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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du mois de mars 2005. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 


1er avril 2005 : allez donc voir ici...


Jeudi 31 mars 2005

Illusionnistes


Cette palissade impossible, venue d'un dessin de Sandro Del-Prete (dont toute l'œuvre est assez fascinante), est pourtant bien réelle ; vous trouverez sur le site de Gershon Elber d'autres exemples de maquettes d'objets impossibles. Quand à Istvan Orosz, qui dessine aussi des images impossibles, c'est plutôt un spécialiste de la stéganographie : ses tableaux laissent parfois apparaître, vues par des déformations convenables, des images cachées insoupçonnables...

Revue des revues

  
Les derniers numéros de Pour La Science et de La Recherche (mais ce dernier n'est pas encore archivé sur leur site) sont riches en articles passionnants et en informations inattendues (mais qui ne sont pas toutes des poissons d'avril); pêle-mêle, j'y ai noté de nouvelles méthodes de simulation informatique des épidémies (et quelques données récentes sur la grippe espagnole), les illusionnistes que je mentionnais dans l'entrée précédente, des précisions sur l'horizon cosmologique... et des choses moins sérieuses, telles que l'influence des innombrables traumatismes subis par Tintin dans la conservation de son éternelle jeunesse.

Les Français sont-ils hors-sujet ?

Charb (dont voici quelques dessins sur l'école) fait cette semaine dans Charlie-Hebdo une critique au vitriol des gens qui accusent les Français de vouloir voter ("non", bien sûr) en exprimant une opinion peu flatteuse sur leurs gouvernants, au lieu de répondre à la question qu'on leur pose sur le traité constitutionnel. "Eh quoi", s'exclame-t-il en substance, "le chômage augmente, les délocalisations se multiplient, l'inquiétude monte ; on leur donne une occasion démocratique d'exprimer leur mécontentement, ils la saisissent, et vous vous plaignez? Mais que voudriez-vous donc qu'ils fassent ? Assièger l'Elysée pour en déloger son locataire avec une pince à escargot?"


Mercredi 30 mars 2005

Flamme mystérieuse


Le dernier livre d'Umberto Eco, La mystérieuse flamme de la reine Loana, malgré son côté parfois excessivement minutieux (par exemple, ne nous sont épargnées aucunes des paroles des chansons italiennes des années 30), reste assez fascinant. Le thème principal en est la relation de la mémoire à la vie affective : le narrateur a perdu, à la suite d'un traumatisme, toutes ses mémoires personnelles (mais pas les mémoires "sociales" allant de la marche ou de l'écriture aux connaissances encyclopédiques que son métier (vendeur de livres rares) lui a fait accumuler), et va se livrer à une enquête minutieuse dans les rares traces (cahiers d'écoliers et autres) qui lui restent de son passé. Nettement plus personnel et intéressant que ses livres précédents, il n'arrive cependant pas à la hauteur du Pendule de Foucault que je tiens pour son chef-d'œuvre (romanesque)...

Plaquemines et anacardes

Encore des nourritures mystérieuses... sauf qu'en fait, elles sont bien connues, puisqu'il s'agit respectivement des kakis et des noix de cajou. Bien connues, mais pas de certains traducteurs, voire de dictionnaires de référence : j'ai souvent vu traduire persimmon par plaquemine (et on n'est pas toujours aidé quand le petit Robert, par exemple, vous informe qu'il s'agit du fruit du plaqueminier de Chine); de même, dans le livre d'Umberto Eco décrit ci-dessus, le mot italien anacarda est traduit par anacarde, que le même Robert m'apprend obligeamment être le fruit de l'anacardier...


Mardi 29 mars 2005

Fan toujours


Fan Hui, le plus fort joueur de go européen (et désormais installé en France, depuis que la FFG lui a signé un contrat), a remporté pour la cinquième fois consécutive le tournoi de Paris; ce n'est pas vraiment une surprise, mais ça reste un bel exploit tout de même. Quand à moi, je n'ai, pour une fois, pas été trop ridicule; pour le cas peu probable où cela vous intéresserait, voici mes résultats (et tous les autres) ...

