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19 juin 2006
: allez donc voir ici...
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Samedi 17 juin 2006
Est-il bon, est-il méchant ?
L'annonce du retrait de Bill Gates de la direction de Microsoft (et sa décision de consacrer 95% de sa fortune à des œuvres caritatives) amène inévitablement à se poser cette question (le titre d'une comédie peu connue de Diderot) ; si la lecture des textes contrastés qui lui sont consacrés, proposés, par exemple, par l'article de la Wikipedia, vous laisse perplexes, vous ne serez pas les seuls (ainsi, David Madore se posait à son sujet le même genre de questions, qu'il renouvelait plus récemment d'ailleurs au sujet de Georges Soros). Les mauvaises langues attribuent toute cette philanthropie au désir d'échapper au fisc (lequel, pour l'anecdote, a toujours, paraît-il, des problèmes avec les déclarations de Bill, dont les 11 chiffres ne tiennent pas dans les formulaires officiels) ; j'ai tout de même du mal à croire qu'on puisse, même avec des règles fiscales fantaisistes, avoir au total intérêt à se débarrasser d'une partie de l'argent qu'on a gagné...
Danses alésiennes
L'école de danse d'Alès a une bonne réputation régionale, et arrive à obtenir de jolies performances de la part d'enfants très jeunes ; ce n'est pourtant pas pour cela que je mentionne le gala qu'elle organisait aujourd'hui comme chaque année, mais pour une raison plus intime, et que je laisse à l'imagination de mes lecteurs...
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Jeudi 15 juin 2006
Ça n'a pas de sens
La mort de Raymond Devos (on remarquera au passage que cet article de la Wikipedia a été instantanément mis à jour) m'a immédiatement évoqué l'un de ses premiers sketchs, qui se concluait par "D'ailleurs, un béret, ça n'a pas de sens. De quelque côté qu'on le mette, il est toujours de face. Il vaut mieux le mettre dans sa poche. Dans sa poche-revolver. D'ailleurs, ça n'a pas de sens non plus. On ne met jamais un revolver dans sa poche-revolver. On le garde chez soi, dans un tiroir. Et ça non plus, ça n'a pas de sens. Parce que si vous êtes attaqué dans la rue, qu'est-ce que vous allez faire? Vous n'allez tout de même pas sortir votre béret ..." Ce genre d'humour absurde (qui m'a énormément amusé à l'époque, mais j'étais bien jeune) n'était alors pas pratiqué en France, mais il y avait fort longtemps que les anglo-saxons en étaient les maîtres, comme on pouvait le découvrir dans Un siècle d'humour anglo-américain (une anthologie éditée par Jacques Sternberg, et où l'on trouvait entre autres des textes hilarants de Stephen Leacock). Depuis ces débuts (avec, aussi l'histoire de la mer démontée et du car pour Caen), il m'aura souvent beaucoup fait rire, par exemple avec le sketch de l'envoûtement du percepteur, et tout de même, parfois déçu, comme avec son film La raison du plus fou (que Delfeil de Ton avait descendu ainsi : "C'est un film comique d'1 h 30 où on ne rit pas une seule fois. Bon, il n'y a pas beaucoup de choses graves dans la vie, mais ça, c'est grave"). Bien que cela n'ait pas de rapport (ni guère plus de sens), le fait que les sujets d'histoire du bac d'hier portaient sur des événements que j'avais vécus personnellement m'avait déjà empli de nostalgie...
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Révisions
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Je signalais dans l'entrée d'octobre 2003 intitulée Gastronomie alésienne un nouveau restaurant, le Vertige des Senteurs, qui relevait soudain le niveau de la cuisine locale des profondeurs abyssales qui avaient toujours été les siennes. Ils ont déménagé récemment, et sont désormais à Saint Privat les Vieux (à 3 kms d'Alès), mais vous ne pourrez guère les trouver qu'en passant par les pages jaunes. D'ailleurs, pour le moment, leur cuisine est de plus en plus satisfaisante, et le cadre, tout comme la vaisselle, est superbe, mais ils ont un petit problème de service...
