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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 8 au 29 septembre 2005. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 


2 octobre 2005 : allez donc voir ici...


Jeudi 29 septembre 2005 (là, ce n'est pas mon excuse habituelle ; je me suis retrouvé empêtré dans le colloscope ...)

Grand frais (pas que sur ce blog)


J'avais utilisé cette expression pour annoncer les perturbations qu'a connu mon site à l'automne 2003. Cette terminologie vient de l'échelle de Beaufort, laquelle est bien adaptée à nos climats, mais décrit mal les cyclones tropicaux (tous classés en force 12 = ouragan) ; vous avez peut-être découvert récemment qu'ils sont mesurés sur l'échelle de Saffir-Simpson (allant de 1 à 5). À part l'échelle de Richter, connue de tous, et l'échelle de Scoville, dont les lecteurs les plus fidèles de ce journal savent qu'elle sert à mesurer la force des piments, qu'existe-t-il d'autre dans ce genre ? Voici un tableau synthétique des articles consacrés aux différentes échelles dans la Wikipédia (française), mais si vous voulez en savoir plus long, il vous faudra explorer ces articles un à un, car il semble bien que personne ne se soit donné la peine d'en faire une page personnelle (que ce soit en français ou en anglais), et qu'au contraire, de nombreux sites "commerciaux" se contentent de recopier l'une des Wikipédies...

Un autre dessinateur talentueux, hélas

Ce titre n'est pas une allusion à l'entrée que j'ai consacrée à Hugo, mais plutôt à celle mentionnant Caran d'Ache : j'ai découvert (dans Fluide Glacial de ce mois) que Jean-Louis Forain, talentueux dessinateur contemporain de l'affaire Dreyfus (on trouvera ici un vibrant éloge (en anglais) de son travail, et là quelques-unes de ses œuvres); avait hélas mis son talent au service d'un antisémitisme si outrancier que ses caricatures sont devenues impubliables...

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7 août 2005

Grands ponts


Le pont de Normandie n'est pas le plus grand pont du monde, loin de là. Évidemment, ça dépend du critère utilisé, mais le plus long pont, c'est celui sur le lac Ponchartrain (récemment devenu tristement célèbre), de près de 40 kilomètres de long ; pour la portée centrale, il a détenu un temps le record (856 mètres), mais fut nettement dépassé en 1999 par le pont de Tatara (reliant les îles Honshu et Shikoku, au Japon), et en hauteur, il n'arrive évidemment pas à la cheville du viaduc de Millau (voici une liste, déjà ancienne, d'autres ponts remarquables). Bon, c'est une splendide réalisation tout de même, avec de nombreuses innovations originales...

Le Havre

On ne peut pas vraiment dire que Le Havre soit une ville charmante ou pittoresque (même si elle est riche en espaces verts)... Son centre, entièrement reconstruit après la guerre par l'architecte Auguste Perret, vient pourtant d'être inscrit au Patrimoine de l'Humanité, et je me devais donc de le visiter; dans l'ensemble, c'est le genre de réalisation qui me laisse froid, sauf peut-être la très belle réinterprétation de l'église Saint-Joseph. En revanche, le musée Malraux est riche d'une spectaculaire collection d'impressionnistes, extrêmement bien présentés. Et, de Saint-Adresse, on a une vue superbe sur la ville et le port, et des souvenirs de dictée...

Dictées difficiles

"Ce repas à Saint-Adresse, près du Havre" a amusé (ou plus souvent empoisonné) des générations d'élèves (enfin, d'élèves se croyant forts ; ça tient plutôt du bizuthage), avec ses cuisseaux de veau et ses cuissots de chevreuil, ses fusiliers et ses marguilliers, etc. Les dictées de Pivot (que l'on peut trouver en livre + CD) ne sont pas forcément plus difficiles (surtout parce qu'elles démarrent en douceur, pour les juniors), mais contiennent quelques jolis pièges (j'ai un faible pour les "élan(d)s d'Afrique", qui, bien sûr, sont des antilopes...) et quelques trucs introuvables (dans la même dictée, celle de 2002, les rallidés et les rémiz). Si vous voulez vous tester sur des dictées difficiles du même genre, il vous faut, bien sûr, des fichiers audio (ou un ami altruiste) ; en voici quelques-uns (avec la voix de Pivot, en plus, et un système de correction automatique)


Lundi 26 septembre 2005

Un héros méconnu, et l'anniversaire d'une catastrophe évitée


Aviez-vous déjà entendu parlé de Stanislav Petrov ? Pourtant, sans son intervention, il est probable que le monde aurait été ravagé par une guerre nucléaire le 26 septembre 1983. Cette extraordinaire histoire (dont je n'ai hélas pas trouvé de version satisfaisante en français) d'une erreur informatique dans le système d'alerte rouge soviétique donne retrospectivement plus que des frissons dans le dos : la doctrine de la seconde frappe en vigueur à l'époque aurait sûrement entraîné un hiver nucléaire, et sans doute la fin de l'humanité. Heureusement, l'erreur fut suspectée par Petrov, qui refusa d'agir conformément aux consignes et de riposter immédiatement (en fait, ce n'est tout de même pas lui qui aurait pris la décision finale, mais il restait 7 minutes pour la prendre, et s'il avait estimé, au vu des informations qu'il recevait, que le danger était réel, comment ses chefs ne l'auraient-il pas suivi ?). Bien entendu, non seulement l'histoire ne fut divulguée qu'en 1998, mais Petrov vit sa carrière brisée (après tout, il avait désobéi aux ordres...); il est actuellement à la retraite, et vivant dans une grande pauvreté (mais un prix de "civisme" lui a été décerné l'an dernier... par des américains). On notera également l'étrange résonance avec mon entrée d'hier.

Finalement, ça existe, les glires ?

J'ai mentionné récemment le super-ordre des glires (réunissant rongeurs et lagomorphes) ; outre que ce mot ne figure pas au TLF (ni, bien sûr, dans le Robert), ce qui n'est pas vraiment étonnant vu son côté spécialisé, il semblerait que des analyses génétiques récentes (il s'agit là de taxinomie) montrent qu'en définitive, il y a plus de distance entre les lapins et les rongeurs que prévu...

