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1er février 2007
: allez donc voir ici...
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Mercredi 31 janvier 2007
Chimie paradoxale
De nombreuses réactions chimiques sont réversibles, et donc la transformation A+B ---- > C+D se termine par un équilibre des quatre produits. Mais les lois de la thermodynamique amènent à penser que des oscillations entre les deux états sont en pratique impossible, aussi la surprise fut grande, dans les années 50, lorsque furent découvertes des réactions périodiques simples de ce type (en fait, d'ailleurs, l'incrédulité fut telle qu'elles tombèrent rapidement dans l'oubli, pour n'être redécouvertes qu'avec les travaux d'Ilya Prigogine) Il n'est pourtant pas difficile de fabriquer de tels systèmes, ainsi que de beaux exemples d'oscillations dans l'espace ; vous pourrez voir de nombreux exemples bien expliqués sur ce superbe site.
Revues scientifiques de février (1)
Le numéro de La Recherche de février (dont, étrangement, le sommaire ne figure pas encore sur leur site) contient des réflexions intéressantes sur la notion d'émergence, concept qui, dans sa forme la plus aboutie, vient de recherches sur les automates cellulaires et autres simulations, développées (face à une vigoureuse opposition) par Stephen Wolfram (les versions anglaises ([1] et [2]) des liens précédents sont, cela dit, autrement plus riches). Mais on y trouve aussi les moyens de détourner un astéroïde qui menacerait la Terre, et une fascinante technique d'opération sans cicatrice en passant par ... l'estomac.
PHP
Le langage PHP (ces trois lettres ressemblent à un éléphant, si, si) permet de produire du code HTML, ce qui en pratique est surtout utilisé pour gérer des pages réécrites automatiquement, comme par exemple des commentaires, ou (ce qui est plus proche de ce qui m'intéresse) la création de pages ne contenant que, mettons, les articles de mon journal sur un thème donné. Le système est assez simple (voici une introduction pour grands débutants), mais je ne suis pas prêt, je le crains, d'être capable d'écrire quelque chose d'aussi élaboré que ce que propose David Madore (ni, bien sûr, DotClear ou WordPress)...
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Lundi 29 janvier 2007
Commentaires (suite et fin ?)
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(cette (fausse) publicité pour le Viagra, qui se passe en effet de commentaires,
provient du site d'Arkham 6, qui contient de nombreuses autres photographies détournées) |
Après avoir passé une bonne partie du week-end à essayer en vain de m'inscrire sur DotClear (mais ce n'est sans doute que partie remise, le problème venant uniquement de ma difficulté à déterminer l'adresse du serveur SQL de Club-Internet ; d'un autre côté, cela m'obligerait à réécrire tout ce journal : serait-ce vraiment un mal ?), ou à comprendre comment fonctionnent PHP et SQL (et ça, à long terme, c'est sûrement la solution, mais en aurai-je le courage ?), j'ai finalement découvert Haloscan, qui assure un système rudimentaire de commentaires, lequel suffira sans doute pour le moment... N'hésitez donc pas à poster (mais bien sûr, je serai sans doute amener à faire le ménage, si leurs dispositifs anti-spam sont insuffisants)
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Stanley Ellin
Avant de le découvrir parmi les auteurs préférés de Martin Winckler, j'ignorais à peu près tout de ce maître du mystère (surtout sous la forme de nouvelles) ; bien que son univers soit désormais un peu daté, il me semble largement supérieur à Roald Dahl dans un genre analogue. Il est peu traduit en français (ou épuisé), et je vous recommande plutôt cette anthologie...
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Vendredi 26 janvier 2007
Pars vite et reviens tard
Ce film, inspiré par le roman de Fred Vargas que je préfère, en a conservé l'essentiel ; José Garcia est surprenant dans le rôle d'Adamsberg (surtout pour qui a lu les Quatre Fleuves, un roman-BD), et ce qu'on perd en intérêt littéraire (comme les passages de description de la peste au moyen-âge), on le regagne visuellement : ainsi, toutes ces portes taggées provoquent un effroi bien plus sensible qu'à la lecture, et Camille (Linh Dan Pham) est bien belle... J'ai pourtant souffert d'une copie sous-exposée (ou alors, c'est un choix désastreux des éclairagistes), et les critiques sont plutôt sévères (mais c'est peut-être lié à la difficulté de transposer le roman ; je me demande, en effet, ce que peut y comprendre quelqu'un qui n'aurait pas lu le livre).
