Retour vers ma page principale  

Journal peu intime (archives)
(mais lisez tout de même cet avertissement)

 

Vous trouverez ici une partie des archives de mon "journal peu intime", plus précisément l'ensemble des entrées du 4 septembre au 26 décembre 2008. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous n'aurez sans doute pas besoin de l'index thématique...

 


5 janvier 2008 : allez donc voir ici...


Dimanche 28 décembre 2008 (et ce sera la dernière entrée pour cette année, car nous montons à Paris pour le nouvel an)

Chèvres têtues


Dans la version que je connaissais, Biquette ne voulait pas sortir du trou, ce qui m'avait toujours semblé curieux, mais en fait, c'est à un chou qu'elle s'en était pris à l'origine. On connait de nombreuses variantes de cette histoire, à commencer par ce qui en fut peut-être le point de départ : les malheurs de l'agneau de Had Gadia (lequel, comme ne manquent pas de le rappeler la Haggadah et la Wikipédia, symbolise Israël). Les enfants aiment beaucoup ce style récapitulatif, comme l'explique savamment cette étude canadienne sur les comptines énumératives, quand au caractère obstiné de la chèvre (y compris dans l'histoire de Daudet), il n'est plus à rappeler, mais semble nettement plus réaliste que celui de l'âne, généralement accusé à tort. Pour en revenir aux chèvres des histoires pour enfants, j'ai nettement plus de mal à comprendre d'où vient celle qui grignotait des dents (bon, d'Espagne évidemment, mais encore ?), et c'est également une de ses congénères qui manque de rendre chèvre (encore une expression bizarre) le passeur de l'énigme ; tout cela, hélas, n'est pas totalement éclairci sur ce joli site éclectique...


Les célèbres apparitions (fugitives) d'Alfred Hitchcock dans chacun de ses films ne sont pas les seuls exemples de clins d'œil de ce genre, et le nom de caméo a été donné à ces apparitions d'une vedette dans un récit ou un film où elle ne fait que passer, souvent sans même figurer au générique (ainsi, dans Cyrano de Bergerac, un spectateur enthousiaste s'écrit, après le duel : "C'est tout à fait très bien, et je crois m'y connaître ; j'ai du reste exprimé ma joie en trépignant", et la rime nous permettra seule de connaître son identité). Bruno Léandri, dans sa chronique de ce mois, mentionne les cas évidemment bien plus rares où le personnage réel qui a inspiré l'histoire vient faire une brève apparition, non dans son propre rôle, mais dans celui d'un figurant, ou d'un de ses opposants les plus marquants ; il recense trois exemples et se demande (et demande aux lecteurs) s'il en existe d'autres. Et là, désormais, la Wikipédia est bien supérieure à toute tentative individuelle : allez donc voir les treize (si, si) cas qu'elle signale (et qui, curieusement, ne figurent pas aussi bien regroupés dans l'article anglophone)


Jeudi 25 décembre 2008

Entre les murs


Le livre est sympathique, chronique (quasi autobiographique) par le professeur de français d'une classe de collège durant un an, même si l'on est un peu frustré pas sa fin abrupte, mais c'est un cas où le film est bien supérieur au livre, principalement à cause des formidables talents d'acteurs et d'improvisateurs qu'ont révélé les (véritables) élèves du lycée Dolto, dont la Palme d'Or était incontestablement bien méritée. Si vous ne l'avez pas vu, ne le ratez surtout pas...

L'emmerdeur (bis)


En revanche, quelle mouche a bien pu piquer Veber (et aussi Timsit et Berry) ? C'était évident que Ventura et Brel étaient irremplaçables dans la première mouture de cette histoire (qui ne tenait que par eux, d'ailleurs ; c'est le seul mérite de ce remake de voir à quel point ils transfiguraient cette pauvre anecdote). Si du moins Veber avait nettement changé les enchaînements... Mais non, on se retrouve avec les mêmes pitreries, sauf que Brel était pitoyable et néanmoins touchant alors que Timsit est lourd et vulgaire, et que Ventura était d'un calme effrayant là où Berry a bien du mal à s'imposer. Plus qu'un navet, c'est une mauvaise action, qui du moins ne restera pas impunie, si l'on en juge par le bide que le film a fait dans les salles...


