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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 24 janvier au 6 mars 2006. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 


7 mars 2006 : allez donc voir ici...


Lundi 6 mars 2006 (nous passâmes ce week-end au tournoi de Valence, contrairement à l'année dernière, mais hélas ...)

Énigmes


Je vais sans doute regrouper un de ces jours sur une seule page toutes les énigmes qui parsèment ce site, par exemple les diverses questions que nous nous posâmes au long des années lors des stages de Go. Lors du tournoi de Valence, nous nous repenchâmes sur une autre famille d'amusettes dont je vous ai déjà récemment abreuvés : trouver tous les mots tels que... Ici, il s'agissait des noms masculins (non composés) se terminant par -tte, et j'avoue n'avoir eu que des résultats médiocres (quoique nettement moins ridicules que ceux du tournoi proprement dit), même si j'ai trouvé (dans la salle de bains) le gant de toilette et le gillette... Bon, pour une réponse plus sérieuse, voici un site contenant beaucoup de listes de ce genre, mais pas celle des prénoms masculins qui sont aussi des substantifs féminins (outre Pierre, Olive et Sixte, il devrait en rester encore 3 ou 4), ni celle des noms féminins se terminant par -it (à part la chienlit, et celui qui est "évident", il m'en manque encore peut-être deux)... La plpart des énigmes qui m'intéressent, cela dit, sont moins faciles à résoudre. Au hasard, en voici deux pour lesquelles je fais des recherches intermittentes, parfois depuis des années, et où Internet ne m'a pas encore apporté la solution : 1) quelle est l'origine exacte de l'expression "un ange passe" (et d'où vient la curieuse légende selon laquelle ces silences dans la conversation se produiraient 20 minutes après l'heure, à 17h20 par exemple) 2) Ruskin mentionne (dans "Les sept lampes de l'architecture") une arche d'une église italienne qui semble tenir par magie, et qui est en fait assemblée comme un puzzle chinois. De quoi s'agit-il au juste? (j'ai lu le livre il y a trop longtemps, et les références sur le Net semblent toutes payantes )

Bérézina (bis)

La neige n'avait certes pas réussi aux soldats de l'Empereur en ce terrible 26 novembre 1812 ; mes malheurs au tournoi de la Jacine (organisé par le club de Valence, et auquel nous n'avions pas pu aller l'an dernier, à cause de la neige, justement) n'ont eu d'égal que ceux que je connus au tournoi d'Amsterdam de 2004, si ce n'est que là, au moins, je suis bien conscient que mes bourdes (que j'avais déjà pu exhiber lors d'un certain tournoi de Grenoble) relevaient davantage de l'hallucination (suivie d'une bonne dose de persévérance dans l'erreur) que de lacunes ou de méconnaissances théoriques. Bref, tout cela me servira peut-être au moins à écrire le troisième chapitre de ma célèbre saga

et aussi

Lundi 20 février 2006

Tourisme en Espagne

Notre balade fut nettement plus improvisée encore que celle faite en Italie l'an dernier ; nous avions cependant emporté le Guide Vert et le guide Voir, qui nous avaient d'ailleurs déjà été utiles aux Canaries, et qui se sont révélés précieux, que ce soit par leurs propositions de promenades au cœur des villes, ou par leurs listes de bars à tapas. Il n'y a pas plus en Espagne qu'en Italie de ces chaînes d'hôtels bon marché auquels nous nous sommes abonnés en France, mais les prix sont incomparablement moins élevés, et nous avons pu sans problème nous loger (et nous garer) un peu partout, découvrant même à Castellón un hôtel d'une chaîne nettement plus luxueuse (les hôtels AC), mais qui proposait de spectaculaires offres hors-saison...

Zaragoza


Saragosse (la capitale de l'Aragon) tire son nom de César Auguste (ils écorchaient affreusement le latin, ces Ibères); la ville est agréable, mais on ne doit surtout pas manquer l'étonnante basilique du Pilar, ni les meilleurs tapas que nous goûtâmes (je sais, c'est un léger solécisme, mais je n'ai pas si souvent l'occasion d'écrire un mot avec deux accents circonflexes) durant tout notre voyage...


