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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon Web Log, plus précisément l'ensemble des entrées du 3 au 23 janvier 2006. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 




24 janvier 2006 : allez donc voir ici...


Lundi 23 janvier 2006

Malchances automobiles


Je ne suis pas un conducteur spécialement adroit, mais la plupart de mes problèmes sont cependant totalement indépendant de ma volonté. On se souvient peut-être de ma rencontre avec un sanglier intempestif ; il y a deux semaines, ma voiture, en stationnement pourtant parfaitement normal devant chez moi, avait été raclée par un malotru tentant, je suppose, de se garer derrière, et qui n'avait bien évidemment pas laissé son adresse... Les voitures modernes sont conçues pour céder au moindre choc, et les dégâts sont difficilement réparables à bon compte, puisqu'il faut souvent changer toute une aile pour une simple petite encoche. Bref, repartant enfin du garage aujourd'hui avec ma voiture flambant neuve, elle a aussitôt été, sous les yeux du réparateur (quelque peu abasourdi) tamponnée à l'arrêt par un véhicule sortant de stationnement sans regarder, et défonçant la portière qu'il venait de changer. Au moins, là, il croira à mes histoires de malchance, la prochaine fois...

Nettoyage : fin de la première phase

La relecture des archives de ce journal (et la mise à jour de tous les liens), dont j'ai donné des nouvelles de temps en temps, est désormais achevée. Outre des découvertes énervantes, telles que des fautes de frappe amenant à ce que certains liens ne soient en fait pas actifs, j'ai surtout pu actualiser de nombreux liens (en particulier, les sites personnels que je mentionne avaient souvent changé d'hébergeur). Bon, voilà qui est fait ; il ne me reste plus qu'à m'attaquer au travail autrement plus coriace qu'est la mise à jour du reste du site, et la rédaction des innombrables pages et sections promises...


et bientôt...

Choses à venir

Vous trouverez ci-dessous une liste commentée (si vous faites passer le pointeur dessus) de titres d'entrées que vous pourrez bientôt lire ici

Intelligence artificielle (4)
Mauvaises ondes
Est-ce encore de l'art ?


Dimanche 22 janvier 2006

Transports mathématiques


1729 est un entier familier à tous les mathématiciens ( presque autant que 42), à cause d'une célèbre anecdote concernant Ramanujan et un taxi. Or je viens de découvrir (sur sci.math) à quoi ressemblait ce taxi, et une discussion s'est engagée pour savoir comment retrouver celui qui avait transporté Hardy... Du coup, j'en ai profité pour chercher à authentifier une autre anecdote (que j'avais découvert il y a fort longtemps dans une nouvelle de science-fiction) concernant Ampère : celui-ci, légendaire pour sa distraction, aurait un jour, saisi par l'inspiration, griffonné à la craie et dans la rue quelques calculs sur le premier pan de mur venu, puis, voulant les retrouver, passé tout l'après-midi à courir après ce qui s'était avéré être l'arrière d'un fiacre. Google, consulté (avec "Ampère+fiacre"), m'a aussitôt fourni ce curieux document, confirmant l'anecdote et en racontant d'autres (et de belles) sur le fils d'Ampère (mais, soit dit en passant, il semble n'exister aucun autre document directement accessible sur le Web et donnant plus de précisions ; Gallica n'est pas consultable dans ce mode, et on n'est pas prêt de voir Google avoir archivé toutes les bibliothèques nationales...). Ce sont là les deux seuls "véhicules mathématiques" dont j'ai entendu parler, mais, bien sûr, il y a bien d'autres corrélations envisageables entre mathématiques et transports, depuis les cardans jusqu'aux différentiels (à leur sujet, j'ai récemment mentionné les engrenages paradoxaux), en passant par les courbes de largeur constante ; on pourra aussi aller voir à quoi ressemble le métro transfini...