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Mercredi 14 juin 2006
Google Earth, encore
La version 4 (en version beta) vient de sortir ; plus agréable de maniement (et en français), mais sans grands changements. Toutefois, la base de données s'est considérablement accrue, et il est désormais possible de regarder certains petits villages chinois avec la même finesse de détails que Paris ou que Montpellier. Notre malchance habituelle veut, néanmoins, que la zone nette de la carte s'arrête à quelques kilomètres du village de Carine, la même distance que celle qui manque tout juste de nous permettre de voir Alès avec une précision convenable...
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Mardi 13 juin 2006
Une surprenante uchronie
Philip Roth écrit le plus souvent des romans d'apparence autobiographique, mais où le personnage principal (Portnoy, Kepesh ou Zuckerman) est un des
doubles qu'il aurait pu être dans une autre vie. Dans Le complot contre l'Amérique (The plot against America), au contraire, c'est bien de la famille Roth au complet que nous sont narrées les aventures entre 1940 et 1942, mais dans une Amérique uchronique où Charles Lindberg, dont la sympathie plus que douteuse qu'il avait pour Hitler n'avait pas suffit à détruire l'immense capital de popularité dont il disposait, se présente aux élections de 1940 sur un programme isolationniste, et gagne contre Roosevelt. Les conséquences politiques et historiques sont soigneusement explorées, peut-être au prix d'une partie de la richesse humaine des personnages et de la qualité littéraire "pure", mais le résultat est aussi fascinant et terrifiant, dans un tout autre genre, que celui de Fatherland...
Trompe-l'œil
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(cette image provient d'un site américain, commercial, mais aux belles réalisations)
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C'est en contemplant le beau trompe-l'œil (au fait, vous saviez, bien sûr, qu'il s'agissait d'un nom invariable) face à l'église St Roch, à Montpellier (il y en a d'ailleurs d'autres dans la ville, et cela vaut la peine de jeter un coup d'œil sur le site de leurs créateurs) que je me suis souvenu que je n'avais pas mentionné celui, pourtant extraordinaire, qui transfigure l'intérieur de la cathédrale de Chambéry, mais dont il est, évidemment, presque impossible de vous donner une idée à l'aide de photos...
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Lundi 12 juin 2006 (comme d'habitude, l'approche des vacances commence à perturber ce journal, et d'ailleurs aussi le reste du site)
La Wikipédia est-elle fiable?
J'ai écrit à la fin de l'année derniere une note disant tout le bien que je pensais de la Wikipédia, mais la question de sa fiabilité (et de sa résistance au vandalisme) est souvent posée (par exemple dans les forums auquels je participe), alors j'y reviens. En réalité, il n'est pas si facile de prendre ne serait-ce que la Wikipédia française en défaut, parce que sur des sujets techniques, le contrôle est très rapide, et que personne ne s'amuserait à écrire des bêtises sur, mettons, la logique minimale (le dernier sujet sur lequel j'ai eu besoin de la consulter). Pour des histoires dont personne n'a entendu parler (par exemple celle de Stanislas Petrov), les choses sont déjà un peu plus délicates : l'article de la Wikipédia (qui n'existait pas encore quand j'ai écrit le mien, et qui n'est qu'une ébauche de traduction de l'article anglais correspondant) est validé par des références externes, mais le lecteur devra faire un peu de travail pour contrôler qu'elles sont sérieuses. Mais mes récentes histoires d'os y sont essentiellement introuvables (quoiqu'on puisse obtenir quand même un point de départ avec "os pénien", surtout en anglais) ; le mieux serait que je rédige moi-même une note. Ce qui nous amène évidemment à la question du vandalisme et de l'incompétence : qu'est-ce qui garantit le maintien de la qualité ? Cette question (et d'autres analogues) trouve sa réponse sur cette page d'analyses (qui se sont beaucoup améliorées depuis l'an dernier) ; pour en savoir plus, il faudrait se livrer à des enquêtes thématiques ; je vous tiendrai au courant...
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Samedi 10 juin 2006
Rayon vert
Depuis ma lecture du roman de Jules Verne (dont le texte ne se trouve pas encore sur Gallica, ce qui montre bien à quel point les déclarations anti-Google de Jeanneney sont sinon mal venues, du moins prématurées), j'ai toujours rêvé de ce mystérieux rayon (qu'il me semble d'ailleurs avoir parfois aperçu, mais peut-être me suis-je illusionné). Vous découvrirez tout ce qu'il faut savoir à son sujet (à commencer par de nombreuses photographies non truquées) sur le très beau site du projet Luxorion, lui-même faisant partie du portail d'astronomie amateur Astrosurf ; il convient d'ailleurs de remarquer l'immense richesse des sites consacrés à l'astronomie sur Internet...
