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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 19 juin au 7 septembre 2005. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 

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8 septembre 2005 : allez donc voir ici...


Mercredi 7 septembre 2005

Intelligence artificielle (3)


En réalité, c'est dans Pour la Science d'août (dont je vous reparlerai) que j'ai appris, au détour d'une brève, que la machine jouait désormais aux échecs nettement mieux que l'homme. Voici les parties (sans commentaires) sur ce bon site français de curiosités échiquéennes ; vous aurez plus de détails, mais en anglais (et montrant que la messe n'est peut-être pas encore tout à fait dite), sur le site officiel, et une bonne occasion de voir à nouveau les journalistes et le grand public dire n'importe quoi sur ce mini-forum de Libération, mais il parait clair que Kramnik, le meilleur représentant actuel du camp humain, aura fort à faire pour ne pas être humilié (ne parlons même pas de gagner). Un de ces jours, je vous raconterai pourquoi le même genre de mésaventure ne risque pas d'arriver de sitôt aux joueurs de go...

Misogynie à part...

C'est le titre d'une chanson de Brassens. Mais le grand Georges renvoie modestement "au sage" pour la classification qu'il fait des femmes en trois catégories d'emm... C'est en lisant l'un des romans policiers de Dominique Sylvain (dont je vous reparlerai bientôt) que j'ai appris qu'il ne s'agissait pas de lui, mais de ... Paul Valéry (ce que Brassens explique d'ailleurs lui-même dans cet intéressant document). Comment confirmer cette citation (et en savoir un peu plus long)? L'approche usuelle (par Google, avec comme mots clés emm... et Valéry) amène aussitôt à la citation exacte (du moins, vu son style, on peut le penser) : "Trois variétés de femmes : les emmerdeuses, les emmerdantes, les emmerderesses. Cette dernière catégorie comprenant celles qui amènent l'homme à la passivité totale." (soit dit en passant, 211 citations de Valéry vous attendent ici). Bon, mais d'où sort-elle, exactement? De Mauvaises pensées et autres? Peut-être un gentil lecteur pourra-t-il m'éclairer...

Quelques jours après que j'ai fait cette découverte, j'ai eu la stupeur de voir cette citation (que je jurerais n'avoir jamais remarqué nulle part auparavant) dans une plaquette descriptive d'une exposition consacrée à Camille Claudel (où on la traitait elle de "sculpturesse", bien sûr). Ce genre de coïncidence n'est pas traité par la théorie des six degrés de séparation, me semble-t-il...

et aussi

Du 9 au 22 juillet 2005 (des entrées non datées inspirées par le stage de go de Belmont sur Rance)

Belmont-sur-Rance


Ce site est ce que j'ai pu trouver de plus complet sur ce charmant village médiéval (tout de même pas dans la catégorie des plus beaux villages de France ); vous subirez souvent ce genre de notules décevantes dans les semaines qui vont suivre...

Les Causses

Autour de Belmont, à l'extrême sud de l'Aveyron, la région des Causses (Belmont fait partie du parc naturel régional des grands Causses) offre des paysages splendides et variés : les Causses sont des plateaux calcaires (les quatre plus grands sont le Causse du Larzac (le plus connu, à cause des ses affrontements historiques entre militaires et écologistes), le Causse Méjean, le Causse Noir et le Causse de Sauveterre) séparés par les profondes gorges qu'y ont creusé le Tarn, mais aussi la Jonte, la Dourbie, la Virenque..., et donnant naissance à de superbes formations karstiques.

Le roi des fromages (et le restaurant du roi)

Dans les cavernes creusées dans les falaises proches de Roquefort fut découvert une technique d'ensemencement du fromage de brebis par le Penicillium Roqueforti (un champignon microscopique proche de celui qui est à l'origine de la pénicilline, Penicillium Notatum, et ayant apparemment des propriétés bactéricides comparables). Le site de l'un des producteurs les plus connus vous permettra de faire le tour de la question, mais il ne faut pas oublier qu'on trouve sept entreprises indépendantes à Roquefort ; comment choisir ? Le Moderne, à Saint-Affrique (signalé par le Guide Michelin, qui confirme ainsi son intérêt, même lorsqu'il ne s'agit pas de restaurants "étoilés"), propose, outre une fort convenable cuisine régionale, un plateau de dégustation de 12 roqueforts distincts (mais le maître-fromager qui vous les commente insistera pour que vous vous en teniez à quatre ou cinq...) ; bien que Papillon et Société fassent des produits tout à fait satisfaisants, surtout si vous choisissez leurs "cuvées spéciales", affinées plus longuement et issues de caves sélectionnées (Baragnaude, Abeille, Templiers chez Société, Premium chez Papillon), on ne s'étonnera pas d'apprendre que j'ai quand même un faible pour les petits producteurs, genre Vieux Berger...


Mardi 6 septembre 2005

Alerte rouge


La carte ci-dessus n'est pas celle du jour (que vous trouverez ici, mieux commentée, mais, évidemment, valable seulement aujourd'hui), mais tout aussi inquiétante ; de fait, le phénomène cévenol que nous traversons pourrait bien s'avérer cette nuit d'intensité comparable à la catastrophe de 2002 (on annonce des cumuls ponctuels de 400 mm, ce qui est tout de même un peu moins que les 700 mm de 2002 à Anduze ; espérons que les travaux d'aménagement réalisés depuis l'inondation à Alès nous protégeront du pire, mais certains de ces travaux sont fort contestés...). Voici une analyse de 2003 montrant les enjeux et les difficultés de la prévision.

