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22 mai 2005
: allez donc voir ici...
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Samedi 21 mai 2005
Jeux aquatiques
Nous avons donc enfin pu nous rendre à l'Aquatropic de Nîmes, et bénéficier de leurs installations, telle que la machine à vagues. Mais au fait, comment une telle chose marche-t-elle ? J'ai eu du mal à en trouver une description technique (et d'ailleurs, celle-ci est en anglais); voici en revanche une publicité pour un appareil plus simple, qui peut même s'installer dans une piscine privée.
Vandoise (et siki)
Carine ayant ouvert une boîte (venant de Chine) de fried dace, sur laquelle figurait une vague image de poisson, je me suis une fois de plus désolé de la pauvreté de mon vocabulaire anglais en matière de fleurs, d'arbres et, donc, de poissons, avant qu'un coup d'œil à mon Robert-Collins me rassure : mon problème était (dans ce cas) le même en français, étant donné que je n'avais jamais entendu parler de vandoise (mais grâce à Google, le mal est réparé ; heureusement, car le (petit) Robert, m'expliquant que c'est un poisson d'eau douce proche du chevesne, ne m'avait guère mieux éclairé). Du coup, j'ai décidé de me réattaquer au mystère du sikki, qu'entre-temps (il y a quinze jours) j'avais revu, orthographié cette fois siki. Et cette nouvelle version s'est avérée la bonne : Google délivre obligeamment à son sujet de nombreuses informations, y compris le fait que c'est tout simplement (en pratique) un autre nom de la saumonette (avec, visiblement, des confusions supplémentaires possibles, d'autant qu'en réalité, le nom de saumonette recouvre de nombreuses espèces), d'où la réponse à la question lancinante que je me posais à l'époque : comment le cuisiner ?
Deux ans déjà
J'inaugurais ce journal avec une entrée consacrée à Oyonale, mais comme je l'avais en fait prise à David Madore, il est plus honnête de ne démarrer la chronologie qu'à cette entrée sur le SARS, nettement plus personnelle, même si, aujourd'hui (et contrairement à la précédente), elle s'avère extraordinairement périmée...
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Vendredi 20 mai 2005 (jeudi a aussi disparu)
30 ans...
Le numéro spécial de Fluide Glacial vient de sortir ; presque tous les dessinateurs qui ont fait la gloire de la revue sont là (y compris de grands anciens comme Margerin ou Giménez), avec des histoires et des dessins de circonstance...
Obfuscation
Cet anglicisme désigne l'art de rendre les textes incompréhensibles, non par l'emploi d'un langage ampoulé ("Voiturez-nous ici les commodités de la conversation") ou d'un argot quelconque, mais en exploitant les ressources de la langue pour la rendre impénétrable, ce qui peut être fort utile aux rédacteurs de polices d'assurances ou de traités constitutionnels. Mais il est surtout possible d'écrire des programmes informatiques incompréhensibles dans des langages a priori plutôt faits pour être clairs, et c'est de loin le sens que Google retient pour ce mot : cet article de la Wikipedia vous permettra de découvrir l'intérêt pratique de ces techniques.
Vieilles histoires chinoises
Ma mère aimait à nous raconter la légende chinoise du paysan dont le cheval s'est enfui, et qui refuse de juger si c'est une chance ou un malheur (et de fait, vous pourrez vérifier en en lisant
cette version que dans la vie, on ne peut jamais savoir). Carine m'a confirmé l'authenticité de l'histoire, mais quelle en est la source ? Quelques aller-retours plus tard sur Google, et après avoir découvert que cette histoire était souvent racontée par Lao Tsé (ou Lao Tseu, ou, en pinyin, Lao Zi), j'ai fini par en trouver la morale écrite en chinois (en bas de la page) : "L'homme perdit son cheval ; était-ce un malheur ?" (et pour le plaisir, en voici encore quatre autres versions). Dans le même genre, j'ai lu il y a bien longtemps les "13 (?) poèmes chinois anciens", mais là, ma recherche n'a guère donné de résultats [deux jours plus tard, cette lacune devait être comblée] ; c'est bien dommage, le premier (très court) débute par une lamentation de l'amant éloigné ("Marcher, marcher ; toujours marcher, marcher... Déjà nous séparent plus de dix mille lis... L'amour de vous a gâché ma jeunesse...") et se clôt soudain, sans transition, par "Mais laissons là ce sujet, n'y pensons plus ; il faut songer à bien s'alimenter", ce qui ne peut qu'évoquer irrésistiblement les sagas islandaises.
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Mercredi 18 mai 2005
De battre mon cœur s'est arrêté
C'est incontestablement un film intéressant (quoique pour en être sûr, il faudrait le comparer avec Fingers (Mélodie pour un tueur), d'où il est tiré). Assez dérangeant, parce que le héros est vraiment déplaisant, et qu'on finit pourtant par se prendre de sympathie pour lui. Et que l'histoire est finalement assez mince. Mais malgré tout, il mérite certainement d'être vu.
Systèmes électoraux
On sait (paradoxe de Condorcet, et théorème de Arrow) qu'aucun système électoral ne donne de résultats cohérents dans tous les cas (par exemple, il est facile d'avoir une répartition des préférences telles qu'à la majorité simple, A l'emporte sur B, B sur C et C sur A). Mais certains systèmes sont plus rationnels que d'autres : David Madore vient de proposer une amélioration du scrutin de liste assez performante, et pas trop compliquée à mettre en œuvre (elle ressemble un peu, dans l'idée, à la méthode de Hare, mais présente moins d'inconvénients) ; inutile de dire qu'elle n'a aucune chance d'être acceptée par les Normaliens auxquels elle a été proposée ... Bien entendu, tout cela n'a aucun rapport avec un certain référendum...
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Mardi 17 mai 2005 (le lundi de Pentecôte a disparu pour des raisons expliquées plus bas)
Lavande et lavandin
J'avais toujours cru que le lavandin était une sorte de lavande sauvage de qualité médiocre, mais en réalité, c'est un hybride de grande lavande (la lavande "sauvage") et de lavande aspic; il est plus abondant et plus régulier, mais son parfum est moins "rond" que celui de la grande lavande. Voici une fiche plus claire sur la question; on remarquera, une fois de plus, à quel point la Wikipédia (et je ne parle même pas de sa version anglaise) est devenue une ressource incontournable.
Euphonie.
Faut-il toujours supprimer le s de l'impératif ? "Donne-moi le livre" s'oppose à "Donnes-en deux". Mais l'euphonie, encore moins que la grammaire, n'est pas une science exacte, et je viens de découvrir (par exemple sur ce site) que la règle se complique de cas tels que "Va en chercher la cause"... Pas facile, au demeurant, d'atteindre une certitude dans ce domaine ; je recommande cependant le site de Luc Benz (à défaut d'avoir un Grévisse sous la main) pour de nombreuses questions de ce genre...
