29 avril 2005 : allez donc voir ici...

Jeudi 28 avril 2005

BBO, ICS, KGS...


Les jeux en réseau sont bien connus, mais Internet permet aussi de disputer des parties de tous les jeux classiques (échecs, bridge, go, etc.) à toute heure du jour et de la nuit, avec des partenaires du monde entier. Pour cela, un protocole de communication rudimentaire, Telnet, permet aux différents participants d'échanger des messages tels que la proposition d'une nouvelle partie, le fait de jouer l'avance du pion de la tour de deux cases, etc. avec un serveur (qui porte un nom barbare quelconque comme KGS = Kiseido Go Server ou ICS = International Chess Server) ; le serveur gère ces messages, l'état des différentes parties, les classements éventuels, etc. La lecture des informations sous la norme Telnet étant un pensum fastidieux, on trouve en général (le plus souvent gratuitement) des clients, petits logiciels convertissant les messages dans les deux sens sous des formes plus pratiques (par exemple, une représentation de l'échiquier sur l'écran traduit les messages reçus du serveur, et pour jouer un coup, on se contente de cliquer sur la pièce à déplacer, et le client fait le reste). Il y a bien longtemps que je me sers (indifférement) de IGS et de KGS, deux serveurs de go aux publics et aux fonctionnalités assez différents ; ma mère vient de découvrir BBO (Bridge Base Online), dont elle est ravie. Le seul petit problème est que, contrairement aux échecs ou au go, aux règles en pratique uniformes, les conventions du bridge (ou plus précisément des systèmes d'annonces) n'ont rien d'universel, et qu'il y a quelque chose d'un peu déroutant, pour un bon bridgeur de club français, mais n'ayant pas d'expérience internationale, à se retrouver soudain en face d'un partenaire américain, voire taiwanais...

Façons de perdre


Façons de perdre, c'est le titre d'un recueil de nouvelles (ou plutôt la traduction, si l'on peut dire, de Alguien que anda por ahi) de Julio Cortazar, auteur que je recommande vivement par ailleurs, mais ce n'est évidemment pas la traduction de Winning Ways, un livre essentiel pour l'amateur d'analyses mathématiques des jeux, dont je viens de relire le premier tome durant ces vacances. Si c'est certainement une bible, et un livre qui a révolutionné la théorie des jeux combinatoires (pour ne pas dire qu'il l'a fondée), et s'il est d'une lecture aisée, très claire et fort bien illustrée, il ne conviendra guère au mathématicien sérieux, car sa rédaction tient plus de la collection de recettes (pas toujours clairement justifiées) que du développement méthodique de la théorie, que l'on trouvera plutôt dans On Numbers and Games (mais l'abord de ce dernier est plus difficile, et les exemples y sont moins développés). De plus, l'achat de ces quatre volumes est un investissement considérable (soit dit en passant, la référence donnée plus haut chez amazon.co.uk est à 40 euros, alors qu'en France, il vaut trois fois plus cher; bizarre...). Pour les amateurs connaissant déjà la théorie, et cherchant à développer tel ou tel calcul sans devoir noircir des pages de papier, un outil extrêmement pratique figure sur le Web : le Gamesman's Toolkit, de David Wolfe ; on ne pouvait l'utiliser que sous Unix jusqu'à une date récente, mais en voici une version Java ne dépendant pas de votre plateforme.

Chansons oubliées (encore)

Comme je l'ai déjà expliqué, il est le plus souvent facile de retrouver sur le Web (grâce à Google) les paroles d'une chanson dont on n'a plus que quelques fragments. Si, toutefois, votre recherche n'a rien donné, tout n'est pas perdu : la ressource ultime (et pas seulement pour ce genre de quête) est en effet Usenet, un réseau d'innombrables forums de discussion où vous trouverez sûrement (si vous savez où chercher, et comment poser votre question) un spécialiste ou un passionné qui aura la réponse. Je cherchais ainsi (pour ma mère) une chanson de Ray Ventura (dont la plus connue est sans doute Tout va très bien, Madame la marquise), "les trois mandarins", dont elle avait oublié les paroles en "chinois" ("Tigne ligne lign' Fou Tchéou...", qui constituent la traduction du "bonjour" qu'adresse l'occidental aux dits mandarins, lesquels y répondront par "U!", qui signifie : "Cher ami au blanc visage, sois le bienvenu sur nos rivages, la nature en joie fête l'étranger car voici la saison où fleurit l'oranger; nos épouses mandarines sont là-bas..." etc, etc.). Sur le forum approprié (fr.rec.arts.musique.variete), on trouve d'innnombrables requêtes de ce genre, et une charmante passionnée de Ray Ventura, dont voici le site personnel, s'est empressée de me communiquer la partition du passage cherché, ainsi (mais cela n'a aucun rapport) que l'adresse de cet utile annuaire téléphonique inverse (gratuit, contrairement à celui de France-Télécom).

et aussi

21 avril 2005

Gorges profondes


Les gorges du Tarn constituent (avec celles du Verdon) l'un des plus célèbres paysages karstiques de France (mais évidemment, rien ne peut se comparer à ceux de Guilin). Outre les défilés resserrés et inquiétants, ne manquez pas non plus la vue qu'on a du Point Sublime (au sens de "élevé" ; saviez-vous, d'ailleurs, que le mot de sublimation, outre son sens psychanalytique bien connu, désigne la transformation directe d'un solide en gaz ?). Il convient également de s'arrêter un moment à Sainte-Énimie, le village médiéval qui en marque l'entrée, et où nous avons pu découvrir de bien belles poteries (mais il n'est pas sûr que ce lien vous permettra de les contempler vous aussi).