Fenêtres indésirables

Je m'étais un peu vite réjoui de la qualité des services de Club Internet : ils m'hébergent bien, mais ajoutent à toutes mes pages un code (apparemment non neutralisable) provoquant l'affichage de fenêtres pop-ups publicitaires (pour eux ; ce n'est pas tant le contenu de ces fenêtres qui me gêne que le principe...). Et je ne vois guère comment expliquer au visiteur occasionnel que je n'y suis pour rien (et lui suggérer d'utiliser Firefox, par exemple, qui l'en débarrassera automatiquement).

et aussi

Du 9 au 22 juillet 2005 (pour quelques jours, voici des entrées non datées inspirées par le stage de go de Belmont sur Rance)

Problèmes plaisants et délectables...

... qui se font par les nombres. C'est le titre que Bachet a donné à l'un des premiers recueils de problèmes mathématiques "récréationnels". Les joueurs de go, sans être tous mathématiciens, loin s'en faut, sont fréquemment amateurs de ce genre d'énigmes, et au fil des années, nous en avons collectionné de classiques, et d'autres moins connues. Bien sûr, je dois chaque année convaincre (ou du moins essayer) les sceptiques qu'on a intérêt à changer de porte dans le problème des chèvres et de la voiture, ou encore perturber mes victimes avec le paradoxe des deux enveloppes. Mais nous nous sommes aussi battus avec l'argent des pirates (plus nombreux que dans cette version), nous avons cherché la couleur des plumes de nos chapeaux, avons fait brûler des mêches irrégulières, et (ce qui est pour moi le plus ahurissant, même s'il est un peu trop technique pour mon public usuel) avons tenté de deviner (avec plus de 50% de chances de succès) si le nombre qu'on nous donne est le plus petit de deux nombres au sujet desquels on ne sait rien (les analyses de David Madore sur la page dont je viens de donner le lien sont d'ailleurs toutes passionnantes)... On trouvera d'autres énigmes de ce genre, et leurs solutions, dans la FAQ de fr.rec.jeux.enigmes (et bien plus encore, mais en anglais, dans celle de rec.puzzles).

Évidemment, il n'y a pas que des problèmes mathématiques dans ces stages. Outre les problèmes de go (dont on sait sans doute que je me suis fait une spécialité), et des énigmes "littéraires" en tout genre (par exemple ces douteuses charades, ou cette version détournée de Contrario), j'ai aussi rencontré des problèmes plus physiques, telle l'affaire de la péniche balançant son chargement dans l'écluse, ou celui consistant à réfuter de jolis mouvements perpétuels apparemment sans faille (le même site explique fort bien pourquoi on se laisse pièger par ces mécanismes) ; j'ai pourtant obtenu cette année mes plus grands succès (en termes de nombre de victimes) avec le problème de l'entrée suivante...

Curieuse fatigue

Quand on tient un poids à bras tendu, on se fatigue. Mais au fait, à quoi sert toute cette énergie visiblement dépensée (transpiration, douleurs musculaires, etc.) ? Il ne s'agit pas de travail mécanique : le point d'application de la force (de la pesanteur) ne se déplace pas. D'ailleurs, si vous accrochez plutôt le poids à une poutre assez solide, plusieurs siècles plus tard, ni la poutre, ni le mur ne montreront le moindre signe de fatigue. Alors ? Curieusement, les étudiants (et même les professeurs) de physique que j'embête avec cette petite énigme semblent peiner beaucoup à la recherche de mystérieuses "fuites" d'énergie, alors que la réponse est, bien sûr, à chercher plutôt du côté de la biologie : comment les muscles fonctionnent-ils au juste, et pourquoi consomment-ils de l'énergie au repos ?. Et la réponse, finalement logique, est qu'ils ne sont pas au repos : pour tenir le poids immobile, les biceps et les triceps se contractent alternativement (très rapidement, et avec une parfaite synchronisation), ce qu'on prouve aisément en observant qu'après un temps suffisant, la synchronisation n'est plus si parfaite... et le bras se met à trembler. Soit dit en passant, c'est en fait le prix à payer pour avoir des muscles rapides et réactifs : des muscles lisses, tels ceux du pied de l'huître, peuvent se contracter indéfiniment sans consommer d'énergie (et même après la mort de l'animal...) Pour d'autres belles histoires de ce genre, rien de tel que le cours de Physique de Feynman, d'où j'ai extrait cette analyse étonnament méconnue.

Fiches de lecture (1)

Comme annoncé, j'avais emmené quelques livres, dont la suite de l'Assassin Royal (dont je suis assez content, même si elle ouvre tant d'énigmes dans chaque volume qu'elle n'aura pas assez de toute sa vie pour renouer tous les fils), mais ma première semaine de stage a surtout été marquée par la découverte d'un livre de mathématiques "différent", intitulé l'équation diophantienne du second degré, et que je ne peux que recommander chaudement (malgré une typographie un peu bâclée).


Lundi 5 septembre 2005

Un auteur peu classable


Jasper Fforde est un auteur tardif (il a longtemps travaillé pour le cinéma, en tant que technicien), qui vient de commencer à publier des policiers décalés (et qui deviennent déjà des livres-cultes en Angleterre), situés dans un univers uchronique où les personnages de fiction ont tendance à s'échapper des pages de leurs livres. Je viens de finir L'affaire Jane Eyre, et ne peux que vous le recommander si vous aimez ce genre de textes déjantés, à la Douglas Adams, mettons (mais Fforde est vraiment peu classable ; pour vous en convaincre, il vous suffira d'examiner attentivement la couverture du livre). Quand à l'auteur, il possède un gigantesque site Web aussi absurde que ses livres, où l'on trouve par exemple une page d'erratas pour "L'affaire", rédigée comme une série d'instructions de mise à jour d'un logiciel, avec les précautions à prendre pour ne pas contaminer toute votre bibliothèque par un virus informatique...
Parenthèse triste qui n'a rien à voir : en cherchant des références sur Fforde, j'ai découvert la disparition de Mauvais Genres, un site fort complet et qui m'avait été bien utile dans le passé. Je me perds en conjectures...

