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Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon "journal peu intime", plus précisément l'ensemble des entrées du 6 octobre 2006 au 5 janvier 2007. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 


6 janvier 2007 : allez donc voir ici...


Vendredi 5 janvier 2007

Redondance et autres facéties simiesques


J'ai déjà mentionné les hilarants articles de la Désencyclopédie (ou plutôt, le plus souvent, de l'Uncyclopedia). Leur article sur la redondance (hélas en anglais) m'aura bien fait rire, mais pas autant que la fort sérieuse (quoique?) conclusion de celui de la Wikipédie consacré aux singes dactylographes. Voici également mon analyse de cette histoire, dont l'auteur "canonique" est Émile Borel, mais la lecture des articles précédents (en version anglaise) m'a fait découvrir que Borges avait écrit, outre La Bibliothèque de Babel, un texte moins connu, La Bibliothèque Totale, où il attribue une idée analogue à des auteurs bien plus anciens...

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2 novembre 2006

Angoulême, Cognac et Saintes


Nous avons patiemment suivi l'itinéraire des murs peints d'Angoulême, aux superbes trompe-l'œil, visité le musée du cognac, avant d'en déguster de bons (mais pas les meilleurs, forcément) chez Otard, au site peut-être intéressant, mais dont je vous donne le lien à cause d'un système de protection que j'aurais cru réservé aux sites pornographiques...[Apostille du 6/1/07 : En fait, un nombre considérable de sites prennent les mêmes précautions ; je ne m'en étais pas rendu compte jusque-là car il s'agit surtout des marques d'alcool (cognac, whisky, etc.), et non des grands vins... ] Et nous allâmes dormir à Saintes, recommandée par le Guide Vert et classée ville d'Art et d'Histoire, mais qui nous aura cependant fort déçus (la fatigue et l'heure, peut-être ?), si ce n'est pour son excellent (dans sa catégorie, évidemment) FastHotel...


Jeudi 4 janvier 2007

Opposable ?


Vous vous êtes sûrement demandé ce qui signifiait au juste cette proposition d'un droit au logement opposable ; vous trouverez sur le site de Maître Eolas une lumineuse explication de la notion d'opposition, ainsi que des raisons qui lui font craindre que cette (future) loi ne soit que poudre aux yeux pour électeurs crédules. Quand au pouce opposable, on m'avait appris dans mon enfance qu'il résultait de la libération de la main provoquée par la station debout, mais c'est évidemment une explication superficielle, car cet atout évolutif est partagé par de nombreux primates, sans parler des pandas... La Wikipedia anglophone fournit des informations assez complètes sur les pouces humains et animaux ; au passage, signalons (pour s'en méfier) cette fiche d'Eureka sur la même question, qui montre bien l'immense supériorité des wikis dans des cas de ce genre...

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1er novembre 2006

Saint-Émilion


Cette très jolie cité médiévale au cœur du vignoble (les deux étant inscrits au patrimoine mondial de l'humanité) possède également la plus grande église monolithe d'Europe (tiens, pas du monde? Ben non, la Wikipédia permet assez rapidement d'apprendre qu'il s'agit de celle de Lalibela. Et d'ailleurs, il ne faut pas aller bien loin (à Aubeterre sur Drone) pour en découvrir une autre, tout aussi "plus grande d'Europe"...). Ah oui, il y aurait beaucoup à dire aussi sur Émilion (le saint), qui n'est pas le protecteur de la vigne, mais a plutôt un rapport avec mon entrée cryptique (c'est assez logique) d'hier...


Mercredi 3 janvier 2007 (cette fois, je suis de retour, et, je l'espère, pour des entrées quotidiennes...)