La vérité sur Nevers


Je ne connaissais pas du tout cette ville superbe, où l'office du tourisme a eu la bonne idée d'inscrire un parcours (une ligne bleue sinuant sur les trottoirs) permettant d'en découvrir (avec des commentaires détaillés) les architectures les plus marquantes. Lagardère (le Bossu) ne manque pas d'y avoir inspiré les tenanciers d'hôtels et de bars, dont les enseignes font de nombreuses allusions au roman de Féval, ce qui m'a amené à me demander s'il y avait un quelconque fond de vérité dans l'histoire qu'il raconte. C'est là encore un bon exemple de recherche un peu délicate sur le Web ; une première analyse vous permettra déjà de constater que si la toile de fond générale de l'époque est (à peu près) respectée, le traître (Gonzague) et plus encore son âme damnée Peyrolles sont à peu près imaginaires (bien sûr, il en est de même de Lagardère, mais c'était plus prévisible). Pour le plaisir, voici aussi une analyse des "procédés du roman-feuilleton" appliquée au Bossu. Quand à la botte de Nevers, c'est certes devenu (c'était inévitable) le nom du club d'escrime de Nevers (à la bonne réputation nationale, au demeurant), mais hélas, aucun duc de Nevers ne l'a inventée, comme le montre cet intéressant article ... de 1933

Du 21 au 28 avril : vacances de Pâques

Nous les passerons à Paris (Pâques est une fête lunaire, ce qui peut expliquer bien des choses); à mon retour, outre les mystères de ce calendrier-là, vous seront sans doute évoquées les gorges du Tarn, et quelques-uns des sujets déjà mentionnés ici...

Mercredi 20 avril 2005

Nettoyage de printemps


Comme vous venez de le voir, nous partons demain à l'aube, et j'en ai profité pour dégraisser un peu ma page mathématique (en en supprimant les fichiers dvi, rendus inutiles par les progrès d'Adobe dont j'ai déjà parlé), et pour améliorer la convivialité de mon bestiaire (en particulier en y adjoignant des applets). Bien sûr, le site, dans son ensemble, donne toujours l'impression d'un vaste chantier ; je vais sans doute aussi utiliser Google pour en faire une indexation partielle, mais tant que les accents ne seront pas pris en compte, ça risque d'être assez délicat (ou alors, je me décide à faire du HTML pur, avec des &agrav; et des çl; partout). J'avais aussi prévu de compresser davantage les images qui servent de vignettes à ce journal, mais ça devra attendre notre retour...

Mardi 19 avril 2005

Bleu

     
Vous connaissez sans doute les trois tableaux de Miró reproduits ci-dessus, mais, bien que j'aie sélectionné les meilleures reproductions que j'ai pu trouver sur le Net, il est probable que ce qu'affiche votre écran d'ordinateur vous paraîsse assez décevant, car les bleus profonds sont mal reproduits par les technologies usuelles. De toute façon, les tableaux eux-mêmes restent peu lumineux, et c'est normal, car la physiologie de la perception du bleu est assez compliquée; je vous renvoie à l'article que David Madore a écrit à ce sujet récemment dans son journal pour en savoir plus long (mais je n'ai pas cherché sérieusement à éclaircir le mystère des pétunias violets...)

Autres prélectures d'avril

Toujours en vrac, j'ai aussi à présent à lire la suite de Un Moment à Pékin, un court roman de Mo Yan (le maître a de plus en plus d'humour), et Le propre et le sale, un livre de Vigarello sur l'histoire de l'hygiène (au passage, il semble que le site d'Amazon ait en ce moment quelques problèmes avec ses images, aussi n'essayez pas trop de savoir à quoi ressemble la couverture de ces livres). Mais j'ai déjà fini 39 petites histoires philosophiques d'une redoutable simplicité, que je ne recommande guère, car si l'idée est bonne, la réalisation m'en a fort déçu. Alors, pour me (et vous) consoler, je vous offre à la place cette citation de Borges (qui dans ce genre, la philosophie-fiction, a, lui, réussi quelques chefs-d'œuvre indépassables dans Fictions, ou l'Aleph) :
"... c'est pour ces "écrivains imparfaits", qui sont légions, que Quain rédigea les huit récits du livre Statements. Chacun d'eux préfigure ou promet un bon argument, volontairement gâché par l'auteur. L'un d'eux -- non le meilleur -- insinue deux arguments. Le lecteur, distrait par la vanité, croit les avoir inventés." (Examen de l'œuvre littéraire d'Herbert Quain)

Mon petit doigt m'a dit...

Cette (déplorable) traduction du titre du livre d'Agatha Christie (By the pricking of my thumbs...) est donc aussi (et pour cause) le titre du dernier film de Pascal Thomas ((ou plutôt, aurais-je envie de dire, de Catherine Frot et André Dussolier, tant ils crèvent l'écran). C'est une très belle adaptation, burlesque à souhait, et parfaitement transposée dans le temps et l'espace, que je vous encourage vivement à aller voir le plus vite possible.