Lundi 22 décembre 2008

Une expérience troublante


Sous le nom bizarre d'expérience de la gomme quantique à choix retardé se cache un des plus troublants paradoxes récents de la physique quantique, plus étonnant encore que les expériences d'Aspect : une apparente violation du principe de causalité, faisant dépendre le résultat d'une expérience de choix qui seront faits après qu'elle soit achevée. Il est difficile de donner une description exacte (mais l'article de la Wikipedia cité précédemment réussit le tour de force d'être clair et précis) ; une analogie à échelle classique consisterait à imaginer deux dés "liés" de telle façon qu'on pourrait commencer par lancer le premier un grand nombre de fois, constatant une suite de tirages apparemment parfaitement aléatoires, puis beaucoup plus tard, on choisirait de lancer le second (une seule fois) soit sur la table, soit par terre, et on constaterait alors que selon ce choix, le chiffre obtenu (parfaitement aléatoire lui aussi) figure en position paire ou impaire dans la suite du premier lancer. Impossible, n'est-ce pas ? Et, supposant que ce soit néanmoins vrai, pourquoi diable ne peut-on pas profiter de cette évidente transmission d'un message du futur vers le passé pour prédire l'avenir ? Bon, évidemment, je connais la réponse, d'ailleurs elle aussi clairement exposée dans l'article, mais c'est amusant d'y réfléchir un peu tout seul d'abord... Et si tout ça ne vous a pas assez perturbé, retournez donc voir ce que je disais sur une autre curieuse expérience (de pensée, celle-là) concernant le temps...

Après après que


Les remarques précédentes ne risquent certainement pas d'influer sur la règle grammaticale qui veut que l'on emploie l'indicatif après "après que" (j'ai trouvé amusant que cette discussion ait lieu sur un forum ...anglophone), même si les violations de la règle (dans des phrases telles que "après qu'il soit parti, ...") sont plus fréquentes que son respect (Google, par exemple, arrive à plus de 2/3 de "après qu'il soit" contre 1/3 de "après qu'il est", même en ne tenant pas compte des cas où l'auteur voulait en fait écrire "après qu'il ait"...). Les règles en question sont évidemment plus difficiles à enforcer que celles concernant l'orthographe (ah, les joies des accords de participes), et d'autant moins logiques en fait que, par exemple, l'espagnol connait un subjonctif futur, tandis que notre imparfait du subjonctif, tombé en totale désuétude, oblige le présent à des concordances de temps approximatives ; du coup, tout cela ne semble plus relever que de considérations euphoniques. Ah, cela n'a presque strictement rien à voir, mais un gentil lecteur me demande à l'instant des nouvelles de ma soif de l'Yonne ; si personne n'a su me communiquer d'autres phrases semblables, j'aurais pu en revanche me douter que les fous de l'Oulipo ne devaient pas manquer de s'y être intéressés...


Samedi 20 décembre 2008 (encore et encore ...)

Le disque de Phaistos


C'est sur le blog de David Madore que j'ai appris que les caractères uniques de cet étrange objet étaient désormais référencés par Unicode (mais il est peu probable que votre navigateur vous les montre...). Les chances qu'on arrive un jour à le décrypter sont plutôt faibles, puisqu'on n'a pour le moment même pas réussi à trouver d'autres exemplaires de cette écriture ; je pensais en profiter pour signaler quelques autres exemples de documents plus ou moins indéchiffrables, mais évidemment, à présent, la Wikipédia le fait bien mieux que moi (même si je reste vaguement utile pour dénicher des liens que vous n'auriez peut-être pas trouvé seuls) ; dans cet ensemble hétéroclite, je tiens cependant à vous signaler à nouveau le manuscrit de Voynich, sur lequel, d'ailleurs, on a fait récemment quelques progrès...

Robert Ludlum


Robert Ludlum est mondialement connu pour, entre autres, La mémoire dans la peau ; sa mort n'a évidemment pas empêché la parution de nombreux textes posthumes (souvent, d'ailleurs, de simples ébauches...), comme c'est le cas de cette Trahison Tristan (ah, c'est bien le cas de le dire, "Traduttore, traditore" ; comment peut-on (et pour quels obscurs enjeux commerciaux) ne pas traduire The Tristan betrayal par "la trahison de Tristan", surtout compte tenu du contenu du roman ?). Bref, ce thriller décevant situé (pour l'essentiel) pendant la guerre, et dont l'idée-clé est le montage d'une entreprise de désinformation poussant Hitler à rompre le pacte germano-soviétique, m'aura au moins poussé à aller voir ce qu'en disent désormais les historiens (et donc, bien sûr, la Wikipédia) ; l'article pertinent (et qui répond à bien des interrogations) m'aura entre autres permis de découvrir l'étonnant pacte analogue conclu entre la France et l'Allemagne nazie à la fin de 1938, qui semble avoir été une des motivations de Staline pour en faire autant, et que la presse de l'époque a apparemment totalement minimisé...


Mardi 9 décembre 2008 (et ça continue...)

Tempêtes solaires


Le dernier numéro de Pour la Science contient un dossier fort inquiétant sur les tempêtes solaires ; j'y ai découvert les conséquences déjà lourdes à l'époque de l'éruption de 1859, et le relatif désintérêt des milieux concernés pour la mise en place de mesures de protection, alors qu'il semble bien que même une éruption moins exceptionnelle pourrait désormais causer des dégâts (électroniques, mais aussi électriques, par la mise hors service des gros transformateurs) se chiffrant en milliards d'euros, et qu'on annonce une éruption importante pour la période 2010-2012. Les documents disponibles sur le Net sont assez peu nombreux, mais voici une intéressante fiction (en anglais) sur la question.