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7 août 2005

Pour du beurre


La Tour de beurre (à gauche sur l'image ci-dessus) de la cathédrale de Rouen doit son nom à sa belle couleur jaune pâle... C'est du moins l'explication évidente qui m'est venue, et que j'ai donc donnée à Carine, pour me voir ridiculisé quelques instants plus tard en découvrant sur les panneaux explicatifs adjacents l'histoire du paiement d'indulgences (pour avoir le droit de consommer le beurre en Carème) qui financèrent la tour. Le site précédent (ainsi que quelques autres consultés) reconnait toutefois que je n'avais pas rêvé, et que ma méprise est banale... La plupart des étymologies populaires souffrent du même travers, et les coïncidences sont assez fréquentes pour que reconstituer la vérité en l'absence de documents historiques probants soit à peu près impossible ; je recherche ainsi depuis des décennies l'origine de l'expression "un ange passe", sur laquelle même les érudits de fr.lettres.langue.francaise n'ont guère pu me renseigner. Au fait, d'où vient l'expression "compter pour du beurre"? Là encore, le Web est désespérement muet...

Cathédrales de lumière

La cathédrale de Rouen a été tout l'été (mais cela devait se terminer le 17 septembre) le support d'un très beau spectacle de projection des tableaux de Monet la représentant. Mais ce spectacle n'est lui-même qu'une des quatre manifestations lumineuses ayant pour cadre des cathédrales françaises et anglaises sous le nom de "Cathédrales en Lumière" ; un projet dont il faut espérer qu'il ne s'arrêtera pas cet été...


Dimanche 25 septembre 2005

Sabre


Encore un poisson méconnu (mais pourtant à la chair fine, d'après cette encyclopédie culinaire) que Carine a découvert sur le marché d'Alès ; il n'est pas très facile d'en savoir beaucoup plus sur lui si l'on ignore son nom scientifique (Trichiurus lepturus), ou que c'est le cutlass fish plutôt que le "sword fish". Beaucoup de ces "nouveaux" poissons sont en fait déjà connus de certaines populations (les Portugais, dans le cas qui nous intéresse), ce qui amène de nouvelles stratégies de vente, comme l'expose cet article sur la pêche des grands fonds. Du coup, je pense que je vais bientôt revoir du siki dans mes supermarchés...

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6 août 2005

Pourquoi le 6 août 1945 ?


On ne sait pas toujours que les accords de Yalta (sur lesquels voici une documentation plus détaillée, mais en anglais), en février 1945, prévoyaient l'entrée en guerre de l'URSS contre le Japon 3 mois après la chute de Berlin (à cette date, il avait d'ailleurs fallu négocier pour que Staline accepte de rompre la neutralité sur ce front, en échange des îles Sakhaline et des Kouriles). Ponctuelle, l'armée soviétique commence à déferler sans rencontrer de résistance à partir du 8 août ; dans les années 60, mon professeur d'histoire défendait la thèse, alors hautement hétérodoxe, selon laquelle il était devenu d'extrême urgence de mettre le Japon à genoux avant qu'un partage analogue à celui de l'Allemagne se produise, thèse que j'ai retrouvée défendue par Jean-Pierre Rageau sur cet excellent suite consacré (entre autres) à la bombe. Soit dit en passant, il est curieux qu'Hiroshima ait tellement marqué la mémoire collective, alors que le bombardement de Dresde est souvent totalement ignoré, quoiqu'il ait été encore moins justifiable d'un point de vue stratégique ou géopolitique, tout aussi atroce dans ses "détails", et ayant fait deux fois plus de victimes (bon, en lisant les sites pertinents, je découvre que ce dernier point est peut-être contestable : le chiffre de 200 000 victimes fut en fait avancé par la propagande soviétique, et on penserait plutôt actuellement qu'il n'y en eût "que" 50 000 ...)

Drôle de fait divers

Ma collection de faits divers s'est enrichie le 6 août avec l'étonnante histoire de ce père ayant empoisonné son enfant. Telle que je l'ai entendue sur France-Inter, ce qui la rendait savoureuse, c'était la grotesque défense du père, expliquant qu'il voulait montrer qu'il était capable de s'occuper convenablement de son fils (il n'en avait pas la garde), et que, pour pouvoir le soigner, il fallait bien qu'il le rende malade d'abord... Mais je n'ai pas d'abord pu trouver une trace complète de cette partie de l'histoire, car les archives de Libération, qui montraient que je n'avais pas rêvé, ne sont plus accessibles que sur abonnement (est-ce d'ailleurs bien normal? encore de la rétention abusive d'information, alors qu'il y a tant de place sur un disque dur...) Avec un peu plus de patience, Google montrait (quand j'ai rédigé cette note) que, lui, il voulait bien archiver tout gratuitement... mais quelque temps plus tard, peut-être à la demande de Libé, l'article disparaissait à son tour du cache. Finalement, c'est désormais dans l'immense mémoire des blogs et forums qu'on peut retrouver l'anecdote (quoique ma première référence ayant disparu, hje vais à présent stocker ce genre d'informations)...


Samedi 24 septembre 2005 (encore un de ces week-ends...)

Fforde, c'est bien


J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de L'affaire Jane Eyre ; je viens de me procurer la suite des aventures de Thursday Next (en anglais, cette fois), Lost in a Good Book, et je dois dire que mon enthousiasme ne fait que grandir. Dans un genre totalement différent, l'univers qu'il crée prend autant de cohérence que le Disque-Monde, et si j'en juge par les commentaires dithyrambiques qu'ont suscité ses deux livres suivants, je viens de me trouver un nouvel auteur-culte... Si on ajoute à cela un style inspiré par toutes les œuvres métafictionnelles que j'aime, d'innombrables clins d'œil et autres citations (comme pour Pratchett, il n'est d'ailleurs pas nécessaire de les repérer pour les apprécier, et d'ailleurs des sites de fans vous permettront de les décrypter), et un talent pour les dialogues et les réparties inattendues, vous comprendrez que j'aie commandé immédiatement la suite...

