Pythies)
étaient les prètresses d'Apollon ; ce sont elles qui,
sous l'effet des vapeurs volcaniques de Delphes, prononcèrent
les oracles qui furent la source de la plupart des catastrophes
tragiques grecques, du "Tu tueras ton père et épouseras
ta mère" (qui poussa Oedipe à s'enfuir de ce qu'il
croyait être son lieu de naissance) au "Si tu attaques les
Perses, tu détruiras un puissant empire" (et, bien sûr,
l'assaillant détruisit son propre royaume). Dans la tradition
chrétienne, ce sont les quatre (ou cinq? ou dix?)
prêtresses inspirées (de Delphes, de Perse, de Libye,
d'Erythrée, et surtout de Cumes, en Italie) qui prédirent
la venue de Jésus (d'après des interpolations tardives,
il faut bien le dire). Figures fréquentes de l'iconographie
chrétienne, il était devenu difficile (pour ne pas dire
impossible) de trouver leur "histoire" sur le Web, mais bien sûr, la Wikipedia y a remédié...
Vendredi 19 novembre 2004
L'invention
de la sorbetière
Je savais que les Romains avaient inventé les sorbets (ils
transportaient de la neige depuis les sommets alpins, enveloppée
dans des fourrures, et la mélangeaient à des fruits ou du
miel), mais, à la suite d'une discussion avec Carine, je viens
de découvrir que l'invention de la sorbetière (un
récipient à l'extérieur duquel ils faisaient
couler un mélange de neige et salpêtre) était
chinoise (et fut, elle aussi, rapportée en Italie par Marco
Polo). Vous trouverez (en anglais) des informations
très complètes sur ce site culinaire contenant
entre autres une vaste
section historique.
Imprononçables
Les
chaussettes de l'archiduchesse sont bien connues, mais pas le joli mot
de virelangue,
qui désigne ces pièges que les Anglais appellent des tongue-twisters.
En voici d'autres,
dans de nombreuses langues (j'utilisais jadis le kalispel comme exemple d'une langue
où ce phénomène se produit excessivement souvent).
David Madore
signale, lui, cet étonnant
poème recensant les difficultés de prononciation de
l'anglais (il y adjoint une transcription phonétique des
premières strophes, mais vous ne pourrez peut-être pas la
lire si vous êtes toujours sous IE (beurk); dans ce cas, passez
à Firefox ou utilisez sa version
en pdf) ; j'en proposais, lorsque cette entrée a été écrite, une version sonore à l'adresse
href="http://myweb.tiscali.co.uk/marlodge/museum/chaos.htm, mais si vous ne l'avez pas téléchargée à l'époque, elle semble avoir désormais (août 2006) disparu du Web...
Dans Sous les Vents de Neptune,
le dernier livre de Vargas, on parle beaucoup de la fontaine
des quatre Fleuves (due au Bernin, place Navona, à Rome), et
je tenais donc à la voir. Elle est un peu moins connue que la fontaine de Trevi,
et bien moins spectaculaire qu'elle d'un point de vue aquatique, mais
la qualité de ses sculptures vaut quand même le
détour... que je n'ai pas eu cependant le temps de faire, trop
pris par le tournoi. De toute façon, le rêve, bien
sûr, serait d'en voir la copie qui, dans le roman, en est faite
à l'aide de canettes de bière ; peut-être quelqu'un
en tirera-t-il un film...
Mercredi 17 novembre 2004
Un
long dimanche...
Le dernier
film de Jeunet (d'après le
livre de Japrisot) est une extraordinaire reconstitution de
l'ambiance des tranchées en 1917 (et accessoirement du Paris des
années 20), mais la prouesse technique (et fort coûteuse,
comme on le sait) ne doit pas faire oublier que c'est un excellent
film, avec une intrigue solide et un personnage central très
attachant. Sûrement pas le film de l'année, mais
peut-être permettra-t-il aux nombreux spectateurs qui iront le
voir à cause d'Amélie Poulain de se faire une idée
plus précise des horreurs de la boucherie de 14 (la guerre
préférée de tonton Georges...)