Sorcières modernes


Je ne vais pas vous parler des Wiccans, mais d'un cycle de romans de Kelley Armstrong, situés dans un "autre monde" assez similaire à celui où évolue Harry Dresden. L'ensemble est assez agréable, avec des personnages attachants, tiraillés par des dilemmes moraux bien difficiles à résoudre, et une coloration (évidemment) quelque peu féministe (les sorcières de cet univers ont été dénoncées à l'Inquisition par les mages, à qui elles avaient pourtant tout appris ; cela a laissé évidemment des rancunes tenaces). Mais je n'irai pas jusqu'à vous recommander l'achat des neuf volumes déjà parus en anglais (je ne parle même pas de la traduction, désastreuse si j'en juge par la quatrième de couverture de la version française) ; tout ça ne vaut pas non plus Anne Rice...


Dimanche 30 novembre 2008 (évidemment, le rythme reste assez lent...)

Georges et les secrets de l'Univers


Ce livre de Stephen Hawking (et de sa fille) se veut ouvrage de vulgarisation et roman d'aventures palpitantes du genre des Club des 5 (dans un style un peu moins désuet, tout de même). Bon, évidemment, l'ampleur du sujet justifie qu'il en soit d'ores et déjà prévu trois volumes, mais je crains bien que seuls de très jeunes lecteurs puissent se passionner pour les problèmes de Georges, et que ceux-là trouvent assez indigestes les descriptions (pas toujours très sérieuses au demeurant) des divers objets cosmiques rencontrés...

Les crimes du Dr. Watson


Cet objet peu classable (un livre-jeu interactif, contenant de nombreux documents et fac-similés détachables, lesquels donneront peut-être les clés de l'énigme au lecteur suffisament astucieux pour les déchiffrer) est remarquablement bien fait, et rentre par ailleurs dans une longue série de textes apocryphes concernant Sherlock Holmes, et qui pour certains mettent gravement à mal son image de justicier intégre, comme par exemple dans le livre de Dibbins que je citais en janvier 2004 (à l'époque, outre le blog, je rédigeais encore des fiches de lecture...)


Mardi 25 novembre 2008 (j'ai remis l'index à jour, donc je m'autorise à reprendre le blog)

Exoplanètes : les premières photos


L'existence de planètes autour d'autres étoiles que notre soleil a été conjecturée depuis fort longtemps (Newton en avait déjà mentionné la possibilité, quoique le premier à envisager qu'elles puissent être habitées ait sans doute été Fontenelle), mais leur détection n'a commencé qu'en 1990. Depuis, on en repéré plus de 300, sur lesquelles on apprendra énormément de choses dans l'article de la Wikipédia anglophone (meilleur encore que celui de la version française, et qui a reçu le label d'article de qualité). Mais si leur existence était désormais certaine, on n'en avait encore à proprement parler vu aucune ; c'est chose faite depuis le 13 novembre, même si des photographies de planètes semblables à la Terre (voire permettant d'y observer des détails) ne sont pas à attendre pour un avenir proche...

Roomba


Il y a longtemps que je rêve de robots domestiques (tandis que ceux-ci rêvent de moutons électriques). Mais j'ignorais (et mes amis et connaissances en possédant s'étaient bien gardés de m'en parler) que l'on pouvait trouver depuis déjà quelques années, et à des prix tout à fait raisonnables, divers appareils du genre des Roomba, aspirateurs (mais aussi laveurs de sols ou tondeuses) robotisés, et capables d'eux-mêmes d'explorer toute une pièce en cherchant les zones sales ; les utilisateurs en semblent en général fort satisfaits. Cela dit, les progrès de la robotique sont assez lents (tout comme ceux de l'intelligence artificielle, d'ailleurs), malgré quelques impressionnantes percées récentes ; ces robots ne sont pas près d'avoir besoin d'être munis des Trois Lois...


Dimanche 16 novembre 2008 (et encore pas mal d'interruptions à prévoir)

Google Earth : toujours plus


C'est presque toutes les semaines désormais que Street View s'enrichit : on peut à présent se promener au ras du sol dans quelques villes italiennes et espagnoles (Rome et Madrid, mais aussi Florence, Barcelone ou Séville). Mais il est également possible d'ajouter des "calques" (layers) d'information aux images de base de Google Earth, et l'une de leur plus spectaculaires améliorations récentes est cette vision 3D de la Rome antique. Comment font-ils ? Pour le savoir, lisez cet article ; quand à la liste sans cesse plus longue des villes couvertes par Street View, on la trouvera, évidemment, dans l'article correspondant de la Wikipédia...