Ornithorynques


Le plus étrange des mammifères (mais si, vous savez bien, celui qui pond des œufs, allaite ses petits (mais sans mamelles); a un bec de canard, de la fourrure, des ergots venimeux à chaque patte arrière palmée, et est l'heureux possesseur d'un organe nasal unique détectant les courants électriques) est en plus affublé de quelques bizarreries linguistiques, tel que son nom anglais : duck-billed platypus, duck-billed apportant une précision bien inutile, quand on sait qu'il n'en existe pas d'autres espèces, et que l'ordre des monotrèmes ne contient que deux familles, où la sienne n'a qu'un genre... [en 2007, cette partie de l'arbre était bien couverte par la Wikipedia (le projet Wikispecies )]

et aussi

Blog-notes

J'ai décidé de noter au jour le jour des sujets d'entrées qui seront sans doute développés ultérieurement (telles ceux mentionnés la semaine dernière). Voici donc en vrac des choses que vous devriez lire dans les prochains jours : la fiche de lecture du dernier livre d'Eco, celles des numéros d'avril de Pour la Science et de la Recherche (et des développements sur quelques-uns des articles de ces revues), des remarques sur les trous noirs, un restaurant prometteur à Uzès, des livres d'histoire de la vie quotidienne... Et, dès que je me serai décidé, une nouvelle présentation de ce journal, plus lisible, je l'espère.


Du 25 au 28 mars : tournoi (pascal) de Paris

Après ce week-end de go, je vous parlerai d'acides forts, de décisions départementales contestables, d'ornithorynques (mais pas de choux ni de rois, même en version originale), et du tournoi, bien sûr...


Jeudi 24 mars 2005

Partages impossibles


En contrôlant l'origine de l'expression "une livre de chair" (que Shakespeare semble bien avoir inventée; on se souvient que, dans le Marchand de Venise, Shylock se voit frustré de son dû car Portia lui demande de ne prélever que sa livre, et pas une goutte de sang; il y a d'ailleurs là une étrange allusion à sa tirade précédente ("si vous nous piquez, ne saignons-nous point?"), et bien des gens en sont venus à se demander si, en définitive, Shakespeare était antisémite, prosémite, ou tout simplement capable de justifier tous ses personnages, même les pires...), je suis tombé sur d'autres exemples de partages difficiles. Les amateurs de récréations mathématiques connaissent le partage du troupeau de chameaux (17 dans ma version) en un demi, un tiers et un neuvième, qui met au désespoir les héritiers jusqu'à l'intervention du sage local, prétant son chameau et le récupérant à la fin ; j'ai découvert un développement (peut-être un peu trop sérieux) de cette histoire (mais avec 11 chameaux et d'autres fractions...)


Mercredi 23 mars 2005

Nous n'irons pas manger à El Bulli


J'ai essayé aujourd'hui de réserver une table à cet extraordinaire restaurant catalan ("le meilleur du monde" dixit Joël Robuchon). Hélas, tout est déjà complet pour toute l'année 2005... Ma seule consolation est d'y avoir déjà mangé deux fois, mais vu leurs progrès continuels, c'est tout de même bien triste . Si vous voulez avoir une idée de ce que nous (et vous) ratons, voici, sur Arte, quelques-unes de leurs recettes.


Mardi 22 mars 2005

Ramanujan : du nouveau


La carrière de cet étrange et exceptionnel mathématicien indien est bien connue des amateurs d'anecdotes (à commencer par l'histoire de 1729). Certains de ses résultats restent encore inexpliqués (ou du moins non démontrés), sans parler de ceux qu'on a même du mal à interpréter dans ses carnets personnels, qui continuent à faire l'objet d'études actives, plus de 80 ans après sa mort. Depuis l'automne dernier, Karl Mahlburg a fait considérablement avancer la théorie des partitions (ou plus précisément, les résultats sur les congruences des nombres de partitions, dont les premiers furent justement découverts par Ramanujan). Des détails pas vraiment mathématiques figurent dans le New Scientist, mais si vous voulez savoir ce qu'il a vraiment trouvé, il vous faudra attendre que le texte de ses conférences soit effectivement publié...


Lundi 21 mars 2005

L'esquive


J'ai vu (au festival d'Alès) cet excellent film (qui a remporté le succès qu'on sait à Cannes); c'est en particulier une variation très inattendue sur le thème du marivaudage, et le grand écart entre le langage des banlieues et celui du Jeu de l'Amour et du Hasard (dont voici un résumé) lui donne une saveur unique...

V'là l'printemps

Et d'abord, c'est quand, l'équinoxe ?. La réponse astronomique est fort claire (l'instant où le (centre du) soleil traverse l'équateur céleste), mais ça ne dit pas comment le calculer; cette année, c'était hier (20 mars), à 12h33 (Temps Universel) ; voici une table (interactive) pour les quelques prochains siècles. D'un point de vue climatique, c'est une autre histoire, et la chanson d'Anne Sylvestre, "Vlà l'printemps", hélas introuvable sur le Net (mais allez quand même voir son site, ou plutôt celui des Arbres verts) jetait encore un autre éclairage sur la question...