Vendredi 3 mars 2006

Mauvaise prose


Je mentionne quelque part sur ce site William Topaz McGonagall, le plus mauvais poète du monde, mais il y a aussi des prosateurs redoutables (seulement, en général, ils ne publient pas). Certains ratés d'auteurs prolifiques, comme Ponson du Terrail, sont cependant bien connus, et il existe un concours récompensant leurs équivalents anglais, le "Bulwer-Lytton Fiction Contest" (ainsi nommé en l'honneur de Bulwer-Lytton, l'immortel auteur de "It was a dark and stormy night")

Spinoza activiste

Dans l'éditorial de Philippe Val de cette semaine (soit dit en passant, si j'ai eu récemment, comme on le sait, de sérieuses déceptions à son sujet, je suis en revanche à 100% d'accord avec son analyse et son attitude dans l'affaire des caricatures et ses suites), il mentionne les placards ("Ultima Barbarorum") que Spinoza, indigné par l'assassinat des frères de Witt, alla lui-même (prenant des risques certains) coller en pleine nuit dans les rues d'Amsterdam. Cette anecdote (et quelques autres) lui sert à illustrer que les temps sont de plus en plus mûrs pour la fameuse citation qui n'est pas de Voltaire...

et aussi

Dimanche 19 février 2006

Histoires de Go

Après le tournoi de Barcelone (où je n'ai fait que des performances moyennes, même si cela m'a permis de gagner des points d'échelle, et où Fan Hui s'est retrouvé accroché par deux amateurs coréens très forts, ou du moins très motivés), une discussion avec Motoki (qui se passionne autant que moi pour certaines curiosités du Go) m'a permis de découvrir que deux des anecdotes les plus célèbres concernant Shusaku pourraient bien avoir été enjolivées (ce qui, soit dit en passant, est un de mes thèmes favoris autour de la notion de "légendes urbaines" : même quand l'histoire part d'une anecdote authentique (mettons celle de Gauss sur la somme des entiers de 1 à 100), les détails sont généralement exagérés). Je vais aller y voir de près ; en attendant, les amateurs d'Hikaru no Go, qui savent que Sai était déjà l'ombre inspirant Shusaku, seront peut-être amusés par cet article de la Sensei's Library

Promenade dans Barcelone

L'hospitalité sans faille de Julian Bermejo (dont l'appartement semble devenir un point de chute régulier des joueurs de go français à Barcelone) s'est étendue à une visite guidée des vieux quartiers, puis du port, suivie d'une soirée passée dans des bars à tapas, et où j'ai eu la discussion mentionnée ci-dessus avec Motoki ; j'ai déjà dit tout l'intérêt que je porte à Gaudi, mais il y a bien d'autres choses à voir à Barcelone, par exemple le musée Picasso (hébergé dans trois palais médiévaux), ou l'extraordinaire palais de la musique catalane. Je n'ai pas vraiment trouvé de site montrant la ville de manière satisfaisante, alors, pour vous consoler un peu, voici une visite virtuelle de la Casa Mila...


Jeudi 2 mars 2006

Visages de la bêt(is)e immonde

       
Du fait de notre voyage, j'ai manqué les "détails" de l'affaire (quand nous sommes partis, on en était encore à la version d'un "simple" remake de l'Appât) ; une fois de plus, je me garderai de remarques trop sérieuses sur le fond (quoiqu'il va bientôt falloir s'engager fermement d'une manière ou d'une autre, au rythme actuel : "il est encore fécond, le ventre d'où a surgi la bête immonde") mais me contenterai de m'étonner ("tongue in cheek", of course) de l'attitude du MRAP, décidément confus ces derniers temps, si l'on en juge par le procès qu'ils veulent intenter à Charlie-Hebdo au sujet des caricatures. Qui se souvient que le MRAP, ce fut d'abord le Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et pour la Paix ? (bon, j'exagère, certains s'en souviennent fort bien...)

