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Journal peu intime (archives) | |
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Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 1er septembre 2004 au 23 septembre 2004. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique... |
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24 septembre 2004 : allez donc voir ici... |
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Jeudi 23 septembre 2004
Ce ne sont pas des divinités obscures (enfin si, aussi, pour les trois premiers : Quaoar vient d'un mythe Tonga, par exemple) mais des astéroïdes. Je signalais en mars dernier la découverte de Sedna, premier objet de type "planète transplutonienne". Mais j'aurais dû mentionner (sauf que je l'ignorais, et n'avais pas penser à chercher) qu'on connaissais déjà, depuis 2000, plusieurs astéroïdes de la ceinture de Kuiper, qui s'étend au-delà de Neptune (entre 35 et 60 AU du soleil). Il n'est au demeurant pas clair que Pluton et son "satellite" Charon (presque aussi gros que lui, d'où les guillemets) n'en fassent pas partie, et les trois plus gros (ceux qui ont reçus des noms, et pas des numéros) sont d'ailleurs à peine plus petits que Charon. Quand à Sedna, elle est beaucoup plus atypique, sur une orbite très allongée qui l'emmène jusquà 900 UA du soleil (1011 kilomètres, soit 8 jours-lumière), et on se demande si elle fait partie d'un nuage de Oort "interne", ou si ce dernier ne serait pas plus proche qu'on ne le croyait. Ah oui, et Cruithne? D'abord, ce n'est pas une divinité, ensuite, c'est un petit (environ 10 km) astéroïde "satellite" de la Terre, sauf qu'au lieu de lui tourner autour comme la Lune, il l'accompagne (à très grande distance : 20 millions de kms en moyenne) autour du soleil sur une orbite elliptique un peu plus allongée, mais synchrone (à cause d'une résonance gravitationnelle), ce qui fait que vu de la Terre, il décrit un parcours en U (où, qui plus est, la Terre semble le repousser); heureusement qu'on n'a pas ce genre de trajectoire pour la Lune, sinon Newton n'aurait jamais trouvé sa loi
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Mercredi 22 septembre 2004
Je signalais en février dernier le site de Ovnet, permettant d'installer facilement des compteurs sur ses pages. Pat, un autre gentil lecteur, vient de me signaler que cela crée aussi un script caché ouvrant des fenêtres popups; j'aurais dû m'en douter, vu l'invasion du Web par des pratiques commerciales de plus en plus douteuses... Bien sûr, pendant ce temps, Wanadoo me propose, en payant un peu plus cher, plein de services qui rendront mon site enfin professionnel (et certains sont vraiment tentants, comme la possibilité d'ajouter à ce journal un système de commentaires). Si quelqu'un connait une solution plus freeware, qu'il n'hésite pas à me la signaler (denis.feldman@club-internet.fr ; à cause du spam, pensez à ajouter un n à mon nom et, dans l'en-tête de votre message éventuel, les caractères [SITE]...)
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Mardi 21 septembre 2004
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Lundi 20 septembre 2004
À notre premier passage à Pékin, nous avions échoué complètement par hasard dans un restaurant de quartier (servant des spécialités de la Chine du Nord-Ouest) qui s'était révélé en tout point excellent (et pas cher). Nous y sommes donc retournés, et avons évidemment été fort déçus. Ce phénomène banal est la conséquence d'une loi statistique beaucoup plus méconnue : la loi du retour à la moyenne, qui dit que pour une variable aléatoire quelconque dont on fait deux tirages successifs, la probabilité que le second soit plus proche de la moyenne que le premier est d'autant plus grande que le premier s'est écarté de cette moyenne (ce qui est, en revanche, intuitivement évident dès qu'on fait un dessin). Donc, sachant que notre restaurant n'avait aucune raison spéciale d'être exceptionnel, et que la qualité d'un repas est variable et aléatoire (sauf justement dans des restaurants exceptionnels, soit par leur grande qualité (Pierre Gagnaire), soit par leur extrême standardisation (MacDo)), tout laissait prévoir que notre second repas serait bien plus médiocre. La plupart des gens ne se donnent jamais l'occasion de vérifier un corollaire pourtant utile de cette loi : si vous mangez fort mal quelque part, vous avez en moyenne intérêt à y retourner, car il y a tout à parier que la fois suivante, vous sentirez une nette amélioration [J'ai pu récemment en vérifier une autre variante : Denis Labro nous ayant chaudement recommandé un restaurant qui vient d'ouvrir à Montpellier (Le Coriandre), nous en avons donc, comme il se doit, été déçus, à sa grande surprise ; d'un autre côté, il nous faudra donc peut-être y retourner : c'est une loi pour masochistes...]