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Jeudi 8 juin 2006
Est-il rationnel de jouer au Loto ?
En dehors du cas où vos pouvoirs psy vous ont permis de deviner les numéros qui vont sortir, on peut penser qu'il n'est guère rationnel de jouer à un jeu dont l'espérance de gain est à ce point négative. Dans le dernier numéro de Pour la Science, Jean-Luc Delahaye examine les différents "paradoxes" du Loto (et des joueurs de Loto), à commencer par celui, éthique, qui fait que ce genre de jeu est stigmatisé par l'État quand c'est un autre que lui qui l'organise. Il conclut à l'irrationnalité des joueurs en matière de compréhension des "lois du hasard" (la croyance aux numéros "en forme", par exemple), comme le fait cette intéressante étude, mais néglige (contrairement aux économistes s'intéressant à la question) le problème de la rationnalité économique : ce n'est pas parce que l'espérance est négative (puisque la Française des Jeux rafle 50% des mises) que l'Homo Economicus doit s'abstenir de jouer : il est parfaitement raisonnable de miser un euro pour avoir une chance sur un million d'en gagner 500 000, surtout si on n'a pas d'autre moyen de gagner une telle fortune, et qu'on en a besoin ; c'est ce genre de raisonnements que formalise la théorie de l'utilité...
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Mercredi 7 juin 2006
Revues scientifiques de juin
Le dernier numéro de Pour la Science contient un passionnant dossier sur les "nouveaux" virus (où l'on découvre au passage que l'émergence de nouvelles maladies sous l'effet de la déforestation ne date pas d'hier ; cet intéressant article du Courrier de l'Unesco vous permettra d'en apprendre long sur l'histoire de la suette, pour ne pas parler de celle des dix plaies d'Égypte...), des choses intéressantes sur les sondages et sur les premières microsecondes de l'univers, et, sur un mode plus mineur, la découverte d'ancètres du Sudoku dans des journaux français du 19ème siècle.
Dans La Recherche, une série d'articles sur les ordinateurs quantiques m'ont, je l'avoue, moins convaincu que celui de Pour la Science du mois dernier; dans l'ensemble, c'est d'ailleurs un numéro relativement pauvre. Mais ils publiaient en même temps un dossier sur les particules élémentaires que j'ai trouvé en revanche fort bien fait...
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Mardi 6 juin 2006
Autres mémoires prodigieuses
Continuant ma série d'anecdotes mnémoniques (soit dit en passant, je vais bientôt établir des listes regroupant les entrées de ce journal suivant un thème commun), j'ai beaucoup raconté l'histoire de Bobby Fischer (personnage assez fascinant, malgré sa personnalité sulfureuse, et sur lequel vous pourrez tout savoir, mais en anglais, ici) récitant, sans rien y comprendre, mais avec une intonation parfaite, la réponse que la fille de son logeur à Reykjavik venait de lui faire au téléphone en islandais, et en demandant une traduction. Voici une description précise (déjà ahurissante) de cette performance ; bien entendu, j'en avais encore exagéré la difficulté, car dans mon souvenir, il s'agissait d'un discours de quelques minutes... Il n'est pas vraiment étonnant que ce soit à l'occasion de jeux tels que les échecs ou le go qu'on puisse mesurer (de façon parfaitement quantifiable) l'immense écart qui sépare les possibilités de l'honnête travailleur intellectuel de celles des meilleurs spécialistes du genre ; aisni, j'ai pu de mes yeux vérifier que Ton Sijbrand, le champion du monde de dames à l'aveugle, pouvait se rappeler parfaitement, non seulement d'une position presque aléatoire jouée en simultanée 10 ans auparavant, mais des variantes qu'il avait à l'époque analysées...