Un
record de vitesse
Un de mes
élèves m'a signalé aujourd'hui
cette vidéo, faite en mars dernier, où l'on voit le
champion du monde de Rubik's cube
reconstituer un cube en désordre en 12 secondes...
Les panthéons grecs et romains sont classés par
générations, celle de Zeus (Jupiter) comprenant Poseidon
(Neptune) et Hades (Pluton), et celle des enfants de Zeus (Aphrodite,
Ares, etc.) sont bien connues. Mais la génération
précédente est (logiquement) assez oubliée : si on
sait que Chronos (Saturne, le Temps) dévorait ses enfants, on
connait moins leur mère Rhéa (le Flux), et j'avais
totalement oublié (si je l'avais jamais su) le nom latin de
celle-ci. Les sites consacrés aux mythes (par exemple celui de Imago Mundi) associent Ops à la
fertilité ou à l'abondance, mais les avis sont plus
vagues sur sa position dans le panthéon : mère ou femme
de Saturne? (le couple parental grec de Chronos est Ouranos et Gaia, le
Ciel et la Terre). J'en profite pour rappeler ce qui est sans doute le
mieux écrit de tous les livres sur la mythologie grecque : celui
du poète Robert Graves.
Mardi 16 novembre 2004
Ondageist
Vous ne trouverez pas ce mot dans un dictionnaire : c'est
(d'après Terry Pratchett, dans A
Hat Full of Sky) le contraire d'un poltergeist, c'est-à-dire
un esprit rangeant silencieusement les choses de la maison. Mais
d'où vient "onda"? C'est forcément une conjugaison ou une
déformation d'un verbe allemand ("poltern" = faire du bruit, et
Geist= fantôme), mais lequel?
Image
Zoom
Ce produit
(plug-in, freeware évidemment, pour Firefox) est un agrandisseur d'images
assez étonnant, puisqu'il ne fonctionne pas comme une loupe,
mais réarrange la page pour permettre à l'image agrandie
d'y trouver place. Un gadget, si l'on veut, mais fort pratique...
San Gimignano (près de Sienne) est célèbre pour
ses tours, de hauteur proportionnelle au prestige du constructeur. Ce
Manhattan médiéval a été classé au
patrimoine de l'humanité; la ville (dont le caractère
a été complètement préservé) est
minuscule, mais extrêmement agréable (et nous y avons
trouvé la meilleure chambre d'hôte de notre voyage, comme
je le raconterai sans doute dans quelques jours).
Lundi 15 novembre 2004
Un
chapeau plein de ciel
A
Hat Full of Sky est la troisième des "Histoires du
Disque-Monde" (à ne pas confondre avec les annales), textes de
Terry Pratchett situés dans son univers habituel, mais
destinés (dit-il) à de plus jeunes lecteurs ; à
mon avis, la seule chose de vraiment juvénile lè-dedans
est l'âge des principaux protagonistes. J'avais trouvé Maurice
and his amazing Rodents très bien conçu (même
si la scène d'horreur de la fin me semblait un peu dure pour de
jeunes lecteurs), et The
Wee Free Men (dont ceci est la suite) m'avait également
beaucoup plu; mais dans A Hat Full of Sky, les dangers auxquels doit
faire face Tiffany semblent vraiment un peu excessifs (même si on
se doute que tout finira bien). Cela dit, c'est, comme toujours, un
bonheur de lecture total d'un bout à l'autre.
Renard
de Feu (et Oiseau-Tonnerre)
Firefox,
le navigateur Web (browser) successeur de Mozilla, est disponible (en
français, et bien sûr gratuitement) depuis octobre. Comme
il lit parfaitement mon site (fenêtres ouvrantes et
cachées comprises), et a de nombreux avantages par rapport
à Internet Explorer, je viens donc de l'adopter (ainsi que Thunderbird,
le lecteur de courrier qui l'accompagne), et ne peux que vous
suggérer d'en faire autant...