Apostille du 29/4/05 : j'aurais sans doute dû préciser que ce film peut déconcerter quelque peu à la fois les amoureux d'Agatha Christie "première manière" (il illustre le dernier livre de la série de Tommy et Tuppence Beresford, dont les personnages sont plus fantaisistes et les intrigues plus abracadabrantes que celles des Miss Marple, par exemple) et ceux de Pascal Thomas (même si le personnage joué par Catherine Frot a quelques points communs avec celui de la Dilettante).

Lundi 18 avril 2005

Infalsifiables ?


Les nouvelles cartes d'identité qu'on nous promet seront infalsifiables, grâce à l'incorporation des données biométriques (auxquelles, en principe, les faussaires n'ont pas accès, mais qui soulèvent quelques problèmes d'atteinte à la vie privée, et un sérieux problème de coût). Les précédentes étaient censées l'être aussi, infalsifiables... Je me demande vraiment pourquoi des algorithmes à clé publique (genre RSA) ne sont pas utilisés pour cela : schématiquement, on prend une photo, mettons, et on code une partie standard de l'image digitalisée, plus quelques données (genre nom et date de naissance) par un algorithme dont l'inverse (le décodage) est connu de tous, mais construit de telle sorte qu'il ne peut être mis en œuvre que si on connait une information (la factorisation d'un grand nombre, dans le cas de RSA) qui reste la propriété secrète du gouvernement (bien sûr, cela demande que les cartes soient fabriquées par des machines bien protégées, mais c'est sûrement déjà le cas).

Du nouveau à Oxyrhynchus


Le site d'Oxyrhynchus (ou Oxyrhynchos) a d'abord suscité énormément d'espoirs lors de sa découverte à la fin du siècle dernier, mais les fouilles n'avaient finalement pas produit beaucoup de matériel littéraire. J'ai appris (grâce au journal de David Madore) que depuis quelques jours, une nouvelle technique de lecture en infra-rouge était en train de révolutionner nos connaissances, mettant à jour des fragments de textes perdus de Sophocle, Euripide ou Hérodote. Ça me fait penser qu'il faudra que je vous parle un jour de l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie...

Dimanche 17 avril 2005

Emballé !

  
Le thème d'Atout Fil, cette année, était "Vingt ans, Atout Fil s'emballe" ; j'ai en fait été assez enthousiasmé par cette manifestation unique en France, au carrefour du théâtre, du cirque, de la chorégraphie et bien sûr, de la mode. Divers aspects de ces trente mini-spectacles m'ont rappelé des choses que j'aime bien et que j'ai déjà mentionné ici (Pilobolus ou les cirques "différents"), mais l'accent mis sur le costume (ou parfois sur l'utilisation inattendue de textiles divers) est évidemment ce qui caractérise le plus ces moments généralement très beaux, et souvent chargés d'une intense émotion (le premier prix a été donné à une superbe variation sur le thème de Narcisse, se dépouillant du sac dans lequel il était engoncé pour le transformer en robe-fleur, tout en s'emballant pour son image dans le miroir, le tout sur l'Air des Bijoux...)

Bossus


Le célèbre roman de Paul Féval (mais on sait moins que son fils en a écrit de nombreuses suites) a été porté de nombreuses fois au cinéma, au théâtre et à la télévision ; la version de 1997 (avec Daniel Auteuil dans le rôle de Lagardère, et Fabrice Luchini dans celui de Gonzague) m'avait bien plu (même si Jean Marais reste irremplaçable dans ce rôle), mais je n'en dirai pas autant du remake (quelque peu arrangé) qu'en a donné récemment France 2...

Plus de tournoi


Comme je le laissais entendre sur le site du club (et aussi ici, il y a quelques semaines), le beau tournoi (de go) de Montpellier n'aura pas lieu cette année C'est regrettable, et il faut souhaiter que celui de 2006 (qui aura, espérons-le, enfin lieu à nouveau à proximité d'une plage) nous en consolera...

Samedi 16 avril 2005

Groupes oubliés

  
Les Chieftains ne sont pas vraiment oubliés (en tout cas pas des amoureux de musique folk irlandaise), mais c'est moi qui, après avoir acheté tous leurs disques (jusqu'en 1987), ai fini par les perdre un peu de vue. En dépit de la disparition de Derek Bell en 2002, le groupe se porte bien, comme vous pourrez le constater sur leur site. En revanche, le Concert dans l'Œuf (dont voici la discographie) a toujours été un groupe un peu confidentiel ; pourtant, leur alliance de musique médiévale et de musiques "traditionnelles" (mais plus contemporaines) du pourtour méditerranéen a encore de quoi séduire...

Je veux voir Mioussov


J'avais prévu d'aller voir mon groupe de théâtre amateur (oui, je n'ai pas encore mentionné cette activité sur ma page d'intérêts divers, mais vous n'y échapperez plus très longtemps) jouer ce soir cette pièce de Valentin Kataïev (dont il se trouve que j'avais déjà beaucoup entendu parler, comme au moins une lectrice de ce journal s'en rappelle sûrement), mais les hasards du calendrier font que c'est aussi le 20^ème anniversaire de Atout Fil, un défilé-spectacle de mode contemporaine à Vauvert (oui, de chez moi, c'est au diable ; le jeu de mot est facile, mais l'origine de l'expression est toujours aussi énigmatique), auquel participe cette année (c'est l'année de la France en Chine) une délégation chinoise, que nous accompagnons donc fort logiquement... Du coup, j'irai voir Mioussov à la rentrée, si mes petits camarades ne me battent pas froid (autre expression d'origine incertaine...)