Garance
Le tournoi de Toulouse (où je me suis une fois de plus quelque peu ridiculisé) s'est déroulé dans de bonnes conditions (si ce n'est peut-être la qualité de la nourriture, bien décevante en ces hauts-lieux de la gastronomie), et surtout, prime très inattendue, nous a offert une animation du groupe Garance (prometteur, et dont l'inspiration rappelle un peu celle de Chanson Plus, sauf qu'ils ne sont que deux), dont le chanteur, également joueur de Go, m'a fait en rappel la joie d'interpréter deux de mes pastiches de chansons de Brel ; je me rends d'ailleurs à l'instant compte que je n'ai toujours pas rapatrié sur mon site la plupart de ces textes, qu'on ne trouve pour le moment que sur le site du club de Paris 20... Quand à mon problème, qu'on trouvera bientôt sur mon bestiaire, il n'a pas vraiment été réfuté, mais j'avais raté une variante. C'est dur aussi, compositeur de problèmes...
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Du 3 au 6 juin :
: Pentecôte...
... et tournoi de Toulouse. À notre retour, je rajouterai sans doute quelques jolis problèmes sur mon bestiaire...
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Vendredi 2 juin 2006
Mais qui est donc Albert Lévy ?
En ces temps d'amnisties contestables, certains (Philippe Val, par exemple) s'émeuvent encore du cas d'Albert Lévy, assez étonnant en effet, comme on pourra par exemple le constater sur cet article déjà ancien de Libération ; voici une chronologie complète de l'affaire.
Apostille osseuse
Je n'ai pas grand chose à rajouter à ma note de dimanche dernier, si ce n'est que mes remarques sur les hyènes se sont elles aussi avérées mal fondées : aussi peu plausible que cela apparaisse pour qui ne sait pas que les organes sexuels mâles et femelles ont la même origine embryonnaire, il existe aussi un os clitoridien dans de nombreuses espèces, comme le montre cette étude fort technique, ou plus étonnante encore, car parlant d'une espèce proche de la nôtre, celle-ci, sur les gibbons. Au point où l'on en est, vous voudrez sans doute connaître le nom technique de tous ces os : sachez, par exemple, que celui du groin du porc s'appelle l'os rostri...
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Mercredi 31 mai 2006 (il fallait bien que je finisse ce jeu...)
Paradise : suite et fin
J'ai donc enfin terminé le nouveau jeu de Sokal, et je dois avouer (comme d'ailleurs de nombreux utilisateurs) une déception certaine, surtout si on le compare à Syberia. D'un point de vue scénario et "background", d'abord : alors que l'ensemble de l'histoire (celle d'une héritière amnésique découvrant progressivement les forfaits de son père) pouvait laisser espérer de belles émotions et des rebondissements inattendus, on se retrouve avec des personnages en carton-pâte, des dialogues peu convaincants et une fin bâclée, sans parler d'un léopard (noir) finalement presque totalement inutile à l'histoire. Mais surtout, le jeu proprement dit souffre de nombreux défauts techniques (y compris de "bugs" souvent graves), et de nombreuses bonnes idées gâchées. Ainsi, les scènes d'action avec le léopard, outre qu'il est peu maniable, n'ont aucun intérêt et ne jouent aucun rôle dans la résolution des énigmes ; de même, les choix apparents de dialogues ("Ann Smith" peut discuter de nombreux sujets avec ses interlocuteurs, et certains provoquent la colère ou la fuite de ceux-ci) sont en fait illusoires, car il s'avère que ceux qui sont importants pour l'action doivent tous être menés jusqu'au bout. En fin de compte, on a l'impression qu'à vouloir trop en faire, et à vouloir sortir le jeu le plus vite possible, les concepteurs n'ont réussi qu'à proposer un produit médiocre, et qui risque de décourager les fans de Sokal, ce qui serait dommage, car du point de vue des graphismes et des ambiances sonores (un peu moins du point de vue des énigmes, un peu trop faciles, ce qui ne va pas m'empêcher d'en rédiger une solution complète), le jeu est tout de même une réussite...
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Lundi 29 mai 2006
L'affaire Guy Drut
La parabole décrite ci-dessus par notre ancien champion olympique n'a hélas qu'une vocation d'illustration de courbes mathématiques (il est d'ailleurs curieux que les coniques portent le nom de figures de rhétorique). Sa récente amnistie, déjà abondamment commentée sur mon blog juridique favori et dans la presse (de tout bord), m'amène décidement à me demander si la stratégie développée par Bon et Burnier dans les deux volumes de Que le meilleur perde ne serait pas en train de conquérir de nouveaux sommets...