J'ai déjà
parlé de ce parc fantastique (près de Rome), dont je
croyais qu'il avait été conçu par un
précurseur fortuné du facteur Cheval. En fait, il n'en
est rien : longtemps oublié (et redécouvert à
plusieurs reprises, par les surréalistes, par exemple), il
tombait en ruine lorsque les derniers héritiers, dans les
années 80, ont entrepris de le restaurer (et de le transformer
en site touristique et payant,
ce qui est quand même un peu dommage); du coup, on en connait
mieux l'histoire : le comte Orsini, qui le conçut, le fit
réaliser par un architecte fort célèbre à
l'époque, et qui se chargea de donner corps, en les amplifiant
encore, aux fantasmes de son commanditaire. La maison penchée
que vous voyez ci-dessus en est un bon exemple : elle était
conçue comme une farce du comte pour ses invités, le
vertige qui vous saisit à l'intérieur dissuadant
n'importe qui de s'y attarder pour une sieste. En revanche, la porte de
l'enfer m'a fort déçu, car j'imaginais, d'après
son nom, qu'elle donnait sur une partie vraiment effrayante du parc,
mais en fait, elle ne contient qu'une petite pièce, dans la
gueule de l'ogre...
Dimanche 14 novembre 2004
Rochefort,
toute
Sous le titre Oeuvre
romanesque, Grasset vient de publier en un seul volume
broché (et pas trop cher) les neuf romans de Christiane
Rochefort (qui fait partie
de ma liste d'auteurs-cultes). à (re)découvrir
d'urgence, donc, d'autant que ce volume contient aussi une courte
biographie, et quelques éléments d'analyse...
Drôles
de jeux
J'ai pu voir
un peu partout cet été en Chine des joueurs d'un
étrange jeu de cartes à règles
incompréhensibles. Carine dit que cela s'appelerait le Sheng Ji
(mais aucune mention n'en figure sur le Web ; ce que j'ai trouvé
de plus proche est le Zheng Shangyou);
cela ressemblait fort, en tout cas, au Mao, lui-même pas si loin
du Asshole
(connu en France sous le nom de Trouduc), jeux qui, en dehors
d'être des "jeux
de montée", ont en commun de voir leur règles plus ou
moins décidées par les joueurs, en cours de partie, et
sans que les autres soient vraiment au courant (si ça vous
paraît peu clair, allez lire cette description du Mao,
ou, dans un genre finalement similaire, celle de Nomic).
Mais si j'en parle aujourd'hui, c'est que nous venons de voir dans un
café des gens (Turcs?) jouer à un jeu de cartes (genre
Rami) avec un matériel de type Mah Jong (c'est-à-dire
qu'is avaient des tuiles assez semblables à des dominos (ou
à des pièces de Mah Jong...), mais sur lesquelles
étaient incrites des choses comme 3 de pique ou 10 de cœur, et
qu'ils alignaient sur des réglettes). Sachant que le Mah jong (le vrai)
est en fait un jeu de la famille du Rami, on se perd en conjectures...
C'est sans doute la plus méconnue
des merveilles architecturales de Florence. Pour aller des Offices
au palais Pitti qu'ils venaient d'acheter sur l'autre rive, les Medicis
firent construire par Vasari un passage couvert surélevé
(traversant l'Arno au dessus du Ponte Vecchio). Il n'est pas vraiment
ouvert au public (on ne peut le visiter qu'en groupe, ou sur
rendez-vous), mais outre la prouesse architecturale proprement dite, il
contient également une incroyable collection d'œuvres d'art
valant largement la visite (elle n'est pas aussi riche que celle des Offices,
bien sûr, mais comme il faut typiquement faire la queue durant
trois heures pour voir cette dernière, même en hiver...)
Mardi 9 novembre 2004
Compteurs,
derechef
Ce bouton publicitaire peu voyant est la seule chose que U-main Stats vous impose
de mettre sur vos pages si vous voulez qu'il dresse des statistiques
(fort complètes) des visites qu'elles reçoivent. Un
service bien utile, surtout après mes déconvenues d'août. Je
vous tiendrai au courant des résultats (et donc, après "quoi de neuf ?" et "quoi de bien ?", une rubrique
"quoi de lu ?" devrait bientôt faire son apparition sur ma page
d'accueil...)
C'est à Lucca
(Lucques, une des plus belles villes de Toscane, si on excepte
Florence, évidemment) qu'on peut voir cette étrange image
rémanente de l'ancien amphithéâtre romain,
entièrement détruit (les pierres ayant servi jadis
à bâtir les maisons avoisinantes), mais dont la trace est
parfaitement conservée, y compris celle des portes par où
entraient les gladiateurs.