J'en profite pour vous signaler la découverte la plus surprenante qu'on peut y faire (et qui est, bien sûr, comme dans tous les arrières-plans historiques ou autres des romans de Vargas, parfaitement authentique) : l'existence d'une épidémie de peste à Paris en 1920...
La loi des petits nombres
Beaucoup de gens ont entendu parler de la loi des grands nombres, même s'ils la confondent souvent avec un vague principe de "retour à la moyenne" (quand ce n'est pas avec la loi des séries, proche de la loi de Murphy) ; soit dit en passant, une forme plus forte de cette loi, le théorème de la limite centrale, mériterait d'être mieux connu (et pas seulement parce qu'il est dû à Gauss....) ; en revanche, la loi des petits nombres (ou plutôt "law of small numbers", à ne pas confondre avec le corollaire de la loi de Poisson qui porte ce nom en français) est plutôt un résultat méconnu du folklore des mathématiciens, qui affirme que les irrégularités d'une séquence se produisent surtout au début de celle-ci (et donc, que si on pense avoir découvert une loi par induction, en, la testant sur les premières valeurs, on a en général raison). Dit comme cela, c'est le bon sens même, et l'intérêt se concentre plutôt sur les contre-exemples (c'est d'ailleurs en fait le sens de ce que Guy applle the strong law of small numbers), allant de la curieuse séquence illustrée par la vignette ci-dessus (le nombre des régions découpées dans le disque par n points sur la circonférence et les segments qui les joignent est (1,2,4,8,16,31 !,...)) à l'étrange affaire de la conjecture de Gauss sur la répartition des nombres premiers, sur laquelle on aura intérêt à lire ce bon article de synthèse (la conjecture est mentionnée au paragraphe "Oscillations") ainsi (mais il est plus difficile) que cet article récent sur l'hypothèse de Riemann...
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Mardi 23 janvier 2007
Théâtre d'objets
Comme on peut s'y attendre, le théâtre d'objets est une forme détournée du théâtre de marionnettes, où des objets usuels sont transformés en personnages. N'en ayant jamais entendu parlé, le spectacle (gratuit) de Christian Carrignon, hier à Alès, m'a semblé quelque peu décousu, puisque reprenant (en les pastichant ?) quelques-uns des meilleurs moments des maîtres peu connus de cet art (dont il fait d'ailleurs partie). Néanmoins, on riait beaucoup, et les nombreux détournements dont il s'est rendu maître (par exemple, une fabuleuse transformation d'une célèbre histoire de lapin en spectacle de Grand-Guignol) valaient largement le déplacement...
Drôles d'arpenteurs
Alors que Carl Friedrich Gauss, le "prince des mathématiciens", est, bien sûr, un de mes mathématiciens préférés, j'avoue, à ma grande honte, avoir beaucoup négligé
l'étude de sa biographie (en voici une particulièrement détaillée). Du coup, j'avais raté ses relations (tout de même peu connues) avec Alexander von Humboldt, autre géant de la science ; tout cela est fort bien raconté (quoique quelque peu romancé) dans un formidable roman de Daniel Kehlmann, Les Arpenteurs du monde, au succès de librairie certain, et, me semble-t-il, bien plus mérité que celui des Bienveillantes...
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Lundi 22 janvier 2007
Mes photos sur Google Earth
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(comme je ne peux encore vous montrer les miennes, cette photo
provient en fait du Google Earth Blog, que je vous engage à consulter régulièrement) |
Panoramio (au sujet duquel voici les réponses aux questions les plus fréquemment posées) est un nouveau service gratuit, partenaire de Google, et vous permettant de stocker vos photographies, de les échanger avec vos amis, et surtout, si elles sont suffisament descriptives, de les voir incorporées à Google Earth. Il est donc probable que vous verrez tôt où tard sur votre mappemonde virtuelle les photos que j'ai prises de mes lieux magiques favoris (de Bomarzo à Hauterives, en passant par le Palais d'Été) ... si personne ne l'a fait avant moi...