Dimanche 20 mars 2005

Triolisme


Je n'ai pas d'autre nom pour désigner des jeux à trois joueurs (genre rami, qu'alliez-vous imaginer ?); la plupart de ces jeux n'ont aucun intérêt réel, parce qu'il est impossible d'empêcher les coalitions (à commencer par celles qui se forment de fait quand l'un des trois va visiblement gagner). Mais néanmoins, si des variantes d'échecs à trois (voire de go à trois) ont été développées sans grand succès, il existe en revanche de bons jeux de cartes à trois; nous en avions découvert un, mélange de bridge et de tarot (et peut-être de mourre), dans le défunt Jeux et Stratégies, que nous avions rebaptisé "bridge à 3"; le jeu consiste en gros à définir son enchère en défaussant trois cartes, qui codent l'enchère de telle sorte qu'un contrat de 6 levées (faites suivant les règles du bridge, avec un atout imposé par le hasard) doit être annoncé en défaussant un trèfle et deux piques, ou trois cœurs, ou un carreau, un cœur et un pique..., avec des pénalités si on échoue en faisant trop ou pas assez de levées, et la possibilité de doubler (ou plus) ses primes (et pénalités) en montrant son enchère, ou même en montrant tout son jeu. Si tout cela intéresse quelqu'un (et que je n'arrive pas à en retrouver trace sur le Web), je ferai sûrement une note complète sur les règles un de ces jours...

Pauvre Boris

"Voilà quinze ans qu'en Indochine, la France se déshonorait", chantait Ferrat en 1966, dans un hommage à Boris Vian. Un peu plus tard, elle allait continuer en Algérie, ce à quoi les déclarations récentes du général Schmitt m'ont fait repenser...


Samedi 19 mars 2005

Friches, jachères et autres terres gâtées


L'histoire de la Terre Gaste continuant à me tracasser, j'ai été explorer le vocabulaire anglais correspondant, pour découvrir qu'il n'y avait apparemment pas de différence entre jachère et friche, toutes deux se disant fallow (du moins si j'en crois le Robert-Collins, dont, soit dit en passant, je recommande vivement la version électronique). Bizarre, d'autant que l'Angleterre était un pays à forte tradition agricole...


Vendredi 18 mars 2005

GR 44c [006] : la fin du parcours


Le GR 44c n'atteint pas vraiment Bessèges, et nous avons décidé, contrairement à nos projets initiaux, d'obliquer à l'ouest sur le GR 44b en direction de Portes; bien nous en a pris, car nous avons pu ainsi découvrir son étonnant château, à l'éperon unique en Europe.

Club en péril ?

Nous avons tenu hier soir une assemblée générale extraordinaire du club de go de Montpellier; rendue nécessaire par la désaffection progressive du club, elle nous aura aussi permis de constater qu'il ne serait sans doute pas possible de tenir cette année notre beau tournoi. Il faut espérer que ces mauvaises nouvelles donneront à nos membres le coup de fouet qui leur permettra de réagir...


Jeudi 17 mars 2005

Bloody Thursday


Dans le cadre du festival de cinéma d'Alès, ma classe allait ce matin (sous la conduite du prof d'anglais) voir Bloody Sunday, et j'étais censé les accompagner (puisque de toute façon ils allaient ensuite arriver en retard à mon cours). Hélas, c'est moi qui suis arrivé en retard, et bien sûr, devant la foule des autres lycéens, il n'était plus question que je rentre. Tant pis, j'espère au moins qu'ils me le raconteront...

Encore Fellag

Dans le dernier numéro de Fluide Glacial, outre une intéressante revue par Léandri des haines historiques célèbres, un article sur Fellag (dans la série de Frémion consacrée aux humoristes, T'ar ta lacrèm à la récrèm), où j'ai appris entre autres qu'il avait eu une émission à lui sur France-Culture ["Les mille et une histoires de Fellag", désormais (2007) introuvable sur le Web...]; j'espère qu'ils l'ont archivée (mais vu ce qui est en train de se passer sur France-Culture...)