Vendredi 15 avril 2005

Coriandre


La coriandre est une plante méditerranéenne (dixit le Robert; le TLF, plus prudent, parle des climats tempérés de l'hémisphère nord...), connue surtout en France par son utilisation dans la cuisine nord-africaine, mais dont j'ai découvert récemment l'importance dans la cuisine chinoise. Alors, d'où vient-elle ? Au minimum, l'étymologie montre qu'elle était connue des grecs, mais en fait, j'ai découvert sur le site extraordinairement riche (je vous suggère d'allez voir au hasard ce qu'ils disent d'un produit que vous connaissez bien) de Saveurs du Monde (la version française, ou plutôt canadienne, du Worldwide Gourmet) qu'elle était déjà mentionnée dans la Bible (c'est d'ailleurs l'une des herbes amères consommées à Pâques), et connue depuis l'antiquité en Égypte, en Inde et en Chine (ces renseignements figurant dans leur page historique sur la coriandre...)

Encres à petits prix


Le prix exorbitant des cartouches d'encre pour imprimantes (contrastant avec les prix bradés de ces dernières...) m'a amené à tenter l'aventure : j'ai donc acheté un kit de recharge tel que celui de la photo (de quoi remplir 6 ou 7 cartouches pour le prix d'une) et me suis mis consciencieusement en devoir de perforer la mienne, puis d'y verser à la seringue le précieux liquide (en essayant de ne pas salir plus d'une pièce de mon appartement). À ma grande stupeur, mon imprimante s'est aussitôt remis à imprimer une page parfaite... mais une seule. Après une dizaine d'essais pour la seconde page, j'ai pris la moins mauvaise (j'avais, bien sûr, à remettre en urgence ces documents à mes élèves), et me suis préparé à acheter une nouvelle cartouche. Mais, à tout hasard, et tout en écrivant cette entrée, j'ai refait un nouvel essai qui, lui, s'est avéré parfait d'un bout à l'autre. En résumé, si vous ne bénéficiez pas d'une malchance aussi spectaculaire que la mienne, vous pouvez sans crainte acheter, vous aussi, un de ces kits...

Jeudi 14 avril 2005

Multi-anniversaires


J'ai découvert aujourd'hui (avec une journée de retard, ou peut-être six, comme vous allez le voir) que Carine, dépassant largement la performance du sapeur Camember, est née un 30 février. Le calendrier chinois (lunaire, ou plus précisément luni-solaire, comme je l'ai déjà expliqué) contient 12 mois de 29 ou 30 jours (en voici d'ailleurs une description complète et très soignée), auxquels on donne à présent souvent le nom des mois occidentaux correspondants (il s'y intercale de temps en temps un treizième mois qui ne doit pas leur simplifier la tâche, mais Carine, n'ayant pas eu cette difficulté de traduction là, n'en sait trop rien ; je pense qu'en fait, il faudrait le traduire par avril bis, par exemple). Le problème, c'est que la durée exacte d'un mois (y compris, comme dans le cas qui nous intéresse ici, celui de février) étant donnée par l'écart entre deux nouvelles lunes successives (29,53... jours) et qu'on arrondit, celle du deuxième mois (celui qui nous intéresse ici) est quelque peu aléatoire ; ainsi, Carine aura son prochain "anniversaire" en 2009 (en moyenne, à peu près une année sur deux, mais c'est réparti très irrégulièrement). Bien sûr, toutes ces dates "chinoises" correspondent à des jours bien précis en calendrier solaire ; il s'agit du 13 avril pour ce qui est de sa naissance, mais le 30 "février" de cette année a eu lieu le 8 avril, d'où le titre de cette entrée. Je devrais pourtant avoir l'habitude, car ma mère, elle aussi (mais pour des raisons fort différentes, et que je raconterai sans doute un de ces jours quelque part sur ce site), possède deux dates de naissance distinctes ; quand à mon frère, il s'est marié un 29 février ...

Alésiens célèbres

   
Les gloires locales sont rares, mais on peut trouver dans Alès une statue du (relativement) célèbre chimiste Jean-Baptiste Dumas (et le lycée où je travaille porte son nom), et une école de musique Maurice André, car ce joueur de trompette , mondialement connu (Jean-Pierre Rampal et lui ont fait beaucoup, au début des années soixante, pour redonner des lettres de noblesse à leurs deux instruments) y est non seulement né, mais est aussi descendu dans la mine entre 14 et 18 ans, avant de se tourner vers la musique ; c'est sans doute un cas unique parmi les instrumentistes classiques...

Mercredi 13 avril 2005

Prélectures d'avril


Je viens de recevoir le pousse-pousse (l'un des derniers livres importants de Lao She que je n'avait pas encore lu), et aussi deux livres de Corbin que j'avais commandés lors de la parution de l'Histoire du Corps, et dont je vous parlerai sans doute un peu plus tard.