Mises à jour


Le ralentissement du rythme de ce journal (dû bien sûr en grande partie à mes nouvelles responsabilités familiales) n'est rien à côté du retard pris dans les autres sections du site, à commencer par l'index, qui n'est plus à jour depuis mai, ou l'arrêt du bestiaire, sans parler de mes projets d'actualisation de certaines pages désormais complètement obsolètes, comme celle que j'ai consacré aux recherches sur le Web. Je vais donc essayer de réparer un peu tout cela , vous laissant seulement un avant-goût de ce qui vous attend ici un de ces jours ...


Mardi 11 novembre 2008

Est-ce encore de l'art ?


Il y a bien longtemps que je promettais cette entrée, mais c'est une réflexion récente de David Madore sur les enjeux économiques du marché de l'art qui m'a décidé à la rédiger. Si le discours méprisant des institutions face à la nouveauté est plus ancien encore que le célèbre accueil fait aux impressionistes (ou, en étendant le débat à la littérature, à la bataille d'Hernani), il semble bien que ce ne soit qu'après la Grande Guerre (tiens, bonne occasion d'en parler aujourd'hui) que les artistes, renversant la tendance, vont ériger la provocation en activité légitime, le célèbre Urinoir de Duchamp, ou, dans un genre un peu différent, le Carré blanc (sur fond blanc) de Malevitch marquant clairement une rupture qualitative avec ce qui n'était souvent auparavant que provocation involontaire, venant d'une tentative de dépassement de tel ou tel académisme. Du coup, il devient bien difficile de séparer artistes authentiques, provocateurs, et simples escrocs (quand même il ne s'agit pas des différentes facettes du même personnage), et des noms aussi célèbres que Yves Klein, voire Salvador Dali suscitaient déjà la perplexité (pour ne pas dire plus) dans les années 50. Depuis, bien sûr, le fossé entre l'art contemporain et le grand public n'a fait que se creuser, comme le montre par exemple ces deux remarquables paragraphes de l'article correspondant de la Wikipédia, et j'avoue pour ma part rester insensible à pratiquement toute la production picturale (ou plastique) récente, même s'il y a de belles exceptions (au hasard de mon blog, celles-ci ou celles-là). Pour conclure, on remarquera que la boucle des provocations a probablement été bouclée par Pierre Pinoncelli, urinant en public dans l'œuvre de Duchamp avant de l'ébrècher d'un coup de marteau ; les suites judiciaires de cet acte artistique, lui aussi (et les extravagants dommages-intérêts réclamés) ne manquant pas de saveur...

Superfluidité, et autres liquides étranges


J'ai commencé (il y a déjà trois ans) une série d'articles sur des phénomènes physiques méconnus ; bien que j'y ai déjà parlé de la superfluidité, je me rends compte que je n'ai pas assez insisté sur les aspects vraiment étranges de la chose, comme l'effet fontaine, le film de Rollin permettant à l'hélium liquide de sortir de son récipient pour aller rejoindre un niveau inférieur, ou les curieux tourbillons quantifiés qu'on peut y créer, tout cela étant magnifiquement illustré dans ce superbe documentaire. Mais à l'opposé de la superfluidité, on trouve aussi de surprenants liquides non-newtoniens... dont certains, comme la peinture ou la pâte dentifrice, nous sont cependant familiers...


Lundi 3 novembre 2008

Le meilleur vin du monde ?


C'est comme pour les pâtes, les avis sont partagés... En ce qui concerne les vins blancs secs, on estime cependant généralement que Le Montrachet (avec la majuscule, bien sûr) domine largement ses concurrents, quoique vu son prix et sa rareté, peu de gens aient pu vérifier la chose par eux-mêmes ; ce que j'ai bu (il y a 12 ans déjà) et qui s'en approchait le plus était un Bâtard-Montrachet méritant déjà qu'on se mette à genoux devant lui. Voulant donc (pour fêter un autre anniversaire important qui se rapproche) m'en procurer, j'ai pu d'abord découvrir sa quasi-absence sur le Web, que ce soit sur des sites de cavistes, ou sur eBay (mais allez tout de même voir le site de 1855), puis, par l'intermédiaire de forums où la même question avait été posée, l'existence de ce personnage déprimant (pour les autres amateurs) qu'est François Audouze ; la seule lecture de la petite fiche qu'il a consacré aux quelques Montrachet(s?) qu'il a bu ces dernières années risque de vous décider à ne plus boire que de l'eau...