Hygiène rituelle


Je me suis toujours demandé si l'obligation rituelle de se laver les mains imposée par le judaïsme avait eu une incidence sur leur mortalité infantile (mes lecteurs fidèles se rappellent peut-être de la triste histoire de Semmelweis). On pourrait penser, à première vue, qu'une sorte de sélection naturelle amène tout naturellement à ce que les mèmes poussant à l'hygiène (que ce soit des principes religieux ou des effets de mode) conduisent à des populations plus nombreuses, et que finalement ne survivent que les ethnies ayant les pratiques les plus saines. Pourtant, l'histoire de l'hygiène en Occident (avec l'étrange tabou contre l'eau chaude qui avait amené, par exemple, aux mœurs déplorables de Versailles, et à ce que Louis XIV ne prenne que peu de bains dans sa vie) montre bien l'arbitraire de ces règles, et je viens de découvrir un autre intéressant contre-exemple : la secte des Esséniens était particulièrement stricte en matière d'hygiène, et pourtant ses adeptes souffraient d'une mauvaise santé légendaire. Cherchant à démontrer que les manuscrits trouvés à Qumrân avaient été écrits par eux (c'est l'hypothèse la plus couramment admise, mais elle avait été remise en question en 2005), on a récemment essayé de retrouver leurs latrines, et le mystère semble à présent résolu : d'abord, l'enterrement des excréments préservait en réalité les parasites ; ensuite, la pratique de bains rituels au retour dans une eau stagnante favorisait les infections. Voici une analyse détaillée (en anglais) de ces fouilles.

Trois médecins

Ce livre de Martin Winkler, racontant la formation de Bruno Sachs (celui de la maladie, évidemment), est plein d'utiles enseignements et de récits d'une poignante humanité ; il contient une mise à jour du serment d'Hippocrate qui mérite plus qu'un détour, et sa trame est un amusant décalque des Trois Mousquetaires (j'ai particulièrement apprécié ce qu'il a fait de l'histoire des ferrets, ou de la fleur de lys infâmante sur l'épaule de Milady, mais si vous êtes fanatique de Dumas, vous avez sans doute déjà découvert ces listes de pastiches et autres adaptations, et peut-être lu les Trois Hussards, voire les livres de Steven Brust...)

... applaudit à grands cris

Cette entrée particulièrement cryptique est destinée à signaler un autre de ces événements (s'étant produit, pour être plus précis, à la date du 29 décembre) ne concernant, pour l'instant, que fort peu de mes lecteurs...

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31 octobre 2006

Restaurant décevant ?



Le restaurant Cordeillan-Bages, dirigé par ce personnage hors du commun qu'est Thierry Marx, propose une "cuisine du 21ème siècle" qui avait apparemment tout pour me séduire, et qui suscite un peu partout sur le Web des critiques dithyrambiques, comme celle-ci. De plus, il a, par exemple, l'idée fort originale de proposer chaque dimanche un menu expérimental bon marché, que l'on vous invite à noter, et dont les meilleures trouvailles seront adjointes par la suite à la carte. Pourtant, il faut le dire, nous avons été fort déçus. Est-ce d'avoir trop espéré ? Une série de mauvais choix (je pense que le menu dont j'ai donné le lien nous aurait bien plus plu)? Difficile à dire. Il faudra évidemment y retourner (d'autant qu'en revanche, le service, le cadre et les vins furent absolument sans faille), mais pour ce voyage, c'est de loin le restaurant de la Rochelle dont je vous parlerai dans quelques jours qui restera dans nos mémoires...


Du 23 décembre au 3 janvier : vacances de Noël

Nous les passerons en Espagne (à Tarragonne), puis à Paris ; à mon retour, j'espère que les nouvelles (si, si!) perturbations que subit en ce moment ma connection (mon débit, loin des 16 Mo/s annoncés, frise plutôt le 2 Ko/s) seront résorbées [finalement, il s'agissait, cette fois, d'une prise téléphonique oxydée ; après en avoir changé, tout semble redevenu normal], et que nous pourrons reprendre enfin le cours habituel de nos émissions...