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Dimanche 19 septembre 2004
Je ne sais plus qui disait que "malgré les progrès de l'humanité, on n'avait toujours pas été fichu de fabriquer une théière dont le bec verseur ne vous ébouillante pas atrocement" (et, dans les années soixantes, peut-être le même (auquel cas ce serait Daninos) ajoutait "ni de guérir le rhume de cerveau"). Concernant les théières, le vrai responsable est l'effet Bernoulli, qui, aux faibles inclinaisons du bec (de toute façon nécessaires si on veut verser dans la tasse et pas à côté) amène le liquide à suivre la face intérieure dès qu'il en a l'occasion (par exemple si cette face n'est pas parfaitement sèche), provoquant l'inondation déplorée plus haut. Je viens de découvrir aujourd'hui, dans une maison de thé de Shanghai, une astuce proprement géniale : si le couvercle ferme hermétiquement la théière, un tout autre effet empèche complètement l'écoulement par le bec : la résistance opposée par la pression atmosphérique (c'est pour la même raison qu'on doit souvent percer deux trous dans une boîte de conserve qu'on veut vider de son liquide). Mais alors, il suffit de percer un petit trou dans le couvercle, qu'on obture du pouce en versant (ou plutôt en ne versant pas) le thé, et qu'on débouche quand le bec a l'inclinaison souhaitée, pour que l'écoulement se fasse sans problème. Et alors que je m'extasiais, je réalisai soudain que dans toutes les théières (au moins chinoises) qui me sont passées entre les mains depuis plus de trente ans... ce petit trou existait déjà (et je m'étais parfois, mais sans m'y arrêter, interrogé sur son utilité). Une seule consolation : pour que ce soit vraiment pratique, il faut que le trou soit percé dans la "poignée" au centre du couvercle, sinon, en tentant de boucher un trou sur le côté, on se brûle quand même. Or c'est loin d'être toujours le cas ; j'ai même vu des modèles (pourtant coûteux) où le trou, situé sous la poignée, était complètement inaccessible, d'où je déduis que son utilité avait échappé à d'autres qu'à moi... | |
Samedi 18 septembre 2004
Ce livre typique des éditions du Pommier (que je ne remercierai jamais assez pour m'avoir fait découvrir Alice au pays des quanta) est donc un bon essai de vulgarisation d'idées mathématiques sous forme d'histoires (policières et autres). Mais, décidément, les mathématiques sont difficilement vulgarisables: les histoires restent un peu tirées par les cheveux, et le contenu mathématique proprement dit est assez pauvre. Il devrait pourtant réconcilier des lecteurs non-scientifiques avec cette discipline, en leur montrant qu'elle peut être fort différente du souvenir scolaire qu'ils en auraient gardé.
Le forum des associations d'Alès m'aura permis, cet après-midi, de découvrir une soixantaine d'activités "à but non lucratif", allant des associations sportives aux groupes d'artisanat, en passant (ce n'est pas une surprise, mais j'ai l'impression qu'elles sont en nette progression) par les associations d'échanges culturels avec des pays tels que l'Inde, la Chine ou les pays du Maghreb. Mais je vous en parle surtout parce que j'y ai découvert l'intéressante technique médicale "parallèle" exposée sur le site de Kishori Aird et qui consiste, si, si, à exploiter les possibilités "psychiques" de la physique quantique pour reprogrammer soi-même son ADN. Finalement, les "cranks" qu'on rencontre dans les forums de Usenet semblent bien inoffensifs...
Ceux de certaines cathédrales françaises (telle celle de Conques) sont célèbres pour leurs Jugements Derniers, vastes fresques (en relief) aux nombreuxs personnages bien détaillés (tout particulièrement les damnés subissant leurs supplices variés). Je n'avais rien rencontré d'analogue jusqu'ici dans les temples bouddhistes (du moins ceux de Chine, du Japon et de Thaïlande ; l'Inde me réserve peut-être des surprises), mais le temple principal de Hangzhou (au bord du lac de l'Ouest), haut-lieu du bouddhisme de la Chine du sud, contient une statue géante de Sakyamuni (15 m de haut, 24 morceaux de camphrier), très admirée par les nombreux touristes [et dont une recherche sur Google m'a appris qu'il s'agissait en fait d'une recréation datant de 1956..], et dans son dos, nulle part signalé dans le temple, un immense panneau (10 m sur 15 au moins) sculpté de centaines de figurines très réalistes, et tenant même compte de la perspective : celles du haut sont inclinées vers le spectateur pour qu'il les voit non déformées (j'en profite pour vous signaler le joli mot d'anamorphose). Bien sûr, cette merveille était négligée par les touristes susmentionnés, et de toute façon, l'analogue du guide français étudiant aux beaux-arts et capable d'un commentaire précis sur chaque détail ne semble guère aisé à trouver en Chine... [la même recherche sur Google ne m'a pas vraiment permis d'en savoir plus, mais je crains bien que ce panneau ne soit pas, lui non plus, d'une antiquité vénérable]
...au sens propre (destructeur d'idoles), bien sûr. Comme je le disais dans l'entrée précédente, tous les touristes de Hangzhou (dont nombreux étaient ceux qui allumaient pieusement des bâtonnets d'encens dès qu'ils le pouvaient) savaient tout du camphrier utilisé pour les statues [sauf peut-être la date de leur fabrication, ce qui ne peut que m'évoquer le passionnant livre de Eco, La guerre du Faux], mais je me demandais combien auraient été capables d'exposer ne serait-ce que les bases de l'enseignement de Bouddha (ne parlons pas de les respecter, sauf peut-être l'aspect végétarien). Nombreux dans le monde sont ceux qui pensent que la statue de X a plus d'importance que ce que X a dit ou fait, et tout cela ne peut manquer d'évoquer les proverbes sur ceux qui montrent la lune et ceux qui regardent le doigt ... | |
Vendredi 17 septembre 2004
À notre arrivée à Guilin (après 28 heures de train), nous nous sommes précipités vers notre hôtel, dit de l'Éléphant d'Or, pas du tout parce qu'il y en aurait dans la région, mais parce qu'il est juste en face de l'ile de l'Éléphant, elle-même ainsi appelée parce que, vue d'un certain angle (justement celui de l'hôtel), elle ressemble en effet de façon frappante (si on a une imagination assez fertile) à un éléphant agenouillé en train de boire (surtout la trompe).