Bout de ficelle

Je parlais récemment des mots masculins en -elle ; Thomas Chaboud (un joueur de go que j'ai déjà eu l'occasion de mentionner ici) m'ayant signalé qu'il connaissait aussi crécelle (pour parler d'un faucon), j'ai été y (re)voir de plus près, et suis aussitôt tombé sur ces listes, d'où il ressort que 17 mots (voire 18, avec celui de Thomas) conviennent, parmis lesquels, à tout le moins, j'aurais dû me souvenir de "flagelle" ... Bon, profitons-en pour digresser sur une célèbre comptine : d'où ce genre de chose vient-il ? Au hasard, j'ai découvert cet extrait de blog, qui m'a rappelé qu'on trouvait aussi, au début, trois petits chats et un chapeau de paille...

et aussi (du 17 au 28 février)

Dans les prochains jours, vous subirez quelques entrées inspirées par notre voyage, et donc esquissées à Barcelone, Zaragoza, Madrid, Toledo, Cuenca, Valencia... Ainsi, dès notre arrivée à Barcelone,

Vendredi 17 février 2006

Ubuntu

De nombreux participants au tournoi étaient hébergés dans une auberge de jeunesse de Barcelone que je vous recommande vivement ; elle offre entre autres gratuitement (voilà qui change agréablement des "espaces wifi" de certains) un accès à Internet, soit par votre propre portable, soit par leur réseau, or leurs ordinateurs sont bien des PC, mais sur lesquels a été installé Ubuntu, une distribution de Linux fort conviviale que j'ai pu ainsi découvrir, et que je conseille aux utilisateurs de Windoze qui ne veulent (ou ne peuvent) pas changer leurs habitudes, ne sauraient pas installer Linux eux-mêmes, et aimeraient pourtant ne pas rester asservis à Bill Gates...


Du 17 février au 1er mars : vacances d'hiver

Nous en passerons une partie en Espagne (en commençant par le tournoi de Barcelone) ; j'espère qu'à notre retour, mes problèmes informatiques seront enfin réglés et que je pourrai reprendre le cours de mes émissions, et vous parler de toutes ces choses que je vous promets depuis si longtemps ...


Lundi 13 février 2006 (parce que mes malheurs informatiques n'en finissent pas, et aussi, tout de même, pour des raisons privées)

Encore quelques idées noires...


À ce stade, je pense que je ne serai plus crédible si je vous raconte dans les détails pourquoi et comment je n'avais toujours pas d'écran allumé vendredi dernier ; la chute malencontreuse de mon ordinateur de secours explique en partie mon silence de ce week-end... Le problème n'est pas vraiment réglé (l'écran est reparti à l'atelier, mais ils ont bien voulu m'en préter un autre, évidemment moins confortable), aussi, ne vous attendez pas à des entrées bombreuses dans les prochains jours, d'autant que nous partons en Espagne à la fin de la semaine. Donc, pour aujourd'hui, voici juste un site consacré aux idées noires de Franquin (plus connu, bien sûr, pour Gaston Lagaffe)...


Jeudi 9 février 2006

Dictionnaires, et autres curiosités linguistiques


Continuant le nettoyage (j'en suis à ma page d'explorations sur la Toile), j'ai été amené à jeter un nouveau coup d'œil sur le beau site de Luc Bentz consacré principalement à des questions de grammaire, mais où j'ai eu la joie de découvrir l'outil suivant :
Chercher un mot dans le TLFi
Trouvé sur le blog de Jean Véronis

Chercher un mot dans le Littré en ligne
(Site de François Gannaz)

Dictionnaire de l'Académie française
8eédition (1932-1935)
9eédition (1994-***) : A à Onglette

Chercher avec Lexilogos

qui répond d'ailleurs aussi parfaitement à une remarque que je m'étais souvent faite, à savoir l'impossibilité apparente de créer un lien direct vers le TLF pour en donner une citation ; voilà qui est réparé, et je pourrais donc désormais écrire des choses comme "l'étymologie du mot haricot" sans vous obliger à faire la recherche vous-mêmes. Et si cela ne vous a pas suffi, vous trouverez sur ce site extrêmement complet des liens vers bien d'autres dictionnaires spécialisés, par exemple, au hasard, cet extraordinaire dictionnaire des épices. D'autres curiosités de langage (telles que celles que je signalais hier) sont plus difficiles à satisfaire : la liste des noms (communs) masculins se terminant en -elle se trouvera facilement si vous en retrouvez deux (il semble n'y en avoir que quatre, tous assez courants, et alors qu'à ma grande honte, je n'en avais repéré que trois), car ils n'ont pas grand chose en commun à part cette particularité orthographique, justement ; une fois que vous avez résolu (sur le Web) une énigme de ce genre, vous aurez généralement mis la main sur un site donnant de longues listes analogues (dont la plus connue est, bien sûr, hiboux-cailloux-choux-genoux...), tel, par exemple, que celui-ci. Mais c'est une autre paire de manches (tiens, encore une petite curiosité étymologique : d'où vient la série : première manche, deuxième manche, et surtout "la belle"?) que de déterminer le sujet de choir au futur ou la liste des mots, tels que fur, prou,... , ne figurant que dans des expressions figées...