Vendredi 22 décembre 2006

Mon meilleur ami


Non, je ne parle pas de moi, là, mais du dernier film de Patrice Leconte, une comédie à la française fort agréable, avec Daniel Auteuil dans un rôle sur la corde raide entre complètement odieux et parfaitement émouvant ("Un tel homme a-t-il des amis ?", fait demander Marcel Pagno à Topaze). Et en prime, on découvre à la fin du film un exemple de question à un million d'euros de "Qui veut gagner des millions" : qui n'était pas à la première exposition des impressionnistes en 1874 : Degas, Cézanne, Manet ou Monet? (et comme c'est Jean-Pierre Foucault en personne qui joue le rôle dans le film, il est à craindre que le niveau de la question soit réaliste...)

De nouveaux pastiches

Dans le cadre de la fête traditionnelle de fin d'année, je chante en général à mes élèves Il n'y a pas de taupin heureux, mais comme le programme de français de cette année parle entre autre de Don Quichotte, je n'ai pu résister au plaisir de composer un pastiche de La Quête, que je n'aurais peut-être pas osé leur chanter si Johnny Halliday ne s'y était attaqué récemment (TFI explique qu'il s'agit d'une interprétation très personnelle (je veux bien le croire) du succès de son ami Jacques Brel, mais cette histoire d'amitié me semble aussi suspecte que celle de Daniel Auteuil) . Quand à mon improvisation d'un cours de littérature, elle portera cette année sur une nouvelle méconnue de Proust (il ne l'a pas fait figurer dans Les Plaisirs et les Jours), qui s'intitulait d'abord Une passion slave, puis est devenue Une passion de Slavette, puis Une passion de Svalette (un nom qui ressemble fort, par une étonnante coïncidence, à celui de leur professeur de français, lequel prend sa retraite cette année), avant de donner naissance au fragment que tout le monde connait...Une chose est sûre, je ne pourrais certainement pas résister à conclure mon impro par quelque chose comme "Et avec cette muflerie intermittente qui reparaissait chez lui dès qu'il n'était plus malheureux et que baissait du même coup le niveau de sa moralité, il s'écria en lui-même : «dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour ma plus grande passion, pour une femme classe qui ne me plaisait pas, qui n'était pas mon genre !» "

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30 octobre 2006

Grande dune


Après un repas sympathique à La Ferme de Violette (une ferme-auberge spécialisée dans les légumes rares ou oubliés), nous poussâmes jusqu'à Arcachon (dont le front de mer est un mélange étonnant de styles, rappelant à la fois Houlgate et Nice), puis escaladâmes les 110 mètres de la plus haute dune d'Europe, la dune du Pilat (une expérience épuisante, car courir ou grimper dans du sable n'est jamais très simple) ; la vue est splendide, surtout au coucher du soleil, mais il faut se hâter d'en profiter, ces formations étant relativement éphémères (de l'ordre de quelques siècles, tout de même), et d'ores et déjà, l'escalier qui monte au sommet penche de manière inquiétante...


Mercredi 20 décembre 2006

À quoi ça ressemble, un trou noir?


Bon, par définition, un trou noir, ça ne se voit pas... Mais c'est la superbe illustration de l'article de la Wikipédia française (pour une fois plus belle que sa grande sœur anglophone) qui m'a amené à vous en parler. Bien que l'article soit fort bien fait, il est peut-être un peu trop ardu pour une première approche, aussi si vous vous êtes toujours demandé ce qu'était vraiment un trou noir, vous aurez peut-être intérêt à commencer par le bon dossier introductif de Futura-Sciences. Et, évidemment, on ne peut qu'être alléché par cette bande-annonce (sur YouTube, évidemment) d'un spectacle du planétarium de Denver...