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Mercredi 15 septembre 2004
On sait que Charlie-Hebdo est un de mes journaux favoris, et que j'ai une grande admiration pour Philippe Val ; c'est avec un peu de retard que je veux vous parler de son dernier éditorial (celui de la semaine dernière, donc); en dépit de certaines considérations idiotes sur le copyright, je ne crois pas qu'il m'en voudra de vous en donner un scan, d'autant que celui-ci est mal fait, et qu'il en manque le titre : "Rien n'est plus dangereux qu'un ignorant ami, Mieux vaudrait un sage ennemi (La Fontaine)", et les dernières lignes : " ...pour ce que l'on est, mais pour les divergences que nous avons avec nos ennemis. La joie de la libération de nos confrères français, si elle a lieu, ne pourra pas effacer l'inquiétude de se découvrir de nouveaux copains qui cotent la valeur de la vie des journalistes en fonction de leur pays d'origine".
J'avais toujours été impressionné par la quantité de travail qu'avait demandé la construction des terrasses ardéchoises (et de leurs murets de pierres sèches), mais elles sont réduites à l'insignifiance devant l'incroyable modification du paysage de montagne de Longsheng, où des pentes de plus d'un kilomètre sont entièrement transformées en rizières, ce qui implique d'une part des terrasses imperméables (et un système plus résistant de murets: ils lient les pierres avec de la terre où ils font pousser des plantes à racines tuberculaires, genre taro), et d'autre part un système perfectionné d'irrigation. Le lieu devrait faire partie du patrimoine mondial, mais il semble que des travaux plus étendus encore (quoi qu'un peu moins artisanaux) existent dans le Yunnan... [et surtout, j'ai découvert fin août les terrasses de riz de Banaue, aux Philippines, qui elles sont au Patrimoine, et à juste titre...]
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Mardi 14 septembre 2004
Il ne s'agit pas de la superbe chanson d'Anne Sylvestre (étrangement copiée avec la même coquille sur tous les sites Web qui la mentionnent), mais de réflexions inspirées par le livre "de" Paul Auster, Je pensais que mon père était Dieu (I thought my father was God), recueil de récits courts (et en principe authentiques) qui lui ont été envoyés par des milliers d'auditeurs d'une station de radio américaine. La majeure partie de ces récits mentionnent des coïncidences si peu probables qu'elles ne peuvent que relever d'une intention ou d'un plan (mais est-il divin, diabolique, ou simplement surnaturel, comment savoir?)... ou, peut-être, ne sont-elles pas si improbables en fin de compte ? Certaines confirment la théorie des six degrés de séparation, d'autre le paradoxe des anniversaires, d'autres encore des effets du type "seuls les gagnants au Loto écrivent, et bien que pour chacun d'eux, la chose tienne du miracle, au total, ils sont quand même assez nombreux"... On remarquera aisément (mais il s'agit d'un autre effet encore, commenté dans mes remarques sur la loi des séries) que par exemple, les divers articles de ce blog pour une journée donnée (mettons aujourd'hui) contiennent souvent des résonances étranges, telle celle qui relie ces ruines (virtuelles) d'autoroutes aux ruines réelles de la Grande Muraille.
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Lundi 13 septembre 2004
Notre fromager de Nîmes m'a suggéré de remplacer le reblochon traditionnel par un fromage de chèvre adapté (du chevrotin des Aravis). Le résultat (sur "ma" recette) était tout à fait satisfaisant (je me demande si on ne pourrait pas l'améliorer encore en y ajoutant des éclats de noix); nous en avons profité pour tester également cette "bière à frometon" qu'il nous avait aussi recommandée pour accompagner les fromages du type Munster ou Langres, avec un résultat tout aussi plaisant.