Mercredi 8 février 2006

Des Habits Noirs à Fantômas


Le chemin qui mène de Paul Féval (enfin, des Habits Noirs ; le Bossu, pour une fois, n'a rien à voir là-dedans) à Allain et Souvestre et à Fantômas (sur lequel, au fait, on ne sait pas toujours que cette célèbre complainte fut écrite par... Robert Desnos) est assez connu (cette analyse du concept plus général de roman d'aventures sociales provient de la Bibliothèque des Grandes Aventures, un autre étonnant site personnel (encore), qui plus est apparemment dû à un anonyme...), mais Reouven, avec son inimitable talent, jette à ce sujet un éclairage inattendu dans Voyage au centre du mystère (republié dans Crimes apocryphes), où il tisse une toile serrée mélant réalité et fiction, et reliant à Fantômas (où plus précisément au maître-criminel à la Moriarty qui en sera le modèle) bien des mystères plus ou moins élucidés, tels qu'un étrange attentat contre Jules Verne ou que le scandale lié à Jules Grévy (Reouven fait d'ailleurs remarquer quelque part l'omniprésence de ces prénoms et noms en J, voire Ju, dans ce genre d'histoire), en commençant par la mort d'Isidore Ducasse, et en finissant par l'affaire Dreyfus. Comme toujours chez Reouven, la qualité de la documentation et l'ingéniosité des raisonnements fait qu'on y croirait presque ; il s'agit là d'une forme de littérature liée d'un côté à l'uchronie (voire à la steampunk), et de l'autre aux romans historiques à la Alexandre Dumas ("si j'ai violé l'Histoire, c'était pour lui faire de beaux enfants"), mais Reouven est unique en ce qu'il se débrouille pour que "si ce n'est pas vrai, au moins personne ne puisse prouver que c'est faux" ; au viol de Dumas, il dit préférer le consentement mutuel... Au passage, j'ai récupéré une information marginale concernant une de ces "énigmes" dont je suis friand : quels sont les noms propres ayant donné naissance à des noms communs? (comme poubelle, ou macadam ; je découvre d'ailleurs à l'instant que celle-ci au moins possède une solution complète sur la Wikipedia). Reouven m'a donc appris incidemment que Barrème était un mathématicien, mais je ne sais trop si la perte de son r ne le disqualifie pas. J'en profite pour mentionner une correspondance d'un de mes fidèles lecteurs, où il me signale qu'outre ravoir, accroire est un autre verbe courant n'ayant qu'un infinitif, et me demande les prénoms masculins qui sont aussi des substantifs féminins (comme Pierre, mais Marc ne compte pas); il parait qu'il y en a 5 ou 6...


Mardi 7 février 2006

Cartes historiques


En cherchant (à la suite de mes remarques capillotractées de l'autre jour) des données chiffrées sur les religions dans le monde, je suis tombé sur ce site de cartes historiques et géopolitiques pour le 19ème et le 20ème siècle, qui m'a donné envie de quelque chose de plus complet, analogue au bel Atlas historique de Georges Duby. Le site personnel d'Alain Houot sera fort utile aux enseignants, avec ses innombrables fonds de cartes téléchargeables, mais je n'ai pas vraiment réussi à retrouver les cartes en perspective (analogues à celle illustrant cette entrée) qui faisaient le charme de l'Atlas historique de l'Universalis, lequel semble à présent épuisé...


Lundi 6 février 2006

Tombée du ciel


Je connais (presque) par cœur cette chanson de Higelin, que m'a rappelée (en revanche, je n'avais pas repensé, avant d'écrire cette entrée, à la nouvelle de Lovecraft, que je connais pourtant assez bien aussi) la déclaration suivante (rapportée par mes élèves) d'une mongolfièriste ayant battu le record d'altitude (40 km) : "si j'étais tombée, j'aurais atteint Mach 1,3, soit deux fois la vitesse du son"... Cela dit, c'est un bon exercice pour le jeu des sept erreurs. D'abord, voici un article sur le record d'altitude en montgolfière (certes vieux de 3 ans, mais le record avait tenu 17 ans jusque là), d'où il ressort entre autres que 10 kms (30000 pieds), c'est déjà très bien ; ensuite, par définition, Mach 1,3, c'est 1,3 fois la vitesse du son, enfin, un calcul de résistance de l'air est difficile à faire, mais j'ai quand même du mal à croire qu'on puisse beaucoup dépasser les 400 kms/h...