Mercredi 16 mars 2005

La Terre Gaste


C'est parfois ainsi qu'est traduit le titre du poème de T. S. Elliot, The Waste Land (mais on le trouve plus souvent traduit par "La Terre Vaine", ou "La Terre Vague"). Mais une recherche sur Google m'a fait (re)découvrir qu'il s'agissait en fait d'une expression traditionnelle en vieux français pour désigner le pays du Roi Méhaigné (le Roi Pêcheur) dans les romans du cycle du Graal. J'espérais récupérer ce poème en français sur le Net, mais si l'original (écrit en 1922) échappe aux lois d'airain du copyright, il n'en est pas de même des traductions, et vous devrez donc attendre, soit que le hasard m'en fournisse une, soit que les récents projets gouvernementaux mettent enfin toutes ces ressources à disposition de tous... Cependant, cette recherche m'aura au moins permis de découvrir un intéressant document analysant la postérité de Dante dans les littératures contemporaines, et retrouvant, évidemment, la Terre Gaste un peu partout...


Mardi 15 mars 2005

Boudu sauvé ?


Ce remake de Boudu sauvé des eaux était-il bien nécessaire ? En tout cas, ça donne un film pas désagréable, mais assez décevant par rapport aux dernières prestations de Gérard Jugnot Et, bien sûr, Depardieu n'est pas Michel Simon...


Lundi 14 mars 2005

Un papillon bien mystérieux


Le cauchemar dans lequel se retrouve plongé Lino Ventura dans ce film de Jacques Deray tranche avec la clarté de ses films habituels (avec Delon ou Belmondo, et dont l'archétype est Borsalino), aseptisés et sans grand intérêt. Bon, cela dit, ce n'est pas le Procès vu par Orwell, hein


Dimanche 13 mars 2005

Le petit Nicolas est de retour


J'ai reçu comme cadeau d'anniversaire (un peu tardif) ce recueil des histoires parues à l'époque dans Sud-Ouest Dimanche, et non reprises dans les cinq albums. C'est un plaisir resté intact de retrouver le style faussement enfantin de Goscinny("- J'avais été un peu retenu en classe par la maîtresse, qui me disait que je m'étais trompé dans un devoir d'arithmétique; il faudra que je dise à papa de faire attention"), illustré tout aussi naïvement par Sempé...


Samedi 12 mars 2005

Unanimité


J'ai enfin pu lire dans le détail la partie pertinente du texte (c'est-à-dire les articles (IV-443 et suivants) parlant de révisions de la constitution européenne, ou plutôt du traité établissant une constitution pour l'Europe). Il en ressort clairement que tout le monde ne dit pas la vérité ... En résumé (et contrairement à ce que je disais le 2 mars), l'unanimité des 25 gouvernements n'est nullement requise pour toute révision, contrairement à ce qu'affirment les partisans du non. Mais il faut bien reconnaître que c'est tout comme (4/5 d'accord, plus une procédure de débloquage durant deux ans pour tenter de convaincre le cinquième restant, avant de passer outre ...). Bref, la version : "votez tout de suite pour cette chose (néanmoins en progrès sur le traité de Nice, mais aussi plus engageante), nous la modifierons plus tard si besoin en est" continue à me laisser sceptique... Quand à l'illustration du jour, il s'agit de l'une des plus belles parties de Diplomacy connue, gagnée par la France "à l'unanimité" (quoi, vous ne connaissez pas ce jeu ?)...


Vendredi 11 mars 2005

Rapatriements et relectures


Rangeant ma bibliothèque (en particulier la section consacrée aux jeux de rôles), j'ai remis la main sur Un regard vertical, le premier livre accompagnateur du jeu Scales, de Croc livre qui était, à l'époque (1993), fourni gratuitement en promotion; en revanche, le second, Le silence est d'or, fut normalement vendu (comme aide de jeu non officielle). Tout cela me semblait avoir disparu depuis fort longtemps, mais pour ceux qui s'en souviennent encore avec nostalgie, j'ai découvert un document (officiel) donnant la vérité (définitive) sur l'histoire des dragons; vous verrez, il y a quelques surprises. Par ailleurs, je suis en train de mettre sur mon site les articles que j'avais écrit pour la Revue Française de Go (Des manœuvres étranges et Tesujis et manœuvres de base); c'est plus long que prévu, parce qu'ils sont découpés en petites pages, et que je voudrais les regrouper...


Jeudi 10 mars 2005

Ludwig Von pour les nuls


Dans Orange Mécanique (le roman de Burgess ou le film de Kubrick), Alex est un amateur (peut-être pas très éclairé) de la musique d'un certain Ludwig Von. J'ai redécouvert tout à l'heure le début de la 5ème symphonie (le destin frappe à la porte, "pom-pom-pom-pom") grâce à La leçon de musique de Jean-François Zygel, une excellente émission de France-Musiques (tous les jeudis de 13h40 à 14h40, mais vous pouvez, bien sûr, la (ré)écouter sur leur site). Ne la ratez pas, l'enthousiasme de cet homme pour chaque détail de l'œuvre qu'il analyse est contagieux...