Beaux muscles


Décathlon ne vend pas seulement des articles de sports, mais aussi des livres ; celui-là (qu'on peut, évidemment, trouver ailleurs que chez eux) fascinera tous les amateurs d'anatomie (au sens propre, bien sûr )

et aussi

Vendredi 8 juillet 2005 (les trois entrées suivantes m'ont, bien sûr, été inspirées par la préparation du voyage dont je vous reparlerai à partir du 26 juillet)

Bons guides (2)

J'ai déjà dit tout le bien que je pense des Guides Voir, mais pour la France, la collection des Guides Verts (de Michelin), au demeurant désormais presque aussi bien illustrée, est indépassable. C'est donc munis de cette invitation au voyage que nous avons préparé notre itinéraire (il n'est, malgré les apparences, guère possible de le faire en n'utlisant que le site de Michelin), essayant de parcourir le maximum de sites classés ("Si c'est à voir, je l'ai vu", disait le duc de Guermantes). Les guides verts contiennent d'ailleurs aussi des propositions de circuits touristiques (souvent à thème), dont je vous reparlerai...

Villes, villages et autres sites classés

Outre les étoiles décernées par Michelin, beaucoup de sites touristiques français rentrent dans des listes (dont je me demande d'ailleurs qui les établit au juste). J'ai déjà parlé des plus beaux villages de France et, à un tout autre niveau, du patrimoine mondial de l'humanité, mais j'ai aussi découvert cet été les grands sites de France, les villes d'art et d'histoire, les petites cités de caractère (en plus, certains cumulent, comme Locronan). Et je ne vous parle pas du classement complexe des villes et villages fleuris...

Hôtels pas chers

Une autre liste pourtant fort utile ne figure apparement nulle part (et certainement pas dans les guides mentionnés plus haut) : celle des hôtels bon marché, en pratique regroupés dans des chaînes (Formule 1, Villages Hôtels, etc.), et qui sont, avouons-le, à l'industrie hôtelière, ce que les fast-foods sont à la restauration... si ce n'est que, si l'on ne désire que dormir, j'ai toujours mal compris l'intérêt de payer une fortune pour une chambre dont on ne verra guère, et pour cause, le décor, et dont on goûtera peu les éléments de confort genre télé par cable et internet (qu'au demeurant, beaucoup des hôtels de ces chaînes proposent à présent). Comme j'ai échoué à trouver une telle liste sur le Web, je vous propose donc ci-dessous une sélection provisoire (et j'en ferai sûrement bientôt une page). On notera également que pour la plupart, ces réseaux ne se prolongent pas en Europe (les prestations du groupe Accor, qui lui est présent dans le monde entier, sont quand même nettement plus coûteuses), comme je l'avais déjà remarqué lors de notre voyage en Italie...

Villages hôtel (notre chaîne préférée, pour le moment) [mais ayant été rachetée par (ou ayant fusionné avec) B&B en 2007]
Formule 1 (les moins chers, mais vraiment spartiates)
Quick Palace (des concurrents récents, mais redoutables, des deux précédents)
B&B (plus irréguliers, et un peu plus chers)
Première Classe

Puis des chaînes moins connues encore :

Balladins
Comfort Hotel (je n'ai pas réussi à en trouver le site pour l'instant, mais en voci déjà (janvier 2006) une liste assez complète)
Fast Hotel

Et je mentionnerai aussi au passage quelques hôtels isolés, de prix et qualité comparables, rencontrés par exemple à Arbois ou à l'Argentière.
À toutes fins utiles, voici les sites du groupe Accor, et quelques autres :
Etap Hotel
Campanile
Kyriad

Pour finir, je devrais peut-être aussi mentionner des chaînes de restaurants plus honorables que Quick ou McDo. Ce sera pour une prochaine entrée...


Dimanche 4 septembre 2005

Tournoi de Marseille


Le tournoi (de go) de Marseille (organisé par la célèbre Sardin Ki'in) se déroule chaque année sur l'une de ces superbes îles (juste à côté de l'île d'If, bien plus célèbre à cause d'Alexandre Dumas). Plus qu'une compétition de haut niveau, c'est d'abord l'occasion de rencontres festives entre joueurs venus souvent de fort loin, et j'ai regretté de ne pouvoir cette année n'y participer qu'une seule journée (avec des résultats... disons mitigés).

Amour et peinture


Le dernier film d'Arnaud Larrieu, malgré ses bons acteurs et sa beaux paysages, ne m'a guère convaincu (en fin de compte, on n'y parle guère de peinture, et la sexualité échangiste que découvrent Sabine Azema et Daniel Auteuil se révèle bien moins sulfureuse que ce que pouvait faire espérer d'abord Sergio Lopez, que j'ai trouvé par ailleurs rejouant quelque peu Harry, mais dans un rôle finalement trop gentil...). Sur les rapports entre peinture et sexualité, voyez plutôt Ivre de femmes et de peinture, l'étonnant film de Im Kwon Taek ; sur l'amour (et non plus la sexualité), lisez le remarquable petit essai méconnu d'Henri Miller, Peindre, c'est aimer à nouveau (il semble devenu introuvable, alors en voici quelques citations et quelques autres extraites de la version originale, To paint is to love again, tout aussi difficile à se procurer).