Dimanche 5 février 2006

Exactitudes


David Madore signale aujourd'hui dans son journal cet ensemble de photos (appelé Exactitudes, en une obscure référence à Matisse). Il faut évidemment cliquer dessus pour en voir des sections agrandies (comme celle-ci, prise au hasard, quoique...); n'oubliez pas de lire la légende sous chaque bloc de 12 photos); vous pourrez aussi lire (en anglais) la justification de leur projet. Pour une fois, ça ne m'évoque pas grand'chose, sauf peut-être, par association d'idées, cette pochette de disque (The Afro-Eurasian Eclipse) et ce tableau de Magritte (Golconde), qu'une étonnante coïncidence a fait surgir en premier de Google Images...


Samedi 4 février 2006

Quelques découvertes liées aux récentes mises à jour


Je continue à nettoyer (aujourd'hui, ma page d'intérêts divers), élaguant les liens périmés (ou parfois les remplaçant par des choses plus pertinentes); au hasard, j'ai ainsi récemment trouvé (ou retrouvé) le site du restaurant de Rodez que j'avais découvert en 1997, de nouvelles et belles animations d'images extraordinaires, ou un texte (faisant partie de cet ensemble) écrit à l'aide de ma police calligraphique personnelle. Mais j'ai pu aussi en profiter pour vérifier la qualité des articles de la Wikipedia (le plus souvent remarquables), et résoudre l'un des petits mystères de la semaine dernière : si les courants électiques s'attirent, c'est parce que le champ électrique (qui serait en effet répulsif) n'intervient pas dans les équations de Maxwell dans ce cas : les électrons sont confinés dans le fil par l'attraction des noyaux des atomes métalliques, et la charge totale est nulle... (moi non plus, je n'avais pas compris tout seul, c'est les grands qui m'ont expliqué)


Vendredi 3 février 2006

Arts perdus

Isaac Asimov a souvent joué avec le thème des technologies perdues (ou plutôt oubliées, parce que remplacées par quelque chose de plus avancé, ou seulement dans les mains d'un corps de techniciens spécialisés, d'où des catastrophes éventuelles quand ces derniers ne sont plus disponibles), par exemple l'énergie nucléaire dans Fondation. Il a particulièrement développé cette idée dans Sept fois neuf... (The Feeling of Power), amusante nouvelle où l'on voit un obscur ouvrier réinventer la multiplication, face à l'incrédulité de mathématiciens contrôlant les résultats sur leurs calculettes, et soupçonnant fort qu'il y a un truc... Mes élèves me regardaient hier du même œil sceptique tandis que je déroulais devant eux la suite de Newton (convergeant très rapidement vers √2) un+1=un/2+1/un : 1 → 3/2 → 3/4+2/3=17/12 → 17/24+12/17=577/408 → 577/816+408/577=5772+408*816/816*577, et là, j'ai fait une pause. Or j'aurai pu en une fraction de seconde écrire le numérateur 665857, si je m'étais rappelé que c'était forcément 4*4082+1 (les connaisseurs de la théorie des fractions continuées (je vous recommande au passage ce remarquable article de la Wikipédia) verront sans doute pourquoi), ce qui les aurait sûrement fait crier à la magie noire... Il n'y a pas besoin de ça pour les ébahir, remarquez : j'y parviens fort bien avec la méthode Trachtenberg, un autre art perdu (peut-être à cause de l'étonnante incompétence des gens qui l'exposent, comme dans le site dont je viens de donner le lien) que j'utilise pour faire ces multiplications au tableau, et quand je leur parle des heures que j'ai passées à apprendre à programmer en binaire, en perforant des cartes, ils me demanderaient bien ensuite si je sais aussi tailler des silex...