et aussi (mais sans doute pour la dernière fois)
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Revues scientifiques de janvier (2)
Le numéro spécial de La Recherche, consacré à l'année scientifique écoulée, ne contenait donc que peu de nouveautés...J'y aurai cependant appris des choses intéressantes sur les dangers des nanoparticules
(soit dit en passant, ce lien est un bon exemple de l'intérêt de continuer à lire La Recherche malgré Internet : si les informations de ce site sont de bien meilleure qualité que l'article, je n'aurais en revanche jamais eu l'idée de le chercher sans cette lecture...) et on pouvait aussi y trouver un très beau dossier sur le barrage des Trois Gorges
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Dimanche 21 janvier 2007
La edad de oro
Il faut bien reconnaître que seul un expert en flamenco peut vraiment apprécier (et éventuellement critiquer) la performance d'Israel Galván (hier soir de passage à Alès) dans La Edad de Oro. Ne l'étant pas, je me contenterai de dire qu'après être resté perplexe durant les premiers morceaux du spectacle, j'ai fini par me laisser gagner par son extraordinaire talent plastique. Du coup, ça m'a un peu rappelé l'Opéra de Pékin...
Lectures récentes (et prélectures)
Le dernier livre de Philippe Val (dont le titre rappelle, sûrement volontairement, celui d'un célèbre ouvrage de Vaneigem) est une sorte de "digest" de philosophie politique, écrit avec la lucidité qu'on lui connaît (mais une plume plus pesante en revanche que ce qu'il fait d'habitude), rendant hommage à des tas de gens (mais surtout à Spinoza), et défendant comme thèse centrale (ce que je trouve souvent assez contestable dans les détails, mais pas faux sur le fond) que tous les malheurs de l'homme (et de la femme) viennent de ce qu'il est travaillé par des instincts ou des mécanismes réactionnels dont l'intérêt (sans doute évolutif) est d'œuvrer au succès de l'espèce, avec la plus parfaite indifférence pour le sort de l'individu. Dans l'ensemble, c'est à lire, mais sans plus... Mon admiration pour Martin Winckler (ou plutôt pour Marc Zaffran) ne se dément pas, mais c'est surtout l'étonnante coïncidence de nos parcours d'enfance (qu'il décrit minutieusement dans Légendes) qui m'amène à me précipiter sur tous les livres qu'il dit avoir aimé ; j'ai donc aussitôt commandé les nouvelles policières de Stanley Ellin ; je vous en reparlerai... Et du coup, j'ai aussi commandé The Big Over Easy, un récit d'enquêtes criminelles dans le monde des nursery rhymes, dû à l'inclassable Jasper Fforde...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Revues scientifiques de janvier (1)
C'est dans le numéro de janvier de Pour La Science que j'ai vu remettre en question mes certitudes sur l'île de Pâques, comme je le racontais l'autre jour, et découvert l'histoire de l'hygiène des Esséniens. Mais on pouvait aussi y trouver d'intéressants aperçus sur les virus des téléphones portables, une jolie histoire des âges sombres de l'univers, une étrange histoire de transmission à l'homme des parasites du poisson (en bas de cette page), et des explications supplémentaires sur la loi de Benford (celle qui dit que les nombres commencent trois fois plus souvent par 1 que par 9)...
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Samedi 20 janvier 2007
Musique lente pour précieux dégoûtés
J'ai découvert aujourd'hui l'ultime musique pour snobs : As Slow As Possible, une œuvre de John Cage , ou plus précisément, non son exécution usuelle d'une vingtaine de minutes, mais l'invraisemblable version, censée durer 639 ans, qui en est actuellement faite (depuis septembre 2001) sur l'orgue de l'église d'Halberstadt. À côté de cela, les valses distinguées du précieux dégoûté (vous pouvez en écouter une ici) semblent bien vulgaires...
Chutzpah
Ce mot yiddish que mon père traduisait par "fier culot" est canoniquement illustré par l'histoire du parricide qui implore l'indulgence de la Cour en s'écriant "ayez pitié d'un orphelin". Mais Alberto Gonzales, le ministre de la justice (ou plus exactement l'attorney général) des États-Unis, vient de s'attaquer sérieusement à ce record en prétendant que la Constitution américaine ne garantissait pas l'habeas corpus, puisqu'elle mentionnait seulement l'interdiction de le suspendre. Un superbe prix Busiris lui a été aussitôt décerné par mon blog juridique favori...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Pirates ?