Samedi 3 septembre 2005

Reprise et transfert


Dès mon retour, j'ai été à nouveau victime d'un problème de connexion (je hais France Télécom), qui fait que vous ne lirez ces lignes que samedi, si ce n'est après le week-end. Renseignements pris, il s'agissait en fait des conséquences de mon transfert chez Club Internet (la ligne ADSL ne peut être attribuée qu'à un fournisseur à la fois), transfert qui sera donc effectif plus tôt que prévu. En fait, vous pouvez d'ores et déjà trouver tout le site à denis.feldmann.club.fr (avec la même architecture ; ce blog est donc aussi à denis.feldmann.club.fr/blog.htm) ; changez donc le plus vite possible vos favoris (et, si par hasard vous me mentionnez sur vos pages, vos pointeurs) ; de toute façon, dans les jours qui viennent, les anciennes pages vont être progressivement redirigées automatiquement. Comme les lecteurs fidèles de ce blog le savent, je n'ai guère été satisfait des services de Wanadoo jusqu'à présent ; espérons que ceux de mon nouvel hébergeur me conviendront davantage (pour l'instant, en tout cas, le bilan est plutôt positif).
À part cela, j'ai fait un peu de nettoyage cet été, mais c'est peu visible ; j'ai aussi esquissé de nombreuses entrées pour ce journal, que je vous distillerai au fur et à mesure (comme je l'avais déjà fait l'an dernier); cela durera sans doute jusqu'à la fin d'octobre...

J'en révais, Google l'a fait


Il y a dix-huit mois, je décrivais ici la carte dont je révais ; quelque temps plus tard, Keyhole, en partenariat avec Google, créait quelque chose d'assez satisfaisant... mais payant. Racheté par Google, ce produit, sous le nom de Google Earth, est désormais en accès gratuit, et a été nettement amélioré : d'une part, il contient désormais une cartographie complète pour l'Europe (et donc ma rue s'y voit fort bien, même si la photo satellite correspondante est encore bien floue), d'autre part, il s'enrichit désormais en temps réel des annotations fournies par la communauté mondiale, ce qui veut dire que vous pouvez rapidement déterminer la nature de la plupart des détails que vous apercevez sur une de ces images (genre "ceci est l'hôpital militaire" ou, hélas, "là, c'est la rue où j'ai embrassé ma copine pour la première fois"...), et, souvent, récupérer des pointeurs vers des sites plus complets. Bref, un produit indispensable, et dont le téléchargement (10 MB) n'encombrera même pas trop votre disque dur.


Du 8 juillet au 1er septembre (?) : vacances d'été

Nous allons d'abord (comme il y a deux ans) au stage annuel de go (à Belmont sur Rance), puis nous devrions faire du tourisme (Alpes, Normandie et Bretagne) pendant l'essentiel du mois d'août. Il est possible que j'écrive quelques entrées dans ce journal d'ici septembre, mais n'y comptez pas trop ; en revanche, vous aurez droit (sans doute jusqu'à la fin d'octobre) à celles que m'auront inspiré mes rencontres et mes lectures de cet été, sans parler de celles promises parfois depuis longtemps, mais toujours pas rédigées...


Jeudi 7 juillet 2005

Compléments en vrac


Outre les livres cités hier, je me suis procuré Deuil interdit, le dernier roman de Michael Connelly ; on y retrouve Harry Bosch après la mort du Poète dans Los Angeles River. Le Hussard s'avère finalement être une réédition du premier roman de Perez-Reverte, mais c'est pas mal quand même; une sorte de Voyage au bout de la nuit (qu'il cite abondamment) se déroulant pendant la guerre d'Espagne (celle de Napoléon). Et, bien que ce genre de projet ne soit jamais vraiment achevé, j'ai pu conclure (provisoirement) mon bestiaire par une liste de problèmes "féériques" (on sait que ce nom est donné aux problèmes d'échecs ne respectant pas les règles du jeu, par exemple en introduisant de nouvelles pièces). Je passerai sûrement une partie des vacances à nettoyer le site ; j'espère surtout que vous le retrouverez à la rentrée, car j'envisage de plus en plus sérieusement de changer de fournisseur d'accès...


Mercredi 6 juillet 2005 (sans même parler de l'approche des vacances, j'ai encore été victime de malchances électriques)

Querelles de chapelles


Malgré le dessin ci-dessus (j'ai d'ailleurs appris en le recherchant des choses tristes sur l'antisémitisme de Caran d'Ache), je ne vais pas vous parler de l'affaire Dreyfus (ni de la Constitution Européenne, quoique ce qui se passe en ce moment au PS illustre assez bien mes propos...). René Girard est l'auteur d'un ensemble de thèses assez cohérentes (même si l'on verra en lisant la page signalée ci-dessus qu'elles ont tendu assez vite à se réduire à un message "néochrétien") définissant une nouvelle anthropologie culturelle, et axées sur la notion de mimésis. Il n'est pas dans mes intentions ici de vous en faire une description complète (quoique je risque, tôt ou tard, de rédiger une page à ce sujet), mais de signaler une des conséquences les moins contestables de son modèle : la tendance des petits groupes idéologiques à se scinder en sous-groupes se vouant une hostilité d'autant plus farouche qu'ils se ressemblent plus du point de vue d'un observateur extérieur (l'histoire des hérésies chrétiennes en est un bon exemple, mais on peut aussi se rappeler les nombreuses scissions des écoles freudiennes, ou celles des différents mouvements communistes). Je mentionne tout ceci parce que, l'été dernier, j'ai raconté sur ma page d'intérêts divers mon intérêt pour cet étrange art martial que fut le Vô Vietnam, et signalant un lien vers ce qui me semblait en être la continuation actuelle ; des lecteurs attentifs n'ont pas manqué de me faire aussitôt savoir que je propageais là des thèses hérétiques, et qu'ils étaient, eux, les véritables héritiers du maître et de sa tradition... Dont acte, et ma page reflète dorénavant cet état de chose ("Ils ont su me convaincre et ma muse insolente Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi...")

Prélectures de juillet

Outre Le Hussard, un livre de Arturo Perez-Reverte (dont j'avais surtout beaucoup aimé Club Dumas) et un policier d'Alain Demouzon (auteur dont je ne sais que ce qu'en disent les quatrièmes de couverture, mais qui me semble intéressant), je me suis surtout attelé à la suite de la saga de Robin Hobb, l'Assassin Royal (elle semble partie pour en écrire beaucoup plus que la plupart des auteurs usuels de fantasy, lesquels sont pourtant en général assez prolifiques...)