Jeudi 2 février 2006

Malheur aux barbus


Qui se souvient encore de cette émission radio de Francis Blanche (le début de ce qui allait devenir "signé Furax")? Bon, évidemment, c'est l'affaire des caricatures qui m'y fait penser, mais il n'est pas si facile de les trouver sur le Web, pour pouvoir s'en faire une idée ; j'ai fini par dénicher cette adresse; profitez-en avant qu'ils se sentent obligés de fermer le site ... Tout de même, des déclarations et des caricatures scandaleuses (antisémites, par exemple) fleurissent dans la presse des pays musulmans depuis de longues années et ne suscitent pas tant de protestations, me semble-t-il...

C'est toujours noir

Le technicien (celui qui est devenu un de nos intimes) est donc arrivé triomphalement tout à l'heure avec la nouvelle carte graphique, qu'il a changé. Tout allait bien, mais elle faisait un peu de bruit, alors on a discuté pour savoir si c'était normal, et, d'un coup, l'écran est redevenu noir. Il a fait la même tête que mon garagiste quand il a vu ma porte enfoncée (pourquoi ai-je soudain l'impression que je parle comme le papa de Nicolas, moi, là?), et est reparti, tout triste, en poussant des soupirs et en emportant l'ordinateur. J'espère que quand il reviendra (l'ordinateur), il se souviendra encore un peu de moi...


Mercredi 1er février 2006

Prix Darwin : le film


J'ai déjà dû mentionner quelque part (mais il devient de plus en plus difficile de retrouver tout ce qu'il y a sur ce site, ou même seulement sur ce blog ; il va falloir trouver mieux que l'index thématique actuel) ces prix décernés chaque année aux individus ayant contribué de leur mieux à l'amélioration du pool génétique humain, en s'éliminant eux-mêmes (avant de s'être reproduits) de façon particulièrement stupide (le lien donné plus haut est quelque peu obsolète ; voici une version à jour, mais en anglais). Je viens d'apprendre qu'ils en ont fait un film, qui risque d'être plus amusant que les Bronzés 3...

ADN mitochondrial

Parlant de biologie à mes élèves (je vous avais prévenu), je me suis rendu compte qu'ils maîtrisaient imparfaitement les mécanismes de base de l'hérédité (alors, l'ADN mitochondrial...) Bon, tous mes lecteurs ne sont peut-être pas au courant; où trouver une synthèse claire, ne réclamant qu'un minimum de connaissances préalables, exacte, et donnant les moyens d'aller plus loin ? La Wikipédia est un bon point de départ, mais seulement jusqu'à un certain point : leur article Hérédité, par exemple, est un peu léger, tandis que l'ensemble des articles de la catégorie Génétique,ien que fort complet, n'est pas assez organisé pour mon goût. Voyons plus loin : les excellents dossiers qu'on trouve dans La Recherche sous le nom de Back to Basics ne sont accessibles que si vous y êtes abonné. En revanche, les vidéos de ce site (hélas quelque peu biaisé en faveur des OGM, mais pour comprendre les mécanismes, ce n'est pas grave) sont de bonne qualité ; si vous disposez de plus de temps, rien, cependant, ne remplacera ce fabuleux ensemble de documents interactifs... dont j'ai découvert, quelques heures plus tard, qu'il existait une version française, apparement bien traduite. Avec tout ça, vous en êtes peut-être restés à la formule : "l'hérédité (chez les vertébrés, mettons) est portée par l'ADN des chromosomes (du noyau cellulaire), venant pour moitié du père et pour moitié de la mère". Bon, ben c'est pas faux, mais quand même approximatif : ainsi, d'autres fragments d'ADN, venant, cette fois, uniquement de la mère, existent dans les mitochondries. Et à quoi sert-il, celui-là? Oh évidemment, il code surtout les fonctions (énergétiques) des mitochondries ; on peut penser qu'il n'a guère d'influence sur la couleur de vos yeux... Mais, comme d'ailleurs pour les gènes apparemment inutiles, comment en être sûr? Et bien entendu, dans ces descriptions des mécanismes de l'hérédité, il reste des questions ouvertes : peut-on faire confiance, par exemple, à ces recherches apparemment sérieuses sur l'hérédité de caractères acquis? En ces temps de fraude, rien n'est moins certain...