Un mathématicien inattendu
Pierre Colmez s'est débrouillé pour faire inviter au séminaire de théorie des nombres auquel il participe un orateur prestigieux ; les résultats récents de ce dernier expliquent la disparition des entrées d'hier (et pourraient même expliquer bientôt la sienne)
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Dimanche 15 mai 2005
Vieillissement virtuel
Ce joli travail de morphing a été réalisé par un site publicitaireque David Madore signalait dans son blog d'hier [mais qui n'existait plus au début 2006]. De quoi s'amuser à se faire peur à bon compte...
Jack London, toujours actuel.
Jack London n'est généralement connu que pour ses livres "pour enfants", Croc-Blanc et L'appel de la forêt, mais il est aussi l'auteur d'un extraordinaire roman (à moitié autobiographique), Martin Eden. Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que j'ai repensé à un autre texte peu connu de lui, Le Talon de Fer, d'une étonnante modernité (bien qu'écrit en 1907), et qui décrit le règne d'un capitalisme triomphant après avoir écrasé la classe ouvrière. En ces temps de mondialisation et d'ultra-libéralisme, et alors que la Constitution se prépare à entériner cet état de fait économique, il pourrait peut-être y avoir là aussi matière à réflexions...
Centres aquatiques (suite)
Comme on pouvait s'y attendre, le centre du Grau du Roi n'ouvre qu'en juin. Dans un rayon de 100 kms autour d'Alès, la seule possibilité restante était à Saint-Paul les Trois Châteaux ; ce n'est pas l'Aquaboulevard, mais c'est un centre bien sympathique tout de même (et pas cher). Évidemment, il n'y a là qu'une version un peu minimaliste (par exemple, ni jacuzzi, ni sauna); rien n'est parfait (soupira le renard)...
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Samedi 14 mai 2005
Malchances aquatiques
J'ai découvert les parcs aquatiques (genre Aquaboulevard) vers 87, avec celui de Nîmes (qui appartenait à l'époque au groupe Forest Hill); c'est juste au moment où je commençais à y prendre vraiment du plaisir que les inondations dramatiques de 88 en détruisirent en entier les installations. Pendant des mois, le site (à l'époque en zone peu urbanisée) resta à l'abandon, et je m'en désintéressai. Or, voulant faire connaître aujourd'hui à Carine ce genre de lieu (celui d'Alès, en chantier, n'est pas près d'être opérationnel), je découvris qu'il en existait à nouveau un à Nîmes
(Aquatropic)... situé, bien sûr, sur les lieux de l'ancien. Hélas, ma malchance habituelle aidant, il était exceptionnellement en arrêt pour maintenance technique justement tout ce week-end . Il ne nous reste plus qu'à essayer au Grau du Roi...
Fin du nettoyage
Les travaux entrepris il y a quelques semaines sont à présent presque terminés ; en particulier, j'ai utilisé Xenu (un excellent freeware) pour vérifier et actualiser les liens (dans l'ensemble, outre les inévitables fautes de frappe, sur les deux ou trois mille liens externes que je signale, une cinquantaine se périment en six mois). Il ne me reste plus qu'à compléter l'index thématique (en y précisant les apostilles), à rajouter des liens entre les différents pages et les entrées pertinentes de ce journal, et le nettoyage proprement dit sera terminé; je pourrait alors passer à la rédaction de la fin de la solution de Syberia, à celle du bestiaire, et aux autres belles choses que j'ai en projet...
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Vendredi 13 mai 2005
Arbres sans fleurs
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(cette image est mieux vue dans le contexte du site personnel dont elle provient)
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Pourquoi les arbres sont-ils en fleurs, ou plutôt, pourquoi ne le sont-ils pas tous ? La réponse, bien sûr, c'est que toutes les plantes supérieures (les phanérogames) fleurissent, mais que pour certains arbres (comme pour certaines herbes), ces fleurs sont extrêmement discrètes; dans le cas des gymnospermes (comme les conifères ou le gingko), qui sont pollinisés par le vent (d'où le joli terme de anémophiles), les fleurs, très petites et très nombreuses, sont regroupées en chatons ; de plus, beaucoup de botanistes considèrent qu'il ne s'agit pas de vraies fleurs, mais de strobiles (encore un joli mot rare...). J'avais trouvé un site regroupant tous les cas possibles, mais il a disparu ; à tout hasard, vous devriez retrouver l'information sur cette FAQ.
Réflexions techniques
Une discussion avec l'amie dont je vous ai déjà parlé m'a amené à me rendre compte qu'il me manquait, pour prendre une décision définitive concernant le vote que vous savez, une information non négligeable : qu'est-il prévu au juste en cas de non-ratification, et, plus généralement, que se passe-t-il si un autre pays (le Portugal, mettons) ne ratifie pas ? Bien sûr, ce genre de "détails" n'est pas, et pour cause, prévu par le Traité, mais par un ensemble de décisions déjà prises par la Commission, et qui figurent dans cette liste de déclarations (celle qui nous concerne ici est la trentième). Vous savez donc ce qui vous reste à faire pour pouvoir vraiment voter en toute connaissance de cause : lisez aussi ces dispositions... Allez, je vous aide comme le disait Delors, il s'agit du plan B ; il existe bien, mais est plutôt difficile à mettre en œuvre. En résumé, si la France (et, mettons, un seul autre pays) vote non, c'est, bien sûr, Nice qui continue à s'appliquer (jusqu'en 2009; après, je sais pas trop), mais dans sa grande bonté, la Commission consent à réfléchir au problème d'ici deux ans...
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Jeudi 12 mai 2005
Nourriture fractale
J'ai déjà parlé de chou Romanesco, mais je viens de découvrir un site uniquement consacré à cet étonnant légume, laissant toutefois quelques questions en suspens (par exemple, en quoi est-ce un chou?)...
Mémoires d'outre-mer
Il n'y a pas de grandes révélations dans le livre de Bedos, mais quelques jolies remarques, anecdotes et citations, par exemple ceci (de Chateaubriand) : "Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux". Google, comme toujours, est très efficace sur ce genre de formule : avec "temps+mépris+économie", on retrouve tout de suite la citation... ou plutôt une de ses variantes possibles. Pour la citation exacte, une fois trouvée la source (Les Mémoires d'Outre-Tombe, bien sûr), il ne reste plus qu'à exploiter le fichier-texte de Gallica, puis la fonction de recherche de Firefox qui va obligeamment, et en quelques instants, nous donner le paragraphe complet :
Se représente-t-on l'empereur lisant le document officiel [le décret sénatorial proclamant sa déchéance] à Fontainebleau ? Que devait-il penser de ce qu'il avait fait, et des hommes qu'il avait appelés à la complicité de son oppression de nos libertés ? Quand je publiai ma brochure De Bonaparte et des Bourbons, pouvais-je m'attendre à la voir amplifiée et convertie en décret de déchéance par le Sénat ? Qui empêcha ces législateurs, aux jours de la prospérité, de découvrir les maux dont ils reprochaient à Bonaparte d'être l'auteur, de s'apercevoir que la constitution avait été violée ? Quel zèle saisissait tout à coup ces muets pour la liberté de la presse ? Ceux qui avaient accablé Napoléon d'adulations au retour de chacune de ses guerres, comment trouvaient-ils maintenant qu'il ne les avait entreprises que dans l'intérêt de son ambition démesurée ? Ceux qui lui avaient jeté tant de conscrits à dévorer, comment s'attendrissaient-ils soudain sur des soldats blessés, abandonnés sans secours, sans pansement, sans subsistances ? Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux : je le leur plains pour cette heure, parce qu'ils en auront encore besoin pendant et après les Cent-Jours.