Nouvelles malchances électriques

La météo prévoyait des orages isolés en début d'après-midi, mardi. Finalement, il y a eu un seul coup de tonnerre, certes assez fort, vers 18 heures, à l'instant exact où je rentrais chez moi. Le disjoncteur a immédiatement fait son office, mais c'est un modèle vétuste, que j'ai eu le plus grand mal à remettre en marche (dans le noir complet, évidemment). Sur quoi, j'ai découvert que mon écran était noir, et mon modem itou. Pour l'écran, ce n'est que le transfo qui a grillé, mais le cas du modem est plus étrange, car il est alimenté par la prise USB, et puisque l'ordinateur s'était éteint... Bref, après un certain énervement (surtout quand on sait que lors du violent orage de 2002, les éclairs m'avaient tenu éveillé toute la nuit, mais j'avais pu travailler sans problème sur Internet jusqu'à la fin de l'orage... laquelle avait coïncidé avec l'inondation des générateurs d'EDF et du central téléphonique...), j'ai pu tout remettre en ordre ; je pense que je vais désormais me tenir loin de tout appareil électrique que je risquerais de perturber...


Dimanche 3 juillet 2005

Anti-cryptographie (suite)


J'ai déjà parlé de ces textes conçus pour être lus par n'importe qui, voire n'importe quoi. Le message reproduit ci-dessus est la première page d'un ensemble envoyé en 1999 (puis en 2003, sous une forme un peu améliorée) vers nos voisins "proches". Voici les clés permettant de le déchiffrer, mais en principe, vous ne devriez pas en avoir besoin, justement

Encore un spectacle de rue

Outre les spectacles mentionnés hier, nous avons également pu apprécier l'étonnante promenade organisée par Martin Schwietzke (et les Apostrophés), Le Passage des Emboités, suite de numéros de jonglage apparemment improvisés en pleine rue, à la terrasse d'un café, sur une cabine téléphonique, etc., avec des objets quotidiens (chapeau, journal, filet à provision....). En recherchant des liens parlant d'eux, je suis tombé, presque par hasard, sur une description d'un festival de jonglage (jonglerie me semblait plus politiquement correct, mais bon...) assez alléchante, mais c'était en 2001, et elle semble avoir depuis disparu du Net (à moins que vous ayez le courage de fouiller les archives de la revue Kaskade), alors allez plutôt voir le site (francophone) le plus riche sur la question...


Samedi 2 juillet 2005 (encore des perturbations)

Artistes de rues


Alès organisait ces trois jours-ci un festival des arts de la rue (qui regroupait cette année certains des meilleurs spectacles des éditions précédentes). Comme je l'ai déjà expliqué pour le cirque, et plus récemment pour Atout Fil, je me passionne depuis très longtemps pour ces spectacles hybrides. D'ores et déjà, je m'estime comblé par les trois que j'ai pu voir : La Serre (du cirque-théâtre miniature, dont ils viennent de monter aussi une version "en dur", "le jardin"), L'incroyable histoire de Jack le Manchot, un mélodrame parodique bourré d'effets spéciaux, et enfin le mélange peu classable de danse, d'acrobatie et de poésie pure proposé par l'Arcipelago Circo Teatro. Ils passent un peu partout en France ; si vous avez l'occasion de les voir, ne la ratez pas...

Une activité artistique peu connue

La composition de problèmes d'échecs est une activité artistique à part entière, avec ses conventions esthétiques (ainsi, il ne suffit pas pour être beau qu'un problème soit difficile ; des contraintes assez arbitraires (analogues à celles de l'Oulipo) interdisent, par exemple, que le premier coup soit une capture, etc.), ses maîtres passés et présents, ses thèmes, et même ses défis (le plus célèbre étant sans doute le Babson task). Vous en saurez plus sur ce site d'un amateur, et, si les bizarreries échiquéennes vous intéressent, sur le site d'un autre passionné (hollandais) de mon genre, Tim Krabbé (lisez par exemple le récit de sa découverte de l'Internet Chess Server) ; si je vous en parle aujourd'hui, c'est que mon bestiaire commence à ressembler à quelque chose, mais que la composition de problèmes de go, si elle a une histoire bien plus longue que celle des échecs (on connait des problèmes composés il y a plus de 2000 ans), n'a en revanche qu'une théorie (esthétique) à peu près inexistante, et ce ne sont pas mes humbles efforts qui risquent d'y changer quelque chose de sitôt...

Encore ces cartes

Depuis que je l'ai mentionné, Google Maps s'est déjà beaucoup amélioré, et donne d'excellentes photos satellites de tout le globe, avec une résolution de l'ordre du mètre dans les grandes villes, et de 10 mètres ailleurs. Malheureusement, pour l'instant, il ne met ces photos en corrélation avec des cartes classiques que pour quelques pays (dont la France ne fait pas partie); si vous habitez Romorantin, il vous faudra donc vous armer de patience pour essayer d'apercevoir votre maison vue d'en haut...


Mercredi 29 juin 2005

Red Hot Riding Hood (le petit chaudperon rouge ?)


C'est le titre d'un dessin animé de Tex Avery, où il met à mal le conte, en lui redonnant quand même la dimension sexuelle et violente qu'il a chez Perrault, et que Bettelheim avait bien relevé dans Psychanalyse des contes de fées (cela dit, j'ai déjà noté ce que Nodier pensait des risques que font courir les contes aux enfants). Beaucoup de gens se sont inspirés de cette histoire, le plus souvent sur un mode comique, comme le montre cette savante étude américaine ; mes préférées restent cependant les versions de Gotlib dans la Rubrique-à-brac ("C'est l'histoire d'une fillette qui apporte une galette à sa grand-mère. Elle est connue, notez bien. Mais les bonnes choses, c'est terrible, on ne s'en lasse jamais..."), et mieux (ou pire) encore, celle se déroulant au Bois-Huon, où la rencontre avec le loup se conclut par "Vas-y, tire la chevillette...Aaaaah; la bobinette, la bobinette... Rhâaa, Lovely..." (et je ne vous dis pas ce qu'ils font avec le pot de beurre...).