Un débat autour de l'inné et de l'acquis sur le site de David Madore m'a amené à comparer le cas (dont j'ignorais les détails jusqu'ici) des frères Lafforgue à celui des sœurs Polgar : les trois enfants Lafforgue sont de très bons mathématiciens, voire des mathématiciens exceptionnels : Laurent Lafforgue, l'aîné, a reçu à 35 ans la médaille Fields (la plus haute récompense avant que le prix Abel soit créé ; au fait, vous savez pourquoi il n'y a pas de prix Nobel de mathématiques ?), mais ils viennent d'une famille modeste qui a une grande admiration pour le savoir en général et les mathématiques en particulier; le père des trois sœurs Polgar est l'entraîneur de l'équipe d'échecs de Hongrie, et il a prédit que ses trois filles seraient dans les meilleures joueuses mondiales alors que Judith, la plus douée (elle a été le 8ème joueur mondial), venait à peine de naître... Dans les deux cas, on sent bien que l'éducation est le facteur essentiel. [Deux informations erronées figuraient dans la version originale (avant archivage) du texte précédent; elles m'ont été signalées par un autre de mes fidèles lecteurs le 18/09/04 (ce lecteur a tenu à garder l'anonymat, tout en me signalant que le talent de Vincent Lafforgue, le benjamin, lui paraissait exceptionnel, d'une classe bien supérieure à celle de Judith, et, à son avis, ne pouvant s'expliquer par de simples considérations d'éducation; je ne me permettrai pas de juger, tout en précisant que, du moins en mathématiques, le dit lecteur est d'une compétence au-dessus de tout soupçon); dont acte] | |
Dimanche 12 septembre 2004
Pierre Daninos disait (dans les années 60) : "Si les catacombes étaient à New-York, je les aurais déjà visitées trois fois, mais comme elles sont à Paris, en bas de chez moi...". De même, il a fallu la venue de Carine à Alès pour que je visite le fort Vauban (et je n'ai toujours pas visité la mine-témoin); en revanche, la Cité Interdite (ne ratez pas cette animation de son plan), je commence à bien la connaître. Mais ce qu'on y voit est-il authentique ? Carine pense qu'elle a été pillée par les armées anglo-françaises en 1860 (mais il me semblait qu'elles ne s'étaient attaqué qu'au Palais d'Été ; j'ai découvert au passage que ce forfait avait été dénoncé par... Victor Hugo). En tout cas, si les œuvres qu'on y trouve actuellement sont des copies, c'est rudement bien fait (à commencer par l'aspect vieillot et poussiéreux des meubles, tentures, etc.) Et où sont donc passées toutes les pièces authentiques ainsi dérobées?
Le Temple du Ciel, à Pékin, détient sans doute le record de la plus scandaleuse profanation d'un système religieux quasiment contemporain (il est probable que nous profanons également aussi gravement les pyramides aztèques, mais ça, seuls quelques érudits le savent encore). Au centre d'un triple cercle de balustrades de marbre, et entourée par neuf cercles dallés concentriques, une pierre un peu plus haute symbolise le point de Chine le plus proche du Ciel, et là, une fois par an, l'empereur venait prier pour les moissons (et parfois rendre rapport, ou se plaindre du climat, etc.) Durant cinq siècles, ce fut l'équivalent du Saint des Saints, et ce jusqu'en 1914. Aujourd'hui, cette pierre voit un défilé ininterrompu de touristes chinois s'y jucher et hurler des bêtises (un panonceau explique que l'acoustique en est exceptionnelle), à raison d'un toutes les quelques secondes, alors qu'il doit bien y avoir encore quelques pékinois vivants pour se rappeler de la cérémonie de 1914, et que par ailleurs, les chinois, très superstitieux, n'ont nullement renoncé au bouddhisme, au culte des ancêtres, etc. Ils n'ont pas peur? | |
Jeudi 9 septembre 2004
Ce n'est pas une variante de mon histoire de tortue, mais le titre du dernier film de François Ozon (8 Femmes, Swimming Pool), lui aussi fort décevant (mais David Madore l'avait déjà dit, alors je n'ai pas été trop surpris) ; la critique sur Nord-Cinémas est, disons, contrastée ; il semble que les amoureux d'Ozon soient très indulgents devant l'aspect quelque peu baclé de ses scénarios...