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29 octobre 2006

Sauternes


Les vins blancs "liquoreux" sont généralement obtenus à partir de raisins très (trop?) sucrés, venant soit de récoltes tardives, soit d'années à très fort ensoleillement. Les Sauternes (et autres Barsac, ainsi que certains vins de Loire, les Tokay de Hongrie, etc.) font exception, le taux élevé en sucre étant dû dans ce cas à la pourriture noble. Nous fîmes dans le charmant petit village de Sauternes quelques belles acquisitions, puis allâmes contempler le légendaire Château-Yquem (mais il faut prévenir des mois à l'avance pour pouvoir visiter les caves); en revanche, ma déception fut grande d'apprendre que les vins blancs secs (enfin, non liquoreux) de la même appellation (Y d'Yquem, mais surtout Doisy-Daëne "sec"), bien que toujours produits, sont devenus introuvables, parce que réservés à l'exportation, les Français n'en voulant plus. Les temps changent ; dans les années 60, les vins liquoreux étaient tellement méprisés qu'on pouvait trouver des Yquems à des prix abordables...


Lundi 18 décembre 2006

Il revient (et il n'est pas content)



La malédiction qui me frappe depuis bientôt deux ans semble s'éterniser : il aura fallu près de huit semaines pour que je récupère une liaison ADSL; l'explication de cette "coupure" reste d'ailleurs relativement peu claire, et combine des problèmes techniques rares à une incroyable série de malchances au cours des diverses interventions de Club-Internet (perte de dossiers, pannes intermittentes, et autres...). Du coup, le retard pris sera sans doute impossible à combler (d'autant que les fêtes approchent), et de nombreuses petites choses délicieuses découvertes durant ce temps devront attendre une nouvelle occasion (par exemple, ça manque un peu d'intérêt, maintenant, que je vous signale le formidable spectacle du cirque Rasposo que nous vîmes à Alès mi-novembre). J'en ai quand même profité pour installer, grâce à ce site fort pratique d'applettes Java, les menus déroulants que vous voyez désormais sur la plupart des pages du site...

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28 octobre 2006

Bonaguil


Nous ne repassâmes pas, le lendemain, par Rocamadour (un autre de mes lieux magiques), mais eûmes tout de même le temps de visiter le plus beau château-fort de France (bon, c'est eux qui le disent, évidemment, mais c'est vrai qu'il est superbe), situé (un peu comme Château-Gaillard) , sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Lémance. J'en ai retenu d'intéressantes études sur le trompe-l'œil architectural utilisé comme moyen de piéger un assaillant, et sur d'étonnants raffinements d'hygiène (tels que le tout-à-l'égout) à une époque qu'on croit souvent fort grossière...


Du 7 novembre au 23 novembre 6 décembre 17 décembre : nouvelles perturbations informatiques

Une fois de plus, je n'ai plus de ligne ADSL. Dieu seul sait quand ce nouveau mystère sera éclairci... [Mise à jour du 15/11 : il semble qu'une nouvelle malchance à très basse probabilité se soit abattue sur moi : deux fois en 8 semaines, France Telecom m'aurait déconnecté d'ADSL en installant un nouveau client, chose qui se produit pour la plupart des gens au plus une fois dans leur vie...] [Nouvelle mise à jour, du 30/11 : et, la série continuant, la demande d'intervention a été annulée, puis s'est perdue, etc. Je suis donc ramené à la préhistoire des liaisons bas débit, et il est probable que vous ne verrez pas (oui, c'est un subjonctif futur, je sais) beaucoup de changements sur ce site avant un petit moment...]