Nous avions commencé les vacances de Noël par une escapade en Espagne, mais elle fut très vite gâchée par une mésaventure fréquente en ce moment près de Barcelone : des automobilistes nous ayant obligeamment signalé un problème, nous nous garâmes derrière eux sur la bande d'arrêt d'urgence, et tandis que l'un d'eux nous expliquait avec forces gestes et dans un espagnol approximatif que notre roue avait dieu seul sait quoi, un autre s'était approché à croupetons, avait ouvert la portière opposée et s'était emparé de tout ce qui occupait la banquette arrière. Nous les vîmes repartir aussitôt en courant et démarrer en trombe, et il ne nous est plus resté qu'à compter nos pertes (et à regretter amèrement les manteaux douillets sur lesquels nous comptions...) Néanmoins, nous avons eu plus de peur que de mal : dans la plupart des histoires de ce genre, les pirates s'emparent plutôt de la voiture, quand ils ne se livrent pas à des voies de faits sur les passagers...
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Jeudi 18 janvier 2007 (il m'est de plus en plus difficile d'écrire le mardi ; à cause de la foire d'Alès, ce mercredi ne m'a pas été propice non plus...)
Mondes virtuels
J'ai fait partie des pionniers des jeux de rôle en France (dans les années 70, quand les premiers fascicules des règles de Donjons et Dragons, écrits par Garry Gigax, en VO, bien sûr, s'échangaient presque sous le manteau), puis fut fanatique des jeux de Denis Gerfaud. Mais j'aurais quand même eu bien du mal à imaginer qu'un jour, huit millions d'internautes vivraient simultanément ou presque une deuxième vie dans le monde de World of Warcraft (dont une importante extension vient juste de sortir). Second Life est un autre univers virtuel analogue, bien qu'en un certain sens, il ne s'agisse pas d'un jeu de rôle, mais plutôt d'une simulation, dans laquelle vous pouvez certes (ou plutôt votre avatar) vous construire une nouvelle existence, mais qui ressemble beaucoup à notre monde. Les interactions avec la réalité y sont d'ailleurs tout à fait possibles, et c'est ce qui m'amène à vous en parler : non seulement (comme vous l'avez peut-être découvert en cliquant sur l'image) le Front National y a ouvert une antenne virtuelle, mais Ségolène Royal s'est félicitée publiquement de ce qu'on y ait construit une réplique de son lycée "aux normes HQE", bourde qui a déclenché l'ironie mordante de Maître Eolas...
Machine déstabilisante
Il y a 16 mois, après la défaite d'Adams contre Hydra, je prédisais que Kramnik aurait fort à faire pour ne pas être humilié. S'il n'a perdu (contre Deep Fritz) "que" 4 à 2, et a arraché quelques nulles plus qu'honorables, il a en revanche subi une catastrophe inédite à ce niveau, me semble-t-il : dans la deuxième partie, alors qu'il avait une position équilibrée, il a laissé passer un mat en un coup. Dire que, jusque-là, je me gaussais des films où la supériorité intellectuelle se concrétise par ce genre de victoire peu plausible entre bons joueurs, comme lorsque le diable, déplaçant négligemment une pièce du joueur qui vient de s'avouer vaincu, déclare : Mais non, vous aviez gagné... C'est si simple, les échecs... D'un autre côté, on peut aussi se moquer du commentaire que je donne en référence plus haut, où le journaliste du Nouvel Obs qualifie cette bourde de débutant de "coup que même un amateur aurait pu éviter"...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Revues scientifiques de décembre (2)
Si le numéro spécial de Pour la Science dont j'ai parlé contenait bien d'autres articles passionnants, par exemple celui sur les séries divergentes (sur lesquelles les mathématiciens non spécialistes auront intérêt à lire ces contributions aux journées X-UPS), il n'y avait en revanche que peu de choses dans celui de La Recherche. On y trouvait tout de même un beau dossier de synthèse sur l'évolution des dinosaures...
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Lundi 15 janvier 2007
Le roi des mendiants...