C'est le titre du deuxième volume de Mythologiques, après Le Cru et le Cuit (mais il semble en revanche que Du Miel aux Cendres soit devenu introuvable). Claude Lévi-Strauss y continue son analyse des mythes liés à la nourriture, et montre que (chez les Indiens d'Amérique du Sud) le miel s'oppose au tabac comme formant les deux limites pensables de ce qui se "mange" : ce qui ne peut pas être cuit, et ce qui ne se consomme qu'une fois complètement carbonisé (soit dit en passant, j'ai découvert jadis dans ce livre l'existence de miels sauvages (récoltés par des abeilles sauvages aussi, et en pleine jungle) à teneur en sucre si élevée qu'ils en produisent des sensations psychotropiques ("on ne sait plus si on mange, ou si on brûle d'amour"); inutile de dire que ces miels sont (c'est logique) parfaitement mythiques, et que je sens bien que je n'en dégusterai jamais). Or ce qui m'y a fait repenser aujourd'hui, c'est que l'idéogramme pour le tabac est, en chinois, le même que celui pour la cendre (avec, une fois de plus, des combinaisons difficiles à prévoir : "rouler + tabac"= "cigarette", ce qui est raisonnable, mais "cendres + pluie" = "quelque chose d'ancien, de mystérieux et d'un peu inquiétant (gothique?)" : c'est typiquement le nom qu'on donnera à un vieux pont en ruines, ou à une ruelle sombre et étroite, etc.) Pas de doute, c'est une langue difficile à apprendre... | |
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Mercredi 8 septembre 2004
Google (en version française), aujourd'hui, avait décoré son logo aux couleurs de la fête nationale ( au fait, est-ce encore une légende urbaine, un peu raciste, qui plus est, qui veut que "fetnat" soit un prénom antillais courant ?). Mais la réflexion donnant son titre à cette entrée (et qui m'est venue en tentant une traduction en anglais), c'est que j'ai soudain réalisé que dans une phrase comme "Je vois Jean manger une pomme", 'Jean' est le sujet de 'manger' (on remarquera qu'en anglais, on doit traduire par "I see John eating an apple"; 'to eat' ne saurait en aucun cas avoir de sujet...) Bref, m'aurait-on menti en m'apprenant, tout petit, que la chose était impossible ? Ce qui complique encore la question, c'est le curieux comportement des pronoms sujets dans ce cas : comparez avec "Je le vois manger une pomme"... Une fois Google consulté, je suis rapidement tombé sur ceci, qui règle clairement la question. |
Mardi 7 septembre 2004
Pédantisme ou tentative de dégouter les élèves de la chimie (et des sciences en général)? Toujours est-il que l'air n'est plus composé d'oxygène et d'azote (et de quelques autres trucs), mais de dioxygène et de diazote, du moins si l'on se fie aux consignes de l'Éducation Nationale (depuis l'an 2000?), comme a tenu à me le rappeler un lecteur de mon blog sur fr.sci.maths (je me demandais, dans mon article sur les "petits" grands nombres, combien de molécules d'oxygène exhalées par Jules César dans son dernier soupir passaient aujourd'hui par nos poumons). Quand au felis catus (à ne pas confondre, malgré l'illustration ci-dessus, avec le felis sylvestris), on continue quand même à l'appeler un chat (mais jusqu'à quand?), comme le veut le dicton (d'origine non nécessairement sexuelle, comme nous le dit ce site, mais est-ce bien sûr?)
En cherchant (par Google) des informations sur le programme de Langlands, j'ai d'abord cru avoir trouvé un site extraordinaire : TheFreeDictionary. Leurs informations sur ledit programme étant remarquables, je suis allé voir ce qu'ils disaient du go, et j'ai été ébloui. J'allais donc enrichir ma page d'explorations sur le Web quand, pris d'un scrupule, j'ai décidé de mener un test comparatif avec la Wikipedia. Or, stupeur, les articles qui m'avaient tant plu y figuraient mot pour mot (et photos pour photos)... Compte tenu de la stricte politique de copyright de la Wikipedia, et de ce que le site de TheFreeDictionary est lourdement grévé de publicités commerciales, il est assez clair de savoir qui a pillé qui ; au demeurant, leurs articles sont en fait accompagnés d'une petite note disant où ils les ont pris, et que je n'avais pas vu en première lecture. Je me demande quand même si les gens de la Wikipedia sont au courant, et ce qu'ils peuvent y faire... Certes, les licenses GNU autorisent une exploitation commerciale, mais pas à ce sens, non ? | |
Lundi 6 septembre 2004
Ce n'est pas un nouveau matériau, mais une question sur la classification du chinois: du point de vue de la formation des mots (la morphologie), on classe les langues en 4 grands types (flexionnelles, agglutinantes, isolantes, polysynthétiques), même s'il est rare qu'une langue d'un type donné ne présente pas quelques exceptions (ainsi, en français, "chemin de fer" est un exemple du fonctionnement polysynthétique ; plus généralement, d'ailleurs, un phénomène quel qu'il soit est rarement complètement absent d'une langue, ainsi un truc aussi exceptionnel que les clics (consonnes implosives, connues principalement en "hottentot", ou plutôt dans les langues Khoisan ; soit dit en passant, ce site personnel semble être une mine ahurissante de renseignements de tous ordres) existe aussi en français : pensez à ce qu'on note "tss, tss"). Bref, on m'avait toujours présenté le chinois comme modèle d'une langue isolante (et de fait, tous les mots y sont invariables). Or s'il en va bien ainsi au niveau des mots, ceux-ci sont en revanche formés typiquement de deux syllabes (notées uniformément par deux idéogrammes), lesquelles ont un sens, souvent proche de celui d'une de nos racines grecs ou latine, mais sans le côté "savant" d'un mot comme "paléolithique", qui se dirait plutôt (si nous avions une langue de type chinois) "vieuxpierreux". Le problème, c'est la combinaison de ces sens. Ainsi, "science du cheval" se dira "hippo-logie" et là, tout va bien, mais souvent aussi le mot n'a pas grand-chose à voir avec ses composants : "pierre + huile" = 'essence' et "électricité + cerveau" = 'ordinateur' s'expliquent encore assez bien, mais que penser de "lumière + blanc" = 'compréhension' ou de "petit + cœur" = 'attention !' ?