Surréels


Cette entrée est quelque peu technique, mais elle fait logiquement suite à C'est quoi, un nombre ?, et devrait en fait être accessible à n'importe qui d'un peu motivé (bon, donc à pas grand monde en fait, je l'admets) pour savoir comment on les construit. John Horton Conway (un personnage fascinant par bien des aspects) a découvert presque par hasard (en fait, en tentant d'établir une théorie mathématique du jeu de go, si, si) une construction simple (et partant littéralement de rien) d'une classe énorme de nombres généralisant les réels, et permettant d'écrire sans rire des choses comme (ω-1/ω)1/2 (où ω représente le nombre "infini" {0,1,2,...}). Pour en savoir plus, vous pouvez commencer par lire cette traduction française du petit livre de cet autre étonnant personnage qu'est Donald Knuth, qui les a baptisés nombres surréels, puis cet article de la Wikipédia, pas mal fait mais assez dense et difficile. Après un démarrage en trombe, la théorie s'en est malheureusement essouflée dans les années 90, faute d'avoir pu généraliser à ces nouveaux nombres toutes les techniques de l'analyse (on peut définir une exponentielle et un logarithme ayant les bonnes propriétés, par exemple, mais en revanche l'intégration semble poser de sérieux problèmes : on a ainsi pour l'intégrale de 0 à ω de ex la valeur eω, alors qu'on aimerait bien obtenir eω-1). J'ai rêvé un moment ce week-end (d'où cette entrée) qu'une définition généralisant l'intégrale de jauge (dont peu de gens ont entendu parler) pourrait résoudre cette difficulté, mais je ne suis probablement pas assez fort pour y parvenir, et les experts qui butent là-dessus depuis tant d'années avaient sûrement entendu parler de cette intégrale avant moi, de toute façon...


Mardi 28 octobre 2008 (mais je vais à nouveau m'interrompre pour quelques jours...)

Actualité judiciaire chargée


Depuis quelques jours, ça n'arrête pas : manifestation des magistrats, libération par erreur d'écriture, évasion avant le jugement... Sur tous ces faits divers sur lesquels la presse fait bien souvent preuve d'un étonnant manque de rigueur (bon, peut-être pas si surprenant que ça...), Maître Eolas explique, rectifie, et fréquemment désamorce ; voyez par exemple son article sur l'évasion... d'un homme libre. Mais comment fait-il donc pour produire autant de textes d'une telle qualité ?

Ambigrammes illuminés


Les livres de Dan Brown ne me fascinent guère (surtout si on les compare, mettons, à ce que Umberto Eco a pu tirer de thèmes similaires), aussi je ne m'étais pas penché sur Anges et Démons, premier livre mettant en scène Robert Langdon. Mais ce nom aurait tout de même dû m'alerter, car si Scott Kim est le maître incontesté des ambigrammes, John Langdon ne se débrouille pas mal non plus dans ce domaine, et a en particulier réussi pour le roman quelques beaux tours de force (comme par exemple la couverture reproduite ci-dessus)... que Dan Brown attribue aux Illuminati


Lundi 27 octobre 2008

Musique savante


Le dernier numéro de Pour la Science (oui, je sais, il y a presque un an que je ne tiens plus de chronique régulière des revues scientifiques) fait un bilan assez complet de ce que la science peut apporter à la musique, de la perception des sons à la construction de nouveaux instruments, en passant par l'analyse des structures algébriques musicales. Bon, évidemment, et malgré les efforts de Xenakis ou de Boulez, ce n'est pas ainsi qu'on réussira (même par ordinateur) à composer de nouveaux chefs-d'œuvres...

Illusions (2)


Bien que j'aie, depuis longtemps, consacré une section aux illusions visuelles, et que j'aie écrit plus récemment une entrée à ce sujet, il m'en manque encore... Ainsi, je ne connaissais pas l'illusion de la ballerine (il faut dire que les illusions animées étaient difficiles à créer et à montrer avant Internet), découverte grâce à la Wikipédia, et j'ai également reçu d'un de mes gentils correspondants une référence au formidable site de Beau Lotto, où vous pourrez découvrir de nombreuses merveilles récentes, comme par exemple cette image.


Dimanche 26 octobre 2008

Street View : il n'y a pas que les rues...


Outre les rues des grandes villes que je signalais la semaine dernière, il y a aussi, par exemple, tout le trajet du tour de France 2008 (une image tous les dix mètres le long des deux mille kilomètres du parcours, donc ; allez en particulier voir les routes de montagne) et, au passage, des tas de rues dans toutes les villes et villages traversés. Où s'arrêteront-ils ? Si ce lien vous mène directement à la page pertinente de Google Maps, le mieux, pour en profiter (si du moins vous avez une connection assez rapide, évidemment), c'est encore de passer par Google Earth (version 4.3), et de cocher l'option Street View dans le panneau de gauche ; ensuite, cherchez les caméras sur la carte, mais ne cliquez pas trop vite d'un point à un autre : le système semble encore assez instable, et il faut lui laisser le temps de charger une image avant de passer à la suivante. D'un autre côté, avec une telle qualité photographique, qui est pressé ? Cela dit, en terme de progrès technique, ce n'est encore rien par rapport à ce que propose, par exemple, Immersive Medias : la même chose, mais en vidéos...