Lundi 6 novembre 2006

Une variante d'un jeu pour cinéphile


"C'est un jeu auquel je gagne toujours - Si vous gagnez toujours, ce n'est pas un jeu - Je puis perdre, mais je gagne toujours" Ce dialogue de L'année dernière à Marienbad (dont je me suis d'ailleurs souvent servi pour parler du go aux néophytes ) est la façon dont M. présente le "jeu des allumettes", plus connu des non-cinéphiles sous le nom de jeu de Nim (qui lui fut donné par Charles Bouton, lequel en fit la théorie en 1901). C'est en fait un cas particulier de l'importante famille (enfin, importante pour les mathématiciens, et presque uniquement pour eux, il faut bien dire) des jeux de Grundy (ou jeux impartiaux), la méthode de gain est assez surprenante pour les non-mathématiciens (d'où les succès de M.) : elle repose sur le système de numération binaire ... On sait qu'il existe en réalité deux formes de chacun de ces jeux : celle où celui qui ne peut plus jouer a perdu (ce qui semble la convention naturelle) et celle du film, appelée en anglais misère, où c'est celui qui prend la dernière allumette qui perd. Comme nous autres joueurs de go disposons naturellement d'un matériel plus varié, j'ai proposé il y a bien longtemps une version ("Nim bicolore") où les tas contiennent un mélange arbitraire de pierres noires et blanches, et où celui qui prend la dernière pierre a gagné si elle est blanche, et perdu si elle est noire. Curieusement, outre que cette variante ne figure apparemment nulle part sur le Web, elle semble mathématiquement extrêmement coriace (en particulier, le jeu n'est plus additif, et donc la théorie de Grundy s'applique mal ; cela dit, je suis loin d'être un expert du calibre de Berlekamp, par exemple) ; je m'y suis cependant récemment remis et ai obtenu quelques résultats non triviaux, sur lesquels je rédigerai peut-être un article un de ces jours...

et aussi, du 26 octobre au 6 novembre 2006 (des entrées inspirées par les vacances de Toussaint)

26 octobre 2006

Aveyron et Périgord


Je n'ai commencé cette série d'articles "touristiques" qu'à partir d'avril 2004, ce qui fait que je ne vous ai pas parlé dans ce blog de quelques-uns des plus beaux sites de ma "collection". Nous avons commencé notre voyage vers l'Aquitaine en traversant une fois de plus les gorges du Tarn, puis l'Aveyron (mais nous ne nous sommes, cette fois, pas arrêté à Conques, ni à Belcastel); nous avons pu découvrir la jolie place de Villefranche de Rouergue (et je viens, cherchant un site pour vous la montrer, de tomber sur ce prodigieux ensemble de paysages aveyronnais), avant d'aller dormir au cœur du Périgord, à Sarlat. En cette saison, la ville est presque déserte (et il est du coup difficile d'y dénicher un restaurant convenable), mais l'ambiance nocturne du vieux village médiéval illuminé est toujours féérique...


Du 26 octobre au 6 novembre : vacances de Toussaint :

Nous les passerons en Aquitaine. À notre retour, je vous parlerai (sans doute) de grands crus, d'un restaurant à découvrir, et du tournoi de Clermont-Ferrand...


Mercredi 25 octobre 2006

Mammouths congelés


Vous avez sûrement entendu parler de ces étonnants cas de congélation tellement rapide que la viande était encore fraîche et consommable (c'est par exemple un des "faits" sur lesquels s'appuyait Le jour d'après). Comme d'habitude, un coup d'œil sur la Wikipédia permet d'en savoir plus, et de débusquer les mythes (celui-là semble avoir été propagé par Velikovsky) : voici le consensus actuel sur la question (accompagné, par exemple, d'une référence fort précise permettant de ne pas échanger une légende urbaine contre une autre)

Mémento

Je n'avais pas vu à sa sortie ce curieux film de Christopher Nolan (qui repassait hier soir sur une des chaînes de TPS) ; Bien qu'un peu décevant sur la fin (on l'on découvre que tout est sans doute faux dans l'histoire que le héros a cru reconstituer, mais que la vérité sera désormais inaccessible), le concept de base, à savoir l'histoire d'un homme dont la mémoire immédiate est détruite (et des moyens qu'il trouve pour lutter contre ce handicap), transposition en film policier des malheurs bien réels de quelques-uns des cas décrits par Sacks (L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau) ou plus encore par Luria (L'homme dont le monde volait en éclats), laisse un étonnant sentiment d'angoisse. Le type même du film qu'il vaut mieux voir au moins deux fois...