Mardi 31 janvier 2006

Crimes apocryphes


J'ai déjà signalé (pour m'en plaindre) la réédition des "pastiches" de Reouven ; sans être tout à fait tous à la hauteur de ses étonnantes enquêtes de Holmes (celles dont Watson n'a pas voulu parler), il y a tout de même là de bien jolies trouvailles, par exemple l'idée de faire poursuivre au comte de Monte-Cristo (ou plutôt à son modèle authentique) sa vengeance par l'un de ses descendants...


Lundi 30 janvier 2006

Tangentes mystérieuses (et un peu décevantes)


Tangentes, le nouveau spectacle de Mathurin Bolze (Compagnie Les mains, les pieds et la tête aussi), présente des images superbes, et une impressionnante virtuosité technique de ces quatre acrobates évoluant entre tapis roulants, mât chinois, trampoline et tambour (au son d'une musique remarquable)... mais que veulent-ils donc exprimer ? Le mystère s'épaissit encore quand on apprend qu'il s'agit d'un travail sur et à partir de textes écrits en déportation. Le public alésien semblait fort satisfait ; pour ma part, je reste perplexe...

Vive le Chien

(et vive le chat, et vive le chat). Tant qu'à digresser bêtement, j'ai aussi déjà parlé de l'origine du chien, mais là, bien sûr, c'est plutôt à mon entrée sur le calendrier chinois qu'il faut vous renvoyer. Pourtant, il reste, si on y tient, un petit mystère, dans cette nouvelle année (ou plutôt, à la manière chinoise, dans cette fête du printemps): d'où viennent ces noms d'animaux ? Je ne suis pas sûr de la validité des explications données par la Wikipédia, mais l'article est (comme souvent désormais) d'une qualité largement supérieure à ce que j'ai pu trouver ailleurs, du moins en français.

Revues scientifiques de février

À la une de toutes les revues scientifiques (et pas qu'en France), l'affaire Woo Suk Hwang, évidemment ; ce n'est pas la première histoire de fraude en biologie, mais son ampleur et son importance théorique et pratique en font un cas d'école. Pour le reste, on trouvera dans La Recherche (outre un dossier sur l'avenir du clonage humain après le scandale) une intéressante étude du rôle des scientifiques dans l'affaire Dreyfus ; le dernier numéro de Pour la Science, lui, parle de la conquête des continents par les vertébrés, et d'un curieux "tour de magie" reposant sur la transmission d'informations apparemment trop nombreuses...


Dimanche 29 janvier 2006

Policiers chinois


Depuis Zadig, la sagesse (et pas seulement en matière d'enquêtes criminelles) vient de l'Est (il y aurait à ce sujet beaucoup à dire, et Umberto Eco ne s'en prive pas, sur l'histoire du raisonnement abductif). Il n'en reste pas moins que c'est à Sherlock Holmes qu'on fait toujours référence pour les applications policières à proprement parler de ces méthodes, même si Robert Van Gulik a fait vivre à son juge Ti des enquêtes similaires, elles-mêmes inspirées par celles de la tradition chinoise). Hong Jun, le Sherlock Holmes chinois (ce sont ses clients eux-mêmes qui le disent) inventé par He Jiahong (curieux personnage, qu'apparemment seuls les Français ont pour le moment découvert), n'a pas les petites manies de l'original (mais son assistante est plus avenante que Watson) ; je viens de tomber sur ses enquêtes dans la Chine contemporaine,p leines d'enseignements sur les mœurs et les mentalités en évolution rapide, et traduites (comme pour Mankell, évidemment) dans le plus parfait désordre, mais scrupuleusement, et avec un attirail de notes fort bien faites ; l'ensemble mérite le détour...

Chaînes du bonheur

L'un des personnages de Le mystérieux tableau ancien, dont je parle ci-dessus, a reçu (en 1995) une de ces lettres auxquelles je pensais qu'Internet avait mis fin, et qui me semblaient n'avoir jamais atteint la Chine de toute façon. En voici une analyse très sérieuse (mais en anglais, tout comme la page correspondante de la Wikipedia) ; si les motivations des gens espérant gagner ainsi plein d'argent sont claires, j'avoue n'avoir jamais très bien compris celles qui vous demandent seulement de les recopier (des virus avant la lettre, en somme) ; le site de légendes urbaines de Snopes éclaircit un peu le mystère...