... ou plutôt des schnorrers, a été immortalisé par Israël Zangwill dans le roman éponyme (une fois de plus, ce n'est pas tout à fait correct (ce ne le serait que si le roman s'intitulait Manasseh), mais j'aime bien ce mot...), puis mis en scène par Claude Vajda (en 1995). Ma lecture de Petits crimes impossibles m'ayant fait retrouver Zangwill (Reouven, avec son talent habituel, l'y fait apparaître aux côtés de Sherlock Holmes pour résoudre une étonnante affaire de chambre close, ce qui est logique, étant donné qu'il est aussi l'auteur du Grand Mystère du Bow), j'en profite pour vous raconter une de mes histoires (drôle, mais aussi sapientiale) favorites de mendicité, dont une forme plus élaborée se trouve dans son livre (mais l'a-t-il inventée?) :
Apitoyé par son air affamé, un riche a donné une forte somme à un mendiant, qu'il retrouve un peu plus tard attablé dans le même restaurant que lui et mangeant du saumon. À ses reproches véhéments, le mendiant répond : 'Quand je suis fauché, je ne peux pas me payer ce plat, quand j'ai des sous, d'après vous, je devrais aussi m'en abstenir. J'adore le saumon. Alors, dites-moi, quand pourrai-je en manger ?'
Voici d'autres histoires de schnorrers ; un de ces jours, je vous parlerai de Nasr Eddin Hodja...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Revues scientifiques de décembre (1)
Le passionnant dossier de décembre de Pour la Science consacré aux frontières floues (les virus sont-ils inertes ou vivants? Que se passe-t-il à la fontière classique-quantique ? etc.) m'a permis de me rendre compte une fois de plus de la fragilité de mes connaissances (
Le souvenir d’une certaine image n'est que le regret d'un instant; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années) : ainsi, un des articles consacrés aux frontières du vivant expliquait pourquoi les vieilles catégories des animaux et des végétaux ont disparues des taxonomies ; l'ensemble des êtres vivants qu'on classait autrefois dans un de ces deux règnes ne forme plus que deux tous petits rameaux de l'arbre, au bout des branches appelées respectivement Opisthoconthes et (tout de même) Lignée verte. Si l'arbre du vivant actuel me donne l'impression d'être sur une autre planète que celle de mon enfance, j'ai souvent l'impression en revanche que des mystères biologiques impénétrables "de mon temps" ont reçu des explications lumineuses : ainsi, on apprenait également dans cet article que les champignons (soit dit en passant, être un champignon, c'est défini par le mode de vie : les cèpes et les morilles sont des opisthoconthes, et donc nos (relativement) proches cousins, mais d'autres se retrouvent dans des branches très éloignées) sont caractérisés par un système de digestion externe, qui fait évidemment le bonheur d'autres micro-organismes, et l'évolution les a donc pourvu de moyens de les éliminer... et voilà pourquoi la pénicilline est un antibiotique.
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Dimanche 14 janvier 2007
Google Earth, encore (bis)
La version 4 (définitive, cette fois, par opposition à celle-ci) apporte une nette amélioration des rendus (des paysages, mais aussi et surtout des bâtiments, souvent représentés par des maquettes de grande qualité, comme celle du Colisée qui illustre cete entrée), et un plus non négligeable par des pointeurs supplémentaires vers des photos (dues à des internautes) et des articles de la Wikipedia, qu'il n'y a donc plus besoin de chercher dans une autre fenêtre. Bon, il ne leur reste plus qu'à enrichir encore leur jeu de photos satellites...
Petits crimes impossibles
Juste après en avoir découvert l'existence dans Odyssée, je suis tombé cet après-midi sur cette anthologie de meurtres en chambre close et autres mystères insolubles. Il y a là de jolies énigmes modernes (l'introduction ne manque pas de rappeller les grands classiques que sont le Double assassinat dans la rue Morgue ou Le mystère de la chamble jaune), comme celle du mort filmé par une caméra vidéo une heure après son décès...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Machines à voter
Il y a vraiment de quoi s'inquiéter (surtout quand on connait mon taux de pannes informatiques) devant ces machines apparemment infaillibles, mais dont, par exemple, on ne peut étudier le logiciel. Charlie-Hebdo a mené une enquête édifiante en décembre, et vous devriez trouver de bonnes raisons de vous méfier dans cet article (déjà ancien) sur la situation aux États-unis, et dans cette étude récente d'un expert
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Samedi 13 janvier 2007
Captchas
Un captcha, c'est un texte déformé pour que seul un humain (et non un de ces déplaisants robots sillonnant le Web en quête de méfaits à commettre) puisse le lire. De nombreuses solutions existent, mais se posent également des problèmes d'accessibilité : que faire pour les mal-voyants, par exemple ? En tout cas, si je veux ajouter un système de commentaires, il va falloir que je me préoccuppe de ce genre de questions, tant le développement de la blogosphère a récemment favorisé le développement parallèle du spam...