La Recherche de l'été

Le numéro spécial de juillet-août est paru (malgré ce que vous répondra le site de la revue, qui est en général assez en retard); outre quelques brèves intéressantes (par exemple concernant une variante de fusion froide qui, elle, semble confirmée), il contient surtout un imposant dossier sur le développement de l'enfant, en couvrant tous les aspects, de la biologie aux influences sociologiques...


Mardi 28 juin 2005 (idem)

Un kilogramme précieux


La photo ci-dessus est un faux, en fait; en voici une plus authentique. Si ces photos sont si rares et si anciennes, c'est qu'il semble bien que personne n'ait vu de ses yeux le kilogramme étalon depuis plus de cinquante ans ; comme on le sait, il est gardé au pavillon de Breteuil (lequel abrite le Bureau International des Poids et Mesures), ou plutôt, il devrait y être : que se passerait-il si quelqu'un l'avait volé ? C'est une passionnante question, à laquelle je vais essayer d'apporter des éléments de réponse. D'abord, quelques détours : un étalon, c'est très compliqué à définir : il faut obtenir une référence qui soit parfaitement reproductible, mesurable avec la plus grande précision, comparable à d'autres objets du même type, etc. Ainsi, définir le mètre comme la dix-millionième partie du quart du méridien de Paris est en fait bien moins précis (et commode) que de le définir comme la longueur d'une certaine barre de platine, ce qui est à son tour moins précis que la définition actuelle en termes de longueur d'onde. Il se trouve qu'on n'a pas (encore) su faire mieux que de définir le kilogramme comme la masse d'un certain objet (un cylindre de platine iridié, alliage choisi pour sa densité, mais aussi pour ses qualités métallurgiques, permettant un poli extrème)... et la conséquence est que le dit objet en devient inimaginablement précieux, puisque s'il s'altère, tout le système reposant sur lui perd ses bases (bon, je suppose qu'en réalité, on se débrouillerait pour repartir des étalons dits secondaires, mais cela obligerait au minimum à renégocier les traités, et on a vu encore récemment que ce n'est pas toujours facile). Bref, il serait bien plus simple de définir le kilogramme comme la masse de N atomes de fer, mettons, avec N bien choisi... sauf que, pour le moment, la détermination précise de la masse d'un certain nombre d'atomes de fer (ou, si l'on préfère, le compte exact des atomes dans une masse donnée) est quelque chose qu'on ne maîtrise pas, (quoique...) d'où l'idée signalée sur ce site par une brève de janvier 2004, exploitant des méthodes plus indirectes (l'utilisation d'une mesure quantique liée à la masse)... mais qui a disparu du site, et dont j'avais perdu le souvenir précis en janvier 2006, lors du nettoyage des archives...

Madagascar

Un mot gentil sur le dernier dessin animé de Pixar : ce n'est pas aussi virtuose que Nemo, mais ils ont visiblement cherché à se faire plaisir, et c'est souvent très réussi (en particulier, c'est bourré de clins d'œils bien trop rapides pour qu'on ait une chance d'en apercevoir plus d'une infime partie si on n'a pas le DVD). Au minimum, j'aurai appris des tas de choses sur la faune si particulière de Madagascar : je connaissais bien les lémuriens, vaguement les tenrecs, mais avait complètement raté le fossa...


Dimanche 26 juin 2005 (les perturbations continuent à se faire sentir)

Un autre de mes peintres favoris


C'est en cherchant à me fabriquer de nouveaux tee-shirts que j'ai repensé à cette entrée de décembre. À l'époque, j'avais seulement mentionné Jackson Pollock (au sujet duquel je viens de découvrir ce film), mais il me semble utile d'insister (vous trouverez sur le site de Harley Hahn des commentaires extrêmement éclairants). Pour un ensemble complet de ses œuvres sur le Web, allez voir cette page de l'Artcyclopedia (mais, bien sûr, la nature même de son travail rend ces reproductions quelque peu décevantes...)

Problèmes retrouvés

C'est presque par hasard que, fouinant sur le site de Harry Fearnley (un amateur de curiosités goïstiques dans mon genre), j'ai trouvé une référence à un site (chinois) contenant une copie d'un célèbre recueil de problèmes japonais (le Hatsuyoron), dont je n'avais plus d'exemplaires. J'ai donc pu mettre sur mon bestiaire quelques-uns des plus beaux de ces problèmes, mais hélas, n'ayant plus les solutions, les miennes risquent de rester incomplètes un certain temps...


Jeudi 23 juin 2005

Pour la Science de juillet


Le numéro de juillet contient quelques articles intéressants (dont un dossier sur l'étude des tissus cellulaires), quoique j'aie été assez déçu par celui consacré aux diagrammes de Feynman ; d'un autre côté, voici un exemple non vulgarisé de description ; on constatera que ce n'est pas très simple... Mais ce sont quelques brèves qui ont surtout retenu mon attention : un article sur les flexagones (mais allez voir aussi ces drôles de cubes), une note sur un résultat récent faisant avancer la conjecture des nombres premiers jumeaux, et surtout la suite (et fin ?) du feuilleton séculaire sur Archimède dont je parle dans l'entrée suivante...