Dans le même ordre d'idées, on dit que le code des langages naturels est à double articulation, parce qu'un premier niveau, les phonèmes, construit un deuxième niveau, les mots (plus précisément les morphèmes, mais peu importe ici). Les phonèmes n'ont pas de sens en eux-mêmes ("b" ne veut rien dire, pas plus que "p"), mais créent du sens en s'articulant ("bébé" est distinct de "pépé" (en français; en chinois, pas du tout : pour comprendre où est le problème, il faut savoir qu'en revanche, le chinois distingue entre "p" et "ph", le p "aspiré")). Bref, les codes à deux niveaux d'articulations sont rares, et les linguistes ont généralement du mal (voir par exemple cette discussion d'un article d'Umberto Eco) à imaginer un système à trois articulations. Or il me semble bien que c'est pourtant le cas du chinois écrit : chaque idéogramme est formé de signes (de 1 à 7 ou 8) pris dans un catalogue d'environ 200 (les clés), et chaque mot est formé de 2 (ou rarement 3, voire 4) idéogrammes. Et si le sens de chaque clé est relativement vague et général, celui de chaque idéogramme est assez précis, et compte tenu de ce que je racontais dans l'entrée précédente, on se retrouve avec des exemples comme : "la femme sous un toit plat" (l'idéogramme constitué de ces deux clés), c'est "la paix"; "le roi sous un toit pointu", c'est la "totalité", et la combinaison des deux, la 'paix totale', donc, c'est un mot, qui veut dire (suivant les contextes) sécurité ou secours (comme dans sortie de secours)... | |
Dimanche 5 septembre 2004
C'est en regardant (sur une des chaînes chinoises) l'opéra de Pékin jouer un drame sous-titré (ce qui, vu mon niveau écrit ou oral, ne changeait pas grand'chose) que je me suis rappelé ce film (de Jules Dassin); Melina Mercouri y jouait un rôle de prostituée au grand cœur, qui racontait à sa manière les tragédies grecques, en concluant toujours par "et ils partirent tous à la plage"; c'est cette vision optimiste qui est tout ce que j'ai compris à ce qui se chantait devant moi, étant donné les éclats de rire joyeux finaux (probablement dûs, en fait, à ce que le méchant avait enfin été puni...) | |
Samedi 4 septembre 2004
Ce dernier film de Jeanne Labrune (Ça ira mieux demain, C'est le bouquet, films que j'avais bien aimés, surtout le second) m'a, je l'avoue, assez déçu. Distrayant, parfois virtuose autour des thèmes du soupçon et de la confiance, mais superficiel. Et j'ai trouvé Darroussin, tout comme Victoria Abril, quelque peu en demi-teintes... En revanche, je suis tout à fait d'accord avec les critiques de Nord-Cinéma (dont j'ai extrait la fiche ci-dessus); voilà donc un site à surveiller de plus près...