Mardi 24 octobre 2006

Purin d'ortie


S'il est bien un produit naturel, c'est le purin : cette fermentation de végétaux destinée à apporter des oligo-éléments aux plantes, et à chasser les insectes, a pour seul inconvénient son épouvantable odeur. Une réglementation kafkaïenne semble en avoir récemment interdit (et à quel prix) la diffusion (sous prétexte que les ingrédients n'en ont pas reçu d'autorisation officielle après les tests d'usage); voici (tirées du blog de Samuel Autheuil) un bref résumé de l'affaire, puis quelques précisions administratives plus récentes. Mais tout n'est cependant pas clair dans cette affaire, qui a déjà fait beaucoup de bruit ; un billet d'Alain Baraton, l'homme à la main verte, lui est d'ailleurs consacré dans le dernier numéro de Pour la Science, où il s'interroge sur le sérieux du législateur, et se demande s'il lui est toujours permis de parler de purin, voire d'arrosage, dans ses chroniques radiophoniques...

Firefox 2

En théorie, c'est aujourd'hui que cette nouvelle version du navigateur vedette de Mozilla devrait pouvoir être téléchargée. Les progrès sur Firefox 1 sont sensibles, mais comme je me sers en fait depuis septembre de la version beta, je ne devrais guère voir de différences ; à vrai dire, j'ai surtout eu beaucoup de mal à convaincre Windows d'appeler cette version au lieu de la précédente à partir de tous les logiciels (y compris Thunderbird, ce qui est un comble), et je n'y suis vraiment parvenu que ce matin...


Lundi 23 octobre 2006

Les rois du système D


Je vous ai déjà parlé de ce site consacré à des curiosités (surtout visuelles) trouvées sur le Web... Je ne sais comment il s'y prend pour en dénicher tant ; j'ai récemment été particulièrement impressionné par cette collection de photos des "seigneurs de la logistique', où l'on verra par exemple tout ce qu'il est possible de porter sur un vélo...

Illusions lyonnaises

Le seul avantage de ma déroute marseillaise est de m'avoir fait perdre tellement de points que j'ai eu le droit de jouer en deuxième catégorie ; je me voyais déjà gagnant le prix extravagant que (dieu seul sait comment) les organisateurs avaient réussi à extorquer à leurs sponsors... Hélas, cela s'est révélé tout aussi illusoire que les superbes trompe-l'œil qui décorent de nombreuses façades du vieux Lyon, et que je n'avais pas repéré lors de mon billet sur ce sujet; il faut dire que je n'avais pas, à ce moment-là, encore déniché ce portail, véritable encyclopédie de la question...


Jeudi 19 octobre 2006

Devoir de réserve


C'est chez Maître Eolas que j'ai découvert Que fait la Police, fort intéressant blog d'un policier... qui vient de fermer (provisoirement, je l'espère ; le lien que je donne est celui du cache de Google) parce que ce dernier s'inquiète des réactions de sa hiérarchie. Ce n'est que le dernier d'une longue série (et je ne mentionne que ceux dont j'ai entendu parler): un proviseur aux mœurs trop libres, une employée un peu trop critique, un inspecteur du travail ayant parlé d'un sujet qui fâche... Pourtant, comme chacun sait, la liberté d'expression fait partie des droits fondamentaux, et d'autre part, "sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur". En ces temps pré-électoraux, voilà encore un sujet sur lequel le Pouvoir présent ou à venir ne s'exprime guère. Je suis décidément bien content que mon journal soit fort peu intime...


Mercredi 18 octobre 2006

Conspirations


J'ai déjà parlé des étranges comportements de Frank de Groot; il s'est mis, ces derniers temps, à défendre avec sa fougue habituelle toutes les "théories du complot" possibles et imaginables (dont, bien sûr, celles concernant le 11 septembre). Il y aurait sans doute d'intéressantes passerelles à établir entre la paranoïa, les diverses théories du complot, et la simple propension inévitable de l'esprit humain à chercher partout des liens, des structures, etc., même là où il n'y en a pas (un exemple classique en est la tendance à voir des figures dans des points tirés au hasard, comme les étoiles dans le ciel...). Ma référence favorite sur la question reste Le Pendule de Foucault (dont, curieusement, l'analyse par la Wikipedia anglophone est beaucoup plus riche que celle de sa consœur italienne, sans parler de la française) ; dans un genre très différent, vous pourrez aussi tenter de jouer à Illuminati, ce qui devrait d'ailleurs vous convaincre qu'il est vraiment dfficile de croire à toutes ces théories en même temps...