Samedi 21 janvier 2006

Un fruit bizarre, et quelques autres illusions


La dernière chronique du dérisoire (de Léandri, dans Fluide Glacial), était consacrée aux illusions sensorielles autres que visuelles, sujet sur lequel j'ai déjà eu l'occasion de m'étaler. Je n'ai donc pas été dans l'ensemble surpris, si ce n'est pas l'existence d'un piment plus fort encore (mais est-ce bien sûr?) que ceux dont j'ai déjà parlé, par la remarque (celle-là, je m'en veux de ne pas l'avoir faite) selon laquelle l'action de la capsaïcine (la subtance active des piments) est du même ordre que celle du menthol, et enfin, surtout, par l'histoire de l'agbayon, un fruit philippin très peu connu changeant les perceptions acides. Comme il n'y a nulle trace de ce mot sur le Web, je suis assez fier d'avoir retrouvé la piste (de l'illusion, sinon du fruit exact): cet article (trouvé sur un site spécialisé dans les phénomènes botaniques étranges) attribue le phénomène au "fruit miracle" (Synsepalum dulcificum ), lequel semble finalement pousser un peu partout (Afrique de l'ouest, États-Unis, Antilles)... sauf aux Philippines. L'effet "miraculeux" proprement dit permet, après avoir croqué une seule baie, de mordre sans crainte dans un citron et de le trouver agréablement sucré, ce qu'un café de Tokyo a déjà su habilement exploiter pour proposer des desserts basses calories ayant magiquement bon goût. Faudra-t-il que j'en parle à Pierre Gagnaire et à Hervé This ?


Vendredi 20 janvier 2006 (parce que certains événements se répètent tous les ans vers la même date)

Façons de perdre (suite)


En fait, lorsque j'ai utilisé ce titre d'entrée, je ne parlais pas de pertes tangibles. Là, en revanche, c'est la lecture d'un joli poème d'Elizabeth Bishop (ou plutôt de la traduction (pas vraiment extraordinaire) qui en figure en exergue du Manuel de chasse et de pêche à l'usage des filles, fort bon livre au demeurant) qui m'a amené à révasser sur les innombrables choses que j'ai déjà perdu (mais ne vous moquez pas de moi). J'avais d'ailleurs jadis improvisé en atelier d'écriture un poème sur ce thème, mais je n'arrive à en retrouver que des fragments, et était-il d'ailleurs bien digne de ma page de textes personnels ? Il vaut sans doute mieux que je vous renvoie au Pont du Nord, ou à cette autre belle chanson d'Anne Sylvestre qu'est Habillez-moi (et dont il faudra bien un jour que je mette aussi les paroles sur mon site...)

Natalité et crise du logement

Des affiches récentes de Droit au logement prétendaient que la baisse de la fécondité française était partiellement due à l'augmentation continuelle du prix du logement (ce qui semble évidemment plus plausible que la corrélation existant entre la natalité et le nombre des cigognes). J'ai cité cette analyse lors du repas (précédant la réunion de notre club) hier soir, et me suis fait aussitôt moucher, chacun (sauf moi) ayant évidemment encore en tête les chiffres de l'INSEE publiés mardi... La seule chose vaguement sauvable de l'argument est que l'augmentation de l'âge moyen de la naissance du premier enfant (30 ans) combiné avec une très forte majorité d'enfants nés entre 25 et 35 ans pourrait à la rigueur s'expliquer, elle, en disant que les couples retardent la venue du premier enfant pour pouvoir le loger, et se rattrapent ensuite en concevant le second dans les deux années suivantes...


Mercredi 18 janvier 2006

Patrimoines


Il y a longtemps que je mentionne, par exemple sur ma page d'intérêts divers, le Patrimoine Mondial, ensemble de près de mille sites classés par l'Unesco (allant de Versailles à la Cité Interdite). Mais j'ai tout récemment découvert que, de manière analogue, ils ont aussi "classés" plus d'une centaine de biens culturels (incriptions, livres, mais aussi partitions et même films) sous le titre général de Mémoire du Monde ; pour la France, on y trouve par exemple le manuscrit original de la Déclaration des droits de l'Homme, ou le texte de l'appel du 18 juin...

Une histoire de blog pas drôle

"Un proviseur a été renvoyé de la fonction publique pour avoir tenu sur son blog des propos à caractère homosexuel et pornographique". Déjà, dit comme ça, ça semble quelque peu disproportionné. Mais en outre, cette présentation de l'affaire qu'ont fait les rares journaux a en avoir parlé dans un premier temps relève presque elle-même de la désinformation, comme le reconnaissait par exemple Libération quelques jours plus tard. On lira avec profit ce très joli texte d'un avocat, message adressé à notre ministre de l'Éducation Nationale (enfin, je veux dire mon ministre), qu'il ne lira lui, hélas, sans doute pas...