Lundi 8 novembre 2004
Prélectures
(suite)
Comme annoncé,
j'ai donc reçu l'Histoire de la Beauté, qui n'est pas
d'Umberto Eco, mais dirigée par lui. C'est un peu du vol de
l'avoir annoncée partout comme son dernier ouvrage, mais c'est
quand même une somme impressionnante, dont les tableaux
synoptiques d'entrée, montrant par exemple les visages de la
beauté féminine ou masculine à travers les
âges, justifient à eux seuls l'intérêt de
l'approche. Cela dit, j'ai aussi reçu (cette fois, c'est bien
d'Eco)
Cinq questions de morale, dont je vous parlerai sûrement un
jour ou l'autre, et le Petit
traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens,
un autre de ces ouvrages
démystificateurs dont je suis friand, et qui semble
très prometteur ; d'ailleurs, il est dû aux auteurs de l'article de Pour la Science que je signalais en mars...
On pouvait légitimement se poser cette question jusque vers 1990
(l'inclinaison avait atteint une déviation de plus de 5
mètres au sommet (contre 4 mètres au milieu du 19ème
siècle), et le mouvement s'accélèrait),
d'ailleurs, ils l'avaient interdit au public. Mais grâce à
l'utilisation de vérins, d'injection de plomd sans la base, et
de sangles en acier, la chute est désormais enrayée (la
tour s'est même redressée de 40cm), et on peut à
nouveau y monter (pour une somme nullement modique). Bonne occasion
de rappeler un de mes sujets majeurs d'étonnemnt : pour quoi
Galilée a-t-il eu besoin, pour prouver la loi de la chute des
corps, de faire (ou plutôt de faire
faire par son domestique, lui) tomber des poids du haut de la tour,
alors qu'on voit très bien à l'œil nu qu'un morceau de
craie et un cartable arrivent au sol en même temps quand on les
lâche de 1m50 de haut (mais, bien sûr, la craie
s'écrase et le cartable tend à s'ouvrir en
répandant copies et manuels...)
Du 6 au
14 novembre : nouvelles perturbations
Un week-end
long (à Clermont-Ferrand), puis une montée à Paris
(pour l'anniversaire de mon père). Bref, à part une ou
deux entrées au début de la semaine prochaine,
voilà encore une période perturbée qui s'annonce
... Dès le 15 novembre, c'est promis, je reprends un rythme
quotidien.
Vendredi 5 novembre 2004
Enfin,
la carte dont je rêvais.
Je décrivais ici
en février la carte de mes rêves ; c'est chose faite.
Sur le site (partenaire de Google) de Keyhole [désormais absorbé par Google Earth], vous pourrez
téléchargez leur ahurissant programme (ou plutôt
une version gratuite d'essai, mais je crois vraiment que le produit
vaut les 30 dollars qu'ils en réclament), zoomant de
manière presque fluide de la vision de la Terre entière
à celle de l'échelle du mètre (on distingue
parfaitement les piètons dans les rues de Paris), permettant de
voir les détails du relief en 3D, etc.
Là, on n'est pas dans le mythe : cette maison (à
Gênes) a réellement appartenu au père de Christophe
Colomb (comme le montre le fac-similé de l'acte de vente qu'on
peut voir sur la porte), et le futur navigateur y a passé son
enfance. Il y a quelque chose de vaguement émouvant
là-dedans, mais quoi exactement ?
Jeudi 4 novembre 2004
Newton
et le prisme
Un article de la
Recherche de septembre, analysant les nouveaux manuels scolaires,
remarquait que ceux-ci ne mentionnaient pour ainsi dire jamais que,
dans l'expérience de Newton décomposant la lumière
solaire, ce qui était surtout important, c'était qu'il la
recomposait ensuite ! Mais si j'en parle, c'est surtout parce que cet
article m'a rappelé que, contrairement aux soupçons que Brecht prête
à l'ouvrier qui lit, et aux images romantiques montrant, en
effet, Newton contemplant l'expérience exécutée
(sous ses ordres) par son domestique, il avait en fait tout fait
lui-même, y compris le polissage de son prisme...