Samedi 28 janvier 2006

Des bulles dans le Coca, et d'autres petits mystères


Quand on met des mentos dans du coca-cola, on a une réaction explosive (en voici une vidéo, qui vous en rappelera peut-être une autre, dont j'avais parlé ici)... L'explication de ce phénomène (qui m'a été signalé par mes élèves) n'a rien de simple ; apparemment, il y a là une combinaison d'effets de surface (une sorte de catalyse), de modification de la tension superficielle à cause de la gomme arabique contenu dans le bonbon, de dégazage venant de l'augmentation de la concentration en sucre dans le liquide, et d'un peu d'hydrodynamique (l'effet Venturi) pour expliquer le jet... À côté de ça, mes deux autres mystères du jour vont sembler simples : d'abord, j'étais assez fier d'avoir retrouvé les lois de l'électromagnétisme expliquant que deux fils parcourus par des courants parallèles s'attirent... jusqu'à ce que je réalise qu'il devrait donc en être de même pour deux jets d'électrons, en contradiction avec le fait que dans un référentiel allant à leur vitesse, ils se repoussent puisque de mêmes charges. Où est l'erreur ? Je n'ai pas le courage de ressortir des cours de physique sérieux ; je vais essayer de trouver ça sur le Web. L'autre question de mes élèves était liée à la thermodynamique de l'effet Peltier (qui refroidit certaines résistances électriques, ce qui m'intéresse fort, en ce moment, puisque c'est en théorie grâce à cet effet que ma nouvelle carte graphique ne chauffera plus) ; là encore, au premier coup d'œil, ça ne me semble pas très clair (la magie, c'est de la technologie plus avancée que nos connaissances actuelles, comme avaient coutume de le dire, à peu près, Arthur C. Clarke et John W. Campbell)


Vendredi 27 janvier 2006

Libellules artificielles


Le dernier numéro de La Recherche contient un dossier sur les micro-robots inspirés par les insectes, et en particulier présentant cette libellule artificielle, dont la principale limitation est le problème de l'alimentation énergétique autonome... Vous pourrez en apprendre long sur d'autres prouesses technologiques analogues sur Automates Intelligents, revue (et site) consacrée à l'innovation en robotique et autres formes de vie artificielle.


Jeudi 26 janvier 2006

Séries noires


Les associations d'idées produites par mes récents malheurs sont assez nombreuses : j'ai déjà parlé de la loi des séries et des coïncidences (mais David Madore faisait très récemment remarquer un effet analogue, la tendance, dès qu'on a découvert un truc dont on n'avait jamais entendu parler, à le retrouver ensuite un peu partout). Si l'expression de "série noire" convient tout particulièrement à mes pannes informatiques à répétition, on sait qu'elle a aussi été utilisée par une collection de romans policiers de très bonne tenue, prétexte à vous signaler polars.org, qui est sans doute le meilleur site français (amateur) consacré aux polars, depuis que "Mauvais Genres" est fermé (et que mentionne aussi, évidemment, le bon article correspondant de la Wikipedia). On sait moins que 'Série Noire', c'est aussi le titre d'un film d'Alain Corneau, joué par Patrick Dewaere, mais surtout (de mon point de vue, et compte tenu des coïncidences qui semblent marquer cette entrée) tiré d'un roman de Jim Thompson et dialogué par... Georges Perec.


Mercredi 25 janvier 2006 (parce que la malchance continue)

Noir, c'est noir...


... il n'y a plus d'espoir, chantait Johnny. Je pensais mes malheurs informatiques terminés : le réparateur de Darty (qui est désormais un familier des lieux, presque un ami...) a changé hier la carte graphique dont le ventilateur était finalement la source du grincement dont j'ai parlé. Le bruit n'a pas totalement disparu, mais l'image, en revanche, s'est enfuie quelques heures plus tard, nous laissant dans une obscurité certes reposante, mais peu propice, par exemple, à la rédaction de ce journal. Accessoirement, on n'a plus de gaz, non plus...

Une réponse inattendue

Entre temps, j'avais en revanche eu la joie (et la même surprise que lorsque Tan Lei m'avait écrit) de recevoir une réponse d'Hervé This lui-même au courriel que je lui avais envoyé pour lui signaler le fruit-miracle. Bon, évidemment, il était au courant. En fait, il l'avait testé il y a déjà 10 ans, à Erice, au Workshop of Molecular Gastronomy...


23 janvier 2006 : allez donc voir ici...