Pour la Science d'octobre

Le dernier numéro de Pour la Science contient plein de choses intéressantes, à commencer par une analyse démographique de l'état du monde en 2050, des modèles d'explosion de supernovae, et une étude sur Sophus Lie ; mais j'y ai aussi relevé le rôle méconnu joué en économie par la veuve de Carpentras (que je n'ai guère trouvé sérieusement décrite sur le Web, mais qui m'a permis en revanche de dénicher cet étonnant texte sur la traduction des personnages fictifs), et une n-ème analyse (par J.P.Delahaye) du problème des trois portes, ouvrant quelques variations méconnues, mais remarquant surtout à quel point ce genre de problèmes peut piéger des gens pourtant fort avertis : d'Alembert, par exemple, pensait encore que la probabilité que trois pièces tombent en même temps sur pile était différente de celle que la même pièce le fasse trois fois successivement...

Landru

On sait à quel point le serial-killer français a inspiré les cinéastes (et aussi les chanteurs : connaissiez-vous cette chanson de Trenet?); il est d'ailleurs étrange que ce soit souvent des acteurs comiques qui se soient lancé dans le rôle. L'interprétation de Patrick Timsit dans le téléfilm récemment passé sur TF1 n'a évidemment aucun rapport avec celle de Chaplin dans Monsieur Verdoux (sur un scénario d'Orson Wells), ni même avec celle de Charles Denner dans le film de Chabrol (dont les dialogues furent écrits par Françoise Sagan), mais est fort convaincante tout de même. Bien que cette version n'éclaire guère la psychologie du personnage, j'aurai néanmoins appris une ou deux choses : l'histoire de sa liaison avec la naïve Fernande Segret, son incroyable talent de séducteur (plus de 400 femmes se sont données à lui ; finalement, il tuait assez peu...) et, contrairement à ce que je croyais, que le fait qu'il prenne des aller-retours pour lui et des aller simples pour ses victimes n'est pas ce qui le fit prendre, car ce ne fut découvert qu'au procés (mais cela fit beaucoup pour convaincre les jurés...). Mais c'est en effectuant quelques recherches sur le Web que je me suis rendu compte qu'il est possible d'en savoir plus long ... en dialoguant avec lui : l'étonnant site de Dialogus vous offre des conversations (par email) avec de nombreux personnages historiques, voire fictifs. Voici, à titre d'échantillon, l'une des réponses de Landru...

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5 août 2005

Routes pittoresques


La France possède-t-elle toujours le meilleur réseau de routes secondaires du monde ? En tout cas, et dans presque toutes les régions, utiliser les "routes vertes" données par les cartes Michelin n'allonge guère le trajet, et permet de profiter de paysages souvent admirables. C'est ainsi que, pour rentrer rapidement à Alès après notre visite du parc des Écrins, nous avons suivi la RN 91, qui permet entre autres de découvrir, au nord des Écrins, le glacier de la Meige. Il faudra un jour que je vous signale les circuits de ce genre dans notre région, par exemple celui qui emprunte la corniche du Vivarais Cévenol (avant de suivre les gorges de l'Ardèche) ...

Arbois

Au cœur de la région viticole du Jura, Arbois possède, outre de nombreuses boutiques vendant ce vin si joli (et aussi, bien sûr, du Comté affiné à souhait), un excellent restaurant, celui de Jean-Paul Jeunet, où, parmi de nombreux plats fort honorables, il faut mettre à part une merveille : sa réinterprétation de ce classique local qu'est le poulet aux morilles et au vin jaune...


Jeudi 22 septembre 2005

La cloche a sonné


La cloche a sonné n'est pas un film qui me laissera un souvenir impérissable ; caricature gentillette des stages de psychothérapie "soft" (ou plutôt des stages dits "de développement personnel"), le scénario, prometteur, se termine un peu en queue de poisson. Mais le numéro d'acteur de Lucchini y est sensationnel, et rien que pour cela, je ne regrette pas ma soirée...

Architectures bizarres

Dans le numéro de ce mois de Fluide Glacial (où l'on apprend, soit dit en passant, comment les Bidochon ont passé leur 25ème anniversaire de mariage), Léandri parle des architectes "naïfs" (genre facteur Cheval) dont je fais mention sur ma page d'intérêts divers ; j'ai été peiné d'apprendre ainsi l'existence de l'abbé Fouré, dont je n'aurais pas manqué cet été les rochers sculptés près de Saint-Malo si on m'en avait parlé plus tôt...

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31 juillet 2005

Marmottes


Ces sympathiques rongeurs (cette fois, c'en sont bien) se sont parfaitement habitués aux touristes du parc des Écrins, allant jusqu'à prendre la pose. Ils se sont aussi habitués aux friandises qu'on leur offre, ce qui pourrait provoquer leur perte, car chez eux, cela provoque un eczéma aux conséquences redoutables...

Lectures de juillet

Je n'ai pas vraiment eu beaucoup le temps de lire, mais j'ai tout de même fini les deux derniers romans de Philip Roth (La tache et La bête qui meurt), fort intéressants tous les deux, et dont j'extrais presque au hasard cette remarque : les soldats américains du débarquement ont nettement plus souffert que ceux du Vietnam, et ceux-ci ont souffert sans comparaison avec ceux d'Irak, mais l'Amérique ne retient que les traumatismes des derniers ("les pauvres, ils n'ont pas trouvé Saddam, quelle frustration..."). Et aussi un roman de Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur, qui, sans pouvoir se comparer aux précédents, reste, comme tous les livres de Kennedy, plein de rebondissements palpitants empêchant qu'on le repose avant de l'avoir fini.


Mercredi 21 septembre 2005

Perspective et perception

      
Les images fournies par Google Earth m'ont permis de (re)découvrir une étonnante propriété du cerveau humain : sa capacité à "voir" des détails en fait à peu près invisibles sur des images médiocres, à condition qu'on lui fournisse suffisament d'indices. Les vues de villes en haute définition que donne le logiciel ont été prises par avion, sous un certain angle, et il est logique que l'effet soit le meilleur lorsqu'on demande une vue sous cet angle précis. Mais ce qui est beaucoup plus surprenant, c'est que l'œil reconstitue alors aussitôt les détails manquants (surtout lorqu'on connait déjà l'endroit par ailleurs) ; c'est ainsi, par exemple, que la plus célèbre maison de Gaudi, la Casa Milà (la Pedrera), difficilement reconnaissable vue d'en haut, apparaît soudain dans tous ses détails si on la regarde en direction du nord-est (voici un autre exemple, donné à titre privé : cette vue ne sera sans doute reconnue que par peu de mes lecteurs...)