Cette expression anglaise (littéralement "hareng rouge")
désigne une fausse piste (une idée prometteuse de solution, qui s'avère erronée, ou une indication inutile d'un énoncé, etc.) J'aurais juré qu'elle venait de la célèbre devinette arménienne (ou peut-être yiddish; c'est comme le café turc (ou grec)) :
La phrase excessivement parenthésée de l'entrée précédente m'a aussi évoqué deux citations (sans doute apocryphes toutes les deux...) : de Littré, trouvé en galante compagnie par sa femme, laquelle s'écriait "Quelle surprise !" : "Non, ma chère, c'est nous qui sommes surpris. Vous, vous êtes étonnée". Et de Vaugelas, sur son lit de mort : "Je m'en vais... ou je m'en va. Car l'un et l'autre se dit... ou se disent" | |
Vendredi 3 septembre 2004
En définitive, c'est bien Léo Ferré qui l'a écrite, et je me suis quelque peu ridiculisé, comme me l'ont expliqué (indépendamment, mais à quelques heures d'intervalle) Laurent Hivert, dit Kawasa, un joueur de go plus célèbre pour ses connaissances encyclopédiques en matière de chansons à texte, et Christian Vassard, mathématicien, autre passionné de chansons, et lecteur (accidentel) de mon blog (à la suite de mon article sur les conjectures). Mais j'ai une excuse : Ferrat (qui a mis lui aussi en musique de nombreux poèmes d'Aragon, comme on sait) avait commencé très tôt, en 1955, avec Les Yeux d'Elsa (et en collaboration avec Maurice Vandair) [la référence à cette interprétation a disparu du Web en 2006, si ce n'est ici, de façon très indirecte]; les sites de paroles que je mentionnais ont fait la confusion, et mes souvenirs brumeux ont fait le reste. Dont acte, et je dois donc Dieu seul sait quoi (sans doute une bouteille de champagne) à Denis Labro...
Cette boutade d'Alphonse Allais(?) pour introduire un mème à moitié cuit : n'y aurait-il pas un rapport entre l'impassibilité qu'on devait enseigner aux chirurgiens (et aux infirmières) avant l'invention de l'anesthésie et de la morphine, et l'attitude quelque peu désinvolte face à la douleur qui reste si souvent dominante dans les hôpitaux?
C'est le conseil qu'on donne en général pour réparer les pannes incompréhensibles d'ordinateur. Après l'installation, hier, d'Internet sur le nôtre (je veux dire celui des parents de Carine), nous avons eu un bref moment de joie à pouvoir surfer à nouveau, puis l'apparition d'un des messages redoutables et incompréhensibles (d'autant que celui-là était en chinois) de Microsoft, signalant que l'ordinateur allait s'éteindre dans les prochaines 60 secondes... Ce qu'il fit, mais en se rallumant, le même message ne tarda pas à réapparaître. Après de nombreuses tentatives, l'expert local (pas moi, je suis nul pour ce genre de choses, quand la recette "éteindre et rallumer" ne fonctionne pas) décida... d'appliquer la même recette, version hard : il procéda tout simplement à un reformatage du disque dur, ce qui fit indiscutablement disparaître le disfonctionnement... et aussi tout le reste, heureusement peu important. [Note ajoutée après notre retour en France : d'après l'un des plus fidèles lecteurs de mon journal, nous aurions juste été victimes d'un bête virus, et il suffisait de retarder l'horloge pour avoir le temps de s'en débarrasser...]
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Jeudi 2 septembre 2004
et aussi
Un voyage en taxi jusqu'à la grande ville la plus proche du village des parents de Carine m'a convaincu de ce que, dès que les petites voitures pas chères que fabrique Renault (je crois) seront dans les mains de quasiment tous les chinois (dans une dizaine d'années?), le taux d'accidents va augmenter vertigineusement, compte tenu de l'état du réseau routier, du manque de signalisation, et surtout de l'incroyable indiscipline (et absence de sens du danger) des automobilistes, et d'ailleurs aussi des cyclistes et des piétons. Mais comment capitaliser là-dessus? Dans la vente d'équipements de sécurité? Dans des chaînes de garages (pour réparer les carrosseries)? Dans les assurances? Affaire à suivre... | |
Mercredi 1er septembre 2004
Comme vous l'avez peut-être remarqué, j'ai profité de l'été pour un grand nettoyage (à la suite d'une remarque d'un lecteur, j'ai aussi supprimé les compteurs proposés par OvNet), quelques changements de présentation, et de nombreux ajouts, dont un index thématique de ce blog ; vous trouverez sur la page d'entrée (dont la présentation a elle aussi changée) la liste des autres changements .
David Madore, de retour de Lyon, est tout content des vacances qu'il vient de prendre loin d'un ordinateur ; je n'en suis pas encore là, mais c'est vrai qu'objectivement, le temps que j'y passe (comme on le voit sur cette photo)
Les voyageurs débarquant ou s'approchant de la gare centrale de Pékin sont assaillis par des nuées de distributeurs de cartons (donnant des numéros de téléphone de taxis, de compagnies aériennes, d'hôtels, etc.); ils vous les fourrent dans les poches (attention aux pickpockets!) et vous en retrouvez partout en défaisant vos bagages. Mais c'est à la sortie d'une gare (de l'analogue de notre RER) de la banlieue nord que j'ai eu la surprise de tomber sur une horde de chauffeurs de pousse-pousses (lesquels sont souvent désormais motorisés, mais restent assez folkloriques)
Celui-là, j'en suis vraiment fier : il fallait déjà pas mal de connaissances sur le go, et une tournure d'esprit clairement mathématique, pour le chercher, mais il n'était vraiment pas facile à trouver, d'autant qu'il est unique en un certain sens (mon seul regret, c'est que André et moi n'ayons pas poussé assez loin nos recherches en 1985; nous serions peut-être tombés dessus à l'époque). Du coup, j'ai vraiment commencé à rédiger mon bestiaire, et c'est seulement pour respecter le principe des illustrations que je vous l'inflige aussi ici. Aurai-je réussi à le transmettre aux rares fanatiques que ça passionne pendant l'été? [Réponse rajoutée vers le 20 juillet : j'ai en tout cas publié la chose dans l'Encygopedia, sur Sensei's Library et sur rec.games.go (bizarrement, Google ne m'a pas permis de le faire sur fr.rec.jeux.go, pourtant active et consultable ; quand à fr-go, l'ordinateur chinois dont je me suis servi n'a jamais voulu lui envoyer de message); comme prévu, je n'ai guère eu de retour, si ce n'est de Harry Fearnley, un autre fou de mon genre...] [À la fin août, j'ai trouvé quelques positions encore plus étonnantes ; tout ceci va figurer dans le bestiaire, qui, je l'espère, devrait être à peu près complet dans un ou deux mois...]