Sans fil (suite et fin)
Finalement, je n'ai pas vraiment eu besoin du logiciel dont je parlais hier ; en revanche, je suis fort content des modes d'emplois détaillés que j'ai trouvé ... sur le site de Intel...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Quarante ans de cuisine
Le dernier livre de Pierre Gagnaire, contrairement aux précédents, donne beaucoup de recettes, retraçant son parcours culinaire (j'ai pu ainsi y retrouver quelques-uns de mes premiers émerveillements de Saint-Étienne). Il n'est cependant guère question d'espérer le copier, et on voit bien à quel point sa créativité ne produirait souvent que des résultats décevants si elle ne s'appuyait sur une époustouflante maîtrise technique...
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Vendredi 12 janvier 2007 (pour une fois, des tas de petites entrées, un peu comme chez David Madore)
Quelqu'un de bien
Je viens de tomber amoureux (bon, c'est une passion platonique) de Martin Winkler (dont le vrai nom est Marc Zaffran). Outre les livres que je citais l'autre jour, il est l'auteur de très nombreuses choses fort variées, et étrangement proches de mes préoccupations, que ce soit un polar dans la série du Poulpe ou l'ensemble éclectique de ses interventions sur Odyssée ; à ce sujet, il a relevé (souvent un peu avant moi, puisque mon blog a commencé quand ses émissions s'achevaient) des tas de nouvelles en résonnance avec les miennes, allant de l'invention du téléphone à la psychologie de l'incompétence. Bref, je ne vais plus le lâcher, et je sens que je vous renverrai souvent désormais à son site
Sans fil
Je viens de me décider à passer par un service commercial (mais que j'ai payé une bouchée de pain, à cause des soldes) pour mettre mes ordinateurs en réseau ; le temps d'installer tout ça (ils disent 5 minutes, donc comptez une bonne journée, vu ma chance habituelle) et je vous dis ce qu'il faut en penser...
Commentaires
Les gentils responsables du blog de voyage que je signalais le week-end dernier m'ont écrit pour me remercier (si, si...) et me suggérer d'installer un système de commentaires. Je m'y mets dès que mon réseau fonctionne...
Saint Barnabé...
...coupe l'herbe sous le pied de Saint Médard. Mais qui est responsable dans le cas de Saint Émilion ? Un autre des saints de glace ? C'est encore une question cryptique; je vais, je pense, arrêter définitivement cette série de brèves...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Harlan Coben
Harlan Coben fait partie (avec des gens comme Douglas Kennedy, voire Stephen King) de ces auteurs à succès qui, malgré un style médiocre et des ficelles assez grosses, arrivent à vous empêcher de reposer leurs livres jusqu'à la dernière page. J'ai un peu honte d'avouer avoir dévoré les enquêtes sportives de Myron Bolitar ; j'attendrai tout de même qu'elle sorte en poche pour en acheter la suite...
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Jeudi 11 janvier 2007
Le grand appartement
Le dernier film de Pascal Thomas, racontant les tribulations de locataires bénéficiant (quelque peu illégalement) de la loi de 1948, ne se veut ni très réaliste, ni très profond, mais c'est pourtant une suite fort agréable de scènes souvent très drôles, comme le passage où Martin donne rendez-vous à sa maîtresse par portable, pour découvrir qu'il vient en fait de parler à sa femme, et où Adrien tente de le faire rappeler en prétendant qu'il lui faisait une blague...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Jouet décevant
J'ai jadis beaucoup raconté cette histoire, mais elle ne figure pas encore dans mes morceaux de bravoure (où vous pourrez bientôt la trouver avec plus de détails). Lors du congrès européen de Budapest (en 1986), nous rencontrâmes une charmante jeune joueuse hongroise, que tous les français (forts) se mirent à draguer. Comme on le sait, le joueur de go dragueur ne parvient que rarement à ses fins (surtout en ce temps-là), et comme je voulais ramener un cheval à bascule (les pays de l'Est ont une grande réputation en matière de jouets en bois), je décidai, plutôt que de tenter en vain d'obtenir ses faveurs, de lui demander de m'en procurer un. Un peu surprise, elle m'entraîna donc dans le plus grand magasin de Budapest, et je découvris que, de fait, le dragueur ne parvient que rarement à ses fins : il ne leur restait plus qu'un (superbe) chameau à bascule...