Grand nettoyage

Je viens de découvrir un site de lutte contre les divers parasites qui encombrent votre ordinateur (spyware, virus, chevaux de Troie, etc.) : Geeks to go!. Une fois que vous vous y êtes inscrit, ils vous proposent un ensemble très complet de logiciels freeware de protection et éradication de ces bestioles, et un forum vous permet d'exposer les problèmes que vous pourriez encore rencontrer. Le travail correspondant est assez long, mais vous serez sans doute surpris par le nombre d'intrus qui hantent votre disque dur...

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31 juillet 2005

Les glaciers des Écrins


Le massif des Écrins possède deux beaux glaciers permanents, le glacier Blanc et le glacier Noir (parce que recouvert de roches), qu'on atteint à partir de l'entrée du parc en une petite marche de deux heures. De nombreuses informations sur les glaciers sont données sur place, et on les retrouve, bien sûr sur le site du parc (il y a en particulier des choses passionnantes sur l'avance et le recul de ces glaciers depuis l'époque romaine), mais si vous voulez apprendre rapidement des choses sur les glaciers en général, allez plutôt voir ce site extrêmement complet...mais en anglais.

Lagomorphes

Contrairement aux apparences, les lapins ne sont pas des rongeurs (et pourtant, ceux-ci forment un très vaste ordre, contenant 27 familles et plus de 2000 espèces); il se classent juste à côté, dans le petit ordre des lagomorphes (encore un joli mot rare), qui lui, outre la famille des lapins et les lièvres (les léporidés), ne contient guère que ces animaux méconnus (sauf par les amateurs de pokemons, évidemment) que sont les pikas (dans l'autre famille, celle des ochontidés ; le super-ordre des glires, contenant rongeurs et lagomorphes, nous fournira notre dernier mot rare du jour). Concernant les pikas, il faut bien dire qu'ils ne ressemblent guère à des lapins, et que, de plus, il est difficile d'obtenir à leur sujet une documentation en français, vu leur répartition dominante en Amérique du Nord (mais on en trouve aussi en Asie, et de toute façon, on parle français au Canada ...). D'autre part, on trouve d'autres bêtes à longues oreilles (la métaphore utilisée par les marins pour parler de lapins) que chez les lagomorphes (et les ânes) : voyez cette chauve-souris, par exemple...


Mardi 20 septembre 2005

La formule de (?) Cardan, et quelques autres querelles


Je débute chaque année par un premier devoir d'algèbre, exposant la méthode de Cardan (permettant la résolution des équations du 3ème degré). Mais il faut savoir que malgré son nom, cette méthode a en fait été inventée par Tartaglia, et que Cardan la lui a plus ou moins extorqué, en échange de promesses non tenues. Voici racontée une partie de cette histoire (et des informations plus détaillées encore, mais en anglais [ainsi qu'un ensemble de citations pertinentes}). En définitive, la lecture attentive des divers documents disponibles (ainsi que de l'excellent L'Analyse au fil de l'Histoire) tendrait à montrer que l'affaire est plus complexe encore, et que chacun des protagonistes avait, de toute façon reconstitué seul l'essentiel de la méthode. Ce genre de querelles de priorité est moins rare qu'on pourrait le penser en mathématiques, la plus célèbre étant celle entre Newton et Leibniz autour de l'invention du calcul infinitésimal (en voici une analyse plus rigoureuse encore). Tout cela m'amène à vous parler d'une histoire moins connue, mais plus grotesque encore, l'affaire Vrain-Lucas, qui débuta lorsque Chasles produisit des manuscrits attribuant les mêmes découvertes à Pascal; cet honorable mathématicien manqua d'être tué par le ridicule lorqu'on découvrit qu'il s'était fait refiler par un faussaire particulièrement audacieux d'innombrables lettres, dont, par exemple, des autographes de Vercingétorix à Jules César...

Le Gagnaire nouveau

D'abord, il ne sera désormais plus nécessaire de passer par mon site pour connaître les dernières trouvailles de celui que je tiens pour le plus grand cuisinier français : il s'est décidé à mettre en ligne le détail de ses derniers menus. Voici par exemple le menu-dégustation de septembre, mais si vous voulez le consulter encore en octobre (ce qui ne servira qu'à vous donner des regrets, car vous ne le verrez que bien rarement proposer deux fois le même plat), copiez-le sur votre disque dur, car il est presque sûr qu'il ne l'archivera pas... Mais si j'ai été amené à consulter son site, c'était pour en savoir plus long sur la reprise qu'il a faite du restaurant Gaya (le transformant en un bistrot d'"initiation" à sa cuisine) ; hélas, il n'en parle pas encore...

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30 juillet 2005

Haut col


Nous n'avons pas franchi les cols les plus hauts d'Europe, mais avons tout de même passé l'Izoard, saluant au passage la mémoire de Louison Bobet et de Fausto Coppi, et admirant l'étonnant paysage de la Casse Déserte. Vous trouverez d'autres belles photos sur ce site consacré au vélo "extrème".

Signaux décevants

Briançon est une jolie ville touristique ; trop touristique, peut-être. Outre que nous n'y trouvâmes pas d'hôtel libre (à des prix acceptables), la recherche de ces hôtels tourna vite au cauchemar, car les panneaux les indiquant, d'habitude bien faits, s'avérèrent surtout conçus pour égarer le touriste naïf. Si vous avez déniché une réservation à Briançon, suppliez-les de vous en indiquer le chemin... Cela dit, ce n'est pas la première fois que je rencontre ce genre de fléchage approximatif, par exemple, à Decazeville (je regrette de n'en avoir pas pris de photo), trois panneaux superposés et indiquant, dans la même direction, "Toutes directions", "Autres directions", et "Centre ville"...