Mercredi 9 mars 2005

Mandelbrot (fin ?)


Je n'aurais de toute façon pas pu résister à vous montrer cette version appétissante, provenant d'un site graphique japonais. Mais j'ai mis sur le mien (de site) aujourd'hui une version (provisoire mais complète, en format .pdf) de mes résultats et de leurs démonstrations (niveau classes préparatoires); ceci faisant suite à une réponse de Tan Lei (j'en ai eu le souffle coupé), qui semblait ne pas connaître le détail de mes formules, et m'a même suggéré de passer à son séminaire. C'est une blague, j'espère; je me sens aussi gêné que si Pierre Gagnaire, après être passé sur mon site, me proposait de venir lui faire une démonstration de mon cake...


Mardi 8 mars 2005

Fellag : pas vu


Fellag passait à Alès aujourd'hui (et demain) avec son dernier spectacle, Le Dernier Chameau ; je suis très déçu de m'y être pris trop tard pour avoir des places, car, outre son humour, il fait partie de ces rares comédiens incroyablement multiformes (comme Philippe Caubère), capables, avec uniquement leur voix, leur corps, et quelques effets sonores, de vous emmener absolument n'importe où...

L'ancêtre des wikis ?

Finalement (parce que je l'ai enfin terminé), dans Pas de Panique, la description d'un site encyclopédique interactif créé par Douglas Adams (et surtout par ses fans) en avril 1999, h2g2.com. Après de nombreuses vicissitudes, il est finalement actuellement hébergé par la BBC (à l'adresse www.bbc.co.uk/dna/h2g2/), et semble bien se porter; au départ, c'était un système ouvert, mais édité par des bénévoles; actuellement, il fonctionne à peu près comme la Wikipedia, mais dans un esprit assez différent, comme on peut s'y attendre d'un objet censé faire office de Guide du Routard Galactique avant qu'on arrive à s'en procurer sur Terre (si elle n'est pas démolie d'ici-là, bien sûr); pour en savoir plus long, suivez leur visite guidée... Cela dit, ce n'était pas le premier Wiki; le concept est apparu en 1995 (même si, avant 2000, on ne trouvait encore pas beaucoup de sites l'utilisant).

et aussi (et pour finir)

22 février 2005

Anglade, un étrange anachronisme, et une histoire "drôle"

Je me suis retrouvé (faute d'autre chose) à lire La Fille aux Orages, de Jean Anglade, qui n'est pas désagréable (même si il tend à forcer l'écriture pour placer telle ou telle anecdote). Les descriptions de l'Auvergne sont (quelle surprise) d'une remarquable précision, mais le héros, marin (si, si), raconte par le menu les détails de sa formation (tout aussi précis), et explique comment, vers 1970, on lui a appris à naviguer aux étoiles, et surtout à se servir d'un GPS (si ça ne vous choque pas, voici l'historique de ce système). Encore un joli exemple de ces problèmes de double culture... Par ailleurs, Anglade se croit obligé de faire vivre à un de ses personnages secondaires une plaisanterie classique sur Roucas-le-Bas et Roucas-le-Haut (enfin, je crois que c'est ça, mais là, je n'arrive pas à les retrouver sur le Web), deux minuscules villages d'Auvergne connus dans le monde entier, et pour lesquels une agence de voyage japonaise chargée de rapatrier un autochtone demande, par conséquent, auquel des deux il se rend...


Lundi 7 mars 2005

Le jeu du guide


Toujours dans Pas de Panique, j'ai découvert que Douglas Adams avait rédigé deux jeux (pas encore vidéo) inspirés respectivement du Guide, et des ses aventures avec sa banque (celui-là s'appelle Bureaucracy), devenus rapidement mythiques, mais qu'on peut encore trouver ça et là sur le Web. Concernant le premier, et aussi peu croyable que cela puisse paraître, il est tout simplement sur le site officiel de Douglas Adams. Le jeu lui-même (en mode texte, bien sûr, émulé en Java) est accessible directement ici (plus précisément, vous devrez, de cette page, taper un code facile à trouver (851108) pour y accéder); attention, c'est là encore un bon moyen de perdre de nombreuses heures que vous pourriez consacrer à autre chose... [toutefois, en 2007, le jeu semblait ne plus fonctionner]

et aussi

21 février 2005

L'ensemble de Mandelbrot


C'est donc le 21 février, presque par hasard au départ, et dans un moment d'inspiration difficile à expliquer, que j'ai obtenu toute une série de résultats sur l'ensemble de Mandelbrot (j'y avais déjà réfléchi à l'occasion, depuis près de 20 ans, mais le déclic ne s'était jamais fait). Comme je l'ai expliqué ici jeudi dernier, je n'ai finalement pas plus découvert "mes" résultats que Colomb l'Amérique, mais au moins, j'ai la satisfaction d'avoir trouvé tout cela avec des méthodes élémentaires, et par des raisonnements assez astucieux. Je mettrai sans doute l'ensemble sur mon site dans quelques jours...