Mardi 17 janvier 2006

DMOZ


Rien à voir avec le Magicien d'Oz (mais ce lien me fait penser qu'il faudra que je vous parle du patrimoine culturel de l'humanité et du programme Mémoire du Monde) ; Dmoz (acronyme pour Directory Mozilla, d'où l'image ci-dessus) est un annuaire "open source", c'est-à-dire réalisé (en gros) par les internautes eux-mêmes, et (en principe) modifiable comme la Wikipédia. Ah bon? C'est bien, alors? Ben, pas vraiment. C'est en lisant les protestations véhémentes de Tim Krabbé (je vous ai déjà parlé de ce félé des échecs), voyant son site référencé sous une étiquette en distordant (à son avis, tout de même autorisé) l'esprit, et constatant qu'il ne pouvait pas y porter remède, et que Google, ayant "racheté"(?) les droits de Dmoz, utilisait à son tour le même étiquetage trompeur, que j'ai commencé à me poser des questions. Pourtant, mon site (bon, la partie consacrée au go seulement) est dûment référencé, et là, je ne trouve pas que la description soit mauvaise ; de plus, s'il le fallait, je pourrais aisément m'adresser au responsable pour la faire changer. Affaire à suivre...

Vœux oulipiens

Vous les trouverez sur la page d'accueil du site de l'Oulipo; mon regard a été attiré par une carte de Jacques Roubaud et par l'annonce d'un récital de chansons de Paul Braffort ; mes nombreux fans (ils sont là tous les trois ) sauront ce qui m'a frappé dans cette coïncidence...


Lundi 16 janvier 2006 (encore une interruption due au week-end, que je n'ai pourtant pas passé à Toulouse)

Pirates (suite)


J'ai trouvé sur BoingBoing (un site de nouvelles farfelues, mais le plus souvent authentiques, que j'avais déjà signalé il y a longtemps) l'information (fausse ; j'aurais aussi pu la découvrir sur Desinformation.com) selon laquelle EuroDisney allait ajouter une section montrant des hackers en action dans l'attraction "Pirates des Caraïbes" (qui a inspiré le film)... Depuis ma précédente entrée sur ce thème, il s'est passé plein de choses, depuis les déclarations du Président et de ses ministres présidentiables et les annonces tonitruantes de plein d'artistes connus (et qu'on avait moins entendu défendre les intermittents du spectacle) jusqu'à la pétition (nettement plus passée sous silence, puisque favorable à la licence globale) de 14000 artistes. Lisez, à tout hasard, ce petit texte d'un des lecteurs de David Madore, qui, sur un sujet cependant quelque peu différent (puisqu'il parle, lui, de la création littéraire), remet bien les pendules à l'heure...

Ma nouvelle adresse...

...n'est pas dans le vent sucré des îles nacrées; il s'agit bien toujours de ... sauf que ce que vous voyez (et qui vous permet, en cliquant dessus, de m'envoyer un message dont le sujet [SITE] est même pré-inscrit) est en fait codé par javascript, et par un programme trouvé sur le site de aspirine.org (cette phrase est une sorte de zeugma), ce qui fait que le processus est transparent pour les utilisateurs, et opaque (du moins pour l'instant) aux robots butineurs qui infestent le Web (et qui sont, eux, de vrais pirates...). Comme le montre le lien précédent, cette solution n'est pas parfaite (à cause de javascript) ; tôt ou tard, il faudra que je la remplace par un système interactif quelconque...


Vendredi 13 janvier 2006

Madonne cabalistique


J'ai découvert aujourd'hui que Madonna avait donné plus de vingt millions de dollars à l'organisation Kabbalah, un mouvement sectaire d'inspiration mystico-judaïque, et qui semble être à la vraie Kabbale (elle-même déjà une déviance par rapport au judaïsme orthodoxe) ce que le Canada Dry est à l'alcool. Est-elle sincère et complètement siphonnée ? Ses relations douteuses avec d'autres "mystiques" du groupe de la Scientologie, cette fois, m'amèneraient à en douter quelque peu... On lira avec profit cet intéressant dossier à ce sujet, réuni par l'UNADFI, la principale association françise de lutte contre les sectes.