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Mercredi 11 mai 2005
Un dessinateur méconnu
On ne sait pas toujours que "le plus grand poète français, hélas" (non, je plaisante; il n'y a guère que Gide pous souscrire à ce jugement) était aussi un remarquable dessinateur. Voici, presque au hasard, quelques-unes de ses œuvres graphiques, mais pour quelque chose de plus complet,
l'Artcyclopedia est la référence absolue.
Matière à réflexions (fin ?)
Les réflexions de Philippe Val ont été réunies en album (aux éditions du Cherche-Midi) sous le titre "Le référendum des lâches", qui n'est peut-être pas heureux. C'est un plaidoyer raisonné pour le oui que je vous encourage certes à lire, mais qui me paraît un peu à côté de la plaque (bon, je suis de parti-pris, je l'avoue). Lisez aussi (ça, c'est vite fait) la petite plaquette intitulée Dans électeur, il y a lecteur, lisez et vous voterez "non", publiée par Jean-Luc Mélenchon, ainsi (mais là, c'est plus long) que l'article de la Wikipedia sur la question. Et pour finir, voici (résumé) le point de vue de François Cavanna : il votera non, malgré le talent de polémiste de Val, parce qu'en définitive, tout les partisans du oui lui paraissent demander un vote de confiance ("cette constitution est certes imparfaite, mais nous allons l'améliorer tous ensemble") et qu'il ne fait, justement, que trop confiance à ceux qui l'ont promulguée (gouvernements, mais aussi puissances économiques) pour s'en servir à leur avantage...
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Mardi 10 mai 2005
De beaux tee-shirts
Je n'aime guère les sites commerciaux, en général, mais celui-ci est évidemment une exception : non seulement ils vendent (pas trop cher) un produit réel (et de bonne qualité), mais la personnalisation qu'ils proposent ne pourrait que difficilement se trouver dans le commerce "non électronique". De plus, ils assurent un suivi immédiat, et livrent dans d'excellents délais. Bref, je vous recommande
ce site italien de fabrication de tee-shirts (et d'autres objets) personnalisés... jusqu'à ce que j'ai trouvé (ou qu'un autre gentil lecteur m'ait signalé) quelque chose d'encore plus performant.
Encore un peu de lecture
Le livre de souvenirs de Guy Bedos (Mémoires d'outre-mère, où l'on apprend de belles sur sa génitrice), et deux nouvelles de Stephen King ; c'est peu, mais j'avais un paquet de lectures en retard, aussi...
Apostille ?
L'entrée à compléter est un peu récente... Mais un autre gentil lecteur (ils n'arrêtent plus) m'a signalé l'existence d'un programme analogue sur le site de la NASA, certes encombrant (200 Mo à télécharger, puis 2 Go occupés sur votre disque), mais assez spectaculaire...
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Lundi 9 mai 2005
Mathématiques exotiques
Le dossier de Pour la Science qui vient de sortir contient une quantité considérable de mathématiques oubliées ou peu connues (parce que lointaines, ou venant de métiers et de techniques qu'on ne s'attendrait pas à en voir utiliser). Vous y trouverez ainsi des renseignements sur l'Oulipo (dont, par exemple, cet ahurissant sonnet aux deux variantes exploitant la disparition mystérieuse dont j'ai donné ici jadis le prototype), ou d'étonnantes possibilités de pliage de journaux, ou encore des "ex-votos" géométriques japonais (dont j'ai signalé qu'il existe aussi des versions en forme de problèmes de go...)
Anagrammes
Et, dans la logique de l'entrée précédente, comment passer de "révolution française" à "un veto corse la finira"? Vous trouverez ici beaucoup d'anagrammes classiques, mais pour en composer d'autres vous-même (ou résoudre des problèmes de Scrabble, quoique pour cette dernière utilisation, il y ait de meilleurs outils disponibles , et que rien ne remplacera les clubs virtuels), ce site (en anglais, hélas) est indispensable...
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Dimanche 8 mai 2005 (à cause d'un week-end plus chargé que prévu)
La carte dont je révais (suite)
Les images fournies par Keyhole sont certes plus détaillées et permettent plus de manipulations, mais Google Maps vient d'intégrer à son système déjà fort riche un ensemble d'images satellites donnant essentiellement le même résultat (du moins, pour le moment, au dessus des États-Unis), et qui a le mérite d'être gratuit ...
Apostille du 10/5/05 : Un autre gentil lecteur (ils n'arrêtent plus) m'a signalé l'existence d'un programme analogue sur le site de la NASA, certes encombrant (200 Mo à télécharger, puis 2 Go occupés sur votre disque), mais assez spectaculaire...
Le crime occidental
Si je n'ai pas rempli mon journal hier, c'est entre autres dû à ma lecture fiévreuse (et accablée) du dernier livre de Viviane Forrester. On pouvait se voiler les yeux devant ce qu'elle dénonce dans l'horreur économique (quoique là aussi, ses constats sont souvents effrayants), parce que le pire n'est pas (pas encore ?) arrivé. Mais dans le cas de la Shoah, nous savons désormais l'essentiel, sauf (et c'est là qu'elle martèle analyses et documents accablants) l'inimaginable complicité passive de la plupart des acteurs du conflit. Un seul exemple : je savais, certes, qu'on (les états-majors alliés) avait refusé de bombarder les voies ferrées menant à Auschwitz, mais j'ignorais qu'après des mois de demandes réitérées (et par quels prodiges d'héroïsme avaient-elles pu être transmises à partir des réseaux de la résistance polonaise), ce refus avait été motivé par l'impossibilité technique de détourner des bombardiers si loin en territoire ennemi, alors qu'au même moment, les installations industrielles du camp (l'usine de caoutchouc synthétique de la Buna) étaient sans cesse survolées, photographiées (d'où les photos aériennes des camps dont je vous ai déjà parlé), et bombardées effectivement ...
et aussi (mais en conclusion)
27 avril 2005
Belcastel
Cet étonnant village (faisant partie des plus beaux villages de France) se cache dans l'une des profondes vallées qui entaillent le plateau aveyronnais près de Rodez ; on y trouve aussi le restaurant du Vieux Pont, tenu par les sœurs Fagegaltier, et que j'ai déjà signalé. Cette fois, nous nous sommes contentés (si l'on peut dire) de leur menu intermédiaire ; il y avait là-dedans des choses vraiment délectables.