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Mercredi 10 janvier 2007
De plus en plus débloqué
Finalement, la solution à mon problème d'hier (concernant DocumentViewer), c'était tout simplement de taper sous Google mon message d'erreur : les innombrables forums d'aide informatique contiennent des réponses à toutes les questions de ce genre, et elles sont, bien sûr, à jamais archivées ; ici, le responsable était une mystérieuse installation d'un produit de Hewlett-Packard, dont j'aurais pourtant juré n'avoir jamais même entendu parler ; le forum en question donnait toutes les indications nécessaires pour isoler le problème, et j'ai même pu l'évacuer de ma machine malgré ses réticences grâce à Unlocker ...
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Spectacles alésiens
Durant ces deux mois, nous avons vu trois des spectacles programmés cette année par le Cratère. Si je n'ai guère été convaincu par Katerine (un chanteur déjanté pourtant fort apprécié par les ados, et "illustré" ici par Mathilde Monnier), j'ai en revanche beaucoup apprecié Le Jardin, une version "longue" (on peut même parfois la trouver un peu lente) de La Serre, et surtout Parfums d'Est, un formidable spectacle de cirque peu classable, dû à la troupe Rasposo, et dont je vous engage vivement à voir tous les spectacles que vous aurez la chance de rencontrer.
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Mardi 9 janvier 2007
Débloqué !
Vous êtes en train de nettoyer votre ordinateur, et voilà qu'apparaît un irritant message vous disant que quelqu'un d'autre (qui donc, grand dieux?) travaille sur le document que vous voulez effacer. Rien à faire ? Si, charger Unlocker, un freeware qui voius en débarrassera, et que j'ai découvert sur le blog éclectique de Patrick Gobeil dont je vous ai déjà parlé. En revanche, les parasites de mon écran ont réapparu, et pour arranger ça, là, je ne vois pas trop quoi faire, à part déménager... Et qui pourra m'expliquer pourquoi Windows semble vouloir mettre à jour DocumentViewer, et n'y parvient bien sûr pas, ce qui m'empêche de lire les vidéos au format AVI?
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Revues scientifiques de novembre
Le numéro de novembre de Pour la Science contenait quelques brèves amusantes et un intéressant dossier sur le système immunitaire, mais j'y aurai surtout découvert une nouvelle menace apocalyptique : la possibilité d'un empoisonnement venu des profondeurs. Dans La Recherche, un gros dossier sur les neutrinos, et quelques autres brèves, mais la moisson des revues de décembre devait s'avérer autrement plus riche...
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Lundi 8 janvier 2007
Ondes de probabilité
La notion d'onde de probabilité est une des plus abstraites que la physique quantique ait dû introduire. Voulant répondre à une question d'un de mes élèves, j'en ai profité pour tester la Wikipédia : la version française est bien trop succinte, mais l'article anglais est d'une qualité tout à fait acceptable... si ce n'est qu'il laissera perplexe le lecteur non-spécialiste (et donc, mon étudiant). Si vous voulez vraiment comprendre de quoi il s'agit, je ne peux que vous recommander (par ordre croissant de rigueur et de difficulté, mais néanmoins dans tous les cas sans concessions) Alice au pays des quantas, l'Univers élégant (si je n'aime guère sa présentation de la théorie des cordes, je trouve en revanche lumineux les trois chapitres introductifs décrivant la relativité restreinte, la relativité générale, et, donc, la physique quantique), le tome 3 du cours de Feynman, et enfin ce livre difficile et étonnant qu'est Quantique, de Lévy-Leblond.
et aussi
Novembre et décembre 2006 : des entrées non datées, correspondant à une panne particulièrement irritante)
Peaux d'ail et plumes de poulet
Voilà un titre comme je les aime... Cet amusant roman de Liu Zhenyun tient toutes ses promesses : au travers des aléas de la vie quotidienne, c'est une sévère critique des règles du jeu bureaucratique dans la Chine des années 80 à 90, qui a d'ailleurs donné naissance à un feuilleton télévisé fort populaire (mais pour lequel il est bien difficile de trouver des références dans une langue occidentale...)
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Dimanche 7 janvier 2007
Où sont passé les forêts de l'île de Pâques ?