Rab de frites

Du coup, nous nous rabattîmes sur l'Argentière (à 15 kms de là). Nous n'eûmes aucune difficulté à trouvr une chambre comfortable (et pas chère), mais la surprise devait venir de la pizzeria locale (l'Origan ?), tenue par des gens chaleureux au point d'insister, voyant que je les appréciais, pour me resservir une énorme assiette de frites et un bol de sauce aux girolles. Le fait est assez rare, surtout en pleine saison touristique, pour être mentionné...


Lundi 19 septembre 2005 (encore un de ces week-ends...)

Le Cratère va rouvrir


Le Cratère, c'est le théâtre d'Alès, en travaux depuis deux ans, et qui fête sa réouverture par une grande explosion de lumières le 1er octobre prochain. Ensuite, ils démarrent leur programmation par Faut pas payer, de Dario Fo (un de mes auteurs fétiches); je vous en reparlerai sûrement...

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29 juillet 2005

Cuneo


Il n'y a guère à dire sur la ville de Cuneo (à part des éloges sur sa place monumentale, superbe, quoique démesurée); nous nous y sommes retrouvé parce que, dans notre exploration des Alpes du Sud, c'était le prolongement logique de la route en partant de Barcelonnette (et en passant par Isola 2000, pour profiter d'autres superbes paysages). Mais cela nous aura permis de constater une fois de plus à quel point l'hébergement en Italie est plus difficile (ou du moins plus coûteux) qu'en France...

Saucissons aux myrtilles et pizzas inattendues

J'ai déjà signalé la tendance de plus en plus répandue à l'invention de nouveaux produits alimentaires; on rencontre à présent très souvent dans la moindre charcuterie artisanale des saucissons imaginatifs, tels que ceux présentés par saucissons.net. En particulier, on trouve désormais un peu partout dans les Alpes du saucisson aux myrtilles, et celui que nous avons déniché à Barcelonnette était fort convenable. Mais j'ai été davantage surpris, dans la première pizzeria venue de Cuneo, de me voir proposer une pizza gorgonzola-poires, d'ailleurs excellente, et dont vous pourrez trouver la recette dans ce livre contenant bien d'autres "nouveautés" analogues...


Samedi 17 septembre 2005

Trois gorges... et des transparents inattendus


En cherchant hier à me documenter sur les plus grands barrages, j'ai découvert des tas des choses passionnantes sur celui des Trois Gorges, sur le Yang Tse, à commencer par le fait que c'était un projet déjà développé par Sun Yat Sen. Pour en savoir encore plus long, l'article (en anglais) de la Wikipedia s'impose, mais ce que j'ai découvert lors de mes recherches est plus inattendu : un système de transparents (overlays) qu'on peut ouvrir en interaction avec Google Earth. Ainsi (et si vous disposez de Google Earth, évidemment), ouvrir ce lien vous emmènera directement au dessus du barrage des Trois Gorges [mais l'overlay qui y était joint ne fonctionnait plus en 2006], ce qui vous permettra de mesurer l'état d'avancement des travaux. Pour en trouver d'autres, le site de la Google Earth Community s'impose ; vous y apprendrez par exemple qu'ils ont enrichi hier leur globe de nombreuses images supplémentaires, allant de Bruxelles (on voit désormais fort bien l'Atomium) à St Petersbourg...

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28 juillet 2005

Haute route


La route du col de la Bonette est-elle la plus haute route d'Europe ? Le col lui-même n'est qu'à 2705 mètres (moins que l'Iseran), mais la route continue jusqu'à 2802 mètres, ce qui semble assez haut. Cependant le lien précédent affirme l'existence d'une route dans la Sierra Nevada qui pourrait bien détenir en fait le record (voici des précisions sur une autre route dans le même secteur). Bon, de toute façon, tout cela n'est rien par rapport à la route du Ladakh, par exemple, et il n'en reste pas moins que c'est une route superbe, et vertigineuse à souhait...

Barcelonnette et le Mexique

Le nom de cette petite ville à la frontière italienne vient tout simplement de ce qu'elle faisait partie des propriétés (nombreuses et dispersées) des comtes de Barcelone. En revanche, on a la surprise d'y trouver une considérable influence mexicaine (allant de restaurants plus typiques (et pimentés) que d'habitude aux curieuses villas colorées, en passant par les boutiques de ponchos et autres sombreros), due à l'aventure couronnée de succès des frères Arnaud au début du 19ème siècle, partis vendre là-bas des tissus et revenus fortune faite. Toute la vallée de l'Ubaye semble d'ailleurs avoir aussi subie une forte influence de l'Amérique du Sud ...


Vendredi 16 septembre 2005

Serge Lang est mort


Voilà une nouvelle bien triste. Je mentionne dans ma liste de livres mathématiques "différents" les textes de vulgarisation de cet extraordinaire pédagogue (et aussi mathématicien de tout premier plan), lesquels m'ont beaucoup marqué (et je ne suis pas le seul, voyez par exemple ce commentaire); sa disparition, à l'âge de 78 ans, a été signalée hier sur sci.math (le forum mathématique de Usenet)

Quelques photos


Hervé Guichon a pris quelques belles photos des pédagogues du stage fédéral (de go) en pleine action ; elles figurent sur le site du club de go de Paris, et on peut en particulier m'y admirer sous mon meilleur jour ; mais qu'il est triste que cela coïncide avec la disparition de l'un de mes modèles en matière de pédagogie

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27 juillet 2005

Grand barrage


Cette entrée sur le plus grand barrage en terre d'Europe est la première d'une série de "records" : nous avons également parcouru la route la plus haute, assisté aux marées de plus grande amplitude (et vu la plus grande usine marémotrice), visité le plus grand château médiéval, etc. Comment contrôler toutes ces affirmations, et par exemple déterminer la vraie position du barrage de Serre-Ponçon dans la liste des grands barrages mondiaux ? Google, avec "plus grands barrages", fait apparaître une série d'affirmations peu compatibles entre elles (le Canada possèderait 10 des 40 plus grands barrages, l'Inde aurait 40% des plus grands barrages mondiaux, etc.) ; le Guiness, plus fiable (quoique...) signale le barrage de Grand Coulee comme le plus grand barrage en béton, mais ne fournit pas de listes (ni ne parle des autres catégories de barrages, pour lesquelles le record est (ou sera) sans doute détenu par le barrage des Trois Gorges, en Chine, devant celui de Kariba, sur le Zambèze). Des informations très complètes figurent (en anglais) sur ce site, mais je n'ai pas eu le courage de l'explorer pour en extraire le classement qui m'intéresse...