Encore quelques petits mystères informatiques
Dans l'ensemble, j'ai enfin retrouvé des conditions de travail normales. Mais il reste tout de même quelques petits mystères agaçants. D'abord, les messages parasites qui apparaissaient sur mon écran n'ont pas tout à fait disparu, même si mon changement de téléphone a ramené leurs invasions à une fréquence supportable. Mais surtout, un petit éditeur de texte fort utile, Notepad++ (dont j'avais d'aileurs oublié de vous parler) a soudain cessé tout service, même en le désinstallant et en en réinstallant une version neuve. Bon, je me suis finalement contenté de le remplacer par son (quasi) clone, SciTE, mais c'est quand même pénible de se sentir ainsi hanté (que ce soit par l'Azur, ou par le rut...)
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Dimanche 28 mai 2006
Os inattendus
Des os mystérieux jouent un rôle important dans le dernier roman de Fred Vargas, et leur existence même est généralement plus ou moins ignorée, y compris des spécialistes. Les os péniens sont sans doute les plus connus de ces curiosités (l'image de gauche ci-dessus montre celui d'un ours des cavernes), mais c'est en me documentant pour cette entrée que j'ai réalisé qu'ils sont en fait très fréquents chez les mammifères (avec, tout de même, une exception se rajoutant à l'exception : le cas de la hyène femelle, mais son faux pénis est en fait un clitoris hypertrophié), au point que c'est son absence chez l'homme qui pose problème (cette amusante notule conclut qu'il doit s'agir là de la véritable nature de la côte qui fut dérobée à Adam). Il y a aussi un os (montré sur la photo de droite) dans le groin des porcs et autres sangliers, qui sert souvent de test (et de pierre d'achoppement) pour les étudiants en archéo(zoo)logie. Mais à ma grande stupeur, l'os du cœur de cerf n'est pas un canular de Vargas (ni un ingrédient tout aussi mythique que la racine de mandragore poussée sous les pieds du pendu): il existe bel et bien un os cordis chez les grands mammifères (et une masse de tissus fibreux analogue chez les plus petits), même si une référence en est dure à trouver sur Internet...
Des choses cachées sur les Beatles
Le dernier numéro de Fluide Glacial rend hommage à sa façon aux quatre garçons dans le vent. On y apprend plein de choses fort drôles, la plupart fausses, évidemment, par exemple on découvre la liste d'albums, suivant tous les courants du reggae au hard metal, que ces opportunistes auraient sûrement composés si la vie le leur avait permis. Un peu hors-sujet, Léandri explique comment il a été amené à quitter leur groupe (sa façon de jouer du triangle déplaisait à Paul), et plus sérieusement pourquoi il est impossible de casser un verre en cristal en le faisant résonner en chantant (façon Castafiore ou Caruso)...
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Révisions
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Grâce à Laurent Hivert, j'ai pu aujourd'hui enfin rectifier cette entrée de mars 2004 :
Permis de conduire un orchestre.
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Samedi 27 mai 2006
Deux nouveaux policiers
Deux très bons crus de deux de mes auteurs fétiches. D'abord, de Michael Connelly, un policier, La défense Lincoln, qui le sort de ses enquêteurs habituels (Harry Bosch étant le plus connu) et nous fait faire la connaissance d'un avocat pas très net, mais bien sympathique. Ensuite, Fred Vargas nous fait découvrir, dans les bois éternels, de nouveaux éléments du passé d'Adamsberg, et un bien étrange criminel. Conformément à une pratique que j'ai récemment inaugurée à l'occasion de portraits de villes, je me contenterai désormais de vous signaler quelques trouvailles glanées ça et là dans ces livres, et sans forcément un grand rapport avec leur sujet central : chez Connelly, l'histoire de l'affaire Robert Blake, aussi scandaleuse, apparemment, que celle d'O.J.Simpson (dont il parle aussi) ; chez Vargas, cette citation (apocryphe? Google ne la mentionne pas) de Napoléon (par Adamsberg) : "L'amour est la seule bataille qui se gagne à reculons", et celle-ci, authentique et pour cause, d'Adamsberg lui-même, qui n'avait jamais compris cette affaire de matchs de foot : "Si cela plaisait à des gars de lancer un ballon dans un but, ce qu'il pouvait très bien comprendre, à quoi bon installer tout exprès une autre bande de gars en face pour vous empêcher de lancer ce ballon dans le but? Comme s'il n'existait pas, à l'état naturel, assez de gars sur terre qui vous empêchaient sans cesse de lancer vos ballons là où cela vous chantait."