Policiers thailandais pas très politiquement corrects


La trilogie policière de John Burdett (Bangkok 8, Bangkok Tattoo et, non traduit encore, Bangkok Haunts) met en scène un enquêteur atypique (bouddhiste et "proxénète", si, si) dont les analyses (en particulier celle des motivations des "touristes sexuels" en Thaïlande) sont fort rafraîchissantes), mais qui présente surtout une vision du monde tout à fait surprenante et "réaliste". Hélas, elle est un peu gâchée pour moi par le fait que, l'auteur semblant y croire, il ne se donne même pas la peine de se distancier de son personnage, et fait abondamment intervenir magie et mysticisme dans les intrigues, au demeurant haletantes, où le héros se retrouve plongé... Bon, les amateurs de grands nombres de mon genre pourront du coup en profiter pour découvrir l'inimaginable (ou presque) durée des enfers provisoires réservés aux grands coupables (avant leur réincarnation suivante) ; tous les détails dans cet article fort bien documenté de la Wikipédia anglophone (mais au fait, comment les auteurs indiens ont-ils fait pour calculer ces durées ?)


Dimanche 19 octobre 2008 (qu'est-ce que je disais...)

Toujours plus chez Google


Le cours de l'action Google subissait d'étranges fluctuations bien avant la crise ; est-ce la raison qui les pousse à créer sans cesse de nouveaux produits ? Quoi qu'il en soit, nous pouvons donc depuis quelques jours bénéficier de Street View pour les grandes villes françaises ; il faut reconnaître qu'à ce niveau de détail photographique, flâner dans Paris devient (visuellement) presque inutile (mais hélas, seulement le long des rues empruntables par leurs véhicules). D'autre part, ils ont sorti un nouveau browser, Chrome, lequel en revanche ne me paraît pas apporter grand'chose de plus que Firefox, mais qui permet aussi d'accéder à leur suite bureautique en ligne et, ce qui est sans doute le plus utopique (mais sait-on jamais?), le projet 10^100, dont je vous laisse lire le descriptif...

Steampunk Rock


On sait l'intérêt que je porte à cette étrange forme d'uchronie; c'est au détour de l'amusante BD qu'est Questionable Content que j'ai découvert que non seulement des auteurs avaient réfléchi à ce que deviendrait la musique dans cet univers parallèle, mais que des groupes bien réels s'étaient formés, comme vous pourrez le lire ici. On peut à la limite se demander s'il n'y a pas quelque chose à tirer (à l'aide de Google) de toute combinaison de deux termes, si improbable soit-elle ; ça me rappelle un jeu du même genre que les miens, tels que la recherche de mots isolés en français...


Mardi 14 octobre 2008 (bon, je vais essayer de reprendre le rythme, mais n'y comptez pas trop ...)

Crises


Comme trés souvent, les synthèses de la Wikipédia sont remarquables. L'article Crises (économiques) renvoie en particulier à cette belle analyse de la crise actuelle, qui ne permet hélas pas d'en prévoir la fin ; la lecture de Charlie-Hebdo (le numéro de cette semaine y étant consacré) m'a toutefois fait découvrir la pénétrante analyse que Winston Churchill (dont j'ai découvert avec surprise l'intérêt pour l'uchronie) en donne. Bon lui, il parle plutôt de la crise de 29, mais on a du mal à s'en rendre compte.

Mathématiques incompréhensibles


Didier Nordon fait remarquer (dans le dernier numéro de Pour la Science) qu'un chimiste parlant d'acide dicarboxylique 2,2-diméthyl-trans-1,3-cyclobutane est certes incompréhensible, mais qu'on devine qu'il y a un code, peut-être pas indéchiffrable, alors qu'un mathématicien parlant de "corps connexe, localement compact, commutatif et algébriquement clos" (une des définitions possibles des nombres complexes) utilise la langue ordinaire, mais en donnant à chaque mot ou presque un sens technique bien éloigné du sens usuel, et ne permettant à aucun non initié de même soupçonner ce qu'il recouvre. En plus, pour le modeste initié que je suis, il suffit de peu pour me faire basculer du côté des mekéskidi (expression empruntée à Eolas) : j'ai ainsi récemment rencontré une référence à la formule des traces de Selberg, et la lecture de l'article correspondant de la Wikipédia m'a plongé dans des abîmes de perplexité : j'ignore la signification précise de presque la moitié des termes utilisés...


Mardi 30 septembre 2008

Un poster surprenant


Sur une idée proche de celle des Puissances de 10 (dont vous voyez un poster ci-dessus), tout l'univers (au-dessus de la Terre) est représenté dans une bande pas très grande sur cette planche de Xkcd, que vous pourrez aussi acquérir bientôt sous forme de poster dans leur "boutique" [Quelques jours plus tard, ils en publiaient la version "vers le bas" (c'est-à-dire vers l'infiniment petit), que je trouve tout de même moins réussie...]

Vieille mosaïque


Alès n'a pas toujours été cet endroit méconnu qui abrite la prépa fantôme, et on vient d'y découvrir une splendide mosaïque pré-chrétienne, la plus ancienne de ce genre en Europe, et qui devrait, espère Max Roustan, stimuler bientôt le tourisme. Bon, sur ce dernier point, j'ai des doutes ; c'est tout de même nettement moins spectaculaire que le Pont du Gard...