Jeudi 12 janvier 2006

Acides forts


Je ne sais plus trop pourquoi j'avais eu envie de vous parler l'an dernier de la force des acides, mais je profite de ces semaines de nettoyage pour m'y mettre enfin. La Wikipédia n'est pour une fois guère prolixe à ce sujet, et il vous faudra consulter la version anglaise pour découvrir d'une part qu'un acide fort n'est pas forcément un acide corrosif (et vice-versa), d'autre part que les acides forts ont tous la même force dans l'eau, et que pour pouvoir les classer, il faut les mettre dans des solvants plus acides que l'eau, ou plus précisément que l'ion H3O+ ; on découvre alors que le plus fort acide connu n'est plus (depuis 2004) l'acide fluorosulfurique FSO3H, déjà mille fois plus acide que l'acide sulfurique, et dissolvant le verre, mais la famille des acides carboranes tels que H(CHB11Cl11), encore mille fois plus fort, mais lui, en revanche, non corrosif. Cela dit, les pluies acides (sur lesquelles l'article anglais de la Wikipedia s'avère bien documenté, mais n'arrivant pas à la cheville de ce dossier de l'université de Savoie), avec des pH pourtant assez élevés, font pourtant déjà de beaux dégâts, comme le montre la photo ci-dessus...

Apostille du lendemain : je me rends compte que j'ai oublié d'expliquer ce qu'est au juste un acide, ou plus précisément quelle en est la définition moderne ; cette fois, la Wikipédia donne des informations suffisantes, mais si vous voulez en savoir plus (en français), voici un document assez complet de l'Université du Mans

Des nouvelles du nettoyage et des promesses tardivement tenues

La remise en ordre de tous les liens des archives de mon journal se poursuit... (je viens de finir les entrées de mars 2005). Dans l'ensmble, il y a peu de surprises ; certains documents ont disparus, mais en compensation, j'ai pu en obtenir d'autres, par exemple cette traduction complète (mais en anglais) de Madame Butterfly, qui m'avait échappé à mes premières recherches [en 2007, la version que je donnais avait disparue du Web, mais là encore, on trouvait désormais celle-ci, par la Wikipedia], ou encore constater que sur de nombreux sujets, les articles de la Wikipedia étaient désormais suffisants pour qu'on puisse se contenter d'en donner la référence. J'avais également promis de parler de certains sujets (comme ci-dessus); "il n'est jamais trop tard pour jouer léger" (citation que reconnaîtront peut-être certains vieux lecteurs de la RFG...)


Mercredi 11 janvier 2006

Je suis le Sudoku


Ce titre nervalien est ausssi celui d'un ahurissant sudoku auto-référentiel, tour de force dû, avec quelques autres, à Jean Fontaine, un collaborateur régulier de la liste Oulipo (dont voici, au hasard, quelques vers holorimes). Et puisque nous en sommes à parler de textes écrits sous contraintes extrêmes, allez lire cette analyse passionnante de quelques problèmes posés par la traduction de La Disparition en espagnol (mais, dans un autre genre, cette note sur A Void n'est pas triste non plus)


Mardi 10 janvier 2006

La mort de Nerval


C'est encore (avec celle d'Abel, de Galois, de Shusaku) une mort romantique et mystérieuse : Nerval s'est pendu dans la rue, à une grille de soupirail (dit comme ça, ça a même l'air matériellement impossible...) Reouven a utilisé ce suicide (ou ce meurtre?) à deux reprises, dans ses enquêtes apocryphes ; en faisant emprunter par Sherlock Holmes la machine de Wells dans Histoires secrètes de Sherlock Holmes, et aussi dans Crimes apocryphes, que je suis en train de lire, et où il l'attribue à une secte mystérieuse, dont Fantomas semble faire partie (mais je n'ai pas fini de le lire, d'où mon incertitude [en fait, si vous voulez tout savoir, on découvre assez vite que Fantomas, ou plutôt Charles Judd, s'oppose à ladite secte]). Nerval est souvent la proie de ces curiosités : Sylvie est disséqué(e?) par Eco dans Six promenades dans les bois du Roman et d'ailleurs, après avoir servi de modèle à Proust, et El Desdichado a pu être baptisé "la drosophile des Oulipiens"...