Toponymes en -ac
D'où vient cette terminaison si courante en Gascogne et en Aveyron ? La discipline qui répond à ce genre de question (l'onomastique, et plus précisément la sous-discipline qu'est la toponymie) est souvent fort démunie : pour ce cas précis, l'opinion dominante semble être qu'il dérive des noms des villae romaines, le suffixe -ac venant de acum (et donc Bergerac serait "la villa de Berger"). Mais quelques "dissidents" n'ont pas hésité à le faire venir de acquae, l'eau...
L'affaire Daewoo
Daniel Mermet a consacré trois émissions consécutives (de Là-bas si j'y suis) à cet impressionnant fiasco (se concluant par un incendie bien suspect), à la fuite en France (après sa condamnation pour corruption) du président de cette société coréenne, et à d'étranges complaisances des autorités françaises dans cette affaire. Le dossier est d'autant plus effarant qu'il semble bien que, lorsque le scandale a éclaté en 1999, un épais silence médiatique s'est abattu sur toute l'affaire.
Pont spectaculaire
Nous sommes passés sur le viaduc de Millau (peu après le millionième visiteur, hélas ). La vue d'en haut est peut-être vertigineuse, mais d'habiles parapets empêchent qu'elle distraie trop l'automobiliste (en revanche, l'approche du pont est spectaculaire à souhait). Toutefois, il y a quelque chose d'un peu décevant à ce que, sur ce qui sera bientôt la plus longue autoroute de France sans péage (de Montpellier à Clermont-Ferrand), le passage du viaduc coûte 7 euros pendant l'été...
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Vendredi 6 mai 2005
Fin de l'homéopathie (et de quelques autres illusions)
Il y a bien des années que je mentionne à qui veut l'entendre l'existence du défi lancé par James Randi à toute personne prétendant possèder un pouvoir paranormal (d'importants détails sont donnés (en anglais) sur cette FAQ ; d'autre part, tout le site de la Fondation Randi vaut le voyage). Mais je viens (seulement aujourd'hui ) de découvrir que l'homéopathie fait partie des phénomènes paranormaux auxquels le défi s'applique, c'est-à-dire qu'il y a un million de dollars à gagner pour quiconque parvient, par n'importe quel moyen (analyses physico-chimiques, tests biologiques, essais médicaux en double aveugle, télépathie...) à différencier des préparations homéopathiques standards (à très forte dilution, genre oscillococcinum) de leur réplique inactives (du sucre, quoi), et que personne n'a jamais essayé de relever le défi... Pour moi (et, je le soupçonne, pour toute personne de bonne foi), cela met définitivement fin à la question, et je m'en veux terriblement d'avoir passé tant d'années à discuter de la possibilité marginale "qu'il y ait quelque chose là-dedans".
GR 44b [002] : épilogue
Le trajet du GR 44c (Alès-Bessèges) ne se temine en réalité pas tout à fait à Bessèges, comme je l'avais expliqué en son temps. Pour conclure cet itinéraire, nous avons donc repris dans l'autre sens le GR 44b, de Portes à Bessèges (et retour, évidemment) ; une marche assez soutenue, dans un paysage toujours aussi splendide, mais aboutissant à Bessèges, dont le charme touristique n'est pas évident. En guise de consolation (et d'épilogue, donc), lisez le poème d'Aragon portant le même titre (et chanté par Ferrat récemment) ; il y a là quelque chose d'assez ahurissant, si l'on songe qu'il fut écrit... en 1960.
Le petit Nicolas est-il un bon manuel de français ?
Carine vient de découvrir le petit Nicolas, et ne comprend pas pourquoi ses professeurs de français ne le lui ont pas fait étudier, au lieu, par exemple, du Petit Prince. Peut-être encore un effet du mépris encore aujourd'hui fréquent des littéraires pour les para-littératures de toutes sortes ?
et aussi
26 avril 2005
Films en relief
Le Futuroscope se veut, depuis sa création, une vitrine des recherches les plus récentes en matière d'images animées; on s'attendrait donc à ce que de nouveaux progrès sur les films en 3D y soient sans cesse enregistrés. Ce n'est pas tout à fait le cas, mais je soupçonne que ce n'est pas leur faute : des améliorations spectaculaires ne pourraient pour l'intant être obtenues qu'à des coûts prohibitifs. Profitons-en pour faire le point sur les différentes techniques de reproduction du relief : la plus connue consiste à exploiter la vision stéréoscopiquev en envoyant aux deux yeux une image différente (la fusion des deux images au niveau du chiasme optique donnat la sensation de profondeur) ; les techniques les plus anciennes pour cela utilisaient des filtres et des images vertes et rouges superposées, mais l'inconvénient est qu'on ne peut obtenir que des images monochromes. Le stéréoscope permettrait en prncipe de visonner des films en reliefs, mais l'idée d'un appareil de projection par spectateur est évidemment peu réaliste. Les approches modernes utilisent la polarisation (avec un bon résultat, mais améliorable), ou la persistance rétinienne et des lunettes (à base de cristaux liquides) s'opacifiant alternativement à un rythme élevé. Toutes ces méthodes aboutissent à une 2D "et demi" : l'image reste plane, mais semble profonde (un peu comme pour les stéréogrammes, avec la même sensation bizarre), et les proportions en profondeur sont rarement respectées. L'utilisation d'hologrammes permet des images virtuelles parfaites (et les méthodes modernes permettent de les colorer et de les animer), mais visibles seulement sous des angles précis : nous sommes alors dans une sorte de 2D "trois-quarts". La seule technique permettant d'obtenir de parfaites images 3D est évidemment de les calculer (en fonction des mouvements du spectateur) et de les envoyer en temps réel aux deux yeux ; c'est ce qui est proposé par de nombreux jeux virtuels en 3D , mais pour l'instant, la puissance des processeurs ne permet que des images assez indigentes, genre rayons lasers et structures en fil de fer. Bref, "le film dont vous êtes le héros" n'est sans doute pas pour demain (une petite amélioration non négligeable, et largement utilisée au Futuroscope, consiste cependant à secouer le spectateur (à l'aide de sièges montés sur des vérins) en phase avec l'image ; l'illusion devient alors redoutablement prenante). Voici un site sérieux sur la question (mais ne mentionnant pas les jeux vidéos).