Les guides sont désormais tous fort convenablement
illustrés (c'est par exemple le cas des Guides
Verts (de Michelin), pour lesquels j'ai un faible depuis mon
enfance, et qui viennent de renouveler entièrement leur style,
ou encore celui des Guides
Bleus), mais rien ne dépasse vraiment, en richesse et en
variété des images, les guides
Voir ; voici la
fiche d'Amazon du guide consacré à l'Italie, qui nous
fut d'une grande aide dans la préparation (un peu baclée)
de notre voyage.
Mercredi 3 novembre 2004
Drôles
d'anges
On voit partout (et pas seulement en Italie) des reproductions de ces
deux angelots de Raphaël. Un amusant exercice de recherche sur le
Web consiste à retrouver de
quelle toile ils sont tirés (elle, elle n'est pas en
Italie). Mais je n'ai pas réussi à obtenir une
interprétation satisfaisante de leurs étranges regards...
Mises
à jour (bis)
Je viens de
recommencer à actualiser le site; j'ai surtout, jusqu'à
présent, supprimé
(comme promis) les indications de mises à jour de
paragraphes vieilles de plus de deux mois, et mis à jour l'historique et l'index thématique...
Comme annoncé,
ces vacances ont été riches en notations dignes de
figurer ici ; voici tout d'abord deux entrées inspirées
par notre passage à Lourmarin.
Samedi 23 octobre 2004
Plus
beaux villages de France
Le village
de Lourmarin, dans le Lubéron, est classé dans cette
catégorie (où l'on retrouve aussi, par exemple, Conques et Belcastel) par l'association
correspondante ; je ne suis pas tout à fait d'accord avec
tous leurs choix (il y en a 149, ce qui est peut-être un peu
trop), mais la plupart de ceux que je connais valent vraiment le
détour...
La
reine des cuisinières
Lourmarin
contient une surprenante quantité de restaurants (mais c'est
assez caractéristique du Lubéron), dont celui, formidable, de Reine Sammut,
sans doute la meilleure cuisinière de France. Jetez donc un coup
d'œil sur ses menus d'automne, par
exemple.
Une demande avec Google Images sur "anges Raphael"
amène vite à une illustration pertinente; dès
qu'on découvre qu'il y a là une "madonne sixtine", le
plus dur est fait. Allez voir cette reproduction
complète du tableau (actuellement à
Dresde), accompagnée de son analyse
(en anglais).
Menu dégustation aux saveurs d'automne (110
euros)
Ceviche d'huîtres spéciales Gillardeau , pain au beurre
d'algues Bordier
Tagliatelles de seiches sauce à l'encre, jambon Bellota et huile
d'olive de Sicile
Risotto à la molle d'artichauts et aux truffes, petits violets
frits, huile d'olive de Maussane
Filet de turbot rôti au four, poêlée de girolles au
jus de viande et huile d'olive du Liban
Le meilleur du cochon : lard paysan cuit en pot au feu, selle et
carré rôtis, croustillant de pieds et polenta au
mascarpone
« Vieux Comté d'Antony »
Sorbet au romarin et à l'huile « d'olive et citron »
Assiette gourmande de desserts
Menu (72 euros)
Foie gras de canard cuit au torchon, chutney aux figues et pain de
campagne
Tian d'aubergines à la parmesane comme un crumble
Cocos blancs à l'huile d'olive de Toscane, seiches de
Méditerranée au vinaigre balsamique ou
Epaule de lapin confite, râble rôti, blinis au thym citron
et compote d'aubergines
St Marcellin affiné
Pain perdu aux noisettes et raisins de Malaga, brochette de pommes et
poires caramélisée, glace au safran
Menu (46 euros)
Velouté de potimarron au mascarpone
Pieds et paquets Marseillais
« Oranges et amandes en pastilla », julienne de carottes
confites au miel, glace à la cannelle
Dans
On Numbers and Games, de Conway
(ainsi que dans Winning Ways), OMAR est
"Our Most Assiduous Reader", celui qui fait, par exemple, tous les
exercices proposés...