Beurre de brebis

J'ai déjà parlé ici de ces produits alimentaires étranges que certains se sentent obligés d'inventer pour conquérir de nouveaux marchés ou tout simplement pour écouler leurs stocks, avec des résultats parfois cocasses. J'ignore si la maison Papillon souffre d'un excédent du lait qui lui sert à fabriquer son célèbre roquefort, mais elle vient en tout cas de mettre sur le marché (plus précisément, mon fromager vient de s'en procurer, parce que cela date en fait de 2 ou 3 ans, et qu'on pouvait jusqu'ici en commander par correspondance sur leur site) un beurre de brebis fort agréable, au goût frais (parce que légèrement acidulé) et d'un blanc très pur (le lait de brebis ne contient pas de carotène). Mais, contrairement à ce que j'ai d'abord cru, la recette ne date pas d'hier...


Lundi 9 janvier 2006

Lectures (et relectures) policières récentes

    
Outre quelques autres livres de Jim Thompson, en particulier le fort cynique et fort drôle 1275 âmes, et le livre de Luminet qui est, en un sens, un roman policier d'enquête sur le "meurtre" de la bibliothèque d'Alexandrie, et auquel j'ai déjà fait référence, je me suis aussi procuré la trilogie new-yorkaise de Jerome Charyn, dont j'avais déjà lu Marylin-la-dingue ; en cherchant une référence à cette trilogie, j'ai découvert ce site sur le roman policier qui ne me semble pas trop mal fait.

Marranes

Dans la trilogie de Charyn dont je parle plus haut, les Guzmann descendent de juifs portuguais convertis par l'Inquisition lors de la Reconquista, mais ayant gardé en secret leurs coutumes, et qu'on appelle les marranes. Comme souvent, un bon point de départ pour en savoir plus sur ce groupe mal connu est l'article de la Wikipédia qui leur est consacré, mais je crains bien qu'on ne puisse rien trouver sur le Web d'aussi riche que le livre de Cecil Roth, du moins en français ; l'article de la Wikipedia anglophone est beaucoup plus riche, et pointe vers une ressource bien plus complète encore : la Jewish Encyclopedia (attention, il s'agit là du texte intégral, mais de l'édition de 1906...), dont voici l'article sur les marranes


Dimanche 8 janvier 2006

Architectures futuristes


"Quand on n'a pas de pétrole, il faut avoir des idées". À Dubaï, ils ont les deux, d'où une débauche de projets architecturaux pharaoniques et pourtant futuristes, dont certains, tels l'hôtel géant photographié ci-dessus, sont déjà réalisés, et dont voici une liste complète. Inutile de dire à quel point cela me renvoie à mes collections d'architectures étranges ; je me demande également dans quelle mesure ces hôtels de luxe (à des tarifs de l'ordre de 500 à 1000€ la nuit) ne finiront pas comme la gare de Canfranc...

De nombreux bœufs

Dans le livre de Luminet que je mentionnais hier, il était aussi rappelé qu'Archimède avait composé le problème des bœufs du Soleil (en voici un énoncé plus littéraire, mais en anglais), qui mériterait de faire partie de ma liste de problèmes célèbres (je pense d'ailleurs que je vais l'y inclure sous peu), et dont on peut se demander si Archimède pensait sérieusement qu'il était soluble, sachant qu'on ne l'a vraiment résolu qu'au 19ème siècle (et qu'il a fallu l'aide d'ordinateurs pour obtenir une solution explicite, la plus petite ayant plus de 200 000 chiffres!). Voici, pour les passionnés, un article fort complet à ce sujet, dû à Ilan Vardi.


Révisions :
voici les entrées qui ont été mises à jour aujourd'hui:

Google Print (j'y ai mentionné les remous provoqué par leur annonce, il y a un an, d'étendre ce service aux grandes bibliothèques nationales)
Comment mesure-t-on les distances astronomiques ? (pour signaler les résultats d'Aristarque de Samos mentionnés hier)


Samedi 7 janvier 2006

De beaux pavages


Roger Penrose a découvert vers 1974 ces étonnants pavages (presque périodiques) à symétrie pentagonale (ce qu'il y a d'étonnant, c'est qu'on démontre aisément que des pavages périodiques ne sauraient exister ; d'ailleurs, et pour la même raison, les quasi-cristaux étaient à l'époque jugés impossibles), et, ce qui est plus triste, a réussi à les "breveter" (si vous lisez l'anglais, vous apprécierez sûrement ses savoureux démélés judiciaires avec Kleenex). Quoiqu'il en soit, j'ai récemment découvert le site personnel de John Savard (hélas également en anglais), d'une incroyable richesse (on y trouve entre autres, ce qui intéressera au moins une lectrice fidèle de ce journal, un très bon ensemble de pages sur les télescopes) , et contenant de remarquables analyses de ces pavages (même si vous ne lisez pas l'anglais, la qualité esthétique de ces pages mérite le détour...)