Anamorphoses
J'avais mentionné incidemment cette technique l'an dernier, et j'aurais pu, plus récemment, préciser que c'est une des favorites de Istvan Orosz. Mais j'en reparle à cause de certains parterres du Futuroscope, arrangés pour représenter, vus à l'aide d'un miroir cylindrique, des papillons et des salamandres. Peu de visiteurs, toutefois, se donnent la peine de lire les panneaux explicatifs, et donc ne risquent guère de voir grand chose...
Tulle
Encore une ville méconnue; elle mérite pourtant le détour, ne serait-ce qu'à cause du superbe paysage de gorges dans lequel elle est enchâssée. Découvrez ici ses richesses architecturales.
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Jeudi 5 mai 2005
Fins du monde
J'ai découvert cet autre site farfelu (j'en collectionne quelques-uns dans ma page d'explorations du Web) sur le journal de David Madore. En réalité, c'est un site personnel (ou du moins son archive) assez sérieux par endroits (par exemple un joli ensemble de pages mathématiques), mais certains de ses articles valent vraiment le détour : outre les recettes qu'il donne pour détruire le monde (pas l'humanité, c'est trop facile...), vous y trouverez aussi la liste des choses à ne pas faire quand on voyage dans le temps (en fait, il conclut rapidement que si vous vous inspirez des films faisant référence sur la question, la meilleure chose à faire, c'est de ne pas entreprendre le voyage du tout) et bien d'autres bêtises... Quand aux fins du monde possibles (au sens usuel, genre météorite géante et autres super-volcans), voici un livre fort sérieux faisant bien le point sur les diverses histoires que les hommes ont imaginé à ce sujet, et quelques scénarios (à peine) plus réalistes ... Et l'illustration ci-dessus vient d'un site graphique français proposant (entre autres) un concours de réalisations graphiques analogues à celles dont je vous ai parlé le mois dernier
Les joies du Yiddish
C'est le titre d'un livre jubilatoire de Leo Rosten (traduit par Victor Kuperminc) illustrant certains mots-clés par des anecdotes, witz, et autres histoires drôles (par exemple chutzpah, c'est le parricide qui demande à la cour les circonstances atténuantes en s'écriant "ayez pitié d'un pauvre orphelin"). Le yiddish faisait jusqu'à peu partie des langues en péril (pour ne pas dire en voie d'extinction), mais Internet est en train de révolutionner le statut de ces langages minoritaires. Ainsi, on trouve aisément des sites et des forums de discussions en yiddish, voire en yiddish et français, ou cette radio en yiddish (émettant depuis Boston), ainsi d'ailleurs (pour rester sur les dialectes de la diaspora juive) qu'en judéo-arabe, voire en ladino (ou plutôt en judéo-espagnol) ; il en va évidemment de même pour le basque, le quechua, et peut-être même le hopi (mais pas le kalispel ), et Dieu seul sait combien d'autres des sept mille langues recensées...
Prélectures de mai
Encore un livre d'histoire du quotidien (le propre et le sale, de Vigarello), un nouveau Douglas Kennedy (Une relation dangereuse), et Le crime occidental, le livre de Viviane Forrester dont je vous avais parlé vendredi dernier.
et aussi
25 avril 2005
Chinon
Château-Chinon est évidemment surtout connu pour être l'endroit où Jeanne reconnut Charles VII. Bien qu'en ruines (en cours de restauration), l'ensemble (deux forteresses protégeant le château royal) est spectaculaire, et la vue sur la ville (au caractère partiellement médiéval) et la Loire justifierait à elle seule le prix (nullement modique, hélas) de l'entrée...
Fuseau
Un morceau peu connu (et pour cause) du porc (plus précisément, c'est l'extrémité de son gros intestin) : c'est avec lui qu'on fabrique la peau des saucissons secs (tout est bon dans le cochon, sauf le cri). Facile à obtenir (gratuitement, le plus souvent) chez votre charcutier, il s'avère comestible (avec un goût rappelant vaguement l'andouillette) dans d'assez nombreuses recettes chinoises (ce qui fait que vous trouverez le même, préconditionné et autrement plus cher, dans les supermarchés orientaux genre Tang Frères). En fait, si je le mentionne, c'est plutôt pour une remarque linguistique classique, à savoir la capacité humaine à nommer avec précision tout ce qui est utile. Si les noms des quatre estomacs des ruminants sont encore assez bien connus (panse, bonnet, feuillet et caillette), il faut vraiment chercher pour découvrir les noms des segments de l'intestin du porc (menu, sac, chaudin, robe et, donc, fuseau...)
Parfums
Le célèbre livre de Süskind commence par une description saisissante des (épouvantables) odeurs de la France sous l'Ancien Régime (Pennac utilise, dans Comme un Roman, ce début pour illustrer l'art et la manière de donner envie de lire). On a du mal à ne pas voir là une hyperbole littéraire, et pourtant la lecture de Le miasme et la jonquille, un livre de Corbin relatant par le menu l'histoire des perceptions olfactives (en France), montre à quel point il n'y a rien là d'exagéré. Du coup, le fait que pendant plus de deux siècles, les français aient eu une grande méfiance pour les bains (ou l'absence d'hygiène soupçonnée par Semmelweis) n'apparaît plus comme si choquant...
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Mercredi 4 mai 2005
Les épices de la passion
Ce film mexicain (Como agua para chocolate) diffusé récemment sur Arte est un joli exemple cinématographique de réalisme magique (dont le plus célèbre échantillon littéraire reste Cent ans de solitude) ; pour la passion, il n'y a rien à lui reprocher, en revanche, j'ai été un peu déçu par le manque de précision des recettes de cuisine. De ce point de vue-là, Salé-Sucré (le film, pas le livre de Gagnaire) est nettement plus appétissant...
Semmelweis
Ce médecin juif hongrois exerçait à Vienne vers 1840, et y découvrit que le simple fait de se laver les mains faisait quasiment disparaitre la (mortelle) fièvre puerpérale. Nul ou presque ne voulut le prendre au sérieux, et il mourut déconsidéré, et sombrant dans la démence. En quelques jours, Michel Polac (dans Charlie-Hebdo) et l'éditorial de Pour La Science y ayant fait allusion, je suis allé y voir de plus près, (re)découvrant que Céline (ou plutôt Louis-Ferdinand Destouches) en avait fait le sujet de sa thèse de médecine (ce qui est d'une ironie noire, étant donnée son antisémitisme ultérieur). Il y aurait beaucoup à dire sur les malheurs des précurseurs en médecine, mais si les pratiques des milieux médicaux (surtout avant Pasteur) rendaient ce genre d'erreur relativement fréquent, il n'en est pas de même des structures scientifiques "dures" contre lesquelles tentent de s'élever les tenants de telle ou telle "hérésie". Le cas de l'homéopathie, et plus précisément de la mémoire de l'eau, où la réputation de
Benveniste a sombré, amène Polac (que j'aime beaucoup par ailleurs, même s'il n'aime ni Kundera, ni Cent ans de Solitude) à dire bien des bêtises, car il ne s'intéresse qu'à la dynamique sociale du milieu des scientifiques (laquelle, évidemment, est comparable à celle de tout autre milieu), en oubliant (dans le plus pur style du relativisme) que les connaissances accumulées en physique (et chimie) forment un tout cohérent, où la mémoire de l'eau n'a pas de place... Je ne peux que vous recommander, autour de ces questions, ce site
consacré à des démystifications en tous genres.