Vendredi 13 octobre 2006

Logiciens emprisonnés


De nombreux problèmes "plaisants et délectables" mettent en jeu des logiciens ou des mathématiciens emprisonnés, et devant se tirer d'affaire en résolvant des énigmes plus ou moins tarabiscotées. Les plus ingénieux de ces problèmes sont, bien sûr, ceux dans lesquels l'énoncé et/ou la solution sont paradoxaux au possible, et certains (comme le fameux dilemme du prisonnier) ont même parfois donné naissance à des méthodes de recherche et à des résultats importants. Sur fr.sci.maths (le forum Usenet des mathématiques francophones), un problème de ce genre dont je n'avais jamais entendu parler a été discuté et résolu ces jours-ci : une foule de 200 mathématiciens emprisonnés doit se livrer à une épreuve particulièrement difficile : leurs numéros de prisonniers ont été mis dans 200 boites (elles aussi numérotées) de manière imprévisible (peut-être au hasard, mais pas forcément), chacun vient à son tour ouvrir successivement 100 boites (il ouvre les boîtes une à une et observe leur contenu avant de choisir la boîte suivante) , et il doit réussir à découvrir son propre numéro (il a donc 1 chance sur 2 d'y parvenir ; ne cherchez pas de piège dans l'énoncé). Les boites sont refermées après chaque essai, ceux qui ont déjà passé l'épreuve ne communiqueront plus avec les autres (d'aucune manière, ils ne peuvent évidemment rien laisser dans les boîtes), et l'épreuve n'est réussie que si tous l'ont réussie (on peut supposer qu'on les libère alors, ou bien, si on est sadique, qu'ils meurent tous en cas d'échec...) Aussi invraisemblable que cela paraisse, il existe une stratégie (que vous pourrez découvrir sur le forum mentionné plus haut) permettant de réussir en moyenne dans plus de 30% des cas...

Fin de règne

Après de nombreux essais infructueux, j'ai enfin réussi à ne plus être président du club de go de Montpellier (mais j'en reste président honoraire). Il faut dire que, pour une de ces raisons informatiques qui continuent à m'échapper, je n'avais pas reçu l'annonce de l'assemblée générale qui a eu lieu la semaine dernière... Comme je garde aussi le poste de responsable du site du club, vous en saurez plus long bientôt sur ce dernier...


Mercredi 11 octobre 2006 (la fréquence de ces entrées risque d'être quelque peu diminuée durant le mois d'octobre...)

Enquête sur le go


Le juge Ti ne jouait pas au go (enfin, au weiqi), sinon Robert Van Gulik n'aurait pas manqué de nous en informer. Frédéric Lenormand vient de lui découvrir quelques nouvelles enquêtes (un peu dans l'esprit de Reouven, quoique...), dont cette Mort d'un maitre de go, qui ne pouvait qu'attirer mon attention ; ce n'est pas mal fait du tout, même si les puristes risquent de s'offusquer, par exemple, de son Madame Ti mène l'enquête...

Encore un vieux rude


Le nouveau disque d'Henri Salvador devrait sortir ces jours-ci (il y chante entre autres en duo avec Gilberto Gil, autre personnage hors du commun) ; sa forme ahurissante à 89 ans ne peut que me rappeler mes remarques sur quelques autres vieux rudes... Voicii une biographie très complète, où vous apprendrez entre autres comment son fameux rire sauva (en 1941) la tournée de Ray Ventura au Brésil...

P = NP

J'espère que c'est une erreur (ce n'est pas un canular, en tout cas). Si ce document avait une quelconque valeur, une réponse inattendue à l'un des sept problèmes du millénaire viendrait d'être trouvée, et là, les conséquences pratiques risqueraient d'être littéralement incalculables... Non, je le répète, j'espère qu'ils se sont trompés. Sinon, une toute petite consolation sera que c'est un scoop...