Rien de nouveau sous le soleil ...

... dit l'Ecclésiaste (encore un exemple de la sagesse de Salomon). J'expliquais en 2004 que la mesure des distances astronomiques n'a rien de simple, et que les Grecs n'avaient pu que mesurer la taille de la Terre, et non sa distance au Soleil. Ce n'est pas tout à fait faux, mais, lisant Le Bâton d'Euclide, un gentil livre de l'astronome Jean-Pierre Luminet consacré à la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie (sujet auquel j'ai d'ailleurs aussi déjà fait allusion ici), je me suis rendu compte que l'on avait en fait les moyens théoriques d'estimer cette distance (ou du moins de montrer qu'elle était vraiment très grande) dès cette époque : Aristarque de Samos avait fort astucieusement remarqué qu'au premier quartier, le triangle Terre-Lune-Soleil doit être rectangle, d'où l'on déduit le rapport des distances Terre-Soleil / Terre-Lune (hélas, la précision des mesures d'angles nécessaires était à l'époque tout à fait insuffisante, et il avait estimé ce rapport à 20 alors qu'il vaut en fait 400...). Il ne reste plus alors qu'à mesurer la distance Terre-Lune (par le même genre d'arguments géométriques, en raisonnant cette fois sur les éclipses, il avait trouvé qu"elle valait environ 30 diamètres terrestres), puis la taille de la Terre, ce qui sera l'œuvre de son successeur Eratosthène...


Vendredi 6 janvier 2006

Du nouveau dans le rasage


Gillette vient de créer le Mach 3 Power, un rasoir vibrant grâce à une pile cachée dans le manche. À ma grande surprise, le rasage est effectivement beaucoup plus confortable et efficace. Ils en profitent pour vendre de nouvelles lames hors de prix (5€ pièce), mais, contrairement aux fabriquants d'imprimantes, leur modèle reste compatible avec les anciennes lames...

Des nouvelles du nettoyage

Commencé pendant les vacances, il prend de l'ampleur : j'en profite pour mettre à jour tous les liens de mon site (et corriger quelques erreurs). Du coup, il me faudra du temps pour en finir : j'entame tout juste la 8ème section des archives du journal. Quand ce sera fait, j'attaquerai sans doute les quelques projets en suspens, tels que la complétion de mon bestiaire...


Jeudi 5 janvier 2006

Et c'est ainsi que Gagnaire est grand


Alexandre Vialatte concluait jadis toutes ses chroniques par l'obsécration "et c'est ainsi qu'Allah est grand". Le site de Pierre Gagnaire est en pleine évolution ; depuis quelques mois, il y publie d'ailleurs l'intégralité de ses menus (ainsi que bien d'autres choses, par exemple de passionnantes réflexions culinaires). Il y avait plus d'un an que je n'y étais allé, et j'avais donc longuement préparé mon menu à l'avance. Hélas, il change sans cesse ses plats (comme on peut le voir sur la page que je lui consacre), et je n'ai pu découvrir les merveilles du menu d'automne (n°3) (qui, d'ailleurs, ne figure plus sur son site; si vous tenez à garder des traces, il vous faudra, comme moi ou comme Google (quoique...), archiver tout ça). En dépit d'une ou deux déceptions, il reste quand même un magicien : tout son menu d'hiver (ou plutôt la version quelque peu différente qu'il en servait ce jour-là) était une variation sur l'amertume, déclinée sous plus de 20 formes, et presque toutes délicieuses ; j'ai en particulier été marqué (alors pourtant que nos estomacs n'en pouvaient plus guère) par une surprenante composition (faisant partie du grand dessert): gelée à l'Izarra, crème patissière, mousse d'huile d'olive et olives noires (de Nyons) confites...

Pirates ?