Apostilles (2)
Quelques compléments à mes remarques d'hier sur les escroqueries : d'une part, l'"escroquerie nigériane" s'avère être une variante de l'escroquerie au prisonnier espagnol, remontant au moins au 17ème siècle (rien de nouveau sous le soleil, donc, si ce n'est que l'utilisation d'Internet permet de ratisser dans des largeurs jadis inimaginables) ; d'autre part, la relation évidente (mais l'esprit de l'escalier, vous savez...) qui existe entre les mécanismes des escroqueries et ceux des manipulations de la vie quotidienne, bien décrits par Joule et Bauvois dans leur
Petit traité de manipulation.
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25 avril 2005
Tours
Après notre visite du Mans, celle de Tours nous a quelque peu déçus ; la cathédrale est cependant magnifique ; on trouve aussi dans les nombreuses églises de superbes vitraux contemporains (et des créations en gemmail) ayant remplacé ceux détruits par les bombardements ...
Châteaux de la Loire
Nous n'avons pas été à Chenonceau (mon favori), mais seulement à Azay-le-Rideau (le petit village "médiéval" qui le jouxte est bien joli lui aussi) ; hélas, nous n'aurons pu que l'entrapercevoir à travers la grille, car le prix d'entrée est vraiment prohibitif. C'est d'ailleurs le cas aussi du château-forteresse de Chinon, dont je vous parlerai demain, mais là, en revanche, il y a à voir même si on ne rentre pas...
Araignée
Drôle de nom pour un pape (Prévert; ne ratez pas cette fable-express). Celle dont je parle est l'un des cinq "morceaux du boucher" (avec le merlan, l'onglet, la hampe et la poire ; la bavette et l'aiguillette n'en font officiellement pas partie, quoique cela dépende un peu des auteurs). Ces petits muscles méconnus étaient généralement gardés par les bouchers pour eux ou pour les rares amateurs ; on n'a guère l'occasion d'en trouver, car un bœuf entier ne contient pas un kilo d'araignée, par exemple (et de fait, je n'ai jamais mangé de poire ni de merlan). C'est dans un restaurant de la chaîne La Boucherie que j'ai eu la surprise de m'en voir proposer, d'une qualité et à un prix tout à fait correct. Au passage, j'ai récupéré, en recherchant d'autres informations sur les morceaux du boucher, ce joli site personnel, sur lequel figurent de belles recettes de cuisine (bretonnes, en général), dans le style que j'aime...
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Mardi 3 mai 2005
Pyramides inversées
De nombreuses idées d'escroquerie n'étaient pas sérieusement exécutables avant l'invention du courrier électronique : ainsi, par exemple, le "Niger scam" (ou "escroquerie nigériane"), consistant à vous convaincre qu'une somme énorme, que des fonctionnaires (nigériens, dans la version initiale) ne peuvent pas toucher, va transiter sur votre compte bancaire, et que vous pourrez en prendre 20% si la transaction se conclue. La victime (car il y en a eu), après avoir déjà beaucoup payé pour les différentes formalités nécessaires, finit par se retrouver à Lagos (pour signer les derniers papiers) et là, est purement et simplement prise en otage contre une forte rançon. Le truc repose sur le fait (pas si surprenant, quand on y réfléchit) qu'en envoyant des milliers de messages de ce genre, il y aura bien quelques naïfs néanmoins assez fortunés qui tomberont dans le piège. L'idée de la pyramide inverse est bien plus retorse : imaginez que vous receviez régulièrement des messages vous prédisant (à l'aide d'une nouvelle méthode infaillible) les résultats de matchs de football (ou de baseball, ou des variations de cours de la bourse), et que toutes ces prédictions s'avèrent correctes. Vers la cinquième ou la sixième, vous commenceriez sans doute à accepter de payer pour les prédictions suivantes (d'autant que vous allez ensuite vous enrichir en pariant à coup sûr). Vous avez sans doute compris le principe : le truc, cette fois, consiste à envoyer les 3 prédictions possibles pour le premier match à, mettons, 9000 personnes, puis à envoyer aux 3000 qui ont reçu la bonne les prédictions pour le second match, puis aux mille gagnants les prédictions pour le troisième, et après le cinquième, vous avez récupéré 111 clients fidélisés et ayant assez confiance pour commencer à payer. On peut nettement améliorer cette idée en envoyant les prédictions par l'intermédiaire de sociétés fictives toutes différentes, en ne jouant que sur des matchs a priori indécis, de façon à ce que une erreur sur 6 ou 7 prédictions soit récupérable, etc... J'avais trouvé un site (en anglais) détaillant les méthodes utilisables, mais je n'arrive plus à remettre la main dessus (peut-être a-t-il disparu ?). Mais sur les escroqueries en général, un bon point de départ (comme d'habitude) est cet article de la Wikipedia, ou, bien plus riche, son équivalent anglais.
Apostille du 5/5/05 : l'"escroquerie nigériane" s'avère être une variante de l'escroquerie au prisonnier espagnol, remontant au moins au 17ème siècle (rien de nouveau sous le soleil, donc, si ce n'est que l'utilisation d'Internet permet de ratisser dans des largeurs jadis inimaginables) ; d'autre part, il y a une relation évidente (mais l'esprit de l'escalier, vous savez...) entre les mécanismes des escroqueries et ceux des manipulations de la vie quotidienne, bien décrits par Joule et Bauvois dans leur
Petit traité de manipulation.
Matière à réflexions (suite)
Après l'intervention de Chirac ce soir, et alors que le oui remonte dans les sondages, voici l'analyse de David Madore (vous pouvez aussi regarder les commentaires correspondants sur son blog); je n'approuve pas son choix, mais au moins son jugement est clair, et bien motivé.
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24 avril 2005
Le Mans
Je ne connaissais en fait du Mans que le circuit des Vingt-Quatre Heures (sur lequel j'avais jadis roulé dans la voiture de mes parents, mais j'ignore si c'est toujours possible); la visite de la vieille ville, magnifique et méconnue (dont nous avions eu un aperçu en voyant Le Beau Mariage) s'est avérée extrêmement agréable : en fait, il s'agit là d'un des plus beaux ensembles urbains médiévaux que je connaisse. Et la cathédrale (et ses superbes vitraux) vaut elle aussi le détour.