Dimanche 8 octobre 2006

Revues scientifiques d'octobre

  
Pour la Science propose ce mois-ci un numéro particulièrement riche, où l'on peut voir comment la curiosité vient aux robots, pourquoi l'arrêt du Gulf Stream ne serait peut-être pas une catastrophe absolue, ou encore apprendre plein de choses sur les gènes fossiles et sur les objets impossibles. Quand au numéro d'octobre de La Recherche, consacré principalement à un dossier sur la science et les races, on y trouve aussi d'étonnants matériaux à indice de réfraction négatif, qui permettront peut-être un jour de fabriquer des capes d'invisibilité, un entretien (que je trouve peu convaincant) avec le cosmologiste Andrei Linde, et la confirmation de ce que Pluton n'est plus une planète...

Lévitation froide


Il y a juste un an, j'avais commencé une série d'articles sur les phénomènes physiques étranges (qui s'est, bien sûr, limitée au premier) ; cherchant sur le Web des illustrations de la superfluidité, je suis tombé sur cette étonnante vidéo (qui plus est remarquablement pédagogique), montrant un phénomène de supraconductivité spectaculaire, la lévitation magnétique, à température pas trop basse (celle de l'azote liquide, quand même), grâce aux nouveaux supraconducteurs découverts depuis une vingtaine d'années. Je continue quand même à ne pas bien comprendre comment le Maglev japonais fonctionne, en fait : ils ne sont tout de même pas capable de fabriquer d'énormes "aimants" de ce genre, et de les garder assez refroidis pendant des heures, non? Bon, ben si ; la lecture de l'article de la Wikipedia anglophone sur la question en dit déjà plus (et montre qu'on a depuis longtemps des prototypes en grandeur réelle, mais encore trop chers) ; mais pour tout savoir, allez donc sur ce site...

Poum

Le nouveau spectacle de Chanson Plus Bifluorée (dont le tityre est, si l'on peut dire, un hommage à Trénet) passait hier soir à Alès (voici les dates complètes de la tournée). Toujours aussi époustouflants, dans un répertoire largement renouvelé (quoique beaucoup de choses étaient déjà dans Peinture à Carreaux), ils ont par exemple mis au point un étonnant numéro de chant alterné, puis simultané, de trois exercices de virtuosité (Le petit potier, Débit de lait et Ta Katie t'a quitté), alors qu'en chanter correctement un seul n'est déjà pas évident... Allez écouter "Quand Ségolène..." (dont les événements récents les obligent à changer souvent les paroles), pour vous faire une idée...


Vendredi 6 octobre 2006

Liberté d'expression


Vous avez peut-être déjà entendu parler (par exemple sur le site de Maître Eolas) de la fin du blog de Bereno ("Carnets d'un Inspecteur du travail", hébergé par Le Monde) ; je viens de découvrir l'existence d'une forme assez curieuse de manifestation de soutien : une "chaîne du bonheur" de publication des archives de ce blog, dite "pornographique" en référence à l'affaire Garfedd...

Le forgeron de l'hiver ?


Je me demande quel titre sera choisi pour la traduction française de Wintersmith, le nouveau Terry Pratchett. Cette nouvelle aventure de Tiffany (faisant suite, donc, à A Hat Full of Sky) me semble encore moins "juvénile" que les précédentes (mais que sais-je des enfants d'aujourdhui ?) ; inutile de dire que, comme toujours, c'est avec un bonheur total que j'ai savouré les nombreuses trouvailles qui le parsèment, à commencer par l'histoire des autres danceurs de Morris, inventés par Terry (dans Le Faucheur (Reaper Man)) pour "lancer" l'arrivée de l'Hiver, et dont il put cependant assister à une représentation authentique (et quelque peu effrayante), comme il l'explique à la fin du livre...


4 octobre 2006 : allez donc voir ici...