Samedi 27 septembre 2008

On ne nous apprend pas à se méfier de tout...


...chantait Jacques Brel ; qui aurait pu se douter que l'eau de Volvic était un dérivé de produits laitiers ? Bon, je plaisante, mais ça m'a tout de même fait un choc d'apprendre que Danone avait pris le contrôle de toutes les eaux minérales françaises en 1993 (comme on pourra le vérifier sur cet article très complet), car c'est seulement depuis peu que cette information figure sur les bouteilles...

Choux-fleurs multicolores


Quand aux choux-fleurs violets et oranges apparus récemment dans nos supermarchés, ce ne sont pas des OGM ou des expérimentations douteuses à base de colorants, ni même des hybrides de carottes ou de betteraves, mais tout simplement des variétés (méridionales ?) jusque-là méconnues ; pour en savoir (un peu) plus, consultez ce dossier dû à leur producteur.


Lundi 22 septembre 2008

Une maison et un livre vraiment tordus

  
House of Leaves (la Maison des Feuilles) est un livre presque mythique de Mark Z. Danielewski, dont j'ai découvert l'existence par hasard sur le site de Xkcd ; cet étrange roman (si l'on peut appeler ainsi un tel objet) d'horreur et d'amour est un mélange peu plausible d'écriture en abîme (du genre du Manuscript trouvé à Saragosse), d'horreur métaphysique (entre Lovecraft et Beckett) et de satire des analyses déconstructionnistes de la critique universitaire post-moderne, le tout dans une typographie auto-réferentielle (si, si, c'est possible) susceptible de donner le vertige et la nausée au lecteur le plus aguerri (le livre entier est d'ailleurs un piège pour le lecteur, et ne se prive pas de l'annoncer). Bref, à se procurer de toute urgence si vous aimez ce genre de tour de force ; rien que les descriptions de la Maison, vaguement cousine de celle de Heinlein et des labyrinthes de Borges, valent le voyage ...

237 156 667-1 et 243 112 609-1 sont premiers


Après deux ans de recherches infructueuses, deux nouveaux nombres premiers de Mersenne viennent d'être découverts presque coup sur coup, franchissant enfin la barre symbolique des 10 millions de chiffres ; comme d'habitude, pour en savoir plus, rendez vous sur le site du GIMPS


Mercredi 17 septembre 2008

Photocopieuses et mysticisme


Comme je l'ai déjà expliqué, les photocopieuses de mon lycée fournissent de belles illustrations des principes de la physique quantique. Mais on peut trouver bien d'autres grilles explicatives de leurs comportements capricieux, et même si l'on ne croit pas (contrairement à Capra) qu'il y ait un lien entre physique et mysticisme, il faut bien reconnaître que des prières propitiatoires, ou des méditations silencieuses devant l'engin, peuvent améliorer les chances de l'enseignant voulant faire profiter ses classes de ses précieux documents (bon, dans mon cas, les chances en question ne peuvent guère diminuer, de toute façon...) Cette approche un peu particulière a déjà été tentée par Pirsig dans son célèbre Traité du Zen et de l'entretien des motocyclettes, mais on peut en tirer d'autres jolis exercices d'écriture; ainsi, les héros du Pendule de Foucault se lancent dans une hilarante interprétation mécanistique (automobile) de la Kabbale et de la Gnose, où figurent en bonne place l'arbre (de transmission) des Séfiroths, le bris des Vases, et, bien sûr, les Pneumatiques. Pour ma photocopieuse, je suis d'ores et déjà arrivé à quelques conclusions (si l'on peut dire), en forme de koans, allant de "quel est le bruit d'une photocopieuse qui applaudit ?" à "quand enfin un éclair jaillit, l'enseignant atteint-il l'Illumination ?"...

Vent mauvais


Ça n'a rien à voir avec le film, mais, comme disent si bien Verlaine (et Gainsbourg), c'est un vent mauvais qui souffle sur les immigrés en ce moment. En particulier, le préfet de la Guadeloupe a fait preuve d'une classe certaine en réexpédiant un père et son fils de 5 ans à Haïti... en plein durant le passage du cyclone. Mais allez plutôt lire tous les détails de cette intéressante affaire sur le blog de Maître Eolas ; vous serez sans doute ausi soufflés que je l'ai été...


Dimanche 14 septembre 2008

D'un optimisme délirant ?