Mardi 12 avril 2005

D'or et de lumière


Continuant mes recherches de chansons perdues, je suis tombé sur une difficulté inattendue. En 1967, la chanson Yerushalaïm Shel Zahav ("Jérusalem d'or et de lumière") eut un succés mondial, et fut traduite dans un nombre étonnant de langues. Mais comment la retrouver à présent ? "Jérusalem or lumière" donne de très mauvais résultats sur Google ... Après des efforts plus longs que prévus, je suis finalement arrivé (en passant par "jerusalem of gold") sur la chanteuse originelle (Naomi Shemer, qui en a aussi composé la musique et les paroles), et donc sur la chanson et sa traduction en français (au bas de la page que je viens de citer)...

Lundi 11 avril 2005

Calculateurs prodiges


On a beaucoup parlé dans la presse internationale, ces derniers jours, de l'étonnant record d'Alexis Lemaire (extrayant de tête une racine treizième d'un nombre de 200 chiffres en quelques minutes). Ce genre de performance est à relativiser (comme des discussions sur fr.sci.math l'ont montré), mais m'amène à vous parler de calculateurs prodiges. Le sujet est évidemment trop vaste pour être réglé en quelques lignes (j'y consacrerai peut-être un jour une page), aussi voici en attendant quelques liens auxquels vous n'auriez peut-être pas pensé. D'abord, voici un site descriptif général, recensant les cas les plus connus (mais il manque un peu d'esprit critique) ; si vous lisez l'anglais, l'article de la Wikipedia vous fournira plus d'informations que vous n'en auriez peut-être souhaité (mais pas forcément les mêmes); le mémoire de Binet (l'inventeur des tests de QI) est l'une des premières études scientifiques de ces cas (mais voyez aussi cet article de 1891 dans la Revue Américaine de Psychologie), se concentrant sur celui d'Inaudi, qu'il a pu examiner de près (voici d'ailleurs, si vous avez le temps (il y a là plus de 130 pages), un document plus récent sur l'état de la recherche concernant les enfants surdoués, contenant lui aussi quelques informations sur ces talents rares). Enfin, vous lirez peut-être avec intérêt cet article sur la carrière de Maurice Dagbert, le "successeur" d'Inaudi, ou ces informations (nettement plus douteuses) sur Paul Lidoreau...

Musiques oubliées (suite)

Comme je l'expliquais vendredi, il est plus difficile de récupérer (sur le Net) des musiques que des paroles. Dans certains cas (opérettes oubliées, telle que La Mascotte, par exemple, dont je vous recommande le celèbre duo des dindons et des moutons), la chose reste facile, à cause du texte. Mais j'ai entendu quand j'étais très jeune, jouée par la fille d'une amie de ma mère, un morceau qui m'avait à l'époque beaucoup plu, et que j'ai pu réentendre par hasard des décennies plus tard à la radio, apprenant ainsi qu'il s'agissait de piano à quatre mains, et que ça s'appelait (peut-être) "En vacances" (ou "En voyage" ?) ; c'est un peu maigre... Un autre gentil lecteur (en ce moment, je reçois de plus en plus souvent de tels messages) vient de me signaler une encyclopédie musicale d'ores et déjà très prometteuse, et qui, un jour, me permettra peut-être d'avoir la réponse à toutes ces interrogations...

Dimanche 10 avril 2005

Encore un site absurde


Vous avez peut-être déjà vu ces boules-oracles, et vous êtes sans doute demandé quel était le truc. Toute la vérité vous sera révélée sur ce site farfelu (mais rédigé dans un style très pince-sans-rire); je vous recommande tout particulièrement leur dissection en images d'un de ces objets...

Glutamate

Le glutamate monosodique, condiment bien connu des cuisines asiatiques, a acquis une mauvaise réputation à cause du "syndrome du restaurant chinois" (j'ai tiré cette référence d'un autre site éclectique, mais dont je ne garantis pas la qualité, comme on va le voir). D'ailleurs, la dite réputation est souvent amplifiée à la taille d'une conspiration planétaire, comme celle décrite sur ce site américain exposant les divers dangers du glutamate. Évidemment, une tentative d'empoisonnement massive, à une telle échelle, cela oblige à réfléchir (ce qui est d'autant plus dur que, de toute évidence, le glutamate s'attaque aussi aux capacités intellectuelles); les performances scolaires des enfants asiatiques (et la longévité des japonais) s'expliquent sûrement, dans ce contexte, par un effet de mythridatisation. Mais, s'il ne s'agit que d'une légende urbaine, d'où vient-elle ? Le site de Snopes (pourtant assez complet) ne la mentionne pas. Apparement (mais des recherches sérieuses sont difficiles, même avec les puissants outils fournis par Google), les études de la Food and Drug Administration (mais on peut évidemment craindre qu'elles ne soient pas totalement objectives) ont conclu à une complète innocuité du glutamate (et à son intérêt dans les régimes désodés), et le syndrome chinois serait essentiellement une histoire d'allergie (voir à ce sujet mes remarques sur les traces de noix). Pour le reste, concernant l'intérêt spécifiquement gastronomique du glutamate, les avis sont partagés : certains le sentent très nettement (c'est la saveur umami), les autres estiment qu'il provoque seulement une excitation des papilles, donnant plus de goût aux autres aliments...