Spas
Il ne faut pas confondre spas et jacuzzis, comme l'explique ce site quasi-officiel. Mais d'où vient ce nom ? Les avis sont partagés, et Carine m'a stupéfié en m'en donnant l'explication (ce serait les initiales de sanus per aquam, qui aurait donné naissance à la station thermale belge de Spa). C'est une étymologie certes fort contestable (je ne crois pas que des noms de villes aient jamais été formés ainsi), mais d'où diable la connaissait-elle?
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Lundi 2 mai 2005
Syberia
Comme je l'avais annoncé à sa sortie, je n'avais guère de motivation à résoudre rapidement la deuxième partie de Syberia, puisque le jeu, sorti aux États-Unis bien avant son arrivée à Alès, avait déjà sa solution sur le Web. J'en avais tout de même rédigé le début cet été, mais m'étais arrêté à l'entrée du village Youkol. Cette fois, profitant des vacances de Pâques, nous avons terminé le fabuleux voyage de Kate Walker (mais ce n'était pas très difficile, il faut bien l'avouer), et été récompensés de nos peines en découvrant enfin les mammouths en chair et en os (virtuels). Bientôt, une solution complète remplacera celle que vous connaissiez...
Grenoble, hélas
Non seulement je n'ai pas réussi à marquer les points espérés (bon, je n'y croyais guère, de toute façon), mais je me suis assez joliment ridiculisé, en jouant quelques-unes de ces bourdes qui n'appartiennent qu'à moi, et qui m'ont rendu légendaire. Les détails, qui plus est, finiront bien par être immortalisés sur le site fédéral, dès que celui-ci aura repris son rythme de croisière... Pour le reste, il faisait un temps superbe, et certains des chefs-d'œuvres "artistiques" liés au go qui nous furent présentés valaient en effet le détour...
Revue des revues (scientifiques) de mai
Je n'essaierai pas cette fois-ci de vous montrer les couvertures des derniers numéros de La Recherche et de Pour la Science. À quelques petites nouvelles brèves amusantes près, La Recherche ne contient guère qu'un intéressant dossier sur la téléportation quantique ; en revanche, il y a pas mal de choses dans Pour La Science : un dossier sur les maladies nosocomiales et l'apparition de bactéries résistant aux antibiotiques, un autre sur la lutte contre le pourriel (à ce sujet, outre les mesures contre le spam dont je vous ai déjà parlé, j'envisage très prochainement [en fait, ce ne fut fait qu'en janvier 2006] de protéger mon adresse email par les méthodes proposées par aspirine.org, site dédié à la lutte contre les vandales du Net, que j'ai découvert lors de la discussion à ce sujet sur le blog de David Madore, lequel vient de déménager), un article exaspérant de Jean-Luc Delahaye sur les mathématiques expérimentales (entre autres, parce que mal relu, il fourmille de fautes de frappe mathématiques, et aussi pour des critiques agaçantes de la démonstration de Wiles du grand théorème de Fermat, qui montrent qu'il n'a regardé la chose que de fort loin), mais où j'ai découvert un incroyable automate cellulaire (pas tout à fait, en fait) qui, à partir de règles dissymétriques, semble fabriquer un cercle (on ne sait pas encore le démontrer, dit Delahaye, en contradiction avec ce qui est affirmé sur le site de l'université de Berkeley, mais il est vrai que ce dernier est fort récent), et quelques étranges fausses égalités (une formule assez simple donnant π/8 à 10-41 près, par exemple), et enfin de nombreuses petites choses dont je ne manquerai pas de vous parler un jour ou l'autre, telles que l'étrange rôle joué par Beatrix Potter (si, si, vous savez bien, l'auteur des aventures de Pierre Lapin) dans la découverte de la nature symbiotique des lichens...
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23 avril 2005
Raifort
Vous saurez tout sur ce condiment traditionnel (qu'il ne faut pas confondre avec le radis noir) de la cuisine ashkenaze (en particulier accompagnant la carpe farcie (gefilte fish) dans le traditionnel repas de fête pascal) sur ce site alsacien qui lui est consacré. Tout... sauf des explications sur son goût si particulier. La moutarde japonaise, appelée wasabi est aussi fabriquée à partir de la racine d'une plante de la même famille, contrairement à la moutarde classique (française), obtenue à partir des graines de la plante. Une première explication fort décevante (je ne l'ai pas contrôlée, mais elle semble fort plausible) sur ce blog (à première vue assez passionnant pour les amateurs de cuisine) : si le wasabi a le goût de moutarde et de raifort... c'est que c'est un ersatz, fabriqué à l'aide de moutarde et de raifort Mais pour des explications physico-chimiques à la Hervé This, il m'a fallu me tourner vers des sites en anglais (à propos, le raifort (en tant que condiment) et le radis noir se disent tous deux horseradish : la gastronomie anglaise n'est pas réputée pour la précision de son vocabulaire...) ; vous apprendrez bien des choses sur les glusinolates (et pas mal d'autres informations passionnantes) sur cet autre ahurissant blog à vocation linguistique.
Pâques mal lunées
Le calcul de la date de Pâques a toujours été, pour les églises chrétiennes, un redoutable casse-tête (et Donald Knuth estime que cet algorithme compliqué a fait beaucoup pour la survie des mathématiques durant le Moyen-Âge) ; si la question vous passionne, voici tous les détails nécessaires (et les calculs eux-mêmes pour les millénaires à venir). Bien sûr, une bonne partie du problème est qu'il s'agit en réalité d'une fête d'origine juive, Pessah (commémorant la sortie d'Égypte) : la Cène, le dernier repas du Christ, étant au départ une célébration de Pessah, et certains des détails rituels de cette fête (tels que la consommation de pain non levé) ont été conservés jusque dans le rituel actuel de la messe (catholique), où, par exemple, l'hostie est toujours faite d'une galette de pain azyme (qui, soit dit en passant, figure aussi dans la composition officielle des calissons). Comme le calendrier hébraïque était lunaire (techniquement, luni-solaire, contrairement au calendrier musulman, c'est-à-dire qu'on procède à des ajustements, en rajoutant de temps en temps, comme pour le calendrier chinois, un treizième mois, pour que les fêtes restent plus ou moins calées sur les saisons), le calcul de la date de Pâques devait donc l'être aussi (le dimanche de Pâques est celui qui suit la pleine lune suivant l'équinoxe de printemps, à quelques subtils détails près, que vous trouverez sur le site mentionné plus haut), mais cette définition ne coïncide finalement pas avec celle de la date de Pessah (qui est toujours le 14 Nissan du calendrier hébraïque, lequel, accessoirement, en est actuellement à sa 5765ème année), et ce sans doute justement par volonté délibérée des premières églises chrétiennes de se démarquer des juifs. Et voilà pourquoi, à peu près tous les 19 ans, Pessah a lieu à la fin avril, près d'un mois après Pâques, et je ne peux me qualifier pour le championnat de France...