Archimède retrouvé

Tout le monde connait une ou deux anecdotes (le plus souvent enjolivées, quand elles ne sont pas complètement mythiques) sur la vie du plus grand mathématicien de l'Antiquité (voici une biographie scientifique plus sérieuse, mais en anglais). Sa découverte mathématique la plus célèbre est celle du volume de la sphère (4/3πR3), et il en était si fier qu'il avait demandé qu'elle soit gravée sur sa tombe, ce que Cicéron put constater de ses yeux deux siècles plus tard. Mais si la démonstration qu'il avait laissé de cette formule est bien connue (la méthode d'exhaustion d'Eudoxe consiste à montrer qu'elle est vraie en raisonnant par l'absurde, c'est-à-dire en prouvant que tout autre résultat serait trop grand ou trop petit), personne ne savait comment il l'avait obtenue. La méthode devait se transmettre par tradition orale, pensait-on, et la chute de l'école de Syracuse amena à ce que personne ne puisse plus reproduire les résultats du maître.
En 1906, Heiberg découvrit à Constantinople un palimpseste (un texte sur parchemin gratté par des moines pour pouvoir le réutiliser) encore lisible, et put (après d'autres péripéties) en copier une partie, ce qui permit de découvrir La Méthode, texte où Archimède exposait ce qui constituait en fait les bases d'un calcul intégral rudimentaire, qui devait être finalement (ré)inventé par Newton 1800 ans plus tard. On peut rêver à ce qui serait survenu sans cette disparition (ou si les Romains avaient échoué au siège de Syracuse...); je me suis souvent intéressé à ce genre d'occasions manquées (par exemple à la découverte de l'ordinateur par Babbage en 1840, ou à l'étrange histoire des piles électriques de Bagdad) ; je vous parlerai sûrement un de ces jours de la façon dont Galilée a découvert Neptune, ou des observations prématurées de Leeuwenhoek... (je ne suis pas, bien sûr, le seul à avoir ainsi rêvé, et les textes de "science-fiction" reposant sur ce genre d'idées sont connus sous le nom de "uchronies")
Quand au manuscrit, il avait à nouveau disparu vers 1920. Il refit surface en 1998, quand les descendants d'un Français qui l'avait acheté à un bouquiniste d'Istambul en 1930 le proposèrent à une vente aux enchères. Entre-temps, un faussaire l'avait maquillé (à la peinture d'or), achevant de le rendre pour l'essentiel illisible. Et ce que raconte le dernier numéro de Pour la Science, c'est la prouesse scientifique qui, utilisant des méthodes d'imagerie ultra-modernes, et le rayonnement synchrotron, a permis de révéler, sous tous ces ajouts, les pigments des encres du Xème siècle...


Mercredi 22 juin 2005

C'est quand, le solstice ?


J'ai déjà parlé dans un autre contexte du solstice d'été (ce qui me rappelle que j'ai oublié de déplorer encore une fois l'annulation, cette année, du beau tournoi de Montpellier). Mais au fait, c'est quand ? La question n'est pas si triviale, ce qui s'explique précisément par la nature astronomique de l'évènement : le solstice, c'est quand le soleil "reste immobile" (ou, si l'on préfère, quand les jours cessent d'allonger) et, inévitablement, toutes les journées sont donc longues autour de la Saint-Jean, comme le chantait Malicorne dans Almanach (mais quand j'ai voulu vous en redonner les paroles, je n'ai trouvé que ce message [il a changé depuis, mais à la date du journal, il indiquait que l'éditeur avait obligé au retrait des paroles ; cela dit, vers 2007, on pouvait les trouver facilement...], dont vous pouvez vous douter qu'il m'a mis d'excellente humeur), et le moment astronomique exact, difficile à préciser avant les observations modernes, a donné lieu à bien des erreurs. Voici un instrument de calcul rigoureux, qui vous convaincra que le 21 juin n'est pas toujours le jour le plus long (et que les choses étaient bien pire avant 1582)

De mémoire de rose ...

"... on n'a jamais vu mourir un jardinier", chantait Julos Beaucarne (là, en revanche, je n'ai pas eu de mal à vous trouver toutes les paroles). Mais j'ignorais que c'était une citation de Fontenelle (dont je vous ai jadis rappelé l'étonnant parcours ; au fait, la même méthode que celle que j'ai déjà utilisée pour Chateaubriand permet d'obtenir immédiatement la citation complète). À propos de roses (et c'est sans doute cela qui m'y a fait penser), j'entends beaucoup en ce moment la reprise par Natacha Atlas de Mon amie la rose, de Françoise Hardy. Mais d'où venaient donc les paroles initiales ? Il m'a fallu un peu de temps pour en trouver l'auteur (les premiers sites consultés mentionnant seulement les interprètes), mais il s'agit de Cécile Caulier (qui, je le crains, n'a pas connu beaucoup d'autres succès; à voir son site, c'est peut-être dommage)

SOS

Le dernier livre (en poche) de Joseph Connolly (dont je m'étais procuré toute une fournée de livres il y a un an, que j'avais d'ailleurs trouvé fort agréables, mais un peu "forcés" à la longue). SOS reprend le style de Vacances anglaises, par exemple, mais dans le cadre du huis-clos (relatif) d'une croisière transatlantique ; celui-là (mais peut-être est-ce dû à ma pause) me parait mieux construit, et il est toujours aussi hilarant...


Mardi 21 juin 2005 (l'été approche (astronomiquement, il est même déjà là), et les premières perturbations de ce blog commencent à se faire sentir...)

Vols légaux


Récemment, nous (moi et l'amie dont je vous ai déjà parlé) avons vu nos comptes amputés de sommes diverses (et parfois conséquentes) par des opérateurs variés (AOL, Wanadoo, France Télécom, etc.) sans aucune explication ou avertissement préalable. Il s'agissait souvent d'erreurs informatiques, ou de prolongement plus ou moins abusifs d'abonnements, etc. Le problème est que nos banques respectives paient sans sourciller sous prétexte que ces organismes possèdent des autorisations de prélèvement (sur compte, ou sur carte bancaire, ce deuxième cas étant, apparemment, encore pire que le premier). La manœuvre semble parfaitement légale, et il semble également difficile de s'y opposer (sauf que lorsque j'ai expliqué à mon banquier que j'allais donc immédiatement clôturer tous mes comptes et placer mon argent en un lieu plus sûr (sans doute sous mon matelas), il s'est montré aussitôt beaucoup plus à même de trouver une solution...) Bref, tout ça n'est pas rassurant, et je trouve ces possibilités légales beaucoup plus dangereuses que les risques finalement assez mythiques de voir un pirate du Net s'emparer de mon numéro de carte bleue...