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28 juin 2004 : allez donc voir ici... |
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Évidemment, il n'y a jamais eu une telle loi... si ce n'est que de fait, mon histoire avec Volpone est un phénomène très banal, venant de ce que, en réalité, ce qui me semble très rare (je n'avais pas repensé à cette pièce depuis des années) ne l'est pas tant que ça, et, une fois mon attention attirée, j'en repère toutes les occurences (là, par exemple, la seconde était une note marginale sur Harry Baur dans Charlie-Hebdo, que je n'aurais sûrement pas relevé sans cet intérêt soudain réactivé) |
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Je ne peux résister à la tentation de vous resservir cette vieille blague de potaches : "hippologie" = "science du cheval", car 'hippo-', c'est science, comme dans "hypothèse", et '-logie', c'est cheval, comme dans "maréchal des logis"... | |
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Willy (ou l'aurait-il pris à Oscar Wilde) disait "La seule chose à laquelle je n'ai jamais été capable de résister, c'est la tentation" | |
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L'histoire du non-prix Nobel de mathématiques fait partie du folklore des classes prépas : quand j'étais en sup, on m'a expliqué que la femme de Nobel le trompait avec Mittag-Leffler, le plus grand mathématicien scandinave de l'époque. Furieux, et pour ne pas risquer de voir son prix lui être attribué, Nobel n'en aurait donc pas créé. J'ai appris vers 1985 qu'il y avait un petit bémol à cette croustillante histoire : Nobel n'était pas marié ! Bon, une maîtresse, alors, ou un amour de jeunesse ? Rien de tout cela ; il avait bien eu une maîtresse, mais il ne fréquentait absolument pas les mêmes cercles que Mittag-Leffler. Non, c'est bien plus bête que cela : s'il n'y a pas de prix Nobel de mathématiques, c'est qu'au départ, ces prix étaient censés récompenser des travaux amenant à une amélioration pratique de la vie des hommes (par exemple, les premiers prix Nobel de littérature furent donnés à des œuvres présentant un caractère social), et donc les mathématiques en étaient exclues (sans parler du fait que Nobel, étant un ingénieur, n'en avait peut-être pas gardé un bon souvenir). Mais alors, Mittag-Leffler ? Eh bien, par dépit, apprenant qu'il n'y aurait pas de prix, c'est lui qui aurait fait courir cette légende... Voici de nombreux détails supplémentaires... |
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C'est la remarque finale d'un poème de Brecht, "Questions d'un ouvrier qui lit", dont je n'ai pu trouver sur le Net que la traduction en anglais. L'ouvrier se demande si, quand Alexandre conquit l'Inde, il n'était pas accompagné, lit que Philippe d'Espagne pleura quand l'invincible Armada fut coulée "Était-il le seul à pleurer ?", etc. (et l'on pourra remarquer que, bien sûr, figure dans ce poème une question sur les bâtisseurs de la Grande Muraille...) | |
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Funes, l'homme à la mémoire absolue, avait inventé un nouveau système de numération, où chaque nombre avait un nom distinct (7013 était "Maxime Pérez"; 7014, "le chemin de fer"; 500 se disait "neuf", etc.) Le narrateur tente de lui montrer les avantages du système usuel, avec ses possibilités de décomposer 37 en trente + sept, mais, dit-il, "Funes ne me comprit pas, ou ne voulut pas me comprendre"... | |
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La névrose, c'est la persistence à l'âge adulte de comportements qui furent utiles pendant l'enfance, et qui sont désormais inadaptés (voir à ce sujet les analyses de l'école de Palo Alto) | |
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Cauchemar vient (sans doute) de caucher (ou cauquer) + mare ; c'est plutôt cauchemarder qui est une "erreur", construite par analogie avec d'autres mots en "-ard", comme l'explique par exemple l'article correspondant du TLF. | |
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