Embrun

Cette charmante petite cité, à l'extrémité du lac de retenue de Serre-Ponçon, a vu une forte augmentation de sa population et de ses activités, depuis que le tourisme nautique s'y est développé. L'éperon rocheux sur lequel est construit la vieille ville mérite largement le détour...


Jeudi 15 septembre 2005

Histoire secrète du plomb


L'histoire secrète du plomb, un livre-enquête de Jamie-Lincoln Kitman, est un document accablant montrant comment cet additif dangereux qu'est le plomb tétraéthyle fut progressivement imposé par les majors en dépit des études de toxicité, du fait que l'éthanol avait les mêmes avantages (antidétonnant) sans aucun inconvénient, et de son prix... Presque tous les détails de cette sinistre histoire sont déprimants, à commencer par la mort de Thomas Midgley (l'un des découvreurs de la molécule maudite et son plus actif promoteur) par empoisonnement volontaire au plomb (pour tenter de démontrer que ce n'était pas si toxique que ça); vous les découvrirez (en anglais) sur ce site...

Stupéfiantes couleurs


La déformation des perceptions colorées en fonction du fond de l'image (ou des couleurs adjacentes) est assez connue, mais peut donner naissance à des illusions incroyables, telles que celle que je montre là. Je viens d'en découvrir deux séries assez extraordinaires, ici et , sur un site (anglais) de ressources pédagogiques qui, hélas, ne va pas rester en accès libre bien longtemps...

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26 juillet 2005

Géodes


Les géodes, ces pierres contenant des cristaux (le plus souvent d'améthyste), m'ont toujours fasciné. Leur mécanisme de fabrication n'est pas très étonnant, mais ne correspond pas à leur aspect : on pourrait croire que ces cristaux ont été obtenus par pression sur la roche, mais en fait il s'agit de l'inclusion dans une roche d'une bulle de liquide, qui va ensuite pouvoir cristalliser en refroidissant lentement. Voici un article clair sur la formation des minéraux, et quelques belles photos de géodes (à vendre).

Arcs-en-ciel évanescents

Des amis sistéronnais (depuis peu) m'ont fait remarquer une autre illusion d'optique peu connue (et pour cause) : quand on fixe un arc-en-ciel, il disparaît ! Je n'ai pas réussi à trouver une explication claire de cet effet sur le Web (ni même à en trouver une description), alors je me lance : l'intensité lumineuse de l'arc-en-ciel est généralement très faible, et sa position dans le ciel n'est pas vraiment fixe (elle dépend des mouvements de l'observateur) ; les dispositifs de correction qui sont à l'origine des illusions colorées mentionnées ci-dessus ne peuvent-ils être à l'origine du phénomène? J'ai d'ailleurs depuis longtemps constaté que quand on fixe une boule de billard sur un tapis vert, elle semble disparaître aussi, autre phenomène que je n'ai vu mentionné nulle part, et qui relève plus de la persistance rétinienne, à mon avis. Ma vaine recherche m'a tout de même permis, outre les explications classiques sur les arcs-en-ciel, de mettre la main sur cet étonnant document, qui vous apprendra peut-être des choses inattendues sur les caustiques...


Mercredi 14 septembre 2005 (... et pas seulement eux...)

Sans fil


Ça n'intéressera sûrement pas grand'monde, mais j'ai enfin réussi à brancher cette carte Wifi sur mon portable, ce qui me permet en pratique d'avoir deux postes (je n'ai toujours pas réussi à les monter en réseau, remarquez). Bon, ça peut paraître banal, mais je galérais depuis 7 mois, ce qui n'étonnera pas les lecteurs de ce blog familiers de mes malchances électriques...

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26 juillet 2005

Sistéron


Là, ceci est une de ces décevantes notules destinées à vous permettre de tout connaître de cette (charmante) "porte de la Provence" sans avoir besoin d'y aller...

Venin d'abeille

Je me suis fait piquer en cueillant de la lavande sauvage, ce qui m'a rappelé d'abord que ces venins se neutralisent en les chauffant au dessus de 60 degrés, ce qu'on obtient en approchant une cigarette (allumée, évidemment) du point de piqûre, recette hélas devenue inutilisable depuis que je fréquente surtout des non-fumeurs (cela dit, on notera que le conseil le plus fréquement donné, outre cette technique de chauffage, est d'enlever le dard le plus vite possible...). Mais que faut-il penser des effets bénéfiques éventuels de ce venin contre les rhumatismes (dont tous les apiculteurs vous parleront)? Une analyse rapide des sites mentionnant ces effets m'amène à une certaine prudence, les gens les plus convaincus de ces vertus précisant tout de même qu'elles ne s'appliquent "qu'à certains rhumatismes"... Bon, est-il nécessaire de profiter de l'occasion pour rappeler la différence entre vénéneux et venimeux ? Voilà un site utile pour lutter contre ce genre de confusion (et un autre moins sérieux, mais plus immédiatement pratique).


Lundi 12 septembre 2005 (je sais, mais les week-ends sont parfois occupés...)

Ficoide glaciale


Encore une nourriture mystérieuse... Je l'avais jadis découverte à El Bulli (enfin, si l'on peut dire, car la "ficoida glacial" ne semblait à l'époque exister dans aucun dictionnaire), mais il semble que ce légume (?) se soit démocratisé, puisque j'en ai rencontré sur la carte d'un petit restaurant d'Aigues-Mortes. Difficile d'en savoir plus (bien que des centaines de références apparaissent désormais sur Google); voici par exemple la petite fiche que lui consacre Michel Bras.