Après le vote-surprise du 21 décembre, la mobilisation s'amplifie autour du projet de licence globale. Dans l'ensemble, on ne s'étonnera pas que je sois favorable à tout ce qui peut affaiblir le droit d'auteur (ou plutôt son invraisemblable détournement par la SACEM et ses consorts); on trouvera quelques éléments peu connus du dossier chez David Madore ; les arguments du patron de la FNAC ne vous feront sans doute pas rire ; voici une réponse (indirecte) qui me semble pertinente. Mais j'ai été particulièrement énervé de voir Philippe Val, dans le dernier numéro de Charlie-Hebdo, partir à son tour en guerre contre la liberté de télécharger sur Internet (qu'il n'aime guère, comme on sait) aux cris de "C'est Mozart qu'on assassine" ; après l'affaire de la Constitution, je commence à me demander s'il est aussi lucide que je le croyais...


Mercredi 4 janvier 2006

Une seconde de trop


La définition légale de la seconde fut changée en 1958 (pour tenir compte des progrès des horloges atomiques ; on trouvera pas mal de détails sur ce site) et calée sur la vieille définition (1/86400 de la durée du jour). Mais en fait la rotation de la Terre ralentit (à cause des marées), et si on ne veut pas voir progressivement un décalage entre le jour astronomique et le temps universel, il faut rajouter une seconde (à l'année) de temps en temps ; ce fut encore le cas cette année. La photo ci-dessus provient du site d'un fanatique, muni d'une horloge réglée pour en tenir compte, et ayant tourné un petit film au moment fatidique...

Revues scientifiques de janvier

Le numéro de janvier de La Recherche, consacré à l'année scientifique écoulée, ne vous apprendra peut-être pas grand'chose (mais il y a d'intéressantes synthèses dans son cahier spécial consacré au calcul haute performance). En revanche, on trouve dans celui de Pour la Science d'assez nombreuses choses intéressantes : un virus géant (et sa place dans l'arbre du vivant), une thèse provocatrice selon laquelle l'univers n'aurait que deux dimensions, la gravité et la troisième dimension n'étant que des illusions (pour en savoir plus long, allez donc consulter ce site de référence (en anglais) sur la théorie des cordes), et enfin l'histoire de la découverte du mouvement brownien (par Brown, évidemment (quoique...), et en étudiant le pollen, comme on le sait en général, mais pas du tout en le regardant flotter dans l'air, mais au contraire en observant de minuscules particules à l'intérieur de grains de pollen, et en croyant voir dans leurs mouvements une preuve du vitalisme...)


Mardi 3 janvier 2006

Cirques de demain


Nous avons finalement pu voir le très beau spectacle du cirque Phenix intitulé Légendes (cliquez sur l'image, éventuellement après avoir autorisé les fenêtres pop-up ; soit dit en passant, j'ai rarement vu un site aussi mal conçu), où figurait entre autres un incroyable numéro de danseurs sur corde, et le ballet de diabolos ayant remporté l'une des médailles d'or au festival du cirque de demain 2005 ; mais l'émission (sur Arte) du 31 décembre en remontrait ce qui m'a de loin le plus impressionné cette année : Vertical Tango, un ahurissant numéro au mât chinois, d'une qualité artistique qui a laissé (pour une fois) les commentateurs sans voix...

Gaspard maudit

L'étrange histoire de Kaspar (ou Gaspard) Hauser (qui a inspirée à Verlaine ce poème et sur laquelle on trouvera une analyse extrêmement soignée, mais en anglais, dans la Wikipedia) a aussi suggérée à René Reouven (que j'ai déjà mentionné pour son superbe livre d'enquêtes apocryphes de Sherlock Holmes) une très belle nouvelle (Un fils de Prométhée, ou Frankenstein dévoilé), qui reçu le prix de la Science-Fiction Française en 1985. Rééditée dans l'édition en deux volumes (Crimes apocryphes) des textes de Reouven que vient de faire paraître Denoël, elle a été, à ma grande stupeur, amputée des vingt dernières pages, où l'on apprenait justement ce que venait faire "le pauvre Gaspard" dans cette galère. Nul ne semble (sur Internet, du moins) s'être avisé de cette incroyable malfaçon, et il va me falloir du temps pour arriver à joindre un responsable qui saura peut-être m'en dire plus...


2 janvier 2006 : allez donc voir ici...