La première question que l'on se pose au sujet des moais (les statues géantes de l'île de Pâques) est, bien sûr, "comment les ont-ils érigées ?". Bien que la méthode exacte soit controversée, il parait clair que l'utilisation de rondins et de cordes était indispensable, et la totale déforestation de l'île était, jusqu'à une date récente, expliquée par une course à l'abîme (décidément, cet article, à commencer par son titre, regorge d'accents circonflexes, alors profitons-en pour montrer ce pangramme : Dès Noël, où un zéphyr haï me vêt de glaçons würmiens, je dîne
d'exquis rôtis de bœuf au kir, à l'aÿ d'âge mûr, & cætera, tour de force dû à Gilles Esposito-Farèse) vers des statues prestigieuses de plus en plus grandes. C'est cette thèse qui est un des arguments de Jarred Diamond (dans Collapse) pour nous mettre en garde contre notre tendance à penser que nos actions ne sauraient entraîner une quelconque catastrophe écologique, puisqu'à l'aune de notre mémoire limitée, les choses ont toujours été à peu près comme nous les voyons. Or le numéro de janvier de Pour la Science contient une passionnante étude remettant en question les datations jusque-là admises, et finissant par conclure que la déforestation serait surtout due aux rats... Décidemment, il est bien difficile d'avoir des certitudes, et la plupart des connaissances formant mon fond de culture (sauf peut-être en mathématiques ; c'est bien pour cela que je m'y suis tant intéressé) sont susceptibles à tout moment, sinon de s'effondrer elles aussi, du moins de subir de sérieuses remises en cause...
et aussi
4 novembre 2006
Tournoi de Clermont-Ferrand
Nous étions arrivé un peu en avance, dans l'espoir de visiter Vulcania, mais ils sont fermés pour rénovation... Quand au tournoi (toujours organisé dans le château de Theix), j'y ai entamé ma lente remontée des enfers, en finissant (grâce à une belle victoire sur Stéphane Dur) par marquer 3 points à l'échelle (plus que 154 pour revenir à mon niveau record...)
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Samedi 6 janvier 2007
Perles
C'est la saison des bêtisiers, et on en trouve sur mes sites favoris, tel celui de Maître Eolas. Je collectionne évidemment des perles depuis toujours (enfin, depuis La Foire aux Cancres, pour être précis, où j'ai découvert les raffineries de cruauté dans lequelles Néron faisait mourir ses ennemis, et l'engagement politique de La Fontaine, qui a fait, dans Le Coche et la Mouche, une description saisissante de la Terreur : 'Femmes, moines, vieillards, tous étaient descendus'), et, surveillant le bac entre 1980 et 1990, j'ai eu quelques récoltes heureuses, par exemple, dans un devoir sur la France entre collaboration et résistance, cette phrase de transition sans compromis : "Cela dit, à partir de 1942, la majorité des Français s'engagent dans une résistance très minoritaire", ou encore cette passionnante approche du relativisme en histoire :"En définitive, Pétain œuvrait-il pour le bien de la France ou pour sa gloire personnelle? On ne le sait pas, et nul ne le saura jamais : il est mort depuis plus de vingt ans" (sic, bien sûr). J'en ai bien d'autres, et je sens qu'une section de ma page d'anecdotes leur sera consacré tôt ou tard...
Un site médical "différent"
Je parlais l'autre jour de Trois Médecins ; le site de Martin Winkler est aussi riche et passionnant que ses livres, et vous pourrez y découvrir des tas de choses, à commencer par l'affaire d'Odyssée, à côté de laquelle j'étais malheureusement passé... (le lien que je donne contient une histoire "à la Winkler", à la fin de son message, que je vous engage vivement à lire)
et aussi
2 novembre 2006
La Rochelle
Nous n'avons pas vu les deux tours avec les mêmes yeux qu'Anne Sylvestre. Pourtant, la ville est belle... Mais nous en retiendrons surtout le souvenir du formidable restaurant de Richard Coutanceau (les autres restaurants de la famille ne sont pas mal non plus), qui nous a bien consolé de notre déception de Pauillac ; c'est sans doute, en terme de rapport qualité-prix, ma plus belle découverte récente, après Lorient... Et nous en avons profité pour acheter des cognacs de petits producteurs (et un intéressant Pineau) chez ce bon caviste, tandis que le sommelier de Coutanceau nous faisait découvrir un délicieux vin blanc ... élaboré à deux pas de chez nous...
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5 janvier 2007
: allez donc voir ici...
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