Samedi 9 avril 2005

De belles images (2)


Il y a bientôt deux ans que j'ai commencé ce journal par une entrée inspirée par David Madore, concernant les belles réalisations graphiques d'Oyonale. Mais d'autres graphistes exercent en amateurs leurs talents sur le Web, et participent à un concours, l'International Ray Tracing Competition (IRTC), dont voici le réglement, et les principaux lauréats; l'illustration ci-dessus (le combat de Bellérophon, monté sur Pégase, contre la Chimère) représente l'un de mes favoris dans leur palmarès.

La vérité sur le Disque-Monde

La plupart des sites que je mentionne dans ce blog sont en fait assez peu étendus (du moins en ce qui concerne leur rapport avec l'entrée qui les motive), lorsqu'ils sont faits par des amateurs (avec quelques exceptions notables, telles que le site de Marc Rosenfelder). Mais il n'en va pas de même des sites construits par des réseaux d'amateurs, vastes univers inépuisables. Ansi, le Disque-Monde, la création (assez étonnante dans sa richesse et sa cohérence, soit dit en passant, surtout pour quelque chose qui a commencé par une parodie assez mal ficelée de classiques de l'heroic fantasy) de Terry Pratchett, a suscité d'innombrables sites de fanatiques anglo-saxons, mais aussi un étonnant site collectif français, riches en trouvailles plus ou moins importantes, mais toujours essentielles à la compréhension rigoureuse de tel ou tel détail de l'univers du Maître, tel ce texte définitif de Nounou Ogg sur le sexe de la Grande A'Tuin...

Vendredi 8 avril 2005

Artichauts et fromage


En fait, je ne veux pas vous parler de cette recette, mais d'une étude faite par Hervé This (dans le dernier numéro de Pour La Science) sur les propriétés caillantes du foin d'artichaut (mais d'autres plantes ont des propriétés analogues, comme vous pourrez le découvrir sur cette page de Végélist, un site regroupant de nombreuses associations végétariennes). L'information est d'autant plus intéressante que le fromage de soja (tofu) qu'on trouve en France n'est, d'après Carine, qu'un pâle succédané de celui (de Chine du nord) auquel elle est habituée ; comme c'est un produit qui voyage mal, elle commence à envisager sérieusement de le fabriquer elle-même ...

Musiques oubliées

J'ai déjà expliqué (à deux reprises) comment retrouver des paroles de chansons perdues, mais la situation est nettement plus désespérée si c'est seulement une mélodie qui vous traîne dans la tête. On peut encore s'en sortir pour des fragments de musique classique (genre "pom-pom-pom-pom") grâce à des dictionnaires de thèmes musicaux, mais, tant que les projets de reconnaissance musicale dont je parlais en février) n'auront pas abouti, je ne vois guère comment faire pour des airs de chansons perdues, sauf peut-être en enregistrant (mais encore faut-il chanter juste) le fragment dont on se souvient, puis en posant la question quelque part sur un des innombrables forums de Usenet... J'en profite pour un rectificatif concernant Laurent Hivert, dit Kawasa (fermement réclamé par ce dernier et quelques-uns de ses camarades des clubs de go de Montreuil et de Paris) : Kawasa, donc, a certes des connaissances encyclopédiques en matière de chansons (à texte), mais il est aussi connu comme bon joueur de go et comme excellent pédagogue (ainsi, mais il ne m'a pas demandé d'en parler, que comme gastronome averti...)

GR 44b : vues étendues et bâtiments mystérieux

Partant du château de Portes, le GR 44b se dirige vers l'ouest en suivant une ligne de crête extrêmement agréable, pratiquement plate, large et rectiligne durant quelques kilomètres, et offrant de superbes vues panoramiques sur les Cévennes. Il passe aussi sous une arche monumentale, permettant à des voitures d'accéder à un ensemble étrange de bâtiments en ruines (en cours de restauration), sans aucune indication. Le style du plus grand d'entre eux fait vaguement penser à une église romane, mais la construction n'est pas très ancienne (19^ème siècle au plus tôt) et l'architecture intérieure est incompréhensible (et c'est bien trop petit pour un monastère). Alors ?¨Pas loin de là, au Pradel, un autre bâtiment bizarre avait déjà attiré notre regard, mais il s'agissait en fait d'un ancien relais de poste du 12^ème siècle, d'après ce site (quoiqu'il y ait là aussi un petit mystère : le lien ne mène pas directement à la sous-page cherchée (Laval-Pradel), alors que je l'ai copié correctement). En revanche, je ne vois guère comment obtenir l'explication du premier mystère, surtout en n'utilisant que les ressources du Web...

Jeudi 7 avril 2005

Vague effrayante


Outre les volcans dangereux par leurs explosions signalés hier, d'autres volcans ne demandent qu'à s'effondrer dans l'océan, en déclenchant des super-tsunamis meurtriers. L'exemple le plus proche de nous est celui de l'île de La Palma (aux Canaries, mais nous ne l'avons pas visité), qui est signalé depuis l'an 2000 comme pouvant engendrer une vague de 600 mêtres de haut, laquelle irait (à 720 km/h) ravager les côtes américaines. Le documentaire-catastrophe réalisé à ce sujet par la BBC, et passé sur Arte, étrange coïncidence, le 10 septembre 2001, a suscité quelques protestations de géologues sérieux, montrant que les dégats seraient bien moins importants (sans parler de ce que la probabilité que cette catastrophe ait lieu au cours du prochain siècle reste assez faible), mais la rumeur continue à courir bon train sur le Web. La célèbre estampe d'Hokusai, avec le Fuji San (non, ce n'est pas le Fuji Yama ; ça, c'est une erreur de lecture du caractère 山) en arrière-plan, en prend vraiment un caractère prémonitoire...