Pour changer, je vais vous parler d'une fin du monde optimiste : la Singularité. L'idée est déjà ancienne, mais de plus en plus de gens apparemment sérieux prédisent une accélération brutale du progrès technologique dès que nous aurons réussi à franchir un seuil critique en matière d'intelligence artificielle (ce qui me rappelle que je vous dois toujours la suite de mes chroniques à ce sujet), car alors, plus intelligentes que nous, ces machines pourront à leur tour s'améliorer au delà de nos imaginations les plus folles. Science-fiction ? Bien sûr, mais pas si peu plausible, et déjà paradoxalement en voie de réalisation en un tout autre sens : contrairement à ses détracteurs, je pense décidément que la Wikipédia se comporte pour le moment comme un formidable accélérateur de connaissances et d'informations (bon, il faut déjà en avoir pas mal pour pouvoir s'en servir intelligemment, je l'admets). Alors, cette catastrophe (au sens étymologique du terme, évidemment), c'est pour quand ? La loi de Moore (à laquelle elle est d'ailleurs un peu liée) prédirait une date proche de 2030 ; j'ai tout juste l'espoir de vivre assez vieux pour voir si les machines sauront alors réparer nos bêtises, ou (plus probablement, surtout si l'équivalent des trois lois ne leur a pas été incorporé) décideront de nous exterminer pour sauver la planète...

Lectures récentes (mais pas vraiment convaincantes)

  
Le Passage de la Nuit est encore un livre difficilement classable de Haruki Murakami, mélange de réalisme parfois sordide et d'envolées poétiques et surréalistes (ou peut-être seulement oniriques), qui m'a cependant laissé un peu sur ma faim (contrairement au très beau Kafka sur le rivage), car la lenteur méticuleuse des descriptions de scènes "irréelles" et presque figées ne conduit non seulement à aucune explication, mais même à aucune évolution de la situation. Quand à la Femme du Vème, c'est certes un roman tout aussi haletant que les autres thrillers de Douglas Kennedy, mais j'avoue être là aussi resté perplexe devant le soudain tour fantastique qu'il donne à son histoire...


Vendredi 12 septembre 2008 (non, décidément, ça ne s'arrange pas)

C'est quoi, un nombre ?


Alain commençait, dit-on, son cours par "Qu'est-ce que la philosophie ? Eh bien, je ne le sais pas" (mais Google m'apprend que ce serait plutôt une formule de Lachelier). On pourrait penser que les mathématiciens ont une définition claire de ce que c'est qu'un nombre, mais la Wikipedia fait fort justement remarquer qu'il n'en est rien. Du coup, il est probablement plus pertinent de tenter de recenser toutes les sortes de nombres intervenant en mathématiques, et de se demander comment ils sont définis ou construits. L'article précédemment cité est un bon point de départ (dans un genre un peu différent, je ne saurais trop recommander Le Livre des Nombres, de Conway), qui permettra au lecteur novice de découvrir, par exemple, les nombres transfinis. Mais si j'ai eu l'idée de cette entrée, c'est qu'alors que je croyais bien connaître les différentes constructions des nombres réels (après tout, c'est mon métier...), j'ai eu la stupeur d'en découvrir une complètement nouvelle dans l'article correspondant de la Wikipedia anglophone...

Câlins gratuits


Ça, c'est encore un bon exemple de ces mouvements de foules (virtuelles) produits par le Web : la pratique des "free hugs", lancée par un unique individu en Australie, s'est répandue comme une traînée de poudre (mais c'est sur le blog de Boulet que j'en ai entendu parler). Pour d'autres exemples (peut-être moins convaincants) allez voir le site de StreetKiss, popularisant l'idée (d'Orlan) du baiser de l'artiste...


Jeudi 4 septembre 2008 (oui, la régularité n'est plus ce qu'elle était)

Autres brèves scientifiques


L'image ci-dessus (tirée du site du CNRS) illustre la mystérieuse énergie noire(ou sombre), à laquelle un passionnant dossier est consacré dans le dernier numéro de La Recherche. D'autre part, Bill Taylor relevait récemment sur sci.math le curieux paradoxe suivant : si on lance deux dés (ordinaires), la probabilité d'obtenir un double est 1/6. Si vous ne voyez pas votre lancer, mais qu'on vous dit que le premier dé montre un 4, cette probabilité ne change pas. Si on vous annonce que l'un des deux dés au moins montre un 4, elle tombe à 1/11. Pourtant, cette information semble non pertinente, puisque l'on peut toujours vous dire "l'un des deux dés montre un x". Où est l'erreur ?

Les meilleures pâtes du monde ?


Si on le demande à Google, la réponse est bien souvent "celles que je prépare moi-même". Pourtant, Marianne n'a pas craint de décerner le titre à Fulvio, et nous avions donc décider d'aller y voir de près ; avec ma chance habituelle, nous sommes arrivés la veille de la fermeture annuelle, et n'avons donc pu juger que d'une petite partie de la carte. À première vue, donc, ce restaurant (tout de même assez cher) mérite des éloges, mais peut-être pas aussi dithyrambiques que ceux de Marianne ; en tout cas, Fulvio lui-même est un personnage haut en couleurs, et dont l'approche de la cuisine (et de la restauration) me rappelle mes quelques cuisiniers modèles, de Pierre Gagnaire à Jean-Luc Pau, chez qui nous fîmes cet été un repas remarquable...


27 août 2008 : allez donc voir ici...