Volver
Le dernier film de Pedro Almodóvar est bourré de qualités, à commencer par son très intelligent flirt avec le réalisme magique sud-américain. Et Pénélope Cruz y est plus radieuse que jamais... Mais bon, vu qu'il pourrait bien triompher à Cannes demain, c'est inutile que je vous recommande d'y aller...
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Du 21 au 26 mai
: concours blanc (et Ascension)...
Finalement, je suis un peu trop pris cette semaine ; ce journal reprendra donc vendredi prochain : je vous parlerai sans doute de petits mystères informatiques (si, si, encore...), et des Beatles...
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Samedi 20 mai 2006 (encore un week-end perturbé, cette fois par la préparation du concours blanc...)
Preuves (et fausses preuves) visuelles
Je signale depuis longtemps sur ma page mathématique d'excellents livres de "preuves sans mots", mais pour être juste, il convient aussi de mettre en garde les non-mathématiciens contre les dangers de ce genre de preuves, spectaculairement illustrés, par exemple, par la figure apparemment sans faille ci-dessus, qu'on retrouvera ici (sans explication, ce qui est sans doute plus formateur...) sur la page personnelle de Ravi Vakil, ou par ce genre de fausse preuve...
Propriété intellectuelle et théâtre filmé
"Le maître de Go" est d'abord un roman de Kawabata (le récit romancé d'une partie historique des années 40), qui fut adapté pour le théâtre par Philippe Faure et joué (en 1990) par Michel Bouquet. Bien qu'applaudie par la critique, la pièce n'eut pas beaucoup de succès et est devenue (et pour cause) invisible. Lors d'une discussion sur la liste des joueurs francophones, il fut répondu à quelqu'un la cherchant qu'il était essentiellement illégal d'en diffuser d'éventuelles vidéos, qu'il aurait d'ailleurs été sans doute tout aussi illégal de filmer. Inutile de dire à quel point ce genre de choses me hérisse ; il est d'ailleurs curieux qu'alors que le texte de la pièce est soumis au dépot légal, et qu'un film éventuel se retrouverait soit à la Cinémathèque, soit aux archives de l'INA, rien n'ait été prévu pour conserver le souvenir de ces manifestations plus éphémères. Je me demande quelles sont les règles pour les matchs d'improvisation théâtrales...
et aussi
5 mai 2006
Cols fermés et réchauffement climatique
Comme je ne voulais pas repasser par Annecy, nous sommes descendus jusqu'à Saint-Jean de Maurienne (ce qui nous a permis de visiter le musée de l'Opinel), mais là, nous dûmes nous rendre à l'évidence : tous les cols permettant le passage vers le sud (et offrant au demeurant de superbes panoramas), certes fermés en hiver, le sont encore début mai... ou du moins l'étaient cette année (comme un coup d'œil sur ce site aurait pu nous l'apprendre). Alors, le réchauffement climatique, c'est déjà fini ? Cette analyse soignée de l'évolution des glaciers alpins (où l'on apprend au passage que l'incontestable réchauffement de l'Arctique et de l'Antactique y augmente l'épaisseur moyenne de la couche de glace) vous montrera que, pour le moment, les conséquences de l'élévation de température y sont surtout médiatiques...
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Jeudi 18 mai 2006
Une bonne paire de claques dans la gueule
Le pauvre Boris aurait été bien surpris d'apprendre le sens nouveau donné à sa chanson (ce n'est pas la plus connue, même si mon père en fredonnait souvent le refrain) par les adeptes du "happy slapping"...
Phrases ambiguës
David Madore signalait récemment quelques exemples d'ambiguïté en anglais (tels que le célèbre "Time flies like an arrow / Fruit flies like a banana"), et remarquait qu'on en a moins d'échantillons en français, et que ceux-ci relèvent le plus souvent de l'homophonie ("un verre vert") ou de l'homographie ("les poules du couvent couvent"). Ses lecteurs ont aussitôt attiré son attention, par exemple, sur ce tour de force de Gilles Esposito-Farèse (et il y en a d'autres : celui-ci, par exemple, ou plus inclassable encore, celui-là). Coïncidence?
je suis tombé le jour même (sur fr.sci.maths) sur cette analyse de complexité : "[cet algorithme] prend 20% de temps en plus en moyenne, et beaucoup plus de temps en temps" qui m'a, je l'avoue, laissé perplexe un long moment...