Dimanche 6 mars 2005

Comptes à rebours


Les lecteurs de Douglas Adams (Le Guide du Routard Galactique, Hitch-hiker's Guide to the Galaxy) savent, bien sûr, que ce roman commence par la destruction de la Terre (expropriée pour faire place à une autoroute galactique ; la décision est placardée depuis 10 ans sur Alpha Centauri, alors ne dites pas que vous n'avez pas eu le temps de protester). Parmi les menaces plus sérieuses (quoique...), l'apocalypse nucléaire fut longtemps la préférée des Cassandres (toutefois, ses épigones modernes sont souvent crus, eux, d'une partie non négligeable du grand public); les savants atomistes américains ont tenté de donner une mesure de son imminence en inventant l'horloge de l'apocalypse (Doomsday Clock), [dont cet article décrit la dernière mise à jour, en 2007 (elle a été alors avancée à 23h55, en raison, entre autres, des questions de réchauffement climatique), et] dont voici un historique complet. Elle ne fut d'abord qu'un simple dessin sur la couverture du Bulletin of the Atomic Scientists, mais il en existe désormais une version bien réelle, et située à Chicago.

et aussi

20 février 2005

Un volcan méconnu, et d'autres apocalypses...


Cette vue satellite du parc de Yellowstone montre l'immense caldeira (120 kms de diamètre) du super-volcan qui se trouve en dessous, et dont les explosions (qui ont façonné le paysage), tous les quelques 600 000 ans, ont un pouvoir de destruction comparable à celui d'une guerre nucléaire "totale". J'en ai découvert l'existence lors d'une discussion sur le journal de David Madore, partant d'autres sources d'inquiétude (une étrange disparition de plutonium dans une centrale nucléaire écossaise), et dérivant vers des remarques sur la fragilité des sociétés modernes (que, par exemple, une panne d'Internet pendant 48 heures pourrait bien, par réaction en chaîne partant des banques et des transactions internationales, mettre à genoux); j'ai cependant tendance à penser que, précisément en réaction aux alarmes nucléaires mentionnées dans l'entrée précédente, un certain nombre de groupes et d'individus (survivalistes américains, bandes armées et guérilleros, possesseurs d'abris antinucléaires en Suède, etc.) se sont donnés les moyens de survivre (et éventuellement de faire repartir une certaine forme de civilisation) face à à peu près n'importe quel danger concevable (sauf peut-être un impact de météorite géante...)


Samedi 5 mars 2005

Pourquoi 42?


Neil Gaiman a écrit Pas de panique, le livre qui vous dit tout sur le Guide du Routard Galactique (ou du moins sur son auteur). Je viens juste de le commencer, mais j'ai déjà appris que 42 (qui ne vaut pas 56, mais 54 en base 13) ne vient pas non plus d'Alice au Pays des Merveilles (malgré les références diverses qui y figurent, et dont la plus connue est l'article 42, cité par le roi pour la chasser du tribunal). C'est donc un livre indispensable, en dépit du léger agacement qu'il a déjà pu me procurer : on y apprend que durant ses premières années de galère, Douglas Adams s'est retrouvé garde du corps (si,si) pour une famille de rois du pétrole dont les revenus s'élevaient à 20.000.000 £ (vingt millions de livres, quoi) par jour. Les lecteurs de mon article sur les "petits" grands nombres comprendront, je l'espère, ma mauvaise humeur

et aussi

17 février 2005

Éoliennes


De nombreuses éoliennes sont en activité sur Gran Canaria, et on m'a demandé à brûle-pourpoint (encore une expression quelque peu mystérieuse) combien elles produisaient. Une estimation rapide ne m'a, heureusement, pas fait dire trop de bêtises, mais vous en saurez plus long sur le site... de Suisse Éole (entre 500 kW et 2500 kW, de quoi alimenter plusieurs centaines de maisons). Plus délicat : pourquoi diable ces pales très fines, comparées, par exemple, aux ailes des moulins à vent (tiens, au fait, le carnaval avait cette année Don Quichotte pour thème) sont-elles en fait plus efficaces? Voici une réponse (partielle), donnée dans un résumé historique fort bien fait.