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24 juillet 2005

Kafkaïen


La fédération européenne de go (EGF) organise chaque année le congrès européen ; cette année, cette manifestation (championnat d'Europe, mais aussi visite de joueurs professionnels asiatiques, tournois divers, etc.) se déroulait à Prague (comme en 1992, et j'en avait conservé un excellent souvenir). J'avais donc prévu de montrer à Carine la plus belle des capitales européennes, mais c'était sans compter avec les habitudes bureaucratiques du pays de Kafka, lequel est déjà entré dans l'Europe (des 25), mais pas encore dans l'espace Schengen. Du coup, mon épouse n'étant pas encore française (et au rythme actuel, il n'est pas certain qu'elle le devienne un jour, la Chine refusant la double nationalité) et ne disposant que d'un visa Schengen, on lui a donc demandé d'établir un visa pour la République Tchéque (alors que mon passeport me suffit pour y rentrer sans autre contrôle), ce qui impliquait d'aberrantes formalités, telle la construction d'une feuille de route précisant la carte grise du véhicule qui l'emménerait. Et voilà pourquoi nous sommes plutôt partis ... en Bretagne (mais dans les Alpes pour commencer)

Lavande (suite)

Où peut-on trouver de la lavande sauvage (et est-il permis de la cueillir)? Je me suis déjà interrogé sur la différence entre lavande et lavandin ; la lavande sauvage pousse en abondance dans les Alpes du sud (à la bonne altitude, et sur n'importe quel coteau ensoleillé), et il ne semble pas que sa cueillette soit protégée (mais il faut attendre fin juillet pour avoir un parfum maximal). Reste que la légalité de notre récolte (au sommet de la montagne de Lurs) ne m'apparait toujours pas comme évidente...


Samedi 10 septembre 2005

Anecdotes littéraires


Le dernier livre de Paul Auster, outre le charme que je trouve habituellement à tous ses ouvrages, fourmille d'anecdotes littéraires, dont j'ai retenu les deux suivantes : d'abord, l'étonnante aventure de la pierre tombale d'Edgard Poe (aussi incroyable que cela puisse paraître, l'atelier du sculpteur était situé en contrebas d'une voie ferrée, et un train dérailla alors qu'elle venait d'être gravée) ; ensuite, l'histoire des lettres écrites par Kafka pour consoler une petite fille, au nom de la poupée perdue de celle-ci (en cherchant à retrouver cette histoire sur le Web, je suis tombé sur cette intéressante pièce pour enfants, qu'elle a inspirée...)

Go et informatique (suite)

Comme je l'ai déjà dit il y a fort longtemps, le go et les ordinateurs ne font pas bon ménage (à l'exception des programmes de résolution de problèmes, dont le plus bel exemple est GoTools, créé par Thomas Wolfe, et dont voici une version Java). Poutant, la situation est en train de changer sur deux fronts différents : d'une part, les programmes ne sont plus si ridicules (ils jouent toujours mal, mais donnent l'impression de (vaguement) comprendre ce qu'ils font, autrement dit, non seulement ils ont un niveau de, mettons 10èmekyu, en terme de résultats, mais aussi en terme de qualité de jeu), d'autre part, des projets un peu différents, tels que des bases de données "intelligentes", apparaissent. Pour apprécier ces progrès, je vous conseille respectivement de télécharger Winhonte (un programme freeware, dans sa version "bridée", dont voici une brève critique), et d'aller voir les possibilités de MoyoGo, un étonnant analyseur de patterns.

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23 juillet 2005

Contrefaçons


En passant à Laguiole, nous avons découvert qu'ils sont désormais victimes de leur succès (et du fait que leur fameux couteau n'a jamais été "déposé") : on les imite de partout, que ce soit à Thiers (c'est quand même un comble) ou dans des ateliers clandestins chinois ou pakistanais. Ils ont donc mis partout des messages d'avertisements tels que celui-ci, et le musée de la Coutellerie a même accueilli une exposition (itinérante) de la contrefaçon organisée par le CNAC. Mais si vous voulez en savoir plus long sur la contrefaçon en général (vaste programme), ce site est un bon point de départ.

Gargouillou

Parmi les plats qui ont rendu célèbre le restaurant de Michel Bras figure en bonne place le gargouillou, sorte d'épure de soupe paysanne, où ne figurent plus que les légumes (une trentaine) à peine cuits, des herbes et des graines, et un peu de jambon de pays juste raidi. Personnellement, je pense que c'est un plat fabuleux, mais on n'est pas obligé de l'apprécier, et mon père avait eu à son sujet il y a une douzaine d'année ce méchant trait d'esprit : "ton grand-père se retournerait dans sa tombe s'il me voyait payer 30€ pour manger de l'herbe"...

Puzzles difficiles

Les puzzles classiques (que les anglais appellent des jigsaw puzzles) sont d'autant plus difficiles qu'il y a plus de morceaux, et s'attaquer par exemple à ce tableau de Velasquez en 10000 pièces n'est pas recommandé à l'amateur ordinaire. Mais il y a pire : outre les découpes spéciales, réalisés à la main en Angleterre en suivant les contours des objets du tableau (ce qui crée une difficulté inattendue), on trouve aussi des puzzles d'apparence relativement innocente (500 pièces seulement), mais rendus effroyablement difficiles par l'astuce (mieux expliquée, mais en anglais, sur leur site) consistant à reproduire le puzzle des deux côtés, en rendant les deux faces indiscernables...


Vendredi 9 septembre 2005

Érosions spectaculaires


Nous hébergeons en ce moment une amie de Carine, et nous en profitons donc pour lui faire visiter tous les hauts-lieux touristiques de la région (ou plutôt, depuis les récents événements, ceux situés au nord d'Alès seulement). Au pied du Vivarais cévenol, le plateau calcaire a subi une érosion karstique moins spectaculaire que celle des Causses (que je mentionnais avant-hier), mais créant tout de même deux sites exceptionnels : les gorges de l'Ardèche, débutant par la célèbre arche de Vallon Pont d'Arc, et l'aven d'Orgnac, l'une des plus grandes grottes aménagées du monde (évidemment, en matière de grotte non aménagée, rien ne peut se comparer à Mammoth Cave...). Les deux sites ont d'ailleurs récemment été classés Grands Sites de France (il y en a 32 en tout). Au fait, je suppose que vous connaissez la différence entre un aven et une grotte...