Images du temps
Outre les nouvelles vues aériennes proposées par Google Earth et celles qui le seront bientôt par l'IGN, Mappy (en partenariat avec l'IGN) propose désormais des photos de grande précision, qu'on ne trouve, curieusement, qu'en consultant... les pages jaunes. Et c'est aussi sur les pages jaunes que vous pourrez découvrir des vues prises dans d'innombrables villes françaises par des webcam, ce qui est amusant (et utile) pour suivre le traffic sur le boulevard périphérique, mais devient tout à fait fascinant quand on se rend compte (sur le site des pages jaunes seulement, et avec quelques manipulations pas tout à fait évidentes tout de même) qu'il est possible non seulement de
voir Notre-Dame maintenant, mais aussi de suivre l'évolution de son éclairage tout au long de la journée... Monet aurait sans doute donné son œil gauche pour un truc pareil...
et aussi
4 mai 2006
Le toit de l'Europe
Nous avons (presque) terminé notre périple en beauté, sinon au point le plus haut de l'Europe (saviez-vous que la hauteur du Mont-Blanc avait été réévaluée en 2001?), du moins assez haut (au sommet de l'aiguille du Midi) pour pouvoir le contempler de près. Vous pourrez lire sur aiguilledumidi.net le récit des efforts herculéens qui furent nécessaires pour construire les télécabines qui nous ont emmené là-haut sans effort, mais pas tout à fait sans peur...
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Mardi 16 mai 2006
Jardins familiaux
L'histoire de la vie quotidienne est une discipline relativement récente, et on n'a pas toujours le réflexe, devant tel ou tel aspect familier du paysage, de se demander d'où il vient. Ainsi, vous apprendrez sans doute beaucoup de choses sur ce site (personnel) consacré aux jardins et aux paysages... Comme j'avais parlé à Carine récemment de l'origine anglaise de l'enthousiasme pour les fleurs, j'ai eu mon attention attirée par une conférence donnée à Alès sur les jardins familiaux. Mais contrairement à ce que je croyais, il s'agissait là de toute autre chose, plutôt connue d'habitude sous le nom de jardins ouvriers, et sur lesquels, comme bien souvent, cet article de la Wikipédia donne toutes les informations utiles. Mais, évidemment, comment peut-on le découvrir si on ne le sait pas déjà plus ou moins à l'avance ?
Google : nouveaux produits
J'ai jadis expliqué comment la logique d'expansion capitaliste amenait à se retrouver à manger du chocolat au fromage de chèvre. De même, Google se sent obligé de créer sans cesse de nouveaux produits, qui ne sont pas tous indispensables.
Parmi leurs récentes acquisitions et créations, j'ai quand même repéré Google Trends, un étonnant outil d'analyse des requêtes des internautes, et SketchUp, un logiciel de construction de maquettes (virtuelles) vous permettant de dessiner la maison de vos rêves...
et aussi
3 mai 2006
Le plus grand domaine skiable du monde ?
Impossible de passer à Val d'Isère sans apprendre que l'espace Killy (réunion des domaines de la station et de celle de Tignes) est le plus beau domaine skiable du monde. Ça risque de ne pas faire plaisir aux gens des Trois Vallées, et je me demande aussi ce qu'il faut penser des Portes du Soleil... Une recherche en anglais a encore augmenté ma perplexité, vu qu'ils ont l'air de dire que c'est les Alpes françaises, le plus vaste domaine. En tout cas, la neige persiste fort tard à Val d'Isère; comme nous avions été bloqués la veille au Charmant Som, je n'ai guère été étonné de trouver le col de l'Iseran fermé...
Bons caramels
Passant par Mégève, nous avons tout de même essayé de trouver La Ferme de mon Père, mais c'est bien caché... De toute façon, les prix en sont décidément prohibitifs. En revanche, nous avons trouvé de délicieux et étonnants caramels
au Flocon de Neige (zut, ils n'ont pas de site Web), dont une variété au piment d'Espelette et une au fruit de la passion...
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15 mai 2006
: allez donc voir ici...
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