Matière à réflexions

Les argumentaires des partisans du oui et du non se renforcent. Philippe Val (je profite de l'occasion pour vous laisser juge de son passage chez Ardisson, vu par les gens de l'Acrimed) écrit des choses pertinentes dans ses éditoriaux de Charlie-Hebdo de cette semaine et de la prochaine (mais ne me convainc guère), et Marianne a publié une étude pas trop mal faite (mais plutôt en faveur du non). Mais je voulais surtout vous recommander cette analyse par un professeur de droit , qui me semble assez claire. Après, comme dit Daniel Mermet, qui a lui aussi consacré quelques émissions de Là-bas si j'y suis à la question, vous pourrez voter en toute connaissance de cause...

Mercredi 6 avril 2005

Volcans éteints ?


Quand les volcans d'Auvergne se sont-ils éteints ? Peuvent-ils se rallumer ? Y a-t-il là-dessous un super-volcan qui ne demande qu'à exploser ? À toutes ces questions, le site de Vulcania est évidemment le mieux placé pour répondre ; malheureusement, et bien que l'information y figure, elle n'est guère accessible. Voici un site plus pratique (où vous verrez que les dernières éruptions datnt de 7000 ans, ces volcans ne sont pas considérés comme éteints) ; quand aux super-volcans, ils sont heureusement très rares, et il ne semble pas qu'il y en ait un sous l'Auvergne. Cependant, si vous voulez vous faire peur à bon compte, lisez donc ceci (mais n'oubliez pas que ces informations ne sont pas toutes contrôlées...)

Protagonistes

Une gentille lectrice m'a signalé il y a quelques jours que le mot de deutéragoniste, sur lequel je m'étais posé quelques questions, est tout simplement un terme classique (et donc bien connu des hellénisants) du vocabulaire du théâtre antique, comme vous pourrez le constater sur ce site consacré au théâtre grec (bien sûr, si le TLF l'ignore superbement, Google en revanche lui trouve plus de 70 références). Du coup, on voit que le sens actuel du mot protagoniste a quelque peu dérivé...

Mardi 5 avril 2005

Quelques fleurs


En se rapprochant un peu des fleurs montrées ici, on soupçonne que ce ne sont pas des roses (mais de loin, seule l'absence d'épines permet d'en être sûr). La famille de la rose (les rosacées) contient en fait une énorme variété de plantes (allant du fraisier au pommier, par exemple), dont les fleurs se ressemblent ; mais la rose, justement, fait exception, se rapprochant davantage du camélia (celui de la photo), qui n'est pas dans la même famille... C'est toujours compliqué, la botanique, parce que les caractères qu'on voit le plus ne sont pas ceux qui comptent pour déterminer les parentés entre espèces. Et d'où vient le lilas ? (la réponse, comme pour beaucoup de fleurs courantes domestiques, est la Chine, mais il existe des espèces sauvages européennes, et tout particulièrement en France). Pour ce genre de question, les fiches-jardinage (celle-ci correspond au lilas) de Au Jardin ne sont pas mal faites, mais bien sûr, rien ne remplace les flores, ou tout simplement les sites de jardins botaniques, tels que celui de Montréal, dont voici la fiche sur le lilas.

Guthrie ou Euler ?

J'ai longtemps cru (et même écrit dans mon article sur les conjectures) qu'Euler s'était attaqué (sans succès) au problème de savoir si toute carte (plane) pouvait être coloriée avec 4 couleurs seulement. Je ne sait trop d'où venait ma confusion (peut-être de l'histoire de l'hypothèse de Goldbach), car ce problème fut proposé par Guthrie en 1852... Voici une histoire accessible des vicissitudes de sa démonstration (finalement obtenue par ordinateur en 1976), se continuant par un fort intéressant TD d'informatique...

Lundi 4 avril 2005

Drôles de tomates


Je viens de me procurer (dans un supermarché d'Alès, rien d'exotique) des tomates Kumato, dont j'ignorais totalement l'existence. Le Web n'est guère plus loquace (voici tout de même, en anglais, une description et une histoire de cette variété, qui n'est pas transgénique, malgré les apparences, mais originaire des Galapagos). Dans quelques jours, je vous en préciserai les qualités gustatives, mais ce que j'ai pu en lire me donne confiance...

Une photo dont je ne suis pas trop mécontent

Prise au dernier tournoi de Paris, cette photo de moi est moins désastreuse que la plupart de celles qui circulent sur le Web...