L'art du roman (suite)
Le dernier livre de Milan Kundera, le Rideau, est un essai qui reprend quelques-uns des thèmes abordés dans l'Art du Roman. Comme je vais bien finir par l'écrire un jour, je suis un inconditionnel de Kundera (même de son dernier roman, l'Ignorance), mais j'aime peut-être plus encore son talent d'essayiste et de théoricien de la littérature (dont il a une vision complémentaire de celle de David Lodge, que je ne saurais trop vivement vous recommander, elle aussi).
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Du 30 avril au
1er mai : tournoi de Grenoble
J'ai déjà mentionné ce tournoi atypique (dont le thème, cette année, est Art-Go (ou argot, on peut négocier)); j'y vais surtout dans l'espoir un peu fou de récupérer les points qui me manquent pour assurer ma qualification au championnat de France. À notre retour, je vous raconterai pourquoi et comment ça n'a pas marché
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Vendredi 29 avril 2005
Étiquettes alimentaires et autres objets attachants
Comme du sparadrap du capitaine Haddock (dont je n'ai malheureusement pas trouvé l'image sur la Toile, mais l'affaire se passe dans Vol 714 pour Sydney ; voici un petit questionnaire (pas trop dur) pour contrôler vos souvenirs), il est horriblement difficile de se débarrasser des traces d'étiquettes que les supermarchés (mais pas qu'eux) croient nécessaire de coller sur les assiettes et autres couverts (et, bien sûr, sur la face où l'on mange). Si j'en parle maintenant, c'est que les couvercles des poteries (alimentaires) que nous avons acheté à Sainte Énimie avaient été fixées par du scotch, et que le nettoyage en est tout aussi délicat. Un truc : utiliser de l'eau écarlate (ou, pour les sparadraps, de l'anti-adhésif acheté en pharmacie et fabriqué par les laboratoires Gilbert); voici un site consacré à ce genre de trucs.
Apostilles
J'ai découvert ce joli mot dans le titre du commentaire dont Umberto Eco a fait suivre le Nom de la Rose ;
je vais désormais (à intervalles irréguliers) signaler sous ce titre quelques corrections, ajouts et repentirs à certaines entrées de ce journal (les corrections elles-mêmes étant effectuées sur les archives correspondantes). Le prétexte à cette nouvelle rubrique étant l'entrée que j'ai consacrée à Mon petit doigt m'a dit : je ne renie nullement mes propos, mais j'aurais sans doute dû préciser que ce film peut déconcerter quelque peu à la fois les amoureux d'Agatha Christie "première manière" (il illustre le dernier livre de la série de Tommy et Tuppence Beresford, dont les personnages sont plus fantaisistes et les intrigues plus abracadabrantes que celles des Miss Marple, par exemple) et ceux de Pascal Thomas (même si le personnage joué par Catherine Frot a quelques points communs avec celui de la Dilettante)
Je ne serai pas champion de France (cette année)
Le championnat de France de go est organisé par étages : le deuxième tour (ouvert aux joueurs de niveau suffisant et aux qualifiés du premier tour) sert à désigner le champion régional, et à qualifier pour le troisième (et dernier) tour les joueurs n'ayant pas déjà obtenu directement cette qualification (par exemple en ayant atteint le niveau 4ème dan = 350 à l'échelle). Pour la Ligue Méditerranée, il se déroulait cette année le 23 et 24 avril à Gadagne (près d'Avignon) et vous savez déjà que je n'y étais pas (pour les raisons lunaires auxquelles j'ai déjà fait allusion). Il ne me reste plus qu'à tenter d'atteindre le score annoncé à Grenoble (il me manque 59 points, autant dire que c'est fichu d'avance), et quand même j'y parviendrais, il faudrait encore que j'arrive à convaincre les organisateurs que la date limite du 30 avril est peut-être négociable dans mon cas (vue la politique stricte menée depuis peu par la Fédération, c'est peu probable aussi)...
et aussi
22 avril 2005
Boules flottantes
Vous avez peut-être déjà vu ce genre de fontaine (il y en a une très jolie à Nevers), et vous vous êtes peut-être demandé comment elles marchent. En voici une description précise (en anglais) sur le site (commercial, hélas) d'un de leurs fabriquants; vous y découvrirez que c'est la pression (assez faible, pourtant) qui fait tenir la boule sur une très mince (un centième de millimètre) pellicule d'eau .
Survivants
Cette très belle émission sur FR3 (si,si!) m'a été rappelée par l'écoute d'une interview (sur France-Culture) de Viviane Forrester (auteur de l'horreur économique), pour son dernier livre (le crime occidental) ; il y est entre autre montré (dans un style beaucoup plus poignant et personnel que dans ses précédents livres) comment la dernière guerre fut menée contre l'expansionnisme allemand, mais nullement contre le nazisme...
Jeunesses incertaines
Que faisait donc Benoît XVI pendant la guerre ? Il faut bien reconnaître que ce genre de questions perfides (c'est le cas de le dire, le mot venant de perfidus : "qui viole sa foi") n'est pas toujours trés fondé : comment un Allemand de 11 ans, fils de policier, aurait-il pu, en 1939, ne pas se retrouver dans les Jeunesses Hitlériennes (c'était d'ailleurs devenu obligatoire depuis un an)? Il serait plus intéressant de connaître son attitude en 1945, mettons... (il a déserté quelques jours avant la reddition du 8 mai, et semble n'avoir pas vraiment participé aux combats). Il est certain que la tendance à fouiller à présent le passé lointain et peu glorieux de certains (voyez, par exemple, cette discussion du cas de Cioran) ne doit pas faire oublier qu'en ces temps-là, les mêmes (ou leurs prédécesseurs) furent bien plus indulgents aux dérives qu'ils condamnent à présent en toute bonne conscience, et en conservant la même indulgence pour les dérives présentes. D'un autre côté, quand Benoit XVI n'était que le Grand Inquisiteur, avait-il eu des mots suffisament clairs pour évoquer cette période douloureuse de son passé ? Tiré de la Wikipédia, voici un article raisonnablement objectif sur sa carrière.
Drôles d'arbres
La photo du liquidambar, ci-dessus, n'explique guère ce nom bizarre qui semblerait plus approprié pour un banyan ou un palétuvier (en fait, il vient d'"ambre liquide", à cause de sa sève) ; j'ai découvert ou redécouvert quelques autres arbres curieux (par exemple des gingkos) le long de l'autoroute des arbres, mais je ne me suis pas arrété à l'arboretum de Varennes-Changy, le "Jardin des Arbres" (contrairement à ce qu'on pourrait croire, le mot "arboretum" n'est pas un néologisme autoroutier à la "archéodrome"...)
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28 avril 2005
: allez donc voir ici...
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