Vendredi 4 mars 2005

État des routes


Nous devions participer ce week-end au tournoi de go de Valence, à La Jacine, mais la météo (et le sous-équipement de ma voiture) rendent l'entreprise périlleuse. Nous nous consolerons donc en mangeant ici les cakes salés que j'avais préparés...

et aussi

17 février 2005

Colomb aux Canaries


Ce fut la première étape de son voyage (pour réparer quelques avaries); l'ancienne maison du gouverneur a été transformée en un très joli musée (pour une fois gratuit), où l'on peut apprendre plein de choses sur les trois caravelles (deux, en fait, la Santa Maria était une caraque), la cartographie ancienne, le partage du monde entre Espagnols et Portugais, les raisons qui avaient amené Colomb à penser qu'il y avait des terres à l'Ouest (en particulier, des bois flottants trouvés au large des Açores), etc. Mais si vous voulez tout savoir sur ces questions, voici le site de référence.


Jeudi 3 mars 2005

Mandelbrot (suite)


J'ai eu droit à une réponse courtoise et extrêmement rapide de Jean-Yves Briend, me félicitant d'avoir trouvé ces résultats ... mais (comme je m'y attendais) ne les jugeant pas particulièrement nouveaux ou surprenants. Il m'a quand même donné (outre de nombreuses références, telles que celle de cet article de Curtis McMullen) l'autorisation d'écrire de sa part à Tan Lei (la spécialiste de l'ensemble, qui démontra en 1990 un des résultats essentiels à son sujet); si elle me répond, je sens que ça me procurera le même genre de sensations que d'avoir pu jouer (en simultanée et à handicap, mais quand même) des parties de go contre plusieurs joueurs professionnels parmi les meilleurs mondiaux... Si vous voulez en voir et en savoir plus sur l'ensemble de Mandelbrot (et aussi les ensembles de Julia, les résultats de Tan Lei, etc.), allez consulter ce remarquable site interactif (en anglais); si je l'avais connu plus tôt, j'aurais constaté que mes belles formules y figurent en toutes lettres

et aussi

16 février 2005

Madame Butterfly

À la suite d'une série de coïncidences peu plausibles (le théâtre de Las Palmas cherchant des figurantes asiatiques, c'était tombé sur l'amie de Carine qui nous logeait), j'ai pu assister à une répétition de l'opéra de Puccini (dont ma mère me chantait des extraits traduits genre "Sur la mer calmée" (un bel di vedremo) quand j'étais petit); comme toujours, on est ébahi (quand on a fait sérieusement quelque chose en amateur, comme c'est mon cas pour le théâtre) de la qualité du travail des professionnels (reprenant par exemple en quelques instants tout un passage (pour corriger un jeu de scène) sans aucune erreur ou hésitation des musiciens et des chanteurs). Quand aux malheurs de Cio Cio San, il est certain qu'il vaut mieux comprendre l'italien [ou l'anglais] pour les ressentir pleinement, mais la musique reste très émouvante même sans cela.


Mercredi 2 mars 2005

Constitutions contestables


La Fédération Française de Go votait le 12 février sur ses nouveaux statuts (c'est une fédération de ligues, et l'idée était de se mettre en conformité avec les associations sportives, ce qui impliquait de sérieux changements) ; ça ne vous intéresse sûrement pas, mais le projet a été repoussé, au motif, entre autres, que nous (joueurs de go) pratiquons certes un sport de l'esprit, mais que ses exigences ne sont pas tout à fait les mêmes que celles des footballeurs ou des marathoniens. Bon, ça n'a aucun rapport (si ce n'est que le jeu de la constitution existe, il s'appelle Nomic), mais le machin sur lequel on va nous demander de voter l'automne prochain, outre les nombreuses inquiétudes qu'il m'inspire, sans parler de son côté spectaculairement incompréhensible pour le citoyen lambda, est souvent défendu par des gens que j'estime fort par ailleurs (Robert Badinter ou Philippe Val, par exemple) avec l'étonnant argument comme quoi on doit l'approuver, malgré ses défauts ; on pourra toujours la changer plus tard. Outre que c'est techniquement mensonger (il faut l'approbation unanime des 25 signataires pour tout changement), ça va totalement contre ce qu'on sait des tendances naturelles des systèmes étatiques à l'inertie, et la nature du texte n'a rien de rassurant : au lieu de fixer des principes simples et de laisser les institutions qu'il crèe les moduler et les adapter, il se rigidifie en une multitude de dispositions souvent fort techniques, et laisse de côté (quand il ne les nie pas) des pans entiers de choses sur lesquels on aimerait au contraire qu'il soit clair (droit des femmes et autres minorités, droit du travail, etc.) Bilan : si on nie l'Europe en votant non, et si on se rallie à ces étranges compagnons de route en votant oui, si les votes blancs ne sont pas comptabilisés, et si l'abstention est une démission, que doit faire le citoyen inquiet et responsable ?