Dimanche 3 avril 2005

Histoires du quotidien


La sortie du deuxième volume de l'Histoire du Corps, dirigée par Alain Corbin et Georges Vigarello, est une bonne occasion de vous parler des historiens de la vie quotidienne (eux préfèrent parler d'histoire des cultures), dont le plus connu était Philippe Ariès (l'Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Histoire de la mort en Occident...), et aussi des travaux de "micro-histoire" (comme par exemple Montaillou, village occitan, de Emmanuel Le Roy Ladurie). Mais je me rends compte que le sujet dépasse largement le cadre d'une de ces entrées; allez déjà au moins lire les bibliographies des deux auteurs cités plus haut (ici et là) pour vous faire une idée de la variété et de l'intérêt de leurs travaux.

MDR (Mort De Rire)

C'est la traduction française de LOL (Laughing Out Loud), un de ces acronymes qu'on rencontre dans les courriels, et surtout dans les échanges sur les forums tels que ceux d'Usenet. Avez-vous remarqué combien peu de morts célèbres ont eu lieu le premier avril? C'est particulièrement frappant pour les morts annoncées (Pompidou, le pape, Rainier, Terri Schiavo...), et on peut se demander si tout cela est bien l'effet du hasard (particulièrement pas malicieux, pour une fois), ou s'il n'y aurait pas là quelque chose d'analogue à ce qui s'est passé pour le décès d'Arafat... D'autre part, on trouve facilement des listes de morts particulièrement macabres ou cocasses (Léandri en donne une assez complète dans l'Encyclopédie du Dérisoire) ; il y a par exemple des choses assez gaies sur le site de L'Œil Électrique (pour le numéro consacré à la Grande Faucheuse). Et, au point où nous en sommes, ne ratez pas les lauréats du Prix Darwin...

GR 44d [003] : crêtes

La suite de notre parcours (une très jolie boucle d'une dizaine de kilomètres, démarrant au dessus de Saint-Jean les Pins) s'est avérée parfois difficile, demandant à plusieurs reprises de grimper dans des rochers assez déchiquetés. Trés beaux paysages, donc, mais à déconseiller fermement par temps de pluie.

Samedi 2 avril 2005

Règles à calcul virtuelles


J'avais jadis appris à me servir (avec une virtuosité toute relative, mais tout de même...) de ces instruments apparemment relégués aux mêmes oubliettes de l'histoire (tiens, voilà une expression dont l'origine semble (logiquement) perdue) que celles qui ont englouties les premiers ordinateurs (à lampes, ou à cartes perforées), et je pensais qu'il s'agissait là d'arts désormais oubliés. Mais vous pourrez manipuler un de ces objets introuvables grâce à cette applette conçue par Andrew Davies [et quelque peu modifiée en 2007 pour d'absurdes raisons de copyright] ; pour en savoir plus long sur les règles elles-mêmes (à commencer par les principes de leur fonctionnement), allez voir ce tutorial.

Trois Salons gastronomiques

Le GaultMillau 2005 a remarqué, dans sa liste des "Grands de demain", le prometteur chef (suédois ?) du restaurant Les trois salons, à Uzès. Un passage hier soir s'est avéré intéressant (et pas trop onéreux), permettant de goûter une cuisine inventive et fort bien faite (avec en particulier un bouillon de pommes de terres séchées au four servant de fond de sauce au pigeon), même si le menu unique et obligatoire risque d'en choquer plus d'un (cependant, il est changé toutes les semaines, et le menu du midi est improvisé chaque jour en fonction du marché), mais il a encore beaucoup de chemin à faire avant de devenir le prochain Pierre Gagnaire...

Deutéragoniste

Joli mot trouvé dans le livre d'Eco, il n'est pas recensé dans le TLF, mais son sens est clair : c'est le personnage secondaire de l'action, genre troisième couteau (mais je n'ai pas non plus réussi à retrouver l'origine de cette expression...)

Vendredi 1^er avril 2005

Aigues-Mortes


L'histoire de la ville (plus précisément, des fortifications construites par Saint-Louis) est bien connue, même si j'ignorais qu'elle portait déjà ce nom avant que l'ensablement par le Rhône rende le port impraticable. C'est aujourd'hui une petite ville très touristique (les restaurants sur la place centrale sont plus nombreux que ceux d'Avignon), où on peut tout de même trouver de belles galeries d'art contemporain, dont la Galerie Z.

La thèse de David est à l'eau...

Son journal parle de "catastrophe", et, de fait, la découverte, au moment de soutenir sa thèse, qu'elle est pour moitié fausse et pour moitié déjà publiée ressemble beaucoup à la mésaventure de Frege. Heureusement, la date de cette information (et le dessin qui figure dans les commentaires) rassure quelque peu... On pourra remarquer aussi à quel point les entrées du jour sont secrètement reliées; je vous jure qu'il n'y a là rien de prémédité ...

Un texte, un mathématicien

La Bibliothèque Nationale de France (en partenariat avec la Société Mathématique de France) organise quatre conférences sur ce thème [ce projet a été prolongé en 2006], présentées par des vedettes prestigieuses (dans la prochaine, le 13 avril, Jean-Christophe Yoccoz parlera d'une erreur féconde de Poincaré). Le texte intégral de la première (sur les lettres de Ramanujan) n'en est malheureusement pas disponible [en fait, de nombreux documents ont par la suite été mis en ligne ici, mais pas tout ; voici tout de même le texte de la conférence de Yoccoz, et un compte-rendu assez précis de celle de Don Zagier (la première)].

31 mars 2005 : allez donc voir ici...