Jhereg

L'univers de science-fantasy de Steven Brust est mal connu des lecteurs français : seuls deux des ses dizaines de romans ont été traduits, et il est même difficile de trouver sur lui des informations en français (mais cette interview vous allèchera peut-être, surtout si vous êtes fanatique des Trois Mousquetaires) ; à la lecture de Jhereg, je ne peux que le regretter, et vous le conseiller, si vous aimez par exemple Zelazny (première manière), pour le décor, les combats et les intrigues, sans même parler d'une façon assez élégante de manipuler ses personnages, qui me rappelle un peu ce que fait Pratchett dans les passages où intervient le Patricien...


Dimanche 19 juin 2005

Capelans, gascons, saupes, bogues...


Ce sont tous des poissons méditerranéens (enfin, on les trouve aussi en Atlantique...), souvent d'ailleurs connus aussi sous d'autres noms : le capelan, c'est aussi le tacaud, le gascon, c'est le saurel, ou le chinchard, etc... Après mes démélés avec le sik(k)i et la vandoise, je me suis résigné à en découvrir sans cesse de nouveaux ; ceux-là, totalement inconnus de mes poissonniers habituels (de grandes surfaces ou non), figurent en revanche en abondance sur le marché, méditerranéen lui aussi, qui se déploie le dimanche à Alès...

Insertions



La fenêtre ci-dessus, contrairement à mes "emprunts" habituels, n'est pas copiée à partir d'un site, mais donne bien directement sur le site en question (où j'ai trouvée la recette du clafoutis limousin "originel" dont je parle sur ma page culinaire). Ce prodige est obtenu par l'instruction HTML < object >, dont voici le descriptif, et que j'ai découvert par l'intermédiaire d'une discussion sur la liste de go à lquelle je participe (fr-go), où des gens se demandaient comment inclure sur leur site, par exemple, ma belle version de la règle française...

The bestiary is coming

Après le bestiaire, voici enfin the bestiary, version anglaise (mais tout aussi incomplète) de la précédente. L'avantage, c'est que je vais pouvoir me faire fustiger par beaucoup plus de gens, et aussi, je l'espère, récupérer enfin les positions qui me manquent...


18 juin 2005 : allez donc voir ici...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Voici la citation complète :

Si les roses qui ne durent qu' un jour faisoient des histoires, et se laissoient des memoires les unes aux autres, les premieres auroient fait le portrait de leur jardinier d' une certaine façon, et de plus de quinze mille âges de rose, les autres qui l' auroient encore laissé à celles qui les devoient suivre, n' y auroient rien changé. Sur cela elles diroient, "nous avons toûjours vû le mesme jardinier, de memoire de rose on n' a vû que luy, il a toûjours esté fait comme il est assurément, il ne meurt point comme nous ; il ne change seulement pas". Le raisonnement des roses seroit-il bon ? Il auroit pourtant plus de fondement que celuy que faisoient les anciens sur les corps celestes ; et quand mesme il ne seroit arrivé aucun changement dans les cieux jusqu' à aujourd' huy, quand ils paroistroient marquer qu' ils seroient faits pour durer toûjours sans aucune alteration, je ne les en croirois pas encore, j' attendrois une plus longue experience.

( Entretiens sur la pluralité des mondes, soir V)

 

 

 


J'ai retrouvé rapidement la citation complète ci-dessous en me servant de ce document, obligeamment fourni par le projet Gutenberg, puis de la fonction de recherche de Firefox :

Je dis que j'étais allé autrefois à Amsterdam et à La Haye, mais que, pour ne pas tout mêler, comme mon temps était limité, j'avais laissé de côté Haarlem. — Ah! La Haye, quel musée! s'écria M. de Guermantes.

Je lui dis qu'il y avait sans doute admiré la Vue de Delft de Vermeer. Mais le duc était moins instruit qu'orgueilleux. Aussi se contenta-t-il de me répondre d'un air de suffisance, comme chaque fois qu'on lui parlait d'une œuvre d'un musée, ou bien du Salon, et qu'il ne se rappelait pas: «Si c'est à voir, je l'ai vu!»

— Comment! vous avez fait le voyage de Hollande et vous n'êtes pas allé à Haarlem? s'écria la duchesse. Mais quand même vous n'auriez eu qu'un quart d'heure c'est une chose extraordinaire à avoir vue que les Hals. Je dirais volontiers que quelqu'un qui ne pourrait les voir que du haut d'une impériale de tramway sans s'arrêter, s'ils étaient exposés dehors, devrait ouvrir les yeux tout grands.

 

 

 

 

 


Celui-là, je n'arrive pas à en retrouver l'énoncé sur le Web (mais j'avais signalé en son temps un autre problème analogue) : dans la version la plus simple, trois personnes (les prisonniers habituels) vont être mis au courant des règles du tirage qui suit, et peuvent mettre au point une stratégie, mais n'auront plus le droit de communiquer entre elles une fois le tirage effectué. On les met en ligne (sans leur avoir dit dans quel ordre à l'avance), et on tire au sort la couleur de la plume (noire ou blanche) que chacun aura sur son chapeau. Chacun voit la couleur des plumes devant lui, et entend la réponse des autres. Dans l'ordre, à partir du dernier (celui qui voit deux plumes), chacun tente de deviner la couleur de sa plume. Une seule réponse erronée est admise (et alors, les trois sont libérés, sinon, ils ont tous les trois perdus). Quelle est la stratégie optimale? (passez ici pour la voir apparaître)