Compteurs peu fiables

La panne de janvier a eu comme conséquence finale de remettre les compteurs proposés par Wanadoo à zéro. La surveillance des statistiques de Umain Stat m'a permis de constater leur peu de fiabilité antérieur (même si je ne suis pas du tout certain de celle de ces statistiques); il semble bien en tout cas qu'une centaine de visiteurs nouveaux par jour (voire beaucoup plus certains jours : 193 hier, par exemple) passe quelque part par ici (souvent par erreur ), ce qui amènerait à environ 40000 visiteurs rien que pour la dernière année. Je me contenterai donc désormais de mettre à jour ces valeurs tous les mois (sur la page d'entrée).

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14 février 2005

La machine de Betancourt, et un nombre bien mystérieux...

Le musée des sciences de Las Palmas (que nous n'avons pas visité, mais qui présente sur son site une impressionnante visite virtuelle) s'ouvre sur un hall (gratuit, donc) où se trouve exposée une étonnante "machine à ne rien faire" (à la Tinguely), que nous avons passé un bon moment à contempler (et à écouter). Vous pourrez perdre votre temps de la même manière idiote en en contemplant cette superbe simulation (commentée). Et qui est donc ce Betancourt ? Heureusement qu'ils l'expliquent (en espagnol) sur le site, car les malheurs de la Betancourt plus connue rendent la recherche par Google délicate (mais une fois qu'on le sait, voilà en français des informations pertinentes). Derrière la machine, une vaste fresque représente des choses allant de l'homme de Vitruve (que vous retrouverez au dos de la pièce de 1 € italienne) aux pavages de Penrose; un panneau explicatif donne bien ces informations, mais oublie de mentionner que le thème commun à tous ces objets est ... le nombre d'or.


Mardi 1er mars 2005

Le nouveau La Recherche


Contrairement à Pour la Science, La Recherche n'a pas encore mis en ligne le sommaire de son dernier numéro. Il y figure pourtant des choses fort intéressantes, par exemple un dossier sur l'accélération de l'expansion, une étude sur l'invariance d'échelle des connections du Web, destinée à améliorer la régulation du trafic, ou encore un superbe (hélas) ensemble de photographies du tsunami...

Mandelbrot : aurais-je du nouveau ?


Comme je l'expliquerai sûrement bientôt par ici, j'ai découvert pendant ces vacances quelques résutats surprenants sur cet ensemble (plus précisément, sur son aspect au voisinage de l'extrémité du filament principal, près de -2) qui ne semblent figurer nulle part sur le Web. Un gentil lecteur de fr.sci.math m'a communiqué l'adresse email de Jean-Yves Briend, qui semble être un des grands spécialistes français des questions liées aux systèmes dynamiques, et qui pourra donc (je l'espère) me dire si mes résultats ont un quelconque caractère de nouveauté ou d'intérêt...

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12 février 2005

Statues anonymes

C'est à Pékin que j'ai vu pour la première fois des statues (en bronze) réalistes représentant, à des endroits plausibles, comme l'entrée d'une pharmacie ou un simple trottoir, des artisans se livrant à leur activité traditionnelle (ici, un apothicaire avec ses balances ; là, un pousse-pousse). Curieusement, on en trouve peu de traces sur la Toile (ou aurais-je mal cherché?) [l'une des rares photos de ce genre de choses que j'avais découverte avait d'aéilleurs disparue en 2007]. Notre surprise fut donc grande en découvrant, sur la plage de Las Canteras, un pécheur en train d'écailler ses poissons, si réaliste que nous le prîmes d'abord pour un de ces artistes de rue tentant de garder une immobilité parfaite (il y en a d'ailleurs aussi quelques-uns).

Dragonnier


Les lecteurs de The Song of the Dodo, le passionnant livre de David Quammen, savent comment et pourquoi la faune et la flore des îles recèlent souvent des espèces étranges ou disparues ailleurs (à commencer par notre petit cousin); une des choses qu'on trouve aux Canaries est le dragonnier (des Canaries, Dracaena draco), un arbre assez étrange, dont une des particularités est de ne pas avoir d'anneaux de croissance (ce qui facilite les légendes sur son âge )


28 février 2005 : allez donc voir ici...