La méthode stroboscopique

Pierre Audouard vient de me signaler cet article d'Emmanuel Dockes, le seul bon joueur de go, à ma connaissance, à être aussi juriste. Ce qu'il raconte sur les dernières réformes du droit du travail est instructif et effrayant... Au fait, et parlant de droits, je ne sais trop si j'ai celui de mettre cet article sur mon site. Hé bien, je le prends ("on ne mendie pas un juste droit, on se bat pour lui" (Wilhelm Reich), ou on l'exerce, tout simplement).

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Du 9 au 22 juillet 2005 (dernières entrées non datées inspirées par le stage de go de Belmont sur Rance)

Toujours Fan


Comme je l'expliquais en mars, le meilleur joueur de go européen travaille désormais pour la FFG, et nous a donc dispensé ses lumières au stage fédéral (quoiqu'il ait passé l'essentiel de son temps à la formation des jeunes, ce qui est, sinon plus juste, du moins probablement plus rationnel à long terme). Et le sujet qu'il avait choisi, l'histoire du go professionnel au Japon, en Chine et en Corée depuis 1980, vue à travers 10 parties commentées, lui a donné l'occasion de faire preuve d'un exceptionnel talent de conférencier, faisant revivre sous nos yeux non seulement les coups, mais les émotions des joueurs prestigieux ayant marqué cette période. On ne peut que regretter que la fédération ne dispose pas (ou pas encore?) du matériel vidéo (par exemple) qui permettrait que ces trésors déployés devant nous ne finissent pas dans les sables de notre mémoire collective...

Encore un peu de go

Pas du go sérieux, bien sûr... Des tas de questions stupides et autres blagues vaseuses échangées, je retiens ce petit problème (courtoisie d'André d'Alès) : quelle est la longueur de la plus courte partie légale où aucun joueur n'a passé, et se terminant avec aucune pierre noire et une seule pierre blanche sur le terrain (et là, Noir abandonne, bien sûr...)? Réponse dans un ou deux jours... [en 2007, je me suis rendu compte que je n'avais jamais donné cette réponse... Bon, on dirait bien que l'angoisse ainsi sucitée n'avait taraudé que peu de gens...]


Jeudi 8 septembre 2005

Je suis Canadien


En compulsant le journal de David Madore (ce que je n'avais guère pu faire ces deux derniers mois), je suis tombé sur cette étonnante vidéo (au départ, une pub pour une bière canadienne, comme l'explique cet article de la Wikipedia), assez hilarante ; d'amusants pastiches de ce texte figurent d'ailleurs dans le journal des lecteurs de David.

Fin du transfert

Je ne sais pas s'il faut vraiment fêter ça, mais je viens de transférer les derniers fichiers vers Club Internet (et de mettre des redirections partout sur l'ancien site); les robots de Google en ont déjà en partie pris note (mais bien sûr, il faudra longtemps avant qu'ils attribuent à mes pages le rang (4/10) qu'elles avaient atteint). En tout cas, je vais pouvoir enfin me remettre à tous les projets en attente sur le site, à commencer par la mise à jour de l'index et de l'archivage de ce journal...

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Du 9 au 22 juillet 2005 (des entrées non datées inspirées par le stage de go de Belmont sur Rance)

Nombre d'Erdös... pour le go


Paul Erdös est un des plus grands mathématiciens du 20ème siècle... et l'un des plus méconnus. Le lien que je donne vous permettra d'en savoir plus long, mais une de ses caractéristiques les plus étonnantes est l'incroyable nombre de publications qu'il a signé en collaboration avec les mathématiciens les plus divers, lesquels se sont amusés à définir le nombre d'Erdös, à savoir le nombre de maillons dans la chaîne le rattachant à lui par l'intermédiaire de publications communes (ce qui n'est pas sans évoquer les questions posées, par exemple, par la théorie des six degrés de séparation que je mentionnais ici hier). Mon parcours mathématique me laissait bien peu de chance d'avoir un jour un nombre d'Erdös, ma seule publication avec Henri Cohen, qui, lui, en a bien un, n'étant pas cosignée (il me mentionne seulement dans les remerciements), mais Thomas Chaboud m'a appris au stage qu'il avait joué au go avec Paul Erdös (que je l'envie...), et à partir de là, évidemment, je peux donc me targuer d'un go-nombre de Erdös de 2...

Brèves de comptoir

Qui ne connait ces extraordinaires recueils de Gourio ? Je ne vois guère d'autre titre pour les bêtises que nous avons improvisées (ou dont nous nous sommes remémoré) au cours de conversations à bâtons rompus, telle ces règles (due à Pierre Dac) de la belote couchée : " on prend cinquante-deux draps et on fait des plis" (curieusement, elles ne figurent pas sur le Web, mais m'ont été exposées par Laurent Hivert), ou le dernier résultat de nos réflexions sur les rapports (nombreux) entre le go et la vie : à la question de savoir à quoi correspondent les batailles de ko (configurations répétitives où la règle interdit une recapture immédiate, obligeant donc à chercher une menace ailleurs pour pouvoir revenir au combat local, un phénomène spécifique au go, et qui en fait l'un de ses charmes), je les ai comparées à ces affrontements stériles et répétitifs dans les couples, tels celui ayant souvent lieu autour de l'épineuse question de la vaisselle (à faire), et qui se termine parfois par le bris de ladite vaisselle (ce qui ne met d'ailleurs pas toujours fin au conflit...)

Fiches de lecture (2)

Je n'ai à vrai dire pas eu beaucoup le temps de lire pendant le stage, mais j'ai découvert Dominique Sylvain, auteur de policiers "féminins" pas désagréables du tout. Passage du Désir (comment résister à un titre pareil ?) met en jeu pour la première fois (mais elle en a déjà écrit une "suite") le tandem improbable d'une ex-commissaire et d'une masseuse-strip-teaseuse (en tout bien tout honneur, si, si), dans une enquête pas forcément très rigoureuse, mais aux situations et aux personnages secondaires savoureux.


7 septembre 2005 : allez donc voir ici...